Définitions
Canoniques veut dire : qui sont dans le
"canon", dans la
règle acceptée par tous. Ces livres et leurs doctrines donnent la règle infaillible et certaine de notre foi et de nos moeurs
(Galates 6:16 et Philippiens 3:16).
Les livres canoniques de la Bible sont ceux qui sont considérés comme inspirés par Dieu
(2 Timothée 3:16).
Les chrétiens considèrent que les saints auteurs de Dieu, les prophètes et les apôtres
(Éphésiens 2:20) ont consigné à l'église comme d'une autorité incontestable et d'une infaillible vérité, la volonté de Dieu, par son ordre, et sous la conduite de son Esprit
(2 Pierre 1:21) qui est l'Esprit de vérité
(Jean 15:16 et 16:13).
Apocryphes, cela veut dire "cachés" : ce sont des livres qui ont été déclarés non-inspirés par Dieu et qui devaient être cachés pour ne pas être lus ni enseignés en public dans l'assemblée ou la synagogue.
Cryptam désigne le lieu où étaient enfermés les livres canoniques dans les synagogues après le service religieux.
Apo-Cryptam (
apocryphes) désigne les autres livres qui ne devaient pas être conservés avec les livres saints.
Quels critères pour affirmer qu'un livre est canonique ?
1) |
Il doit être référencé dans l'inventaire :
Inventaire des juifs : Les juifs gardaient les livres divins de façon très rigoureuse : la liste des livres sacrés du vieux testament fut définitivement dressée par ESDRAS et les autres saints hommes de son temps, pour que la garde en fût plus assurée et la conservation plus inviolable, liste confirmée par l'historien juif du 1er siècle Josèphe dans son Livre III.
Inventaire des chrétiens : L'église chrétienne après eux récupéra ces mêmes livres et nous avons cette liste chez Saint Athanase en sa Synopse. Le canon fut également officialisé par Saint-Jean, le dernier des apôtres qui fit un semblable inventaire des pièces authentiques du nouveau testament à même fin ; cela pour prévenir qu'il ne s'y fit aucun changement par addition ou soustraction. Nous avons une liste de Mélito, évêque de Sardes envoyé en Orient qui dresse la liste du canon reçu au 1er siècle. Puis nous avons le concile de Laodicée en 318 qui dresse la liste des livres acceptés universellement dans toutes les églises chrétiennes. C'est cette liste du TEXTE REÇU qui a servi de base à toutes les traductions protestantes de la Bible depuis le XVI° siècle (1535 Olivétan). |
2) |
Un livre juif doit être écrit en hébreu. |
3) |
Un livre juif canonique doit dater d'avant Malachie, considéré comme le dernier auteur inspiré par la tradition judaïque. |
4) |
Un livre canonique ne peut comporter d'erreur chronologique flagrante, de contre-vérité ou des contradictions avec les autres écrits canoniques. |
Les livres Apocryphes et leurs erreurs
Les livres dits Apocryphes sont aussi appelés DEUTEROCANONIQUES par les spécialistes catholiques.
Il s'agit de :
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les 3° et du 4° livres d'Esdras, |
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Tobie, |
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Judith, |
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la Sapience de Philon, |
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Ecclésiastique de Jésus Sirach, |
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Baruch, |
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7 chapitres d'une addition au livre d'Esther, |
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quelques additions à Daniel, comme la prière de Azarias, et le cantique des trois jeunes hommes en la fournaise, |
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Histoire de Suzanne, |
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Histoire de Bel et du dragon, |
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Prière de Manassé, |
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les 3 livres des Macchabées. |
La tradition catholique a incorporé ces livres dans ses éditions de la Bible. Mais les protestants ont toujours refusé de les intégrer.
Voici les raisons que les protestants évoquent contre ces livres :
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Aucun d'eux n'a été écrit avant le temps de Malachie. |
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Aucun d'eux n'a été écrit en hébreu. |
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Aucun d'eux ne fait partie du canon établi par Esdras. |
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Aucun d'eux n'est mentionné dans la liste chrétienne du Texte Reçu du Ier au IVe siècle. |
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Ils ont tous des erreurs grossières qui leur font dire des contre-vérités et qui les opposent aux écrits canoniques. |
Erreurs dans le Livre de la Sapience de Philon :
En 9:7, l'auteur déclare être Salomon, or le texte est écrit en grec, de style grec et il mentionne un fait qui ne pouvait pas exister à l'époque de Salomon : en 4:2, l'auteur fait une allusion aux jeux de lutte et de course en usage seulement chez les païens 200 ans après Salomon !
En 8:19, l'auteur parle de lui comme s'il était né sans le péché originel, ce qui contredit ce que dit David en
Psaumes 51:7.
Les spécialistes en ont déduit que le vrai auteur était un juif ayant vécu au 1er siècle de notre ère et qu'il ne fut pas disciple de Jésus. Nous avons une trace écrite qu'il a été envoyé en ambassade auprès de Caligula, l'empereur romain.
Erreurs dans le IVe livre d'Esdras :
Tissu de fictions ridicules tirées des rêveries de la tradition judaïque, comme par exemple en 6:49, histoire du béhémoth et du léviathan.
En 14:21, on affirme que tous les écrits saints ont été perdus et que Dieu a tout dicté à Esdras en 40 jours !
En 4:36, on affirme que les âmes des morts sont conservées dans des cachots souterrains, ce qui contredit
2 Rois 2, Ecclesiaste 12:7 ; Matthieu 5:3 ; Luc 16:22 ; 2 Corinthiens 5:1.
Erreurs dans le Livre de Tobie :
En
12:15, un ange appelé Raphael déclare ensuite qu'il s'appelle Azarias de la race du grand Ananias en
5:13.
Cet ange mensonger prétend ensuite enseigner à Tobie comment chasser les démons avec une recette parfumée à base de poisson
(6:5 et 8:2) ce qui contredit l'évangile et ressemble plutôt à des traditions orales du Talmud.
En
3:8, on nous raconte l'histoire du démon Asmodée qui assassine par jalousie et par dépit amoureux les 7 maris d'une femme nommée Sara.
Erreurs dans le livre de Judith.
Le texte prétend se dérouler à l'époque de Nabuchodonosor, mais aucune mention n'en est faite dans les livres des Chroniques ou dans ceux des Rois.
En
10:11 et
11:4, Judith se défend contre Holopherne et son peuple par une longue succession de mensonges (ce qui contredit le 9° commandement
(Exode 20:16) et elle n'hésite pas à utiliser le nom de Dieu pour renforcer ses mensonges
(11:6) ! Elle parjure le nom de Dieu contre le commandement de
Exode 20:7.
En
9:13, Judith demande à Dieu de bénir ses mensonges et prend pour exemple le mensonge de Siméon en
Genèse 34:25 (or ce mensonge fut condamné par Jacob en Genèse 49:5).
Erreurs dans l'Ecclésiastique de Jésus Sirach :
En sa préface, verset 5, l'auteur prie qu'on lui pardonne ses éventuelles erreurs car il relate des faits transmis par son grand-père : ce préambule est inconcevable chez un écrivain sacré inspiré par l'Esprit de Dieu.
Au verset 8 du prologue, son allusion au roi égyptien Evergetes contredit toute vérité historique dans les dates.
En
1:4 et
24:8, il déclare que la Sagesse de Dieu a été créée, ce qui contredit l'éternité de la sagesse en
Proverbe 8:22.
En
3:3, l'auteur déclare qu'en honorant père et mère on expie ses péchés, et en
29:12 que l'aumône retire toute affliction, ce qui contredit
Romains 3:24 sur la seule expiation valable qu'est le sacrifice de Jésus.
En
21:15, il enseigne qu'un homme peut répudier une femme qui ne lui plaît plus, contre l'avis de Jésus en
Matthieu 5:32 et
19:8.
En
46:13-20, l'auteur semble attester que Samuel fut ramené de la mort par la nécromancienne
(1 Samuel 28:11) : cela contredit la seule interprétation possible qu'il s'agissait en fait d'un démon : car la bible enseigne que nul mort ne peut revenir sur terre :
Luc 16:27 ;
Apocalypse 14:13.
En
48:10, l'auteur affirme que le retour d'Elie se fera avant la venue du Messie, selon une tradition répandue parmi les juifs. Mais cela est en complète contradiction avec ce que dit Jésus en
Marc 9:11-13.
Source : Bibliorama.com