L'emploi de la version des Septante
par les auteurs inspirés du Nouveau Testament.
Une remarque de l'auteur des
Notes ci-dessus (p. 11) sur l'emploi de la version grecque, dite des Septante, par les apôtres, comme preuve que ceux-ci, quoique ayant reçu le Saint Esprit, «n'étaient pas affranchis de toutes les erreurs de leur temps», me paraît assez grave pour traiter ici cette question aussi brièvement que le sujet le permet.
L'origine de la version grecque de l'Ancien Testament est tellement mêlée de fables qu'il n'est plus possible de reconnaître la vérité. Selon la tradition, elle fut faite à Alexandrie, en Égypte, sous le roi Ptolémée Philadelphe, qui régna de 285 à 247 avant l'ère chrétienne. Ce qui est certain, c'est qu'elle existait déjà sous le règne de son successeur Ptolémée Évergète (247-222), comme le prouve un passage du prologue du livre apocryphe
l'Ecclésiastique (versets 7 et 8), où Jésus, fils de Sirach, dit qu'il est venu en Égypte sous le roi Ptolémée Évergète et qu'il y trouva une traduction de
la Loi, des
prophètes et
des autres livres. Par suite de la dispersion des Juifs dans tout le monde grec et romain, cette antique version se répandit avec eux. Le texte s'en altéra de bonne heure par suite du grand nombre de copies qui en furent faites, à ce point qu'on n'est pas parvenu à rétablir le texte authentique. Des variantes, notamment entre le texte alexandrin et celui du Vatican
, prouvent, en outre, que des copistes chrétiens ont modifié le texte dans le but de le rendre plus conforme, dans une certaine mesure, aux citations de l'Anciens Testament dans le Nouveau. Mais il est impossible de déterminer dans quelle mesure exacte ces altérations ont été faites.
Si pendant longtemps on a cru, bien à tort, qu'elle était inspirée, puisque les apôtres la citent, aujourd'hui on tire de ces citations une preuve contre l'inspiration plénière des Écritures du Nouveau Testament.
Chaque lecteur attentif du Nouveau Testament est frappé, en effet, de la différence qui existe entre un grand nombre de passages cités dans le Nouveau Testament et ces mêmes passages tels qu'ils se trouvent dans l'Ancien. On écarte trop facilement cette difficulté en disant que, malgré leur inspiration, les apôtres ont pu parfois se tromper. Le don du Saint Esprit aux apôtres ne garantit nullement, cela est vrai, leur infaillibilité personnelle. Le Nouveau Testament prouve le contraire:
Galates 2:11-15.
Mais un écrivain du Nouveau Testament écrivant un livre inspiré, quoiqu'il s'exprime dans le langage et le style qui lui sont habituels, et qu'il rédige, soit de mémoire, soit d'après les sources qu'il a sous les yeux, est de telle façon sous l'influence du Saint Esprit que ce qu'il écrit est comme si c'était une parole même de Dieu. Cela ressort du témoignage que le Seigneur rend à l'Écriture et de celui que l'Écriture se rend à elle-même; à savoir: qu'elle est dans toutes ses parties divinement inspirée
(2 Timothée 3:16), inébranlable ou inviolable dans chacune de ses expressions
(Jean 10:35; Matthieu 22:29-32), et, comme nous venons de le dire, que chaque parole de l'Écriture est en même temps une parole de Dieu, comme si Dieu l'avait prononcée ou écrite
(Matthieu 19:4-5 comparez avec Genèse 2:24; et Hébreux 1:5,6,7,8,13). Que le lecteur ne cherche pas ces passages dans les versions de Martin ou d'Ostervald; ce dernier, dans
Matthieu 19:5, met: «
il est dit»; le texte porte: «
il dit», c'est-à -dire «
Dieu dit». À son tour, la version de
Martin, dans
Hébreux 1:7, met: «
il est dit»; tandis que le texte porte: «
il dit», c'est-à -dire
Dieu dit. Qu'il veuille lire ces passages dans la version de Lausanne ou même dans celles de M.M. Segond et Oltramare, quoiqu'elles renferment
Jean 10:35, un
si qui n'est pas dans le texte et qui, selon l'explication qu'on pourrait en donner affaiblirait le sens de cette exclamation de Jésus-Christ, et quoique M. Oltramare,
Hébreux 1:6, mette: «
il doit dire», tandis que le texte porte: «
il dit».
Si donc un auteur inspiré cite la version des Septante, c'est Dieu rappelant, par le moyen de la version grecque, ce qu'il avait auparavant dit par les auteurs inspirés qui avaient écrit en hébreu.
Supposons qu'un Français ait composé un mémoire qui doit faire foi dans un procès plaidé en Angleterre. Le mémoire serait traduit en anglais. L'avocat citera sans le moindre scrupule et sans aucun inconvénient des phrases de ce mémoire, quand même il renfermerait certaines inexactitudes de traduction, pourvu que celles-ci ne portent absolument pas sur le fond même de la question; il ne voudra pas interrompre sa plaidoirie ni sa lecture, en faisant observer sans aucune utilité que tel mot n'est pas exactement traduit. Ni les citations de l'avocat, ni l'acceptation du mémoire par le tribunal ne garantiront l'exactitude absolue de tous les mots de la traduction. Si toutefois dans une phrase il y avait une erreur touchant le fond même de la question, l'avocat rendrait le tribunal attentif et rétablirait le vrai sens. Dans d'autres parties de sa plaidoirie, au lieu de citer textuellement, il se bornera à résumer ou à rappeler librement tel fait qui y est mentionné, ou encore il se servira d'autres termes que le mémoire pour mieux faire ressortir la pensée de son client.
C'est à peu près ainsi que font les auteurs inspirés du Nouveau Testament, c'est-à -dire Dieu par leur moyen.
Le Dieu souverain, qui fait les miracles les plus étonnants, lui qui à la voix de Josué dérange le cours des astres malgré tes lois de la gravitation ou de la transformation du mouvement en chaleur, lui qui arrête le cours du Jourdain devant l'arche de l'alliance, de sorte que les eaux «s'arrêtent en un monceau» malgré les lois de la pesanteur, lui qui fait vivre Jonas dans le ventre du cétacé, — s'abaisse aussi aux moyens les plus humbles, les plus ordinaires quand cela lui convient. Il aurait pu pousser les écrivains sacrés du Nouveau Testament à traduire de l'hébreu les passages de l'Ancien qu'ils citent; au lieu de cela, il les laissa se servir, comme tous leurs contemporains auxquels ils s'adressent, de la version qui se trouvait entre les mains de tous, si imparfaite qu'elle soit sous bien des rapports. Tel a été son bon plaisir. Était-ce peut-être afin que le simple chrétien, qui cherche à édifier ses frères, et à évangéliser le monde au moyen de la version qu'il a entre les mains, ne soit pas découragé à la pensée que le livre n'est pas l'expression parfaitement correcte de ce que Dieu a dit en hébreu ou en grec? Je n'en sais rien; mais c'est probable. Une traduction parfaitement adéquate, qui soit un décalque de l'original, est une impossibilité. Cette impossibilité est voulue de Dieu; elle est une conséquence du péché, et durera aussi longtemps que la confusion des langues, qui date de
Genèse 11. Une traduction inspirée serait en réalité une nouvelle révélation nécessairement distincte en quelque point de l'ancienne, car le génie d'une langue n'est pas celui d'une autre; la manière d'envisager les choses d'un peuple n'est pas celle d'un autre. Dieu a choisi un seul peuple pour être l'organe de sa révélation; lui et sa langue avaient été prédestinés à ce but.
Les citations de l'Ancien Testament dans le Nouveau, qui sont au nombre d'environ deux cent soixante-dix (un chiffre rigoureusement exact ne saurait être indiqué; car il n'y a parfois que des allusions à un texte de l'Ancien Testament), peuvent être classées à peu près de la manière suivante:
1. La citation n'est parfois qu'une allusion à un passage de l'Ancien Testament; par exemple:
Matthieu 5:31, comparé avec
Deutéronome 24:1; ou un simple résumé:
1 Corinthiens 1:31 comparé avec
Jérémie 9:24; ou, soit une reproduction libre, soit même un développement de l'idée exprimée parmi un passage de l'Ancien Testament:
2 Corinthiens 6:17, comparé avec
Jérémie 31:1.
Dans ces cas, la citation s'éloigne naturellement autant du texte hébreu que de la version grecque. C'est le Saint Esprit résumant ou développant des oracles antérieurs, toujours en prenant ces oracles comme point d'appui.
2. Parfois le Nouveau Testament modifie un passage de l'Ancien d'une façon explicative, au point de vue spécial de la vérité qui doit être prouvée. Ainsi dans
Actes 7:43, le Saint-Esprit, parlant par la bouche d'Étienne, voulant d'un seul mot indiquer, que la nouvelle dispersion du peuple sera beaucoup plus étendue que l'ancienne sous Nabuchodonosor, au lieu de: «
je vous ferai émigrer au-delà de Damas», comme porte le texte hébreu,
Amos 5:27, et la version grecque, dit: «
au-delà de Babylone.» Pour
Hébreux 10:5-7, comparé avec
Psaumes 40:7-9 (6-8), voir l'explication:
La sainte et parfaite obéissance du Messie.
3. D'autres fois, des prophéties de deux prophètes différents sont réunies dans le Nouveau Testament en une seule et sont citées sous le nom du plus ancien des prophètes; en effet, le Saint-Esprit, par la bouche du second prophète, n'a fait que confirmer ou développer l'oracle rendu par le premier; le vrai auteur étant toujours le Saint-Esprit. Cette classe de citations prouve bien que l'Écriture veut être considérée comme un tout parfaitement lié dans toutes ses parties. Ainsi il est dit,
Marc 1:2: selon qu'il est écrit dans le
prophète Ésaïe (c'est la vraie leçon; le texte reçu dit à tort: «
dans les prophètes»). Marc cite, après ce préambule, la prophétie de
Malachie 3:1, mêlée à celle d'
Ésaïe 40:3. Un cas analogue se trouve dans
Matthieu 27:9-10 comparé avec
Zacharie 11:12-13, et le chapitre 19 de Jérémie tout entier, surtout les versets 11 et 12. Comme cet exemple a souvent été cité comme preuve d'une erreur manifeste de la part de l'apôtre écrivant un livre inspiré, nous en donnerons une explication développée d'après Hofmann (dans Weiss. u. Erf. II p. 124 et 127). Les lecteurs qui croient à l'inspiration plénière nous en remercieront; ceux qui prennent facilement leur parti des prétendues erreurs de l'Écriture, la trouveront subtile. Nous leur dirons que l'Écriture est souvent très subtile aussi, surtout dans l'Épître aux Galates; ce sera un nouvel exemple que parfois l'Écriture, par un seul mot, révèle ce que nous ne pouvons expliquer que par de longs développements:
À première vue l'on s'aperçoit aisément que
Matthieu 27:9,10 diffère tellement de
Zacharie 11:12-13, qu'il ne se peut pas que l'évangéliste n'ait eu en vue que ce passage-là . Dans le chapitre 11 de Zacharie, le Berger de Jéhovah, après avoir exercé ses jugements sur les bergers des nations qu'il avait établi (verset 11), voyant que son propre troupeau, Israël, ne se convertit pas, lui annonce qu'il ne veut plus le paître et lui demande son salaire (verset 12); on lui donne trente pièces d'argent, le prix de rachat d'un esclave. Jéhovah est indigné de ce salaire dérisoire et dit au Berger de le jeter
au potier; c'est comme si nous disions: jette-le à la rue, dans la boue; s'exprimer, ainsi eût, sans doute, été plus clair; mais Dieu dit: jette-le au potier, d'abord pour rappeler la prophétie antérieure de
Jérémie 19, où il est question d'un potier, et ensuite, en vue de l'accomplissement qu'elle a trouvé par suite de la trahison de Judas. Pour jeter l'argent au potier, le Berger le jette «dans la maison de Jéhovah pour le potier»; celle-ci est donc pour lui l'équivalent d'un champ de potier. Le Berger, dans Zacharie, accomplit ainsi la prophétie de
Jérémie 19. Le prophète dans ce chapitre descend Ã
Thophet, champ d'où les potiers de Jérusalem tiraient l'argile, dans la vallée des fils de Hinnom, près la porte des Potiers; il y brise une cruche qu'il venait d'acheter, et en jette les morceaux en proclamant que toutes les maisons de Jérusalem seront comme Tophet et qu'on y enterrera ses habitants. Zacharie, par l'acte symbolique du Berger, indique que la maison de Jéhovah elle-même deviendra un Tophet; elle l'est même déjà à ses yeux puisqu'il y jette son salaire. Matthieu indique ce rapport entre les deux prophéties en ajoutant à la citation des mots qui ne se trouvent pas dans Zacharie: «
ils les ont données pour le champ DU potier (celui de la prophétie; non d'un potier)
selon que le Seigneur m'a commandé», et en mentionnant, au verset 7, la circonstance que ce champ DU potier fut affecté par eux à la
sépulture des étrangers. Or Judas, étranger à Jérusalem, a été, sans doute, le premier enterré dans ce champ, car il s'étrangla aussitôt après avoir jeté l'argent; Dieu dirigea les choses de façon à ce que ce fût à Thophet même qu'il accomplit le suicide, car,
Actes 1:18-19, il est dit: «
qu'il a ACQUIS UNE TERRE du salaire de l'injustice.» Or Judas est appelé le
guide de ceux qui ont saisi Jésus; et ces derniers dans un sens général, se composent de tout le peuple incrédule
(voir: Actes 2:23; 3:14,15; 4:10) dont les chefs spécialement sont appelés
traîtres et
meurtriers (Actes 7:52). Judas n'est donc que le représentant de l'ensemble des autorités et des habitants incrédules de Jérusalem; de même qu'il a été enterré dans ce champ et se l'est ainsi acquis, de même tous les habitants seront enterrés de cette façon, en dehors de leurs propres sépultures, quand, par suite de la trahison et du meurtre de Jésus-Christ, tout Jérusalem sera devenu comme
Thophet, un champ couvert de débris, comme Jérémie l'a indiqué en y jetant les morceaux de la cruche qu'il y avait brisée.
La citation de Matthieu étant le résumé de deux prophéties, c'est, comme dans le premier exemple, au prophète antérieur, à Jérémie, qu'elle est attribuée. Matthieu inspiré du Saint-Esprit, savait donc fort bien ce qu'il faisait en parlant de Jérémie. S'il avait mentionné Zacharie, personne ne se serait donné la peine de rechercher si, avec l'oracle de Zacharie, un autre oracle indiquant toutes les conséquences du rejet de Jésus pour Jérusalem ne s'était pas accompli en même temps. On aurait simplement été étonné de trouver dans la citation de Matthieu des éléments que Zacharie ne mentionne pas. Sans doute le Saint-Esprit s'exprime d'une façon énigmatique; il présente au lecteur des oracles de Dieu un véritable hiéroglyphe. C'est que Dieu, qui s'enveloppe de lumière comme d'un manteau
(Psaumes 104:2), habite dans son sanctuaire terrestre dans l'obscurité
(1 Rois 8:12), et Jésus-Christ s'exprime en paraboles dans le but indiqué
Matthieu 13:10-15, afin que tous ceux qui ne cherchent pas avec la foi humble de l'enfant ne le trouvent pas. Toute l'Écriture, surtout l'ancien Testament, n'est qu'une série d'hiéroglyphes.
4. Quand la version des Septante est conforme à l'hébreu, le Nouveau Testament la cite exactement si les passages sont très-courts, par exemple:
Romains 4:18, comparé avec
Genèse 15:5; dans d'autres cas, avec quelques légères modifications dans la forme
Matthieu 1:23 comparé avec
Ésaïe 7:14; dans ce passage le teste hébreu dit: «
elle l'appellera»; la version des Septante: «
tu l'appelleras»; le Nouveau Testament: «
on l'appellera».
5. Dans les cas où la version grecque, ne correspond pas exactement au texte hébreu, le Nouveau Testament suit souvent la version grecque quand les mots dont le sens est autre que l'hébreu ne touchent pas au fond même de la question:
Romains 3:4 comparé avec
Psaumes 51:6 (4).
6. Dans des cas de ce genre, il arrive aussi que le Nouveau Testament s'empare d'une expression qui ne se trouve pas dans le texte hébreu, pour donner un tour plus énergique à la citation, ou comme thème explicatif. Mais si l'on cherche bien, on trouvera que l'expression empruntée à la version des Septante se trouve dans un autre passage du texte hébreu parent de celui qui est cité. Il est même permis de se demander si, dans plusieurs de ces cas, telle expression de la version grecque qui ne se trouve pas dans le texte hébreu ne s'y est pas glissée par la faute des copistes qui l'avaient trouvée dans le Nouveau Testament. Dans
Actes 13:41 comparé avec
Habacuc 1:5, le mot
contempteur du passage du Nouveau Testament ne se trouve pas dans
Habacuc 1:5, mais bien dans la version grecque. M. Baumgarten (Apostelg. I p. 380) voit dans l'adoption du mot
contempteur à cette place, une réminiscence de
Habacuc 2:4, où il est question de ceux qui s'enflent et qui par orgueil méprisent la parole de Dieu. (Voir aussi le commentaire de Calvin sur ce passage.)
7. Enfin, dans les cas où la version grecque traduit mal le texte hébreu, le Nouveau Testament la corrige d'après l'original:
Matthieu 2:15 comparé avec
Osée 11:1; les Septante traduisent là : «
j'ai appelé ses fils de l'Égypte.»
Romains 10:15 comparé avec
Ésaïe 52:7, où les Septante n'ont pas bien saisi le sens du passage hébreu, l'apôtre reproduit exactement le texte hébreu en le résumant à la fin.
Romains 11:35 comparé avec
Job 41:3 (2), où les Septante disent tout autre chose.
Romains 12:19 et
Hébreux 10:30 comparé avec
Deutéronome 32:35, où la version grecque traduit également inexactement, tandis que le Nouveau Testament est conforme à l'hébreu.
Tout ce que nous avons vu, mais surtout cette dernière classe de citations, prouve que les auteurs inspirés du Nouveau Testament ne se laissent nullement influencer par la version grecque en aveugles: ils la citent, ou bien ils la modifient, ou la laissent même complètement de côté, selon les motifs particuliers qui les guident, et qui ont leur raison d'être soit dans l'exactitude ou l'inexactitude de la version des Septante, soit dans le sens spécial qu'ils veulent donner à la citation. Ici encore, comme le dit M. Gaussen (Théopneustie p. 240), l'objection bien examinée se transforme en preuve de l'indépendance dans laquelle le Saint-Esprit, a su demeurer à l'égard des versions humaines, lorsqu'il a voulu citer dans le Nouveau Testament ce qu'il avait auparavant fait écrire dans l'Ancien.
Béni soit Dieu qui, dans ce monde où il n'y a qu'incertitude, nous a donné une base inébranlable, sa Parole écrite, pour que par son moyen nous apprenions à toujours mieux connaître la Parole vivante, Jésus-Christ, et à demeurer en lui par le Saint-Esprit qu'il nous a donné! Si des difficultés parfois insolubles se dressent devant le chrétien dans l'étude de l'Écriture, qu'elles n'ébranlent pas sa foi au témoignage que Jésus-Christ rend à la Bible. Il y a aussi bien des difficultés insolubles que le chrétien rencontre sur le chemin de la vie; il croit néanmoins «
que toutes choses travaillent ensemble en bien pour ceux qui aiment Dieu, vu que Dieu les a appelés selon son dessein arrêté.»
(Romain 8:28)
Tu me réponds, ô Dieu, mais encore des nuages
Me voilent les splendeurs, céleste Vérité.
Que ne puis-je bientôt sur de plus purs rivages,
Par delà tous les âges,
Contempler ta beauté!
(P. Corneille)
Note sur 2 Timothée 4:10
On peut regretter que M. Segond ait abandonné le texte de Tischendorf dans le passage
2 Timothée 4:10 où, d'après le Sinaïticus, M. Tischendorf dit:
Crescens est allé en Gaule. Eusèbe, Jérôme, Épiphane, qui lisent
Galatie, déclarent cependant que ce terme doit désigner non la Galatie de l'Asie Mineure, mais la Gaule. Cette variante dit Sinaïticus a sa place marquée dans une version française de la Bible.
FIN
La gloire soit à Christ seul aux siècles des siècles.
Annotations complémentaires: Jean leDuc
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Source: Gallica — Bibliothèque Nationale de France