Chapitre 4
Le Chrétien Marginal
Ainsi nous comprenons pourquoi le Christianisme Conventionnel a toujours persécuté le Christianisme Marginal, tout simplement parce qu'il crains la liberté qui menace son pouvoir et son existence même
(Jean 15:20; Galates 4:28-31). Tel est le sort des Marginaux. Le Dictionnaire "le Petit Larousse" donne ces définitions de MARGINAL qui expliquent très bien la situation biblique d'un Chrétien Authentique:
- Qui est écrit dans la marge.
- Qui a une valeur, un rôle accessoire, secondaire.
- Se dit de quelqu'un qui se situe en marge de la société, qui n'est pas bien intégré au groupe social (ou religieux) ni soumis à ses normes. MARGE: Tolérance, écart, différence entre. En marge de: plus ou moins en dehors, à l'écart de...
Primordialement un Marginal est un rejeté, celui ou celle qui est renvoyé, qui est considéré comme un vaurien, un hors-la-loi, le rebut de la société. Celui ou celle qui est séparé, mis à part; qui est le bouc émissaire de sa famille (le mouton noir), de la société, de son église; et sur lequel on rejette toutes les fautes et tous les torts. Par comparaison, Jésus Lui-même est le GRAND-MARGINAL
(Jean 1:11); Il est celui qui est devenu notre propre bouc émissaire sur lequel on rejette tous nos péchés
(Jean 1:29; 2 Corinthiens 5:21; 1 Jean 3:5). Or la Parole de Dieu nous dit clairement qu'un Chrétien authentique est celui qui est renvoyé
(Jean 16:2); un hors-la-loi
(Romains 6: 14); celui qui est mis-à -part, c'est-à -dire "un Saint", celui qui est "sanctifié" du Grec "Hagiasmos" qui signifie mis-à -part, séparé par Dieu et pour Dieu; et celui qui est séparé par Jésus est vraiment libre:
«Si vous persistez en ma Parole, vous serez vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre... Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.»
(Jean 8:31-32,36)
Le Chrétien Marginal est un être spirituel libre comme le vent de l'Esprit
(Jean 3:8), et ne peut être enchaîné dans des cadres d'opérations institutionnalisés. Le Christianisme Marginal n'est donc point une organisation cultuelle quelconque qui opère à l'intérieur de barrières érigées au Saint Esprit; mais plutôt une présence spirituelle vivante qui habite en nous par la foi, et à laquelle nous sommes réunis dans une alliance éternelle pour former un être nouveau et une nouvelle création qui surpasse tout ce que l'homme naturel peut s'imaginer
(2 Corinthiens 5:16-18; Romains 8:18-22; 2 Pierre 3:12,13).
Cette nouvelle Religion de la Grâce contient trois caractéristiques qui sont la source et l'appui de tous les enseignements ou doctrines bibliques essentiels que nous donne l'Esprit de Christ, à savoir
l'Amour, la Foi, la Liberté manifesté dans la Vérité; et ces trois sont indivisibles et interactifs. Toutes doctrines qui n'en découlent pas doivent être considérées comme fausses et réprouvées. L'alliance réciproque de ces trois fonctions de la Grâce est ce qui donne forme à la Religion relationnelle de la Grâce de Dieu qui devient pour nous un souffle de vie; et nous ne saurions concevoir notre existence sans elle. Elle est aussi indispensable pour nous que le souffle de nos poumons. Nous ne saurions la limiter, encore moins la manipuler ou l'encadrer. Elle est indissolublement liée à la révélation que Dieu nous donne dans sa Parole. Qu'en est-elle au juste? Elle est le pardon et l'effacement garantie de tous nos péchés, passés, présent, futur; nous enlève la culpabilité et nous donne la paix
(Hébreux 10:16-18; 1 Jean 1:6-10; Romains 5:8; Éphésiens 1:3-7; 1 Jean 2:1-2; Jean 14:27). Elle est l'annulation de la condamnation du châtiments éternel qui nous était réservé
(Romains 8:1). Elle nous inspire à pardonner aux autres leurs offenses comme nous avons été pardonnés
(Matthieu 6:14-15; Jean 20:23; 2 Corinthiens 2:10); c'est-à -dire qu'elle nous apprend à ne pas lancer de pierres dans une maison de vitre, car nous sommes tous pécheurs
(Romains 3:9-12). Elle est la douceur et la compassion
(Éphésiens 4:32). Elle est la miséricorde, la bonté, l'humilité, la patience, et le support
(Colossiens 3:12-13); mais elle est aussi une Religion d'épreuves
(1 Pierre 1:7), de souffrances
(1 Pierre 4:13; 2 Corinthiens 1:7), de persécutions
(Jean 15:20; 2 Timothée 3:12), ainsi que de discernement (Hébreux 5:14; 1 Jean 4:1). Elle n'a aucun temple ou bâtiment sauf le cœur de chaque croyant
(Actes 7:48-49; 1 Corinthiens 3:16; 1 Pierre 2:5). Elle n'a aucun Pasteur sauf Jésus-Christ (1 Pierre 2:25). Elle n'a aucun Culte sauf l'offrande de soi-même à Dieu et aux frères dans la foi
(Romains 12:1-2; Galates 6:2; 1 Pierre 3:8-9). Elle est vivante dans celui qui est seul ou isolé, autant que dans la collectivité. Elle reconnaît que Dieu enseigne chaque croyant individuellement et respecte leurs opinions, redressant avec douceur et prévoyance. Bref, elle est la Religion de l'Amour
(1 Corinthiens 13:4-7) que Dieu a répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné
(Romains 5:5), et dans laquelle la Foi devient une force vivante et active dans la Liberté.
Quoique la Grâce dans ses trois fonctions vitales n'a aucune obligations légalistes ou méritoires: «
Car vous êtes sauvés par la Grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient point de vous, c'est le don de Dieu: non point par les oeuvres; afin que personne ne se glorifie.»
(Éphésiens 2:8-9); elle projette hors d'elle même des impulsions transformatrices puissantes qui s'impriment dans le cœur d'un Chrétien authentique pour accroître son développement spirituel dans une sanctification progressive et nécessaire. Ces tendances qui surgissent de la personnalité d'un chrétien comme «
des fleuves d'eau vive»
(Jean 7:38), sont les évidences de la présence du vent de l'Esprit en lui qui confirme l'authenticité de son salut éternel: «
Le vent souffle où il veut, et tu en entend le bruit; mais tu ne sais d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit.»
(Jean 3:8). Ces élans de la Grâce sont reconnaissables dans tous chrétiens authentiques, à savoir: la
prière, la
lecture et l'étude de la Parole de Dieu, le
respect de la Loi de Dieu, le
partage entre frères et sœurs dans la foi, l'
aide au prochain, le
rejet du péché, la
fidélité à Christ, le
combat pour la vérité contre les apostasiés et les hérétiques, or ces éléments sont plus ou moins présents en un Chrétien; car il faut considérer l'influence que le péché et ce monde de corruption exerce sur lui, et que sa foi doit être purifiée par différentes épreuves et souffrances
(1 Pierre 1:6-9).
À Christ seul soit la Gloire
Source: Jean leDuc — Bible et Souverainisme