Une défense de la colère de Dieu
par
Ragnar Blomfelt
L'auteur a une formation théologique et
a participé au travail d'une traduction de la Bible en suédois.
Traduction en français par
Pascal Lecomte
Avant-propos
Te voici donc devant un livre controversé et chargé d'émotions, dont le sujet les gens en général et presque toutes les églises chrétiennes sont unanimes pour ne pas en parler : la colère de Dieu.
Ce livre essaie de mettre en relief le tonnerre de la colère de Dieu qui gronde dans les livres de la Bible, et de déterminer ensuite les conditions d'une réforme de la conception chrétienne de Dieu. Cette réforme doit engager l'assemblée chrétienne à reconnaître Dieu tel qu'il est dans toute sa diversité, ainsi que la Bible nous le révèle.
Peu de messages bibliques, à vrai dire aucun, ne sont décrits de manière aussi insistante que le message de la colère de Dieu. La masse de textes sur ce sujet est considérable. Malgré cela, il est tabou de parler de la colère de Dieu dans une église moderne, ce qui est déplorable et entraîne des conséquences tragiques. Ce livre veut tenter de remédier à ce silence destructeur et à cette opposition.
Le livre comporte trois chapitres. Le
chapitre 1 cite et commente quelques textes de l'Ancien Testament qui parlent de la colère de Dieu. Le
chapitre 2 fait de même au sujet du Nouveau Testament. Les deux chapitres contiennent aussi, à la suite de chaque livre de la Bible, des références bibliques qui renvoient directement ou indirectement à la colère de Dieu. Le
chapitre 3 comprend quelques articles d'édification sur la colère de Dieu.
Lorsqu'à présent nous commençons par l'Ancien Testament, il est important de se rappeler que la "bible" à laquelle croyaient Jésus-Christ et les apôtres, étaient les saintes écritures rassemblées dans ce que nous appelons l'Ancien Testament.
(Luc 24:27)
Chapitre 1
L'Ancien Testament et la colère de Dieu
Étude biblique
Genèse
Dans le premier livre de la Bible, au
chapitre 3:8, nous rencontrons déjà la colère de Dieu, en réaction à la chute de l'homme.
La conséquence la plus funeste de cette chute, est que dorénavant et jusqu'à la fin du monde, l'homme se voit menacé de la colère de Dieu et en souffre constamment.
L'homme fit le choix d'écouter le serpent au lieu d'écouter Dieu. En mangeant le fruit de l'arbre, l'homme fit la seule chose que Dieu lui avait interdite. Le serpent, puis Adam et Éve, trouvèrent en Dieu un juge en colère. Ce fut pour l'homme une expérience nouvelle. L'homme reçut sa condamnation et, après le jugement, il fut chassé par Dieu du jardin d'Éden.
L'espèce humaine se multiplia et se répandit sur la terre, tandis que les ténèbres s'épaississaient sur le monde. Le péché et le mal se répandirent librement et les hommes se réjouirent de l'expansion du mal. Cependant, le juste Noé fut une étrange exception. Il avait reçu la grâce de Dieu. Lui et sa famille furent les seuls à ne pas subir la colère de Dieu dans le déluge.
Par le déluge, Dieu fit comprendre au monde comment il considère les hommes qui vivent dans le péché et il en montra la conséquence : la colère.
Puis une nouvelle famille grandit par Noé et ses fils, mais avec cette famille grandirent aussi le péché et le mal et Dieu fut à nouveau prêt à employer la faux de la colère. C'est aussi ce qui arriva. L'exemple se répète ainsi tout au long de l'histoire d'Israël. Au péché et à l'apostasie, Dieu répond par la sanction et la colère.
Mais revenons au commencement et aux évènements qui s'ensuivirent.
mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
Avant le péché originel, nous voyons que Dieu lance un avertissement à l'homme. Dorénavant, une menace mortelle repose sur le paradis. Pour la première fois, le souffle de Dieu respire un relent de colère.
L'homme béni et créé par Dieu à son image entend que son Créateur le laissera mourir s'il se comporte d'une certaine façon. Il apprend ainsi que la colère de Dieu est une possibilité réelle, qui peut se concrétiser à cause de la moindre désobéissance.
La chute de l'homme (Genèse 3:14-19)
Dans ce texte, Dieu maudit le serpent. Adam et Éve entendent pour la première fois Dieu parler avec colère. Les mots "mourir certainement" exprimés de la bouche de Dieu dans
2:17 s'accomplissent. Les mots "grandes souffrances", "épines et ronces", "à la sueur de ton visage", sont à présent le lot de l'homme. Il est impossible d'y voir autre chose que la démonstration de la colère de Dieu.
Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden... C'est ainsi qu'il chassa Adam...
Adam et Éve ne partirent pas de bon gré. Ce ne fut pas non plus un ange qui les chassa. Ce fut Dieu qui lui-même, qui les chassa et qui exclut pour toujours la possibilité de revenir.
Nous voyons pour la première fois Dieu agir avec colère contre l'homme déchu. Dieu repousse l'homme. Dieu ne veut pas être près de l'homme déchu.
Caïn
(L'Éternel dit :) Maintenant, tu seras maudit de la terre...
Cet épisode vient de ce que le Seigneur, comme il est écrit,
porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu... Il y avait chez Caïn et peut-être aussi dans ses actions, quelque chose qui déplaisait à Dieu. C'est pourquoi Dieu n'agréa pas son offrande.
Genèse 4:6-7 montre aussi que le mal, qui apparemment faisait partie du coeur de Caïn, ressortait dans sa vie et dans ses paroles. Dieu regarde le coeur et vit qu'il y avait des ténèbres dans le coeur de Caïn. C'est pourquoi Dieu détournait son regard de Caïn, quand celui-ci voulait accomplir un acte religieux. Il y avait déjà une manifestation de colère sur la vie de Caïn.
Caïn n'éprouva pas de remords après la remontrance de Dieu, au contraire, rempli de haine, il tua son frère. Caïn éprouva alors plus fermement la colère de Dieu quand il entendit une malédiction prononcée contre lui.
Jusqu'à présent, seul le serpent avait été maudit de Dieu. Maintenant et pour la première fois, la malédiction s'abat sur un homme. Le premier enfant sur la terre, né d'une femme, devint ainsi un meurtrier maudit de Dieu. Le meurtre fut la cause d'une terrible réaction de Dieu.
Le déluge
La première manifestation de la colère de Dieu envers le genre humain, se trouve dans la description du déluge.
(Genèse 6 à 8)
La raison du déluge était la méchanceté des hommes. Toutes leurs pensées et leurs intentions étaient mauvaises. La terre était remplie de violence
(Genèse 6:5,11).
Alors Dieu déclara :
J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé.
Le coeur de Dieu était attristé, mais il exprimait aussi de la colère envers l'humanité pervertie. Ce ne sont pas les larmes de Dieu qui firent le déluge, ce fut sa colère.
Le jugement par le déluge concorde avec l'essence de la nature et de la volonté de Dieu. C'était la sainteté de Dieu, sa perfection et sa justice, qui justifiaient un jugement global.
Tous les peuples et tous les pays furent noyés par un Dieu en colère.
La tour de Babel (Genèse 11)
Il n'y avait pas de place pour Dieu dans les entreprises collectives des hommes.
Nous voyons ici l'homme socialisé, en train de se glorifier et de se couronner lui-même comme un dieu. L'homme s'emploie à faire tout le contraire de ce Dieu dit. La volonté de Dieu était de répandre l'homme sur toute la terre
(Genèse 9:1), mais les descendants de Noé voulaient le contraire. C'est pourquoi Dieu confond leur langage et les oblige ainsi à se répandre sur toute la terre. Cela aussi peut être considéré comme une manifestation de la colère de Dieu, contre une génération désobéissante et rebelle.
Genèse 1-11 forme un tout qui traite de la préhistoire de l'homme. Dans ces quelques chapitres seulement, nous témoignons de trois faits considérables relatifs à la colère de Dieu contre le genre humain, dont les conséquences furent incalculables pour l'avenir. D'abord, la sentence et la manifestation de la colère sur Adam et Éve, ce dont les générations suivantes durent porter les conséquences. Puis, le déluge qui anéantit toute une génération. Et enfin, le brouillement des langues à Babel.
La préhistoire explique que l'attitude de Dieu, vis-à-vis des hommes qui pèchent et vivent en dissolution, est toujours sa colère.
Dieu envoie des plaies
Mais l'Éternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison, au sujet de Saraï, femme d'Abram.
Malgré la bonté de Pharaon envers Abram
(verset 16), Dieu frappe de plaies Pharaon et sa maison. On peut se demander pourquoi Dieu ne punit pas plutôt Abram, lequel avait menti et montré un tel manque de foi. La réponse se trouve dans l'élection et dans les raisons données dans le verset, c'est à dire que Dieu pensait à Saraï qui était devenue un pion dans un jeu mensonger.
On peut aussi soupçonner que la vie de Pharaon n'était pas particulièrement pure et pieuse et qu'il méritait donc d'être puni de la main de Dieu par ces plaies.
Sodome et Gomorrhe
Genèse 19:1-29 traite de Sodome et Gomorrhe, et des villes avoisinantes de la plaine. Les péchés de ces villes étaient multiples. Il y est vivement et souvent souligné que la colère venait vraiment de Dieu, il n'y a là aucun doute.
Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l'Éternel.
Cette sentence fut exécutée et fut consignée comme exemple
(2 Pierre 2:6) pour toutes les générations à venir, elle montre comment Dieu considère chaque ville qui vit dans l'impiété. Sa colère brûle contre chacune de ces villes. Bien que Dieu ne détruise pas de villes de nos jours, il le fera au temps de la fin.
Voir : livre de l'Apocalypse.
Il est très facile de se leurrer et de croire que Dieu n'est plus en colère, puisqu'il ne se produit pas de choses semblables de nos jours contre des villes qui sont encore plus mauvaises que Sodome et Gomorrhe. Mais la réalité est qu'aujourd'hui aussi, la colère de Dieu menace en permanence chaque ville impie. Dieu intervient de différentes façons.
Dans sa colère Dieu fait mourir
Er, premier-né de Juda, était méchant aux yeux de l'Éternel; et l'Éternel le fit mourir.
À propos d'Onan :
Ce qu'il faisait déplut à l'Éternel, qui le fit aussi mourir.
Dans le cas d'Er, nous ne voyons aucune explication directe montrant pourquoi Dieu le fit mourir. Le narrateur veut souligner que c'était le Seigneur qui le fit mourir. Il y avait chez Er quelque chose qui suscitait l'aversion de Dieu, tant et si bien qu'il fit mourir Er.
Pour ce qui est d'Onan, par contre, le narrateur nous donne un exemple de ce qui suscitait la colère de Dieu. Onan était un égoïste qui ne pensait qu'à ses penchants et non pas au bien des autres. Dieu vit cela, réagit avec répulsion et le frappa de sa colère.
Dans les chapitre
3,
6 à
8, et
11, nous prenons connaissance d'évènements qui ont signifié des sentences envers beaucoup d'hommes. Nous avons ici deux exemples montrant que Dieu a les yeux sur chaque individu. Aucun homme n'échappe à son regard saint. Chaque coeur gagné par le mal peut provoquer la colère de Dieu.
Voir aussi : Genèse 5:29; 9:5; 12:3; 20:3,7,17-18; 41:28-32.
Exode
La colère de Dieu se manifeste clairement aussi dans ce livre. Toutes les 10 plaies qui frappèrent l'Égypte, la végétation, les animaux et les hommes, montrent la colère que Dieu manifeste envers ceux qui persécutent le peuple d'Israël. Ce fut Dieu qui envoya les plaies et qui finalement commanda à l'ange de tuer tous les premiers nés d'Égypte.
J'étendrai ma main, et je frapperai l'Égypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d'elle.
Dieu s'irrite contre Moïse
Alors la colère de l'Éternel s'enflamma contre Moïse... Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l'Éternel l'attaqua et voulut le faire mourir.
Par deux fois dans ce chapitre, Dieu s'emporta contre Moïse, le grand homme de Dieu. La première fois
(Exode 4:14) lorsque Moïse, par ses paroles, montre son impiété et son insubordination. Pour ce qui est de la deuxième fois
(Exode 4:24) la raison vraisemblable est que Moïse avait négligé de circoncire son fils, ce signe de l'alliance entre Dieu et les fils d'Israël.
Ces faits montrent d'une part, qu'aucun homme n'est meilleur qu'un autre aux yeux de Dieu. Dieu ne prend pas parti pour des personnes. Moïse aussi était un pécheur mortel. D'autre part, même celui qui a été appelé par Dieu peut être l'objet de sa colère. Ce risque peut même être plus grand pour un tel homme.
Pour ce qui est de la première fois, celle-ci montre que l'attitude et les paroles peuvent attiser la colère de Dieu. Pour ce qui est de la deuxième, nous voyons que ne pas faire certaines choses peut provoquer la colère de Dieu.
La colère de Dieu sur l'Égypte (Exode 7 à 14)
Huit chapitres décrivent la colère de Dieu contre l'Égypte et son pharaon obstiné. Dieu envoie des plaies, il fait mourir son premier né, il noie une armée. Les hommes, les animaux et les idoles d'Égypte étaient l'objet de la colère de Dieu
(Exode 12:12).
Quand Dieu endurcit le coeur de Pharaon, c'est aussi une manifestation de sa colère.
Après avoir été sauvé de Pharaon et de son armée, Israël chante un chant de louange qui cite plusieurs fois la colère de Dieu :
L'Éternel est un vaillant guerrier... Par la grandeur de ta majesté Tu renverses tes adversaires ; Tu déchaînes ta colère : Elle les consume comme du chaume.
Pour le peuple d'Israël, la colère de Dieu était une évidence, quelque chose que l'on chantait. Les chrétiens d'aujourd'hui peuvent-ils se l'imaginer ?
Au mont Sinaï
(L'Éternel dit à Moïse :) Gardez-vous de monter sur la montagne, ou d'en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne sera puni de mort. On ne mettra pas la main sur lui, mais on le lapidera, ou on le percera de flèches.
Il devait arriver au mont Sinaï quelque chose de fabuleux. Dieu lui-même devait se révéler de façon toute particulière. C'est pourquoi la montagne avec ce qui l'environnait était devenue sainte. Aucun pécheur ne devait entrer dans ce lieu saint, sauf Moïse qui avait été choisi. Si un doigt pécheur s'approchait de montagne sainte, la colère de Dieu punirait de lapidation cette personne.
Les commandements
Au sujet du premier et du deuxième commandement :
car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent... car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
Les hommes, les femmes et leurs enfants, tous ceux qui transgressent le premier commandement, montrant ainsi qu'ils "haïssent" Dieu, seront punis par Dieu. Personne n'y échappe, pas même les petits-enfants des pécheurs.
Même ceux qui transgressent le deuxième commandement et emploient le nom de Dieu de façon cavalière et dédaigneuse, sont l'objet de la colère de Dieu.
La colère de Dieu envers les hommes mauvais (Exode 21:12-26)
Ces versets ont trait aux lois témoignant de la sainteté de Dieu et de sa colère, envers tous ceux qui vivent dans le mal.
Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.
Ce verset renforce la nécessité de respecter le quatrième commandement. Les enfants qui se comportent mal envers leurs parents et parlent mal d'eux, sauront que devant Dieu, cela mérite la mort. Dieu déteste les enfants qui sont désobéissant et insubordonnés à leurs parents.
Si Israël traite mal les veuves et les orphelins :
ma colère s'enflammera, et je vous détruirai par l'épée ; vos femmes deviendront veuves, et vos enfants orphelins.
La colère de Dieu contre les autres peuples
Mon ange marchera devant toi, et te conduira chez les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Jébusiens, et je les exterminerai.
L'ange du Seigneur était l'exécutant dont Dieu se servait pour frapper les peuples qui habitaient la terre promise. La volonté de Dieu était leur extermination. Le fait qu'ensuite Israël n'obéit pas entièrement à Dieu est une autre histoire. Mais Dieu voulait une extermination totale, pour qu'ensuite Israël puisse vivre et servir Dieu avec son coeur librement et en toute sécurité.
Le veau d'or
Après l'épisode du veau d'or :
L'Éternel dit à Moïse : Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. Maintenant laisse-moi ; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai.
Israël avait vécu des évènements extraordinaires. Quelques jours auparavant, il avait reçu les commandements et la loi. Mais pendant que Moïse était parti sur la montagne chercher les tables de la loi, voici qu'Israël se hâte d'enfreindre le premier et le deuxième commandement. Puis les Israélites dansent ivres autour du veau d'or et se livrent à des orgies sexuelles. Ce qui arrive est incompréhensible, mais le péché est irrationnel. Nous entrevoyons là la nature du péché. Aussitôt que le péché dans l'homme voit sa chance, la conséquence est le paganisme et la rébellion contre Dieu. Notons que la loi venait tout juste d'être gravée dans la conscience du peuple. Mais cela n'est que peu d'utilité quand le coeur est de pierre morte.
Dieu dit dans le texte que le peuple est "de cou roide", c'est à dire qu'il est entêté, fier et insubordonné. Dans le texte précédent, nous avons vu que Dieu voulait exterminer tous les peuples païens qui habitaient la terre promise. Maintenant, Dieu en colère veut exterminer son peuple élu. Dieu n'a pas d'égard aux personnes (ce que nous avons vu lorsqu'il s'agissait de la colère de Dieu contre Moïse) et il n'a pas d'égard envers un peuple particulier. Tout peuple qui pèche risque la colère de Dieu. Le chapitre se termine par les mots "
L'Éternel frappa le peuple..." et renvoie probablement à l'ordre de Moïse au
verset 28, quand 3000 hommes furent mis à mort.
Un "ange d'intercession"
J'enverrai devant toi un ange... Mais je ne monterai point au milieu de toi, de peur que je ne te consume en chemin, car tu es un peuple au cou roide.
Un Dieu saint ne peut pas marcher avec un peuple qui ne l'est pas, puisque tant prédisposé au péché. Il fallait une sorte de médiateur entre le peuple pécheur et un Dieu en colère, c'est pourquoi un ange allait devant eux.
Voir aussi : Exode 4:21; 5:3; 6:6; 17:14-16; 19:21-22; 22:18-20; 23:27-31; 28:35,43; 30:12,33,38; 31:14-15; 33:5; 34:7,11-15.
Lévitique
Les
chapitres 1 à 7 traitent des différentes sortes d'offrandes. Les offrandes de délits et de propitiation témoignent particulièrement de la colère de Dieu.
Quand Nadab et Abihu apportèrent du "feu étranger", il se passa ceci :
Alors le feu sortit de devant l'Éternel, et les consuma : ils moururent devant l'Éternel.
Ces prêtres firent ce qui n'avait pas été ordonné par Dieu. C'est probablement la raison principale de ce qui arriva, même s'il pouvait y avoir aussi d'autres raisons pour expliquer ce jugement.
Pour le narrateur, l'important n'était pas de décrire dans le détail les péchés commis par Nadab et Abihu, c'était de montrer la gravité de la fonction de prêtre. L'Éternel lui-même est présent,
Je serai sanctifié par ceux qui s'approchent de moi, (Lévitique 10:3). Ces prêtres ne prenaient pas leur fonction au sérieux, c'est pourquoi Dieu en colère les fit mourir.
La colère de Dieu à propos de l'impureté sexuelle
Le
chapitre 18 traite des relations sexuelles interdites, lesquelles provoquent la colère de Dieu :
Le pays en a été souillé ; je punirai son iniquité, et le pays vomira ses habitants... Car tous ceux qui commettront quelqu'une de ces abominations seront retranchés du milieu de leur peuple.
Les peuples qui habitaient le pays pratiquaient de nombreux péchés sexuels et Dieu les extermina. Ici, Dieu avertit que quiconque se conduit de cette façon sera mis à mort.
La vie sexuelle peut être l'objet d'abus et peut se corrompre. L'homme qui prend des libertés dans ce domaine se dégrade aux yeux d'un Dieu en colère.
La est employé le mot "iniquité" qui revient souvent dans l'Ancien Testament. En voyant les passages qui parlent d'iniquité, d'abomination, d'ignominie, en relation avec Dieu, nous comprenons un peu mieux le caractère de Dieu. Nous voyons alors qu'il existe beaucoup d'actes et de comportements honnis par Dieu et que les hommes qui vivent ainsi sont parfois considérés comme honnis par Dieu.
(Exemple : Deutéronome 18:12; 22:5; 25:16; Psaumes 5:7 (5:6); Proverbes 3:32; 17:15.) Ce qui signifie que Dieu les hait.
La colère de Dieu à propos des sacrifices d'enfants
Si le peuple du pays détourne ses regards de cet homme, qui livre de ses enfants à Moloc, et s'il ne le fait pas mourir, je tournerai, moi, ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloc.
Il s'agit ici de sacrifices d'enfants au dieu Moloc. Quiconque en Israël tombait dans ce rite païen devait mourir. Dieu voulait que le peuple tuât le coupable, mais si dans leur désobéissance ils passaient outre, Dieu lui-même s'en chargerait.
La colère de Dieu à propos du blasphème
Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera puni de mort : toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu... ils firent sortir du camp le blasphémateur, et ils le lapidèrent. Les enfants d'Israël se conformèrent à l'ordre que l'Éternel avait donné à Moïse.
Non seulement cet homme utilisait en vain le nom de Dieu et violait le deuxième commandement, mais il avait aussi blasphémé contre le saint nom de Dieu (JHVH). Le narrateur ne précise pas en quoi consistait ce blasphème, mais cette faute signifiait que cet homme "portait son péché"
(verset 15) et qu'il était devenu ainsi l'objet de la colère de Dieu. Dans cet exemple, le peuple obéit à Dieu et exécute le jugement sur cet homme en le lapidant, apaisant ainsi la colère de Dieu.
Manifestations de la colère de Dieu (Lévitique 26:14-43)
Si le peuple s'adonne au péché et à l'impiété, la colère de Dieu viendra sous forme de calamités terribles, de maladies, de pestes, de mauvaises récoltes, de bêtes sauvages, de captivités, de famines causant le cannibalisme, d'oppressions, de destructions, d'angoisses, de guerres, de déportations et de mort.
Ceci est donc ce que dit le Seigneur. Toutes ces choses terribles sont un outil dans la main de Dieu en colère. Quand Israël devait subir toutes ces choses, les gens ne penseraient pas à des puissances mauvaises. Ils se souviendraient que cela vient de Dieu à cause des péchés. C'était Dieu qui était la source des jugements et non pas le mal. Si les Israélites pensait que c'était un dieu méchant ou des pouvoirs mauvais qui les frappaient, ils ne pourraient jamais comprendre que c'étaient leurs péchés qui en étaient la cause. Dieu veut ici faire clairement comprendre au peuple que Lui-même est à l'origine de ce qui arrive. Que pensent les chrétiens d'aujourd'hui quand des malheurs arrivent ?
Voir aussi : Lévitique 7:21,25,27; 10:6; 17:4,9-10,14; 19:8; 20:23; 23:30; 27:29.
Nombres
Ce livre montre comment une génération rebelle meurt par la main de la colère de Dieu. La génération qui commence la traversée du désert va être exterminée à cause de ses péchés. Parmi la foule énorme qui marchait dans le désert, deux personnes seulement devaient échapper à la colère de Dieu.
Dieu n'a pas d'égard aux personnes. Miriam, Aaron, oui, même Moïse étaient sous la colère de Dieu, ils n'eurent même pas l'autorisation d'entrer en terre promise. Eux aussi devaient mourir sous la colère.
Dieu n'a d'égard à aucun peuple. Dieu frappa l'Égypte, jusqu'à ce qu'Israël puisse partir. Les différents peuples de Canaan devaient goûter à la colère de Dieu sous la conduite de Josué. Dans ce livre, nous voyons comment Israël dut subir aussi la colère de Dieu. Toute une génération disparut dans le désert, peut-être plusieurs millions de gens. Ils moururent de la main du Dieu qui les avaient choisis.
Les Lévites
Mais les Lévites camperont autour du tabernacle du témoignage, afin que ma colère n'éclate point sur l'assemblée des enfants d'Israël.
Seuls les lévites devaient servir et s'occuper de tout ce qui concernait le tabernacle. Si quelqu'un d'autre s'approchait, il risquait la colère de Dieu.
La colère de Dieu à propos des gémissements
Le peuple murmura et cela déplut aux oreilles de l'Éternel. Lorsque l'Éternel l'entendit, sa colère s'enflamma ; le feu de l'Éternel s'alluma parmi eux, et dévora l'extrémité du camp.
Les dix premiers chapitres montrent Israël obéissant et fidèle à Dieu et à ses lois. La, le narrateur nous montre une autre face. Après seulement trois jours de marche dans le désert, les coeurs laissent à nouveau paraître l'incrédulité, sous forme de gémissements amers. L'histoire ne leur avait rien appris
(Exode 15-17). Le chroniqueur ne s'occupe pas de décrire en quoi consiste ces gémissements. Il se borne seulement à constater que le peuple ne se comporte pas comme il le devrait et que le Seigneur réagit avec colère.
Le peuple est fatigué de la manne et désire de la viande
(Nombres 11:13) :
Moïse entendit le peuple qui pleurait... La colère de l'Éternel s'enflamma fortement.
Le peuple reçoit de la viande :
Comme la chair était encore entre leurs dents sans être mâchée, la colère de l'Éternel s'enflamma contre le peuple, et l'Éternel frappa le peuple d'une très grande plaie.
Il ne s'était pas écoulé beaucoup de jours depuis que le peuple "gémissait" et qu'il fut puni. Mais voilà qu'il recommençait. Les Israélites n'étaient pas satisfaits de la manne
(Exode 16:4). Les ragoûts d'Égypte excitaient leur mémoire et leur imagination. Ils remplacèrent leur confiance en Dieu par des pleurnichements. La colère du Seigneur ne fut pas des moindres. Il leur donna ce qu'ils voulaient, mais leur désir ne fut assouvi qu'un court instant. La viande qu'ils désiraient fut leur mort. Nous ignorons de quelle façon Dieu les tua, peut-être y avait-il du poison dans les cailles, ce qui était l'outil de la colère de Dieu.
La colère de Dieu contre Marie et Aaron
Et la colère de l'Éternel s'embrasa contre eux, et il s'en alla.
Son origine était que Marie et Aaron (frère de Moïse) ne montraient aucune crainte de Dieu. Sans hésiter et sans retenue, ils dirent du mal de Moïse et, avec orgueil, ils prononcèrent des critiques au sujet de l'autorité de Moïse, lequel était le porte-parole désigné par Dieu.
La colère de Dieu contre le peuple d'Israël
Et l'Éternel dit à Moïse : Jusqu'à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusqu'à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j'ai faits au milieu de lui ? Je le frapperai par la peste, et je le détruirai...
...ces hommes, qui avaient décrié le pays, moururent frappés d'une plaie devant l'Éternel.
L'explication de ces deux textes est la suivante : Le Seigneur avait commandé à Moïse d'envoyer des éclaireurs pour explorer la terre promise. Douze hommes furent choisis. Ils s'en allèrent et revinrent 40 jours après. Dix d'entre eux rapportèrent que le pays était bon, mais que le peuple qui l'habitait était très fort. Leurs paroles mirent le peuple en émoi. Seulement deux, Caleb et Josué, étaient d'un autre avis. Ils voulaient conquérir le pays. Les Israélites montrèrent en paroles et en actes qu'ils ne faisaient pas confiance à Dieu et qu'au contraire ils le dédaignaient. C'est pourquoi Dieu voulut les faire mourir tous de peste, sauf Moïse. Mais Moïse intervint comme médiateur et pria pour le peuple. Le résultat fut que Dieu ne les tua pas sur-le-champ, le peuple dut mourir dans le désert de mort naturelle, sans entrer en terre promise. Par contre, les éclaireurs incrédules subirent immédiatement la colère de Dieu et moururent, à l'exception de Josué et Caleb.
La colère de Dieu contre un violateur du sabbat
L'Éternel dit à Moïse : Cet homme sera puni de mort, toute l'assemblée le lapidera hors du camp. Toute l'assemblée le fit sortir du camp et le lapida, et il mourut, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
Un homme est pris en flagrant délit de violer le troisième commandement. Le peuple s'empare de lui et le garde en état d'arrestation, étant donné que les opinions divergeaient quant à son sort. Autrement dit, ils estimaient pouvoir décider par eux-mêmes
(Exode 31:14). C'est pourquoi le Seigneur dut de nouveau intervenir, pour rappeler quelle était sa volonté. Le peuple s'inclina devant la volonté de Dieu et lapida l'homme. La colère de Dieu frappe ceux qui enfreignent la loi.
La colère de Dieu envers les séditieux
Et l'Éternel parla à Moïse et à Aaron, et dit : Séparez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un seul instant... La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens. Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait...
Le peuple accuse ensuite Moïse et Aaron pour l'évènement ci-dessus, et il arrive ceci :
Et l'Éternel parla à Moïse, et dit : Retirez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un instant...et Moïse dit à Aaron... car la colère de l'Éternel a éclaté, la plaie a commencé... Il y eut quatorze mille sept cents personnes qui moururent de cette plaie.
Plus de 250 hommes honorables d'Israël déclenchèrent une révolte organisée contre Moïse et Aaron. Une scène surprenante se joue. Ces hommes n'avaient pas seulement appris l'histoire, ils avaient aussi fait l'expérience de la relation de cause à effet qui engendre l'histoire. Mais cela ne servit à rien. Le pouvoir du péché est bien plus fort qu'un peu de connaissance et d'expérience. Dans leur aveuglement, ils estimaient que Moïse et Aaron se tressaient des couronnes et se faisaient plus saints que les autres.
De nouveau, Dieu voulut exterminer tout le peuple à cause de son insubordination. Dieu, qui voit tout et qui sait tout, vit l'insubordination dans tout le peuple. Ceux qui s'avancèrent ne faisaient qu'exprimer l'opinion du peuple. Une fois encore, la prière de Moïse sauva le peuple. Mais Dieu emmena les 250 hommes de la révolte au royaume des morts, avec femmes et enfants.
Nous pouvons certainement affirmer que peu de personnes purent dormir cette nuit-là. On veilla, on se posa des questions et on discuta. Le point de vue qui se dégagea est pour le moins surprenant. On choisit de se ranger du côté des condamnés et de continuer avec le même esprit de rébellion contre Moïse et Aaron. On pensait que les deux étaient responsables de ce qui était arrivé. C'était comme si Dieu n'existait pas. En colère contre ces hommes, Dieu voulut tout de suite les faire disparaître et répandit une peste parmi le peuple. Cependant, la médiation d'Aaron empêche une extermination totale. Mais à cause de la rébellion, Dieu tua plusieurs milliers de personnes, en plus de ceux qui avaient déjà été tués à cause de la première rébellion.
La colère de Dieu contre Moïse et Aaron
Moïse frappe le rocher par deux fois,
Nombres 20:11, c'est pourquoi :
Alors l'Éternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n'avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d'Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.
La Bible n'élève et ne glorifie jamais un homme. Le narrateur pense maintenant qu'il est temps de montrer une fois pour toutes, que même le coeur de Moïse est tordu et infecté d'opposition à Dieu. L'ordre de Dieu était clair :
Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux.
Ce que Moïse ne fit pas. Au lieu de parler au rocher, il parla au peuple et au lieu de parler au rocher, il le frappa.
Le jugement de Dieu arriva. Il y avait à cela deux raisons, selon le
verset 12 :
1. |
Par ses paroles et ses actions, Moïse avait montré qu'il n'avait pas sa confiance en Dieu. |
2. |
Moïse ne tenait pas Dieu pour saint devant le peuple. Psaumes 106:33 ajoute que Moïse, à cette occasion, parla "légèrement". |
Le jugement de la colère de Dieu contre Moïse et Aaron fut la mort dans le désert, avec les autres insoumis.
La colère de Dieu par les serpents venimeux
Alors l'Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël.
Les Israélites venaient juste de gagner une bataille contre les Cananéens et se trouvaient tout près de la terre promise. Mais maintenant ils s'éloignaient de nouveau du pays et le peuple devenait impatient, une réaction bien naturelle, mais qui alla trop loin. Le dépit sortit des coeurs et se transforma en paroles de rébellion contre Moïse et Dieu. Et puis on se plaignait des bienfaits dispensés par Dieu au travers de la manne. Alors, Dieu en colère fit venir des serpents venimeux parmi le peuple. Par eux, Dieu tua un grand nombre en Israël.
La colère de Dieu contre la fornication et l'idolâtrie
et la colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël. L'Éternel dit à Moïse : Assemble tous les chefs du peuple, et fais pendre les coupables devant l'Éternel en face du soleil, afin que la colère ardente de l'Éternel se détourne d'Israël.
Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie. L'Éternel parla à Moïse, et dit : Phinées... a détourné ma fureur de dessus les enfants d'Israël... et je n'ai point, dans ma colère, consumé les enfants d'Israël.
Bientôt 40 ans d'errance dans le désert devaient prendre fin, mais la rébellion du peuple devait d'abord atteindre son niveau le plus funeste. Sans vergogne, le peuple contrevint ouvertement au premier commandement, lorsqu'il se mit à adorer les dieux de Moab. Cette idolâtrie était caractérisée par la dissolution sexuelle. Le peuple d'Israël se livra à la fornication satanique et à l'idolâtrie. Les pouvoirs des ténèbres avaient toute liberté et la déchéance était totale.
Dieu ordonna alors à Moïse de tuer tous les chefs du peuple (les responsables) et de les pendre au soleil. D'une part cela apaiserait la colère de Dieu, et d'autre part cela servirait d'avertissement pour tout le peuple. Mais pas du tout. Le coeur mauvais, irrité de la colère de Dieu, le peuple leva le poing vers le Dieu du ciel et continua sa rébellion encore plus franchement qu'avant
(Nombres 25:6).
Le Seigneur envoie alors une plaie sur le peuple. 24 000 meurent, frappés de la colère de Dieu, avant que Phinées n'arrête la plaie en transperçant de sa pique un couple, un Israélite et une Madianite, qui avait forniqué sous le regard de Dieu.
Moïse met en garde le peuple de la colère de Dieu
La colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu'à l'anéantissement de toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de l'Éternel. Et voici, vous prenez la place de vos pères comme des rejetons d'hommes pécheurs, pour rendre la colère de l'Éternel encore plus ardente contre Israël.
40 années s'étaient écoulées depuis le début de la marche dans le désert. Une nouvelle génération avait vu le jour. Elle allait bientôt traverser le Jourdain pour entrer en terre promise. Mais deux tribus refusent, la contrée où ils se trouvaient (les pays de Jahzer et de Galaad) se prêtant bien à l'élevage du bétail. Moïse se fâche et leur donne une leçon d'histoire tragique. Il leur rappelle les mauvais éclaireurs qui trompèrent Israël et comment la colère de Dieu les frappa
(verset 13). Avec amertume, il constate que cette nouvelle génération
(verset 14) a le même état d'esprit qu'avant et il estime que la colère de Dieu est encore plus intense qu'il y a 40 ans. Les tribus trouvent un compromis qui satisfait Moïse. Le calme revient, mais la colère de Dieu menaçait. On peut dire qu'on découvre là ce qu'il y avait dans le coeur de la nouvelle génération, un coeur aussi prompt à la désobéissance et à la rébellion que celui de l'ancienne génération. L'avenir devait aussi le confirmer de nombreuses manières.
Voir aussi : Nombres 1:51; 3:10; 4:15,20; 5:21-22; 9:13; 14:22-23,29-30,32-35; 15:30-31; 16:40; 17:10; 18:3,7,22,32; 19:20; 20:24; 21:3,34-35; 22:22; 24:8; 25:16-18; 27:13-14; 31:2,7; 32:10; 33:50-56; 35:16-34.
Deutéronome
Dans ce livre, Moïse instruit la nouvelle génération sur sur les évènements passés. La plus grande partie du livre comprend les discours que Moïse prononça pendant les derniers mois de sa vie, avant que la nouvelle génération n'entre en terre promise. Pour Moïse, il est important de souligner la réalité de la colère de Dieu. Son message à l'intention de la nouvelle génération de l'autre côté du Jourdain peut se résumer ainsi : attention ! la colère de Dieu nous a frappés avant, et la même chose peut vous arriver aussi si vous faites les mêmes erreurs.
car l'Éternel, ton Dieu, est un Dieu jaloux au milieu de toi. La colère de l'Éternel, ton Dieu, s'enflammerait contre toi, et il t'exterminerait de dessus la terre.
Une nouvelle génération est mise en garde contre la désobéissance dans le nouveau pays. Que le peuple élu soit dans le désert ou en terre promise, la colère de Dieu est toujours une réalité redoutable.
Si le peuple s'adonne à l'idolâtrie :
La colère de l'Éternel s'enflammerait alors contre vous ; il fermerait les cieux, et il n'y aurait point de pluie ; la terre ne donnerait plus ses produits, et vous péririez promptement dans le bon pays que l'Éternel vous donne.
S'il se lève des faux prophètes :
Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort, car il a parlé de révolte contre l'Éternel... Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
Dieu veut exterminer tous les autres peuples de Canaan :
Mais dans les villes de ces peuples dont l'Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire. Car tu dévoueras ces peuples par interdit... comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a ordonné, afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter toutes les abominations qu'ils font pour leurs dieux...
Les
chapitres 27 et 28 traitent dans leur grande partie des malédictions qui frapperont, si le peuple vit dans le péché et l'impiété. Il est établi avec force que, lorsque le mal arrive, il vient vraiment de Dieu. Il ne doit pas y avoir d'équivoque — l'accident, la misère et la détresse viendraient de Dieu, comme sanction pour les péchés.
L'Éternel enverra contre toi la malédiction, le trouble et la menace... L'Éternel attachera à toi la peste... L'Éternel te frappera de consomption, de fièvre, d'inflammation, de chaleur brûlante, de desséchement, de jaunisse et de gangrène,... L'Éternel te frappera de l'ulcère d'Égypte, d'hémorrhoïdes, de gale et de teigne... L'Éternel te frappera de délire, d'aveuglement, d'égarement d'esprit...
Deutéronome 29:18-28 expose la nouvelle alliance conclue entre Dieu et Israël au pays de Moab. Moïse rassemble Israël au complet et proclame solennellement l'alliance avec Dieu. Les mises en garde contre la colère de Dieu sont le thème dominant :
Qu'il n'y ait parmi vous ni homme, ni femme... dont le coeur se détourne aujourd'hui de l'Éternel... L'Éternel ne voudra point lui pardonner. Mais alors la colère et la jalousie de l'Éternel s'enflammeront contre cet homme, toutes les malédictions écrites dans ce livre reposeront sur lui, et l'Éternel effacera son nom de dessous les cieux.
Dieu dit à Moïse, qu'après sa mort, le peuple se détournera de lui et ceci sera la conséquence :
En ce jour-là, ma colère s'enflammera contre lui. Je les abandonnerai, et je leur cacherai ma face. Il sera dévoré, il sera la proie d'une multitude de maux et d'afflictions.
Dans le
chapitre 32, Moïse veut, par le rythme de la mélodie musicale, imprimer dans l'esprit du peuple un résumé historique fortement teinté de la colère de Dieu :
Si j'aiguise l'éclair de mon épée Et si ma main saisit la justice, Je me vengerai de mes adversaires Et je punirai ceux qui me haïssent ; Mon épée dévorera leur chair, Et j'enivrerai mes flèches de sang, Du sang des blessés et des captifs, De la tête des chefs de l'ennemi.
Voir aussi : Deutéronome 1:8,30,34-35,37,42,45; 2:14-15,21-22,30-33,36; 3:2-6,26; 4:3,24-27,34,38; 5:9,11; 7:1-5,10,15-16,19,22-26; 8:20; 9:3-5,7-8,13-14,19-20,22,25; 11:4-7; 12:29,31; 13:9-11,12-15,17; 16:22; 17:1,5,12; 18:12,19-20; 19:1; 20:4,13; 22:22; 23:14,18; 24:4,9; 25:11-12,16; 30:7; 31:3-5,29; 34:4.
Les cinq livres de Moïse
Les cinq livres de Moïse ont pour thème central tout ce que l'histoire d'Israël confirmera sans cesse :
1. |
Le caractère pervers du péché. L'histoire d'Israël est tout à fait irrationnelle. Les fautes incessantes de ce peuple et ses rébellions sont un mystère affligeant. Nous pouvons mieux comprendre les reniements continuels du peuple, grâce aux paroles du prophète Jerémie :
Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ?
|
2. |
La colère de Dieu. Nous voyons sans cesse que Dieu serre les poings et, en colère, qu'il veut exterminer tout le peuple. La menace est permanente et frappe souvent tout le peuple ou une partie. Toute la génération qui sortit d'Égypte (à l'exception de deux personnes) mourut sous la colère de Dieu.
Cependant, le coeur d'Israël n'est pas pire que celui des autres peuples. La vie et le comportement des Israélites se retrouvent dans le coeur de chaque homme. Les livres de Moïse et notre propre coeur laissent le même témoignage : nous sommes tous pécheurs sous la colère de Dieu. |
Josué
Ce livre nous donne environ 30 ans d'histoire d'Israël après la mort de Moïse.
C'était un génération nouvelle qui, sous la conduite de Josué, partait à la conquête du pays. Dieu avait éliminé toute une génération comme sanction pour ses péchés. Quelques années de succès s'annonçaient pour le peuple élu de Dieu. Josué se révéla un homme pieux et un grand chef dans l'armée du Seigneur. Maintenant, le glaive ferait couler le sang et des hommes seraient chassés de villes et de villages. La place serait laissée pour le peuple élu de Dieu. Dans sa colère, Dieu utilise Josué et son armée pour abattre les peuples cananéens. L'extermination des autres peuples avait pour origine les promesses de Dieu faites à son peuple élu, ainsi que la nécessité de le préserver de l'influence néfaste des peuples païens.
Acan
Acan prit comme butin un manteau et de l'argent :
Les enfants d'Israël commirent une infidélité au sujet des choses dévouées par interdit... Et la colère de l'Éternel s'enflamma contre les enfants d'Israël.
Acan fut puni selon l'ordre du Seigneur :
Et tout Israël le lapida. On les brûla au feu, on les lapida, et l'on éleva sur Acan un grand monceau de pierres, qui subsiste encore aujourd'hui. Et l'Éternel revint de l'ardeur de sa colère.
Les succès et la foi dans les victoires ne sont pas d'un grand secours s'il y a péché dans le camp. La colère s'éveille alors et frappe.
Israël évite la colère
Les hommes d'Israël sont trompés par la ruse des habitants de Gabaon. Josué fait la paix et conclut un accord avec eux. Ainsi, Israël ne peut plus les exterminer, car ils s'attireraient alors la colère de Dieu. Au lieu de cela, ils devinrent les esclaves d'Israël.
Voici comment nous les traiterons : nous leur laisserons la vie, afin de ne pas attirer sur nous la colère de l'Éternel, à cause du serment que nous leur avons fait.
Israël vainc les Amoréens avec l'aide de Dieu qui, dans sa colère, leur jette des pierres.
Comme ils fuyaient devant Israël, et qu'ils étaient à la descente de Beth-Horon, l'Éternel fit tomber du ciel sur eux de grosses pierres jusqu'à Azéka, et ils périrent ; ceux qui moururent par les pierres de grêle furent plus nombreux que ceux qui furent tués avec l'épée par les enfants d'Israël.
Josué met à exécution la colère de Dieu :
il ne laissa échapper personne, et il dévoua par interdit tout ce qui respirait, comme l'avait ordonné l'Éternel, le Dieu d'Israël... Josué prit en même temps tous ces rois et leur pays, car l'Éternel, le Dieu d'Israël, combattait pour Israël.
Un résumé des conquêtes de Josué :
Car l'Éternel permit que ces peuples s'obstinassent à faire la guerre contre Israël, afin qu'Israël les dévouât par interdit, sans qu'il y eût pour eux de miséricorde, et qu'il les détruisît, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
Lorsque des tribus d'Israël construisirent un autel :
Regardons-nous comme peu de chose le crime de Peor, dont nous n'avons pas jusqu'à présent enlevé la tache de dessus nous, malgré la plaie qu'il attira sur l'assemblée de l'Éternel ? Et vous vous détournez aujourd'hui de l'Éternel ! Si vous vous révoltez aujourd'hui contre l'Éternel, demain il s'irritera contre toute l'assemblée d'Israël.
Leur réponse satisfit pourtant les princes qui avaient posé ces questions. Ils avaient de bonnes raisons. L'affaire montre malgré tout qu'on était conscient du fait que Dieu pouvait envoyer des plaies comme sanction, si on se détournait de lui.
Josué, devenu vieux, tient son discours d'adieu et avertit de la colère de Dieu :
...de même l'Éternel accomplira sur vous toutes les paroles mauvaises, jusqu'à ce qu'il vous ait détruits de dessus ce bon pays que l'Éternel, votre Dieu, vous a donné. Si vous transgressez l'alliance que l'Éternel, votre Dieu, vous a prescrite, et si vous allez servir d'autres dieux et vous prosterner devant eux, la colère de l'Éternel s'enflammera contre vous, et vous périrez promptement dans le bon pays qu'il vous a donné.
Le peuple dit vouloir servir le Seigneur, mais Josué connaît leur coeur :
Vous n'aurez pas la force de servir l'Éternel, car c'est un Dieu saint, c'est un Dieu jaloux ; il ne pardonnera point vos transgressions et vos péchés. Lorsque vous abandonnerez l'Éternel et que vous servirez des dieux étrangers, il reviendra vous faire du mal, et il vous consumera après vous avoir fait du bien.
Voir aussi : Josué 3:10; 5:6; 6:17; 7:12,15,25; 8:7,18; 10:8-10,19,25-26,30-32,40-41; 11:6,12; 13:6; 21:44; 22:20,31; 23:3,13; 24:5.
Juges
Sous Moïse et Josué, le peuple d'Israël avait été témoin de choses extraordinaires et avait remporté de grandes victoires. Maintenant, ces grands chefs n'étaient plus là. Le livres des Juges parle d'une période d'environ 400 ans, quand des dirigeants temporaires (juges) sortent des sombres brouillards de la décadence.
La mission divine de posséder tout le pays de Canaan échoue. La discipline et la foi étaient absentes. Aussitôt après la mort de Josué, la méchanceté dans le coeur du peuple s'éveilla et prit de l'assurance.
Les peuples étrangers qui ne furent pas détruits ou chassés devinrent un piège pour Israël, l'apostasie devint ainsi un fait. Dans leur profonde détresse de voir où le péché les avait menés, les Israelites implorent Dieu. Dieu répond en élevant un juge qui mène le peuple à la victoire. Un temps passe, le juge meurt et le déclin reprend. De nouveau on implore Dieu. Et ainsi de suite.
Le livre de Josué nous montre la colère de Dieu dirigée contre les peuples de Canaan, mais ici dans le livre des Juges, c'est le peuple élu qui est visé par la colère, à cause de ses péchés et de sa désobéissance. La patience de Dieu est grande, mais le glaive de la colère menace en permanence ce peuple qui manque de fidélité au Seigneur.
Josué meurt, une nouvelle génération grandit et commence à servir des idoles, ce qui éveille la colère de Dieu :
Ils abandonnèrent l'Éternel, et ils servirent Baal et les Astartés. La colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les pillèrent, il les vendit entre les mains de leurs ennemis d'alentour, et ils ne purent plus résister à leurs ennemis. Partout où ils allaient, la main de l'Éternel était contre eux pour leur faire du mal, comme l'Éternel l'avait dit, comme l'Éternel le leur avait juré. Ils furent ainsi dans une grande détresse.
Dieu leva des juges qui travaillaient pour le bien du peuple. Mais l'infidélité dans le coeur du peuple était trop profonde :
Alors la colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël, et il dit : Puisque cette nation a transgressé mon alliance que j'avais prescrite à ses pères, et puisqu'ils n'ont point obéi à ma voix, je ne chasserai plus devant eux aucune des nations que Josué laissa quand il mourut.
Quarante ans de paix, puis :
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Éternel ; et l'Éternel fortifia Églon, roi de Moab, contre Israël, parce qu'ils avaient fait ce qui déplaît à l'Éternel.
Des juges vinrent et se succédèrent, mais le coeur était sans cesse attiré vers l'apostasie et le mal :
Les enfants d'Israël firent encore ce qui déplaît à l'Éternel ; et l'Éternel les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans.
La tribu de Benjamin refuse de livrer une partie des hommes mauvais de leur contrée. C'est pourquoi le Seigneur apporte la guerre contre Israël, une guerre du Seigneur :
L'Éternel battit Benjamin devant Israël, et les enfants d'Israël tuèrent ce jour-là vingt-cinq mille et cent hommes de Benjamin, tous tirant l'épée.
Voir aussi : Juges 1:2,4; 2:3,12; 3:8; 4:2,15; 6:1; 7:20; 9:23-24,56-57; 10:7-9,13-14; 11:21,32-33; 14:4,19; 20:23,28; 21:15.
Ruth
Ces évènements se passent à l'époque des juges, laquelle fut la plupart du temps une période noire et sans loi. Contrastant avec la description grossière et rapide du livre des juges, le livre de Ruth est dépeint d'une manière plus lente et délicate. Nous entrons dans une brève période de la vie de quelques personnes et nous voyons que Dieu malgré tout est actif, non seulement dans ce qui est grand, mais aussi dans ce qui est petit. Là aussi Dieu bénit, mais là aussi Dieu frappe et accable.
Quelques textes dans ce livre sont intéressants, dans la mesure où ils montrent la foi des gens de cette époque.
car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l'Éternel s'est étendue contre moi.
C'est ce que dit Naomi après la mort de son mari et de ses deux fils. Pour Naomi, il était évident que c'était la main de Dieu qui avait causé leur mort. Il n'y avait là rien de surprenant.
où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi !
Ruth, qui avait reçu une part de la foi de Naomi, croyait également, d'une foi simple et évidente, que Dieu était fortement intégré dans la vie familiale de tous les jours. Le Dieu de Naomi et Ruth pouvait également parfois punir. Rien de surprenant là non plus.
Ne m'appelez pas Naomi, appelez-moi Mara ; car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume.
Pour Naomi, rien n'arrive par hasard. Elle n'accuse pas non plus des puissances mauvaises. Tous les malheurs qu'elle a rencontrés dans la vie, la mort du mari, la mort des fils, la famine, étaient pour Naomi des actions actives et conscientes. Rien de surprenant là non plus.
Premier livre de Samuel
Les évènements du livre de Samuel comprennent les personnages de Samuel, Saül et David.
Samuel fut le dernier juge d'Israël. Il était aussi prêtre et prophète, et la colère de Dieu agissait à travers lui. Il annonça le jugement et la sentence sur la maison d'Éli
(chapitre 3) et il prononça des paroles sévères de condamnation contre Saül
(chapitre 13 et 15), à cause de sa désobéissance à Dieu. Samuel satisfit lui-même la colère de Dieu contre le roi Amalek
(chapitre 15) en le mettant en pièces devant le Seigneur.
Saül fut le premier roi d'Israël. Son règne de quarante ans commença bien. Mais il s'avéra bientôt que le coeur de Saül n'était pas fidèle à Dieu. Dieu se mit en colère contre lui par le fait qu'il le laissa entre les mains de pouvoirs mauvais. Sa mort fut tragique.
David par contre, le deuxième roi d'Israël, avait un coeur soumis à Dieu, il voulait le suivre et lui obéir en toutes choses. Israël prospéra sous son autorité et devint une gande puissance. Mais comme le montre l'histoire biblique, les rois d'Israël, même s'ils étaient choisis par Dieu, étaient des hommes pécheurs. David pratiqua l'adultère et commit un meurtre prémédité. David fut l'objet de la colère de Dieu par le moyen du prophète Nathan
(2 Samuel 12)
Du chant de louange d'Anne :
Les ennemis de l'Éternel trembleront ; Du haut des cieux il lancera sur eux son tonnerre.
Des paroles adressées au prêtre Éli, à propos de ses deux fils
(qui étaient mauvais et ne voulaient rien savoir du Seigneur, 1 Samuel 2:12) :
Et tu auras pour signe ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées ; ils mourront tous les deux le même jour.
Les Philistins avaient pris l'arche d'alliance, ils l'avaient emportée à Asdod et placée dans le temple de Dagon, ensuite à Gath, puis à Ékron. Et partout Dieu envoie des flèches de mort et de maladie :
La main de l'Éternel s'appesantit sur les Asdodiens, et il mit la désolation parmi eux ; il les frappa d'hémorroïdes... Car il y avait dans toute la ville une terreur mortelle ; la main de Dieu s'y appesantissait fortement. Les gens qui ne mouraient pas étaient frappés d'hémorroïdes...
L'arche de Dieu est ramenée en Israël, mais là, on commet une faute qui éveille la colère de Dieu :
L'Éternel frappa les gens de Beth-Chémesch, lorsqu'ils fixèrent les regards sur l'arche de l'Éternel ; il frappa 70 hommes (sur) 50 000 parmi le peuple. Et le peuple prit le deuil, parce que l'Éternel l'avait frappé d'un grande coup.
Les habitants d'Amalek étaient ennemis d'Israël depuis longtemps
(Exode 17:8-16). C'est pourquoi Dieu ordonne leur massacre :
Ainsi parle l'Éternel des armées : Je me souviens de ce qu'Amalek fit à Israël... Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient ; tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes.
Dieu rejeta Saül comme roi et Davit fut oint comme nouveau roi. Alors arrive ceci :
L'esprit de l'Éternel se retira de Saül, qui fut agité par un mauvais esprit venant de l'Éternel.
Voir aussi : 1 Samuel 18:10; 19:9.
Nabal, un homme dur et mauvais
(1 Samuel 25:3), refuse l'hospitalité à David et ses hommes. L'épouse de Nabal intervient et empêche un bain de sang. Mais Nabal finit ainsi :
Environ dix jours après, l'Éternel frappa Nabal, et il mourut.
Saül entend ces paroles d'une prophétesse :
Tu n'as point obéi à la voix de l'Éternel, et tu n'as point fait sentir à Amalek l'ardeur de sa colère : voilà pourquoi l'Éternel te traite aujourd'hui de cette manière. Et même l'Éternel livrera Israël avec toi entre les mains des Philistins.
Voir aussi : 1 Samuel 2:25,30-33; 3:13-14,17; 4:8; 5:7-12; 6:9; 7:10,13; 11:13; 12:9,15,17-18; 14:10; 15:23,26,33; 20:13; 23:2; 25:22,28,39; 26:9-10,19; 28:16-17.
Deuxième livre de Samuel
Uzza toucha par mégarde l'arche de Dieu
(ce que seulement les prêtres avaient le droit de faire, Nombres 4:15; 1 Chroniques 15:13) :
La colère de l'Éternel s'enflamma contre Uzza, et Dieu le frappa sur place à cause de sa faute. Uzza mourut là, près de l'arche de Dieu.
Le prophète Nathan prêche la Parole de Dieu au roi David, au sujet du fils de David :
Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le châtierai avec la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes.
David avait commis l'adultère avec l'épouse d'Urie, qu'il avait tué. C'est pourquoi il entend du prophète Nathan :
Ainsi parle l'Éternel : Voici, je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi.
Cela devait s'accomplir d'abord par la révolte d'Absalon,
chapitre 15. Mais Dieu fait aussi mourir un des enfants de David :
L'Éternel frappa l'enfant que la femme d'Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade... Le septième jour, l'enfant mourut.
Le Seigneur apporte la famine, à cause des péchés commis auparavant :
Du temps de David, il y eut une famine qui dura trois ans. David chercha la face de l'Éternel, et l'Éternel dit : C'est à cause de Saül et de sa maison sanguinaire, c'est parce qu'il a fait périr les Gabaonites.
D'un chant de David :
La terre fut ébranlée et trembla, Les fondements des cieux frémirent, Et ils furent ébranlés, parce qu'il était irrité.
Même la suite
(2 Samuel 22:9-16) parle puissamment et poétiquement de la colère de Dieu.
Le recensement :
La colère de l'Éternel s'enflamma de nouveau contre Israël, et il excita David contre eux, en disant : Va, fais le dénombrement d'Israël et de Juda.
David pèche et le Seigneur le laisse choisir entre trois fléaux. David choisit la peste :
L'Éternel envoya la peste en Israël, depuis le matin jusqu'au temps fixé ; et, de Dan à Beer-Schéba, il mourut soixante-dix mille hommes parmi le peuple.
Voir aussi : 2 Samuel 3:9,35; 5:19,25; 6:8-9; 8:6; 11:27; 16:8,11; 17:14; 21:2-14; 22:27,41,48; 23:10,12; 24:12-13,25.
Premier livre des Rois
Deux choses dominent dans les livres des rois. D'une part l'ascension et la chute de Salomon, d'autre part l'ascension et la chute des deux royaumes. Les narrateurs s'efforcent de souligner
pourquoi il en fut ainsi, que ces désastres n'arrivèrent pas par hasard ou par des puissances mauvaises, mais qu'ils sont la manifestation de la colère de Dieu contre un peuple corrompu.
La vie de
Salomon révèle un secret terrible. Il entretenait une relation étroite avec Dieu et il avait reçu une sagesse qui n'était pas de ce monde. Il fit construire un temple énorme qui suscitait l'admiration du monde entier. Il était un homme du peuple et pouvait prier comme peu de gens peuvent le faire. On venait du monde entier pour admirer ses oeuvres et pour écouter ses paroles de sagesse. Il écrivit de nombreux proverbes et cantiques, dont la trame était la "crainte du Seigneur". Il régna avec tant de puissance et de sagesse, qu'Israël prospéra comme jamais et attira sur lui les regards du monde. Jamais Israël ne fut plus grand, plus riche et plus prospère.
Cependant, cette étoile, qui brillait avec tant d'éclat et qui était un exemple pour tant de gens, devait bientôt tomber dans les ténèbres. Salomon commença à tromper son propre coeur et celui de son peuple. Il commença à vivre en opposition à Dieu et à lui désobéir. Non seulement il enfreint sans vergogne le premier commandement, le plus grand de tous, mais il commença aussi à édifier des autels à des dieux étrangers. Ainsi, celui qui vivait dans la grâce et l'amour de Dieu se plaça sous sa colère.
Après la mort de Salomon, par une décision irréfléchie de son fils Rehabeam, le royaume fut partagé. On fonda un royaume du nord (Israël) et un royaume du sud (Juda). Le royaume du nord avec ses vingt rois dura 210 ans. Le royaume du sud avec ses vingt rois dura 345 ans. Durant cette période, le peuple élu s'enfonça de plus en plus profondément dans le marais du mal et de la déchéance.
Pas un seul roi du le royaume du nord ne fut bon et pieux. Quelques régents furent bien sûr habiles et doués, en tant que leaders politiques travaillant pour leur pays. Mais pour ce qui est de la morale et de la crainte de Dieu, leurs oeuvres sont qualifiées de "mauvaises aux yeux du Seigneur". En effet, la boussole religieuse n'était pas tournée vers Jahvé, le Seigneur, mais vers des dieux étrangers, il s'ensuivit toutes sortes de péchés et de méchancetés.
Parfois, une lumière brillait dans l'obscurité du royaume du sud. Des "rois de réveil" comme Hiskia et Josia parvinrent de temps à autres à nettoyer un peu de péchés, avant qu'une nouvelle vague de méchancetés et d'apostasies ne déferlât de nouveau sur le royaume. Les nettoyages de surface ne servent pas à grand chose si le coeur n'est pas gagné à la pureté. Ces "réveils" ne furent jamais sérieux parmi la masse du peuple. Aussitôt les figures du réveil disparues, les réveils superficiels s'évaporaient.
La période des rois est aussi un temps de colère de Dieu. Les nuages d'orages de colère restaient constamment présents sur les rois et sur le peuple. Les jours d'Israël et de Juda étaient comptés.
De la prière de Salomon :
Quand ils pécheront contre toi, car il n'y a point d'homme qui ne pèche, quand tu seras irrité contre eux et que tu les livreras à l'ennemi, qui les emmènera captifs dans un pays ennemi...
Le Seigneur apparaît à Salomon après la construction du temple :
Mais si vous vous détournez de moi, vous et vos fils, si vous n'observez pas mes commandements, mes lois... j'exterminerai Israël du pays que je lui ai donné.
Les nombreuses concubines de Salomon le mènerent à sa perte :
L'Éternel fut irrité contre Salomon, parce qu'il avait détourné son coeur de l'Éternel, le Dieu d'Israël... L'Éternel suscita un ennemi à Salomon : Hadad... Dieu suscita un autre ennemi à Salomon : Rezon, fils d'Éliada...
Ces trois textes montrent quelque chose de lamentable. Nous voyons dans le premier exemple, comment Salomon était conscient du fait que la colère de Dieu est la conséquence du péché. Dans le second exemple, Salomon reçoit même une révélation de Dieu qui le met en garde des conséquences de sa désobéissance. Le mystère de la tragédie arrive dans le troisième exemple. Malgré la pleine conscience de Salomon et la révélation qu'il a reçue, il faillit et devient l'objet de la colère de Dieu.
Un homme de Dieu s'écarte de la Parole de Dieu et Dieu le tue :
C'est l'homme de Dieu qui a été rebelle à l'ordre de l'Éternel, et l'Éternel l'a livré au lion, qui l'a déchiré et l'a fait mourir, selon la parole que l'Éternel lui avait dite.
Cet homme de Dieu était au début un outil obéissant et ardent dans la main de Dieu. Mais à la fin, il ne suivait pas les consignes de Dieu. Cela pouvait compromettre la confiance du peuple envers ce qu'il avait réalisé auparavant. Ses entorses à la parole de Dieu étaient si graves, que Dieu le condamne à mort par les dents du lion.
Le mal chez Achab éveille la colère de Dieu :
et il fit une idole d'Astarté. Achab fit plus encore que tous les rois d'Israël qui avaient été avant lui, pour irriter l'Éternel, le Dieu d'Israël.
Dieu utilise le roi Achab :
Mais voici, un prophète s'approcha d'Achab, roi d'Israël, et il dit : Ainsi parle l'Éternel : Vois-tu toute cette grande multitude ? Je vais la livrer aujourd'hui entre tes mains, et tu sauras que je suis l'Éternel.
Élie prophétise contre Achab :
Ainsi parle l'Éternel : Au lieu même où les chiens ont léché le sang de Naboth, les chiens lécheront aussi ton propre sang.
Michée dit à Achab des paroles de Dieu :
Et maintenant, voici, l'Éternel a mis un esprit de mensonge dans la bouche de tous tes prophètes qui sont là. Et l'Éternel a prononcé du mal contre toi.
Achab était un roi dynamique du royaume du nord. Cependant, son âme était noire, il était un adorateur de Baal. C'est pourquoi Dieu était en colère contre lui. Mais Dieu peut même utiliser les récipients de la colère à son avantage, comme le montre le verset cité plus haut. Sa mort fut conforme à la volonté du Seigneur.
(1 Rois 22:37-38)
Voir aussi : 1 Rois 2:44; 8:32; 9:9; 13:4,21-22,24; 14:10-12,15-17; 15:30; 16:2-4,7,12-13,26; 17:1 (Comparer 18:1); 18:18; 20:28-30,35-36,42; 21:23-24; 22:34,38,53.
Deuxième livre des Rois
Le
chapitre 1 raconte comment le roi Achazia (fils d'Achab) se blesse grièvement. Dans sa douleur, il se tourne vers une idole. Élie le réprimande par l'intermédiaire de représentants du roi. Le roi ordonne d'amener Élie (pour le tuer ?). 51 hommes sont envoyés pour aller chercher Élie, mais le feu de la colère de Dieu les extermine. De nouveau, 51 hommes sont envoyés, mais ils sont aussi exterminés par le feu de la colère de Dieu. Même si nous ne savons pas toutes les raisons et les motifs qui se cachent dans cette histoire, elle montre que Dieu sait tout et qu'il le fait parfois savoir à ses serviteurs. Ces démonstrations mortelles de Dieu auraient dû amener le roi Achazia à la raison, mais le texte ne parle pas de repentance. Le verdict d'Élie tombe sèchement sur le roi : "tu dois mourir",
verset 16.
Le zéle du roi Jéhu :
Viens avec moi, et tu verras mon zèle pour l'Éternel. Il l'emmena ainsi dans son char. Lorsque Jéhu fut arrivé à Samarie, il frappa tous ceux qui restaient d'Achab à Samarie, et il les détruisit entièrement, selon la parole que l'Éternel avait dite à Élie... L'Éternel dit à Jéhu : Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, et que tu as fait à la maison d'Achab tout ce qui était conforme à ma volonté, tes fils jusqu'à la quatrième génération seront assis sur le trône d'Israël.
Dieu appela Jéhu pour tuer la "maison d'Achab", "tous les mâles"
(2 Rois 9:7-8). Dieu vit en Jéhu quelqu'un qui pouvait mener à bien ses desseins. Jéhu avait le zèle, l'ardeur et le courage nécessaires pour rougir du sang des apostats l'épée de la colère.
Aucun serviteur n'est parfait, même Jéhu commit des erreurs fatales par ses massacres
(Osée 1:4). En outre, son coeur n'était même pas dévoué à Dieu
(2 Rois 10:31). Malgré cela, Dieu lui fut reconnaissant, comme le montre le
verset 30.
La malignité du roi Joakhaz :
La colère de l'Éternel s'enflamma contre Israël, et il les livra entre les mains de Hazaël, roi de Syrie, et entre les mains de Ben-Hadad, fils de Hazaël, tout le temps que ces rois vécurent.
Le roi d'Israël "fit ce qui était mauvais aux yeux de l'Éternel", c'est pourquoi Dieu utilise le roi araméen pour faire goûter à Israël de sa colère. Pendant environ 17 ans, Israël fut opprimé par ce roi et son fils, comme conséquence de son apostasie.
Le roi Azaria est frappé de la colère de Dieu :
L'Éternel frappa le roi, qui fut lépreux jusqu'au jour de sa mort.
Il y a un parallèle certain entre ce roi et Salomon. Azaria aussi commença brillamment son règne et tout ce qu'il faisait était couronné de succès. "Il faisait ce qui est bon aux yeux du Seigneur", "Il cherchait Dieu", et il cherchait à "comprendre les visions de Dieu"
(
Voir : 2 Chroniques 26:4-5). Mais au milieu du succès, un mal étranger se saisit du roi. Il laissa entrer l'orgueil dans son coeur et il s'occupa de ce qui ne le concernait pas
(2 Chroniques 26:16). Cet épisode montre aussi que Dieu hait les orgueuilleux. Devant le peuple, Azaria était puissant et pieux, mais devant Dieu qui regarde le coeur, c'était différent. Dieu frappa Azaria d'une maladie grave : la lèpre.
Israël est assiégé, puis emmené en exil par l'Assyrie. Entre autres à cause de ceci :
Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, afin de l'irriter. Aussi l'Éternel s'est-il fortement irrité contre Israël, et les a-t-il éloignés de sa face. — Il n'est resté que la seule tribu de Juda.
Après que l'Assyrie eut installé des peuples étrangers en Samarie :
Lorsqu'ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l'Éternel, et l'Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient.
La colère de Dieu frappe les Assyriens, à cause de leur prétention et il en fait un carnage :
Cette nuit-là, l'ange de l'Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand on se leva le matin, voici, c'étaient tous des corps morts.
Le royaume du nord (Israël) courait à toute vitesse vers le gouffre. Le peuple élu avait rompu l'alliance avec Dieu. On se conduisait de la même manière que les autres peuples, ces mêmes peuples que Dieu détestait et voulait chasser de la terre promise. Maintenant, Dieu vomirait non seulement ces peuples du pays, mais Israël était devenu tout aussi détestable que les autres peuples. C'est pourquoi, Dieu utilisa l'armée assyrienne pour chasser son peuple. Le roi assyrien installa d'autres peuples dans les villes d'Israël. Mais le pays lui-même restait "saint" pour Dieu. C'est pourquoi Dieu ne pouvait tolérer plus d'idolâtrie dans le pays et qu'il envoya des lions qui semèrent la mort et la terreur dans la population. Cependant, Israël et Samarie n'étaient pas suffisants pour les Assyriens et, 20 ans plus tard, ils allèrent contre Jérusalem. Mais la coupe des péchés de Juda n'était pas encore pleine, son sursis devait durer encore environ 110 ans. L'orgueil des Assyriens était démesuré et ils ne se fiaient qu'à leur force militaire. Mais Hiskia, le roi de Juda, avait son espoir en Dieu. La résultat fut que Dieu, par "l'ange du Seigneur", administra une défaite magistrale aux Assyriens. Le narrateur ne s'occupe pas de la façon ou de la manière, pour lui il s'agit tout simplement d'un énorme jugement de la colère de Dieu contre une armée orgueilleuse qui menaçait le peuple élu.
Le roi Josias apprend la colère de Dieu par le livre de la loi que l'on avait découvert. Le contenu du message est confirmé par la prophétesse Hulda :
car grande est la colère de l'Éternel, qui s'est enflammée contre nous, parce que nos pères n'ont point obéi aux paroles de ce livre et n'ont point mis en pratique tout ce qui nous y est prescrit.
Ainsi parle l'Éternel : Voici, je vais faire venir des malheurs sur ce lieu et sur ses habitants... Parce qu'ils m'ont abandonné et qu'ils ont offert des parfums à d'autres dieux, afin de m'irriter par tous les ouvrages de leurs mains, ma colère s'est enflammée contre ce lieu, et elle ne s'éteindra point.
Bien que le fidèle et pieux Josias réalisa une réforme et tenta une conversion nationale, le jugement à venir était déjà décidé. Quand le péché a dépassé les bornes et que le mal est général, aucune réforme religieuse aussi ambitieuse que ce soit ne peut réformer le coeur :
Toutefois l'Éternel ne se désista point de l'ardeur de sa grande colère dont il était enflammé contre Juda, à cause de tout ce qu'avait fait Manassé pour l'irriter.
Le roi Jehoïakim se détache de la tutelle de Babel et le peuple élu se voit empoigné par le Dieu de la colère et rejeté de la sainte terre promise pendant 70 ans. Une fois de plus, le Dieu de l'univers a montré que celui qui vit dans le péché ne peut pas rester avec lui, il est rejeté dans les ténèbres :
Alors l'Éternel envoya contre Jojakim des troupes de Chaldéens, des troupes de Syriens, des troupes de Moabites et des troupes d'Ammonites ; il les envoya contre Juda pour le détruire, selon la parole que l'Éternel avait prononcée par ses serviteurs les prophètes... Et cela arriva à cause de la colère de l'Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu'il voulait rejeter de devant sa face.
Car c'était à cause de la colère de Dieu, pas par hasard, pas à cause de puissances spirituelles mauvaises, mais à cause de la colère de Dieu.
Voir aussi : 2 Rois 2:24; 3:18-19,27; 5:1,26-27; 6:31; 7:17,20; 8:1; 9:7-10,26,36-37; 10:10-11; 15:37; 17:23,26; 19:4,7,25,28; 21:6,9-14; 23:19-20,27; 24:3-4.
Premier livre des Chroniques
Les livres des Chroniques furent écrits pour les Juifs de retour d'exil. Méticuleusement, les évènements de l'histoire d'Israël sont expliqués, de façon à ce que le message soit clairement compris. Une chose est enseignée, ce que ces livres veulent que les Juifs n'oublient jamais : le jugement sur Israël et Juda fut le résultat des péchés de leurs pères, lesquels attirèrent la colère de Dieu par leur apostasie.
Mais ils péchèrent contre le Dieu de leurs pères, et ils se prostituèrent après les dieux des peuples du pays, que Dieu avait détruits devant eux. Le Dieu d'Israël excita l'esprit de Pul, roi d'Assyrie, et l'esprit de Tilgath-Pilnéser, roi d'Assyrie, et Tilgath-Pilnéser emmena captifs les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé...
À propos de l'apostasie de Saül :
Il ne consulta point l'Éternel ; alors l'Éternel le fit mourir.
Le
verset 13 nous donnes trois raisons pour lesquelles le Seigneur fit mourir Saül. Il se rendit "coupable d'infidélité envers l'Éternel". Il n'observa point la parole. Il se tourna vers une une femme qui évoquait les esprits pour les consulter.
Voir aussi : 1 Chroniques 2:3; 5:22,25-26; 6:15; 10:13; 11:14; 12:17; 13:10; 14:10-11,14-16; 15:13; 17:21; 18:13; 21:7,14.
Deuxième livre des Chroniques
Le Seigneur apparaît à Salomon, lorsque le temple fut terminé.
Quand je fermerai le ciel et qu'il n'y aura point de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de consumer le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple...
Dieu dans son pouvoir peut employer aussi bien des hommes, des animaux et des forces naturelles, comme instruments de sa colère, si Israël par orgueil ne recherche pas la face de Dieu et ne se repend pas de ses péchés
(verset 14).
Les péchés et les punitions de quelques rois :
Le roi Roboam délaissa la loi du Seigneur :
Ainsi parle l'Éternel : Vous m'avez abandonné ; je vous abandonne aussi, et je vous livre entre les mains de Schischak.
Le Seigneur frappa Jéroboam, roi d'Israël :
Jéroboam n'eut plus de force du temps d'Abija ; et l'Éternel le frappa, et il mourut.
Nous ne savons pas comment le Seigneur tua le roi. Un tel renseignement n'a pas non plus grand intérêt, ce qui est important et qui ressort du texte, c'est que
le Seigneur supprima le roi à cause de son apostasie.
Voir par exemple : 1 Rois 13:33-34.
Josaphat, roi de Juda, vient en aide au roi d'Israël lors d'une bataille :
Jéhu, fils de Hanani, le prophète, alla au-devant de lui. Et il dit au roi Josaphat : Doit-on secourir le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent l'Éternel ? À cause de cela, l'Éternel est irrité contre toi.
Le péché du roi Joram :
voici, l'Éternel frappera ton peuple d'une grande plaie, tes fils, tes femmes, et tout ce qui t'appartient ; et toi, il te frappera d'une maladie violente, d'une maladie d'entrailles, qui augmentera de jour en jour jusqu'à ce que tes entrailles sortent par la force du mal. Et l'Éternel excita contre Joram l'esprit des Philistins... Après tout cela, l'Éternel le frappa d'une maladie d'entrailles qui était sans remède.
Pour une fois, nous apprenons
comment le Seigneur fit mourir un roi. Joram était un fratricide et un idolâtre. Dieu le fit mourir "dans de cruelles souffrances"
(verset 19).
L'apostasie du peuple de Juda :
Et ils abandonnèrent la maison de l'Éternel, le Dieu de leurs pères, et ils servirent les Astartés et les idoles. La colère de l'Éternel fut sur Juda et sur Jérusalem, parce qu'ils s'étaient ainsi rendus coupables.
Le prêtre Jehoïada et le jeune roi Joas réalisèrent de profondes réformes religieuses, avec l'aide du peuple. Mais ce "réveil" soudain n'était qu'une chimère. Tout ne tenait qu'avec le prêtre Jehoïada et, sitôt qu'il mourut, le peuple retomba dans le péché.
L'idolâtrie du roi Amatsia :
Alors la colère de l'Éternel s'enflamma contre Amatsia...
Mais Amatsia ne l'écouta pas, car Dieu avait résolu de les livrer entre les mains de l'ennemi, parce qu'ils avaient recherché les dieux d'Édom.
Amasja se prosterna devant d'autres dieux
(verset 14), ce qui causa la colère de Dieu. Dieu avait décidé de le punir. Les avertissements du roi Joas ne servirent à rien, Amasja "n'écouta pas", car Dieu avait fermé son coeur — ce qui était aussi un acte de la colère.
Les péchés de Juda : idolâtrie et sacrifices d'enfants.
Pékach, fils de Remalia, tua dans un seul jour en Juda cent vingt mille hommes, tous vaillants, parce qu'ils avaient abandonné l'Éternel, le Dieu de leurs pères.
En colère, le Seigneur livre Juda
(verset 5) dans la main de Pékakh (le mauvais roi d'Israël) qui fit un terrible bain de sang.
La raison de la réforme d'Ézéchias :
J'ai donc l'intention de faire alliance avec l'Éternel, le Dieu d'Israël, pour que son ardente colère se détourne de nous.
Cependant, Ézéchias se gonfla d'orgueil :
Mais Ézéchias ne répondit point au bienfait qu'il avait reçu, car son coeur s'éleva ; et la colère de l'Éternel fut sur lui, sur Juda et sur Jérusalem.
Ézéchias fut le roi de Juda qui descendit le plus profondément dans le coeur corrompu du peuple et qui réussit vraiment à y opérer des changements. Le règne de son père avant lui, puis aprés lui celui de son fils, signifièrent une nuit d'encre pour Juda. C'est pourquoi Ézéchias fut pendant une grande partie de son règne comme une lumière dans la nuit. Il fut un chef habile et une réformateur. Il était armé d'une foi forte et de grandes ambitions. Cependant, Ézéchias laissa entrer dans son coeur le poison diabolique de l'orgueil et même cette flamme s'éteignit, soufflée par le Dieu de la colère. Ensuite, il fit sombre à nouveau, très sombre.
Le peuple rejette l'envoyé de Dieu :
Mais ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles, et ils se raillèrent de ses prophètes, jusqu'à ce que la colère de l'Éternel contre son peuple devînt sans remède. Alors l'Éternel fit monter contre eux le roi des Chaldéens, et tua par l'épée leurs jeunes gens dans la maison de leur sanctuaire ; il n'épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard, ni l'homme aux cheveux blancs, il livra tout entre ses mains.
Il s'avéra que les efforts de réforme du roi Ézéchias, bien qu'il régnât longtemps (715-686), n'avaient pas réussi à ébranler les coeurs. Le peuple avait certainement été touché, mais il ne se convertit pas. Par la suite, sous le règne de Manassé le fils d'Ézéchias, un prince des ténèbres, la colère de Dieu s'emporta encore plus contre ce peuple dépravé.
Le peuple tomba à nouveau, le fond du coeur s'assombrit complètement. C'est pourquoi la colère de Dieu s'éveilla, malgré encore une tentative de réforme du roi Josias (en 628) durant quelques années. Aussitôt après sa mort, les forces diaboliques retrouvèrent toute leur liberté.
Finalement, la colère de Dieu frappa sans pitié.
Voir aussi : 2 Chroniques 6:23-31,36-39; 7:13,19-22; 12:7-8; 13:12,15; 14:12-14; 15:2,6; 18:19-22; 19:10; 20:7,15,22,29,37; 24:20,22,24; 25:8,15-16; 26:20; 28:5,9-11,13,19,25; 29:8-9; 30:8; 32:8,21; 33:6,11; 34:21,25,28; 35:21-22.
Esdras — Néhémie
La captivité à Babylone dura 70 ans. Puis, 50 000 Juifs environ retournèrent à Jérusalem. Rien de nouveau sous le soleil pour ce qui est du coeur de l'homme, enclin au péché. Bientôt, les prophètes Aggée et Zacharie durent à nouveau avertir le peuple de la colère de Dieu. Mais rien ne change et, 60 ans après les prophètes, les nuages de la colère menacent à nouveau les Juifs. C'est alors que le prêtre Esdras se met à prêcher. Quelques réformes se réalisent et les murs de Jérusalem sont reconstruits. Esdras se trouvait à Jérusalem environ 13 ans avant Néhémie et il l'aida dans ses réformes. Le temps passe, puis apparaît le prophète Malachie qui prêche et avertit le peuple.
Esdras
Dans la lettre à Darius le roi des Perses :
Mais après que nos pères eurent irrité le Dieu des cieux, il les livra entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, le Chaldéen, qui détruisit cette maison et emmena le peuple captif à Babylone.
Ces paroles des anciens de Jérusalem montrent qu'après 70 ans de captivité, les raisons de la déportation étaient parfaitement connues, ces raisons étaient les péchés des pères qui avaient éveillé la colère de Dieu.
Dans la lettre du roi perse Artaxerxès, à Esdras :
Que tout ce qui est ordonné par le Dieu des cieux se fasse ponctuellement pour la maison du Dieu des cieux, afin que sa colère ne soit pas sur le royaume, sur le roi et sur ses fils.
Nous ne connaissons pas tous les motifs de cette lettre du roi. Cependant, on était apparemment conscient du fait que le Dieu d'Israël n'était pas seulement un dieu local lié à Juda et à Jérusalem, mais que le Dieu d'Israël en colère pouvait également frapper le roi des Perses et ses fils. Le roi était au courant de l'histoire d'Israël
(verset 12) et avait du respect pour les Juifs et leur Dieu.
Esdras au peuple infidèle :
et tous ceux qui dans nos villes se sont alliés à des femmes étrangères viendront à des époques fixes, avec les anciens et les juges de chaque ville, jusqu'à ce que l'ardente colère de notre Dieu se soit détournée de nous au sujet de cette affaire.
Parmi les prêtres, les lévites et le peuple il y avait des hommes qui avaient pris pour épouses des filles issues de peuples étrangers
(Esdras 9:1-2). Esdras qui connaissait la loi savait ce que Dieu pensait de ces choses
(Esdras 9:12), c'est pourquoi il en était profondément affligé. Esdras en pleurs prie et confesse le péché du peuple. Bientôt le peuple réalise la gravité de ses actes et partage la peine d'Esdras. Puis Esdras et d'autres hommes passent à l'action. On fait appeler à Jérusalem tous les Juifs de retour d'exil. On leur fait savoir solennellement que tout homme qui ne répond pas à l'appel perdra tous ses biens et sera rejeté de la communauté
(Esdras 10:8). Quand tous sont rassemblés, Esdras parle de la dette d'Israël envers Dieu et exhorte le peuple à avouer ses péchés et de se séparer des femmes étrangères. Le peuple comprend la gravité de la situation et que la colère de Dieu est sur eux
(verset 14). Ils obéissent donc aux ordres d'Esdras.
Se mêler à des peuples étrangers était une menace contre l'existence même d'Israël. D'autres traditions, une autre foi et d'autres dieux viendraient aussi avec ces femmes.
(comparez avec Salomon, Néhémie 13:26). Cela pouvait avoir des conséquences catastrophiques pour le peuple de retour, à une période cruciale de son histoire. Maintenant ou jamais, il s'agissait de rester pur dans la fragilité.
Voir aussi : Esdras 6:12; 8:22; 9:14.
Néhémie
Quelque lévites prient et avouent leurs fautes avec le peuple :
Tu les supportas de nombreuses années, tu leur donnas des avertissements par ton esprit, par tes prophètes ; et ils ne prêtèrent point l'oreille. Alors tu les livras entre les mains des peuples étrangers.
Cette prière
(Néhémie 9:5-37) souligne avant tout la fidélité de Dieu. Même dans cette belle prière on ne peut éviter le message de la colère. Ils étaient conscients du fait que Dieu avait ses limites pour ce qu'il pouvait tolérer.
Néhémie met en garde contre la profanation du sabbat :
N'est-ce pas ainsi qu'ont agi vos pères, et n'est-ce pas à cause de cela que notre Dieu a fait venir tous ces malheurs sur nous et sur cette ville ? Et vous, vous attirez de nouveau sa colère contre Israël, en profanant le sabbat !
Néhémie s'en était retourné à Babel pour y rester un certain temps. Quand il revint à Jérusalem, le péché et la sédition avaient grandi dans le coeur du peuple. Il prononça ces paroles dures ci-dessus envers les chefs responsables du peuple. Néhémie savait que la colère brûlait déjà contre eux, mais en bafouant sciemment le sabbat, la colère ne pouvait être que plus intense contre Israël. La suite montre qu'il existait encore des alliances interdites avec des femmes étrangères. Les réformes réalisées auparavant n'avaient donc pas été profondes, comme d'habitude, elles n'avaient été que des caprices religieux sentimentaux. Malgré ses serments solennels d'obéir à la loi, le peuple en vint bientôt à contredire ses pieuses promesses verbales par son style de vie.
Les livres d'Esdras et de Néhémie montrent que le peuple revenant de Babylone était tout aussi écarté de Dieu, que celui qui y avait été exilé auparavant.
Le coeur de l'homme est incurable. Le coeur se comporte de manière irrationnelle et mauvaise, et la colère de Dieu le poursuit, où qu'il aille, quoiqu'il fasse.
Voir aussi : Néhémie 1:8; 5:13; 9:11,22,24,27-28.
Esther
L'auteur de ce livre raconte un épisode dramatique, que les Juifs de la ville de Suse en Perse vécurent au quatrième siècle avant Jésus-Christ.
Tout commence quand le Juif Mardochée refuse de se prosterner devant le prétentieux Haman. Comme représailles, tous les Juifs de l'empire perse sont menacés d'extermination. Les Juifs, avec à leur tête la reine Esther, entament un jeûne de trois jours. Cela met en action la main de Dieu. Nous devinons ensuite comment Dieu fait tuer les ennemis des Juifs, en les faisant passer au fil de l'épée. Dieu en colère se venge sur un peuple païen et mauvais, par le canal d'Esther, de Mardochée et des Juifs.
Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour mettre la main sur ceux qui cherchaient leur perte ; et personne ne put leur résister, car la crainte qu'on avait d'eux s'était emparée de tous les peuples.
L'Ancien Testament et la colère de Dieu
Job
Job était un homme bon et juste. Face à lui se produisent quatre hommes, ainsi que son épouse. Celle-ci sert de porte-paroles à Satan, lorsqu'elle veut que Job maudisse Dieu
(Job 2:9). Seul dans sa détresse aussi incompréhensible qu'inouïe, au milieu de toutes sortes de calamités qui le frappent lui et ses proches, Job entreprend son combat pour la foi, au travers du sang, de la sueur et des larmes. Une tragédie fantastique se joue.
Lorsqu'on examine ce que la Bible dit sur un sujet particulier et qu'on arrive au livre de Job, il est nécessaire de s'armer de vigilance. Tout dans ce livre est loin de montrer des notions vraies et normatives. Tout ce qui est écrit dans ce livre, entre autres les opinions des amis de Job, n'est pas toujours en accord avec la vérité et la volonté de Dieu
(Job 42:7). Mais le fait que les amis de Job ne disaient pas "ce qui est juste", ne signifie pas pour autant que tout ce qu'ils disaient était faux. C'était leur vision des choses qui était fausse. Ils pensaient que Job devait avoir péché gravement pour être puni par Dieu de cette façon. C'est là que réside leur erreur. En dehors de cela, nous pouvons voir dans les discours des amis des pensées qui sont bonnes et vraies.
D'un autre côté, le fait que Dieu dans l'épilogue réhabilite Job ne signifie pas pour autant, que tout ce qu'il avait dit peut être considéré comme vrai et crédible. Mais la thèse de base de Job était correcte : dans son cas, ce n'était pas à cause de ses péchés que Dieu lui avait fait subir tous ses malheurs.
Quand parfois, Job dit que que c'est Dieu qui le frappe, etc., on ne peut pas automatiquement le contredire. Nous voyons, en lisant l'histoire de Job, que c'est Satan qui le fait souffrir. Mais nous sommes en même temps conscients que Dieu, selon sa volonté, a autorisé Satan de frapper Job. Satan est l'outil de Dieu. Dieu cause des souffrances à Job, pour des raisons qui sont justes, bonnes et saintes, mais qui pour nous restent secrètes. C'est pourquoi Job a raison quand parfois il rend Dieu "responsable" de ce qui lui arrive, et non Satan. Les paroles et le comportement de Job dépassent parfois les limites de l'acceptable. Mais on peut être indulgent avec lui, Dieu en tout cas l'était.
Job :
Qui lui résisterait impunément ? Il transporte soudain les montagnes, Il les renverse dans sa colère.
Dieu ne retire point sa colère.
Si je pèche, tu m'observes, tu ne pardonnes pas mon iniquité.
Il donne de l'accroissement aux nations, et il les anéantit ; Il les étend au loin, et il les ramène dans leurs limites.
Certainement il vous condamnera, si vous n'agissez en secret que par égard pour sa personne.
Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, m'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée...
J'étais tranquille, et il m'a secoué, Il m'a saisi par la nuque et m'a brisé, Il a tiré sur moi comme à un but. Ses traits m'environnent de toutes parts ; Il me perce les reins sans pitié, Il répand ma bile sur la terre. Il me fait brèche sur brèche, Il fond sur moi comme un guerrier.
Il s'est enflammé de colère contre moi... Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis ! Car la main de Dieu m'a frappé.
Tsophar, à propos de l'impie :
Et voici, pour lui remplir le ventre, Dieu enverra sur lui le feu de sa colère, et le rassasiera par une pluie de traits.
Job, à propos de Dieu :
Tu deviens cruel contre moi, Tu me combats avec la force de ta main.
Le Seigneur informe Job sur ses outils de guerre (on peut avoir en mémoire les souvenir des rigueurs des mois de guerre) :
Es-tu parvenu jusqu'aux amas de neige ? As-tu vu les dépôts de grêle, que je tiens en réserve pour les temps de détresse, pour les jours de guerre et de bataille ?
Dans
Job 40:20 et
41:25, le Seigneur parle du "léviathan", que beaucoup considèrent comme étant le crocodile antique (dont on a retrouvé le fossile) pouvant mesurer 12 mètres et peser 10 tonnes :
Nul n'est assez hardi pour l'exciter ; Qui donc me résisterait en face ?
Le Seigneur répondit à Job :
Après que l'Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Éliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé de moi avec droiture comme l'a fait mon serviteur Job. Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c'est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie ; car vous n'avez pas parlé de moi avec droiture, comme l'a fait mon serviteur Job.
La thèse des consolateurs, selon laquelle Dieu punit toujours l'impie et bénit le pieux, se voit dans ce livre réduite à néant. Les consolateurs se servaient pourtant de toute leur sagesse, mais ils se trompaient. Au lieu de cela, c'était ces consolateurs pieux qui étaient sous la colère de Dieu.
Le livre de Job constitue aussi un témoignage, où l'on voit comment les hommes pieux d'autrefois voyaient la vie. Dieu était partout. Bénédiction, malédiction, bonheur, calamités, santé, maladie — Dieu était la source de tout. La colère de Dieu était une réalité sans cesse menaçante. Et lorsque Satan intervenait, son rôle était celui d'un instrument de Dieu le Tout-puissant qui châtie, éduque et met à l'épreuve.
Psaumes
Par les Psaumes, nous pénétrons dans les niveaux plus profonds du coeur de l'homme pieux. L'âme ouvre sa porte, nous voyons les émotions fleurir et nous en sentons les parfums. Les psaumes sont comme un jardin varié et chatoyant, dont les textes traduisent réconfort, joie, mises en garde et connaissance, qui ravivent notre âme et affermissent notre foi.
Les Psaumes montrent aussi, peut-être encore plus qu'aucun autre livre, l'état d'esprit du peuple de Dieu, conscient que Dieu est un Dieu qui peut se mettre en colère. Dans la conscience populaire, la colère de Dieu était quelque chose d'évident et de réel. Un Dieu qui ne s'irrite pas et qui ne châtie pas, n'existait pas dans leur conception du monde. Les gens pieux de cette époque ne reconnaîtreraient probablement pas leur Dieu, s'ils visitaient une église aujourd'hui.
La colère de Dieu contre les peuples et leurs rois :
Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur... Baisez le fils, de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s'enflammer.
David, sur la haine de Dieu :
Tu fais périr les menteurs ; L'Éternel abhorre les hommes de sang et de fraude.
David, sur la colère quotidienne de Dieu :
Si le méchant ne se convertit pas, Il aiguise son glaive, Il bande son arc, et il vise ; Il dirige sur lui des traits meurtriers, Il rend ses flèches brûlantes. Voici, le méchant prépare le mal, Il conçoit l'iniquité, et il enfante le néant.
David, sur la haine de Dieu envers les impies :
...Il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. Il fait pleuvoir sur les méchants des charbons, du feu et du soufre ; Un vent brûlant, c'est le calice qu'ils ont en partage.
La terre fut ébranlée et trembla, les fondements des montagnes frémirent, et ils furent ébranlés, parce qu'il était irrité.
Ainsi commence le
Psaumes 18.
Voir la suite jusqu'au verset 17 qui décrit magistralement la puissance de la colère de Dieu.
David écrit au sujet des ennemis de Dieu :
Tu les rendras tels qu'une fournaise ardente, le jour où tu te montreras ; L'Éternel les anéantira dans sa colère, et le feu les dévorera. Tu feras disparaître leur postérité de la terre, et leur race du milieu des fils de l'homme.
D'une confession de David :
Éternel ! ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans ta fureur. Car tes flèches m'ont atteint, et ta main s'est appesantie sur moi. Il n'y a rien de sain dans ma chair à cause de ta colère, Il n'y a plus de vigueur dans mes os à cause de mon péché.
Dieu à l'impie :
Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu t'es imaginé que je te ressemblais ; Mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux.
David appelle la colère de Dieu contre ses ennemis sans foi :
Toi, Éternel, Dieu des armées, Dieu d'Israël, lève-toi, pour châtier toutes les nations ! N'aie pitié d'aucun de ces méchants infidèles ! Détruis-les, dans ta fureur, détruis-les, et qu'ils ne soient plus !
David prie Dieu contre ceux qui le menacent :
Répands sur eux ta colère, et que ton ardente fureur les atteigne !
Asaph, à propos du vin de la colère :
Il y a dans la main de l'Éternel une coupe, où fermente un vin plein de mélange, et il en verse : Tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu'à la lie.
Dans le
Psaumes 78, Asaph brosse un court résumé de l'histoire d'Israël, une histoire remplie de manifestations de la colère de Dieu. Un exemple :
Il lança contre eux son ardente colère, la fureur, la rage et la détresse, Une troupe de messagers de malheur. Il donna libre cours à sa colère, Il ne sauva pas leur âme de la mort, Il livra leur vie à la mortalité.
Asaph veut assister à la colère de Dieu contre les peuples :
Jusques à quand, Éternel ! t'irriteras-tu sans cesse, et ta colère s'embrasera-t-elle comme le feu ? Répands ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas, et sur les royaumes qui n'invoquent pas ton nom !
Les fils de Coré veulent échapper à la colère de Dieu :
T'irriteras-tu contre nous à jamais ? Prolongeras-tu ta colère éternellement ?
Héman, sous la pression de la colère de Dieu :
Ta fureur s'appesantit sur moi, et tu m'accables de tous tes flots. Tes fureurs passent sur moi, tes terreurs m'anéantissent.
Moïse vécut sous la colère :
Nous sommes consumés par ta colère, et ta fureur nous épouvante... Tous nos jours disparaissent par ton courroux ; Nous voyons nos années s'évanouir comme un son... Qui prend garde à la force de ta colère, et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due ?
Les Psaumes 105 à 107 récapitulent des faits de l'histoire d'Israël. Plusieurs textes parlent de la colère de Dieu. Voici deux exemples :
Ils irritèrent l'Éternel par leurs actions, et une plaie fit irruption parmi eux.
La colère de l'Éternel s'enflamma contre son peuple, et il prit en horreur son héritage.
Du psaume 119 :
Tu menaces les orgueilleux, ces maudits, qui s'égarent loin de tes commandements.
Les Psaumes 135 et 136 reprennent des évènements historiques, nous y trouvons plusieurs passages sur la colère de Dieu.
Fille de Babylone, la dévastée, heureux qui te rend la pareille, le mal que tu nous as fait ! Heureux qui saisit tes enfants, et les écrase sur le roc !
Le narrateur parle au nom de Dieu
(Exode 20:5). Dieu est celui qui écrase les empires mauvais et alors, même les enfants sont victimes.
(Comparer Jérémie 6:11; 13:14). La colère de Dieu devait même frapper Babylone. Celui qui exécutait le châtiment de la colère était bienheureux, c'est à dire béni de Dieu, puisque c'était la justice divine qu'il rendait. Jésus parlait indirectement aussi de la colère de Dieu qui frappe également les enfants, quand le peuple ne comprenait pas le temps où Dieu visitait les siens.
(Luc 19:44)
Voir aussi : Psaumes 2:9; 3:8 (3:7); 5:5 (5:4); 6:2 (6:1); 7:7 (7:6); 8:3 (8:2); 9:4 (9:3),6-7 (5-6),17 (16); 10:15; 12:4 (12:3); 17:13; 18:27 (18:26),30 (29),40-41 (39-40),48 (47); 27:9; 28:4-5; 30:6 (30:5); 31:24 (31:23); 32:4; 34:17 (34:16); 35:1-6; 37:13,22,28; 39:11-12 (39:10-11); 44:3-4 (44:2-3),6 (5),8 (7),10 (9); 46:9 (46:8); 47:4 (47:3); 50:3; 51:10 (51:8); 52:7 (52:5); 53:6 (53:5); 55:24 (55:23); 56:8 (56:7); 58:7 (58:6); 59:9 (59:8); 60:3 (60:1),5 (3),12 (10),14 (12); 64:8-9 (64:7-8); 66:7; 68:22 (68:21); 73:18; 74:1,11; 76:7-8 (76:6-7),76:11 (76:10); 77:10 (77:9); 80:5 (80:4); 81:13 (81:12); 83:16 (83:15); 85:4-5 (85:3-4); 89:8 (89:7),11 (10),33 (32),39 (38),47 (46); 91:8; 94:1-2,23; 95:10-11; 97:3-5; 102:11 (102:10); 103:9; 108:14 (108:13); 110:5-6; 118:10-13; 119:119; 139:19; 140:11 (140:10); 143:12; 144:1,6; 145:20; 147:6.
Proverbes
Un thème courant dans les Proverbes est que les choses se passent bien pour les gens fidèles à Dieu (les sages), mais pas pour les impies (les insensés). Parfois, c'est exprimé clairement, mais souvent, il est sous entendu que c'est le Seigneur qui est à l'origine à la fois du succès et de l'infortune. Il en est ainsi parce que Dieu aime le pieux et qu'il hait l'impie. Un exemple de ce thème est :
Proverbes 13:21.
La "crainte du Seigneur" est un terme clé du livre. La raison pour laquelle le croyant doit craindre le Seigneur, est le fait que Dieu hait ceux qui font le mal et qu'il exprime sa colère contre eux. Plusieurs adages expriment ce thème.
Moi aussi, je rirai quand vous serez dans le malheur, Je me moquerai quand la terreur vous saisira... Alors ils m'appelleront, et je ne répondrai pas... Car la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd.
Car l'Éternel a en horreur les hommes pervers... La malédiction de l'Éternel est dans la maison du méchant...
Il y a six choses que hait l'Éternel, et même sept qu'il a en horreur ; Les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le coeur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères... celui qui va vers la femme de son prochain : Quiconque la touche ne restera pas impuni.
Au jour de la colère, la richesse ne sert à rien ; Mais la justice délivre de la mort. Ceux qui ont le coeur pervers sont en abomination à l'Éternel... Certes, le méchant ne restera pas impuni...
Les lèvres fausses sont en horreur à l'Éternel...
L'Éternel a tout fait pour un but, Même le méchant pour le jour du malheur. Tout coeur hautain est en abomination à l'Éternel ; Certes, il ne restera pas impuni.
La bouche des étrangères est une fosse profonde ; Celui contre qui l'Éternel est irrité y tombera.
Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, et que ton coeur ne soit pas dans l'allégresse quand il chancelle, de peur que l'Éternel ne le voie, que cela ne lui déplaise, et qu'il ne détourne de lui sa colère.
Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination... Celui qui donne au pauvre n'éprouve pas la disette, mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions.
Voir aussi : Proverbes 1:27,29-31; 6:15; 8:13; 10:3,27; 11:23; 12:21-22; 15:25-26; 17:15; 21:12; 22:23; 24:22.
Ecclésiaste (ou Prédicateur)
L'Ecclésiaste n'a pas de texte explicite sur la colère de Dieu. Néanmoins, le passage sur le jugement de Dieu
(Ecclésiaste 3:17; 11:9; 12:14) reflète cette réalité.
Pratiquement tout le livre traite indirectement de la colère de Dieu. Dans l'Ecclésiaste, c'est un monde sous la pression insoutenable de la colère de Dieu qui est dépeint sous des couleurs sinistres.
Voir par exemple : Ecclésiaste 1:13; 2:17-23,26; 3:10,18; 4:1-3; 5:12,16; 7:1,14-16,27; 8:10-14; 9:2,12
Généralement, il est facile d'avoir une vue profondément pessimiste sur la vie et de tout ce qui arrive sous le soleil. L'Ecclésiaste est ainsi. De temps à autres brille une parcelle de joie, d'espoir et de foi, mais globalement c'est la vanité du néant qui préoccupe surtout le narrateur. (L'Ecclésiaste a beaucoup à apprendre aux églises de nos jours, positives à l'excès).
Le monde dépeint par l'Ecclésiaste n'est pas le monde où "tout est bon", mais le monde où presque tout est mauvais. Il est facile d'expliquer pourquoi il en est ainsi. L'épisode de la Genèse du péché originel est ce qui conditionne le contenu de ce livre, la raison première qui explique pourquoi le sage Prédicateur peut écrire comme il le fait. En d'autres termes, nous trouvons dans l'Ecclésiaste une description réaliste de la condition de la vie sur terre sous la colère de Dieu. C'est de cette malédiction dont nous souffrons tous, bons ou mauvais.
Pour le croyant, les perspectives de l'avenir doivent être bien sûr prises en compte : c'est à dire la bénédiction qui se trouve en Jésus-Christ et l'espérance de la gloire éternelle.
Ésaïe
Une expression courante employée dans ce livre pour désigner Dieu est "le Saint d'Israël", qui vient probablement des expériences vécues par le prophète et qui sont décrites dans le
chapitre 6.
L'époque était passionnante. De grands évènements étaient en préparation. La marmite de l'histoire bouillonnait. Socialement et matériellement, Israël et Juda étaient heureux au temps du prophète Ésaïe. À première vue Israël était prospère, mais derrière la façade radieuse grandissaient l'immoralité, le péché et l'idolâtrie.
Ésaïe et les autre prophètes, Osée, Michée et Amos, étaient dans ces temps incertains les voix qui mettaient en garde. Ils mettaient en garde contre les alliances impies avec d'autres pays. Sur le plan religieux, ils combattaient vivement l'idolâtrie, le formalisme religieux et la fausse piété. Ils exhortaient à une vraie piété et à une foi sincère dans le seul vrai Dieu.
Mais en vain. Le peuple continua dans la voie de l'apostasie. C'est pourquoi la machine de guerre assyrienne se mit en route contre Israël qui n'offrit que peu de résistance. La déportation qui s'ensuivit fut la conséquence tragique.
Dieu avait averti le peuple, mais celui-ci n'écoutait pas, ou se moquait des avertissements des prophètes. C'est pourquoi, Dieu bandit son arc et il décocha ses flèches de colère contre son peuple.
La colère de Dieu contre Israël et Juda
Dieu avait fait beaucoup de bien
(verset 4) pour son peuple
(verset 7), mais leurs péchés et leur mépris de Dieu
(versets 8-24) étaient grands, c'est pourquoi la colère de Dieu était constamment allumée contre Juda.
... car ils ont dédaigné la loi de l'Éternel des armées, et ils ont méprisé la parole du Saint d'Israël. C'est pourquoi la colère de l'Éternel s'enflamme contre son peuple, Il étend sa main sur lui, et il le frappe ; Les montagnes s'ébranlent ; Et les cadavres sont comme des balayures au milieu des rues. Malgré tout cela, sa colère ne s'apaise point, et sa main est encore étendue.
Dieu dispose de nombreux outils, quand il veut châtier son peuple. De différents horizons, il appelle des peuples — aussi bien la puissance mondiale assyrienne que d'autres peuples — pour exécuter son jugement de colère contre les impies, Israël et Juda. Régulièrement et avec force, les prophètes révèlent que le Dieu d'Israël est le Dieu du monde entier, et qu'il a le pouvoir d'utiliser n'importe quelle nation pour exécuter sa justice.
Voici, le Seigneur va faire monter contre eux Les puissantes et grandes eaux du fleuve (Le roi d'Assyrie et toute sa gloire).
L'Éternel élèvera contre eux les ennemis de Retsin, et il armera leurs ennemis, les Syriens à l'orient, les Philistins à l'occident ; Et ils dévoreront Israël à pleine bouche. Malgré tout cela, sa colère ne s'apaise point, et sa main est encore étendue.
Malgré toutes les horreurs de la guerre que Dieu envoyait contre son peuple, ils restèrent ignorants et bornés. Ils ne comprenaient pas que la "violence de la guerre" n'était pas seulement un châtiment de Dieu, mais aussi un grave appel à la conversion.
Aussi a-t-il versé sur Israël l'ardeur de sa colère et la violence de la guerre ; La guerre l'a embrasé de toutes parts, et il n'a point compris ; Elle l'a consumé, et il n'y a point pris garde.
La colère de Dieu sur d'autres peuples
L'Assyrie était la verge de colère que Dieu utilisait pour châtier Israël. Mais l'Assyrie n'était pas une nation qui craignait Dieu. C'était une machine de guerre orgueilleuse, arrogante et brutale, dont Dieu se servait. Les Assyriens ignoraient qu'ils n'étaient qu'un instrument entre les mains du Dieu de l'univers. À cause de leur cruauté et de leur orgueil, Dieu châtierait aussi l'outil dont il se servait. Dieu est parfaitement souverain et juste dans tout ce qu'il fait.
Malheur à l'Assyrien, verge de ma colère ! La verge dans sa main, c'est l'instrument de ma fureur. Je l'ai lâché contre une nation impie... Mais, encore un peu de temps, et le châtiment cessera, puis ma colère se tournera contre lui pour l'anéantir.
Les
chapitres 13 à 19 contiennent aussi de nombreux passages sur la colère de Dieu. Il s'agit de peuples et de différents pays, que Dieu veut châtier. Les messages de jugements de ces chapitres devraient inciter Israël à comprendre que sa seule planche de salut est sa confiance en Dieu, et non pas en une autre nation qui a la hache de Dieu au-dessus d'elle. Aucun péché d'une nation, aussi petite soit-elle comme Moab, ou d'une ville comme Damas, ou d'une puissance mondiale comme Babel, ne peut échapper à Celui qui est non seulement le Dieu d'Israël, mais aussi le Dieu de tout l'univers.
Nous avons vu dans les précédents chapitres beaucoup de jugements prononcés contre différents pays et peuples. Dans le
chapitre 24 nous en voyons le sommet. Une terre maudite
(verset 6) avec des habitants sans loi
(verset 5) subit la colère de Dieu, une colère qui frappe même "l'armée d'en haut"
(verset 21) — probablement les armées célestes d'anges et de démons. En d'autres mots, il s'agit là d'un jugement universel.
Voici, l'Éternel dévaste le pays et le rend désert, Il en bouleverse la face et en disperse les habitants.
La tempète de la colère arrive ! Dieu intervient et frappe de sa verge de colère partout où il y a trace de péché. Il y a des temps où le peuple de Dieu ne peut rien faire d'autre que se se taire et se tenir tranquille, pour voir Dieu en action dans sa colère violente, par exemple au travers de la guerre, (jadis par l'Assyrie et Babylone, aux temps modernes par la 1ère et 2ème guerre mondiale).
Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi ; Cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée. Car voici, l'Éternel sort de sa demeure, pour punir les crimes des habitants de la terre ; Et la terre mettra le sang à nu, elle ne couvrira plus les meurtres.
Car la colère de l'Éternel va fondre sur toutes les nations, et sa fureur sur toute leur armée : Il les voue à l'extermination, Il les livre au carnage.
Tout le contexte qui suit
(versets 1-6) décrit la juste colère de Dieu contre tous ceux qui le provoquent. (Édom est plutôt le symbole de toute rébellion contre Dieu).
Il n'y a dans l'univers que Dieu qui soit juste et parfait
(verset 1), c'est pourquoi il n'y a que lui seul
(verset 5) qui, saintement dans sa colère, puisse écraser les peuples :
J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi ; Je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur ; Leur sang a jailli sur mes vêtements, et j'ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon coeur... J'ai foulé des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur, et j'ai répandu leur sang sur la terre.
Tous les ennemis de Dieu
(verset 14), c'est à dire tous ceux qui ne suivent pas Dieu et sa parole finissent par goûter concrètement à la réalité des paroles qui suivent. Ce chapitre comporte bien-sûr une dimension apocalyptique qui s'étend jusqu'à notre époque et au-delà, aux temps de la fin. La destination finale est la géhenne éternelle qui est suggérée ici, dans le dernier verset du livre d'Ésaïe :
Car voici, l'Éternel arrive dans un feu, et ses chars sont comme un tourbillon ; Il convertit sa colère en un brasier, et ses menaces en flammes de feu. C'est par le feu que l'Éternel exerce ses jugements, c'est par son glaive qu'il châtie toute chair ; Et ceux que tuera l'Éternel seront en grand nombre. Et quand on sortira, on verra Les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; Car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s'éteindra point ; Et ils seront pour toute chair un objet d'horreur.
Ainsi se termine le livre d'Ésaïe, avec cette dernière puissante mise en garde contre la colère de Dieu.
(Les Juifs ont pour coutume de relire le verset 23 après le verset 24, pour garder ainsi une impression plus positive de ce livre.)
Faire ainsi sonner le signal d'alarme aux oreilles du lecteur quand il vient de lire le dernier mot du livre, c'est quelque chose de bon et plein d'amour. Cela peut en effet aider à comprendre la gravité du fait que Dieu n'aime pas ceux qui vivent dans le péché et qu'il est en colère contre eux. Un tel enseignement est aussi nécessaire aujourd'hui qu'au temps d'Ésaïe.
Voir aussi : Ésaïe 1:13-15,20,24-25,28; 2:19; 3:1-3,8,18; 5:5-6,26; 6:12; 8:7; 9:13-10:4,12,16,22-23,26,33-34; 22:5,14,17-19; 27:7-8,11; 28:2,21-22; 29:6,10; 30:27-28,30-33; 31:4; 34:5-6,8; 37:4,26,36; 41:15-16; 42:13,15,24; 43:14,17,28; 44:28-45:2,7; 47:3,6; 49:26; 50:2,11; 51:17-23; 53:5,10; 54:16; 57:16-17; 60:10; 63:5,10; 64:5,7,9,12; 65:6-7,11-15; 66:4,6.
Jérémie
Le fils de prêtre Jérémie fut appelé environ 100 ans après le prophète Ésaïe. Pendant plusieurs décennies il fut le porte-parole de Dieu. Durant l'enfance de Jérémie on vivait assez paisiblement à Juda, sous le règne du pieux roi Josias. Mais après la mort de Josias en 609, il commença à se produire des évènements plus dramatiques. Le pays devint assez rapidement un royaume soumis à Babylone. Les rois de Juda qui se succédèrent étaient faibles et ne purent pas faire grand chose pour le pays. Les réformes de Josias n'avaient pas pénétré le peuple en profondeur. Rapidement, le relâchement gagna du terrain. Grâce à quelques rois pieux, le royaume de Juda avait connu un temps de répit plus long que le royaume du nord, mais maintenant le péché avait également submergé Juda. La coupe était pleine. Pendant des siècles, le péché et la déchéance du peuple élu étaient arrivés à maturité, pour le jugement inévitable. Dieu les avait mis en garde de nombreuses fois et ils auraient pu tirer une leçon du sort du royaume du nord. Mais à quoi la raison et le bon sens peuvent-ils servir, lorsque le coeur est malade et perverti ? Maintenant, le châtiment de Dieu devait arriver sur le peuple apostat, et cette fois, Dieu devait se servir de l'empire babylonien comme outil de sa colère.
Jérémie reçoit la mission grave et déprimante d' "arracher et abattre"
(Jérémie 1:10), c'est à dire de prêcher le jugement et la colère. Il a presque tout le peuple contre lui et doit endurer de nombreuses souffrances. En 597 le premier contingent de prisonniers est emmené à Babylone, puis un autre 10 ans après.
La colère de Dieu contre Juda
Circoncisez-vous pour l'Éternel, circoncisez vos coeurs, hommes de Juda et habitants de Jérusalem, de peur que ma colère n'éclate comme un feu, et ne s'enflamme, sans qu'on puisse l'éteindre, à cause de la méchanceté de vos actions.
C'est pourquoi couvrez-vous de sacs, pleurez et gémissez ; Car la colère ardente de l'Éternel ne se détourne pas de nous.
Je regarde, et voici, le Carmel est un désert ; Et toutes ses villes sont détruites, devant l'Éternel, devant son ardente colère.
Dans le
verset 4, Jérémie avertit de la
colère imminente, si un changement radical n'intervient pas.
Dans le
verset 8, la colère de Dieu est
une réalité présente. Maintenant sont les pleurs, les lamentations et le désespoir.
Dans le
verset 26, Jérémie a une vision de
la colère future qui frappera d'une destruction totale.
Jérémie 4:23-31 constituent un texte incomparable dans la littérature prophètique. La, ce n'est pas seulement Juda qui est entre les mains du Dieu de la colère, le texte a aussi une dimension cosmique.
Les yeux parfaits de Dieu ne trouvèrent pas un seul homme qui faisait ce qui est droit
(Jérémie 5:1). Leurs lèvres parlaient des mots pieux
(verset 2), mais le mensonge était dans leur coeur. Dieu les cherchait dans l'épreuve, mais personne ne comprenait. Tous avaient abandonné Dieu pour d'autres dieux, pour une religion de débauche et d'infidélité. Pour cela, Dieu viendrait pour les châtier :
Ne châtierais-je pas ces choses-là, dit l'Éternel, ne me vengerais-je pas d'une pareille nation ?
Dans le verset qui suit, Jérémie prononce des paroles de Dieu, mais personne ne veut l'écouter, et ceux qui malgré tout sont obligés d'écouter détestent son message
(verset 10). Ceci fait que Jérémie ressent la colère de Dieu remplir son âme, pour ne faire qu'un avec lui. Ce sentiment devient si fort en Jérémie, qu'il ne peut ni le supporter, ni le contrôler. C'est pourquoi Dieu dit : "Verse-la...". Le verset décrit quelque chose d'incroyable dans la Bible. Un homme ressent un peu de la colère que Dieu ressent contre les pécheurs endurcis. Dans de telles conditions, il n'y a aucun problème à considérer comme juste le fait que la colère peut même frapper des "petits enfants dans la rue".
Je suis plein de la fureur de l'Éternel, je ne puis la contenir. Répands-la sur l'enfant dans la rue, et sur les assemblées des jeunes gens. Car l'homme et la femme seront pris, le vieillard et celui qui est chargé de jours.
Il y a des circonstances où il ne sert plus à rien de prier pour un peuple ou un pays. Au temps des évènements dont il est question au verset suivant, c'était encore plus grave : Dieu interdit à Jérémie de prier pour Juda
(verset 16). Le jugement est si irréversible, que même la prière était inutile, même plus, prier serait un manque à la sainteté et à la justice de Dieu. L'origine de tout cela était une violation manifeste du premier commandement
(surtout par les femmes;
Voir : Jérémie 44:15) et un outrage flagrant à l'alliance avec Dieu. Tout dans Juda, aussi bien les hommes que les arbres, serait plongé dans la fournaise de la colère de Dieu :
C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, ma colère et ma fureur se répandent sur ce lieu, sur les hommes et sur les bêtes, sur les arbres des champs et sur les fruits de la terre ; Elle brûlera, et ne s'éteindra point.
L'important dans le verset suivant n'est pas de savoir s'il doit être compris symboliquement
(Psaumes 58:4-6 (58:3-5)), ou au pied de la lettre
(Nombres 21:4-6). Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il va venir de Dieu une colère douloureuse dont on ne peut pas échapper :
Car j'envoie parmi vous des serpents, des basilics, contre lesquels il n'y a point d'enchantement ; Ils vous mordront, dit l'Éternel.
La haine de Dieu contre son peuple :
Mon héritage a été pour moi comme un lion dans la forêt, Il a poussé contre moi ses rugissements ; C'est pourquoi je l'ai pris en haine.
Jérémie avait juste avant reçu la mission de prophétiser que Dieu allait rendre ivres tous les habitants de Jérusalem et que le vin de leur ivresse est la colère de Dieu
(versets 12-13). Ensuite, dans leur état d'ivresse et d'impiété, ils seraient écrasés par la colère de Dieu. Ils ne rencontreraient pas la moindre compassion.
(Au sujet de l'ivresse comme image de la colère de Dieu;
Voir aussi : Jérémie 48:26; 49:12; 51:39,57.) :
Je les briserai les uns contre les autres, Les pères et les fils ensemble, dit l'Éternel ; Je n'épargnerai pas, je n'aurai point de pitié, point de miséricorde, rien ne m'empêchera de les détruire.
Aucun prophète, quel qu'il soit, ne peut intercéder entre le peuple et Dieu
(Jérémie 15:1). L'état du peuple était tel, que désormais Dieu les détestait et ne voulait même plus les voir. La colère devait arriver maintenant. Le premier verset frémit de l'aversion que Dieu éprouve pour son peuple. Le Dieu de l'univers tremble de colère :
Quand Moïse et Samuel se présenteraient devant moi, Je ne serais pas favorable à ce peuple. Chasse-le loin de ma face, qu'il s'en aille... J'enverrai contre eux quatre espèces de fléaux, dit l'Éternel... Je fais soudain tomber sur elle l'angoisse et la terreur... Ceux qui restent, je les livre à l'épée devant leurs ennemis, dit l'Éternel.
De désespoir, le roi Sédécias envoya envoya une délégation à Jérémie. L'armée de Nabuchodonosor avait déjà encerclé Jérusalem et la situation était critique. Sédécias espérait entendre de Jérémie des paroles de consolation et que Dieu interviendrait. Mais ils sont choqués d'apprendre que le Seigneur lui-même va les combattre, avec l'aide des épées, des lances et des flèches de Babel, et avec la peste comme résultat :
Puis je combattrai contre vous, la main étendue et le bras fort, avec colère, avec fureur, avec une grande irritation. Je frapperai les habitants de cette ville, les hommes et les bêtes ; ils mourront d'une peste affreuse.
Au nom de Dieu, le faux prophète Hanania se mit à promettre des jours heureux
(ce qui est courant chez les faux prophètes;
Voir : Jérémie 23:16). Selon lui, Dieu ferait ramener tous les déportés d'ici deux ans. Jérémie espérait que ce fût vrai, mais la parole de Dieu vint rapidement à Jérémie en condamnant vivement ce prophète. Hanania avait prophétisé tout le contraire de Jérémie, ce qui avait dû semer la confusion et de faux espoirs. C'était la parole de l'un contre celle de l'autre et tous les deux avaient parlé avec l'autorité que donne le nom de Dieu. Cependant, le peuple n'attendit pas deux ans pour savoir lequel était le faux prophète, Dieu répondit deux mois après, en tuant le faux prophète Hanania :
C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel : Voici, je te chasse de la terre ; tu mourras cette année ; car tes paroles sont une révolte contre l'Éternel. Et Hanania, le prophète, mourut cette année-là, dans le septième mois.
Jérémie avait fait écrire un rouleau contenant un message d'avertissement du Seigneur. Son ami Baruc devait le lire devant le peuple, un jour de jeûne que le roi avait prescrit (probablement à cause des menaces de guerre qui pesaient sur Juda à ce moment-là). Ce que fit Baruc, mais il fut bientôt appelé chez le roi, auquel il refit la lecture du message. Mais ni le roi, ni personne de la maison du roi, ne montra le moindre signe de repentance
(Jérémie 36:24). Le coeur sec, le roi déchira le rouleau et le jeta au feu. Désormais, un point de non retour était atteint. Tous les habitants de Juda, du paysan au roi, avaient délibérément et sans vergogne rejeté la parole de Dieu. L'obstination était totale, le châtiment inévitable :
Peut-être l'Éternel écoutera-t-il leurs supplications, et reviendront ils chacun de leur mauvaise voie ; car grande est la colère, la fureur dont l'Éternel a menacé ce peuple.
Beaucoup avaient déjà été emmenés à Babylone, mais pas tous. Ceux qui restaient vinrent maintenant à Jérémie, pour qu'il prie et qu'il demande à Dieu ce qu'ils devaient faire. Ils craignaient aussi que les Chaldéens ne se vengent du meurtre de Guedalia
(Jérémie 41:18; 43:3). Selon eux, le choix qu'ils avaient était de rester, ou d'aller en Égypte. Leur requête était certainement sincère et ils comptaient sans doute que la réponse de Jérémie serait l'Égypte. Le réponse de Jérémie fut donc pour eux une grosse déception. Le coeur dur, ils méprisèrent la parole de Dieu, refusèrent de recevoir la miséricorde de Dieu
(verset 12) et commencèrent à marcher vers la colère de Dieu, vers l'Égypte. En Égypte ils commencèrent naturellement à adorer d'autres dieux, probablement encore plus qu'au pays de Juda
(Jérémie 44:8) :
De même que ma colère et ma fureur se sont répandues sur les habitants de Jérusalem, de même ma fureur se répandra sur vous, si vous allez en Égypte... Sachez maintenant que vous mourrez par l'épée, par la famine ou par la peste, dans le lieu où vous voulez aller pour y demeurer.
Dans ce dernier chapitre, le narrateur fait un résumé et montre encore une fois que le message de la colère prêché par Jérémie s'était réalisé. Tous les malheurs et toutes les souffrances que Juda endura avaient pour unique origine le péché, lequel a pour conséquence la colère de Dieu :
Et cela arriva à cause de la colère de l'Éternel contre Jérusalem et contre Juda, qu'il voulait rejeter de devant sa face. Et Sédécias se révolta contre le roi de Babylone.
La colère de Dieu contre les autres peuples
Car ainsi m'a parlé l'Éternel, le Dieu d'Israël : Prends de ma main cette coupe remplie du vin de ma colère, et fais-la boire à toutes les nations vers lesquelles je t'enverrai. Ils boiront, et ils chancelleront et seront comme fous, a la vue du glaive que j'enverrai au milieu d'eux.
Le narrateur décrit ici d'une manière poétique et expressive, une réalité funeste pour les oppresseurs d'Israël et de Juda
(Jérémie 30:11,16). Les ennemis du peuple de Dieu connaîtront la tornade de la colère de Dieu directement sur leurs têtes :
Voici, la tempête de l'Éternel, la fureur éclate, l'orage se précipite, il fond sur la tête des méchants. La colère ardente de l'Éternel ne se calmera pas, jusqu'à ce qu'il ait accompli, exécuté les desseins de son coeur. Vous le comprendrez dans la suite des temps.
Le restant des habitants de Juda s'imaginait pouvoir trouver la sécurité en Égypte, ils commencèrent à marcher de leurs pieds de pécheurs (emmenant avec eux Jérémie qui les avaient mis en garde d'aller là-bas). Ils commirent une erreur fatale. On ne peut pas fuir la colère de Dieu. Le Dieu d'Israël est le Dieu de toute la terre et les dieux des nations ne sont rien face au Seul Vrai Dieu. Ces Juifs en allaient être les témoins :
Il viendra, et il frappera le pays d'Égypte ; à la mort ceux qui sont pour la mort, à la captivité ceux qui sont pour la captivité, à l'épée ceux qui sont pour l'épée ! Je mettrai le feu aux maisons des dieux de l'Égypte...
L'évènement suivant évoque la défaite sanglante de l'Égypte à Carkemish en 605. L'origine de ce bain de sang était la "vengeance" de Dieu qui, ce jour-là, avait décidé de châtier une nation pour ses péchés :
Ce jour est au Seigneur, à l'Éternel des armées ; C'est un jour de vengeance, où il se venge de ses ennemis. L'épée dévore, elle se rassasie, elle s'enivre de leur sang. Car il y a des victimes du Seigneur, de l'Éternel des armées, au pays du septentrion, sur les rives de l'Euphrate.
"L'oeuvre de l'Éternel" signifie dans ce contexte la décision de Dieu de tuer les Moabites, comme sanction pour leurs péchés. Apparemment, il y avait de la part de "l'outil du Seigneur" des réticences à accomplir sa mission, d'où cet avertissement :
Maudit soit celui qui fait avec négligence l'oeuvre de l'Éternel, Maudit soit celui qui éloigne son épée du carnage !
Dans deux chapitres
(50 et 51), il est traité du jugement de colère contre Babylone :
L'Éternel a ouvert son arsenal, et il en a tiré les armes de sa colère ; Car c'est là une oeuvre du Seigneur, de l'Éternel des armées, dans le pays des Chaldéens.
Aiguisez les flèches, saisissez les boucliers ! L'Éternel a excité l'esprit des rois de Médie, parce qu'il veut détruire Babylone ; Car c'est la vengeance de l'Éternel...
Aucune nation du monde n'est assez pieuse pour pouvoir échapper à la colère de Dieu : ni la petite nation d'Israël, ni la puissance mondiale de Babel, ni aucune autre nation. Le livre de Jérémie nous montre avec clarté que le péché et le mal sont universels et que Dieu ne regarde pas selon la nation. Toutes subissent la juste colère de Dieu. Des pays pécheurs sur une terre fragile sont entre les mains d'un Dieu en colère.
Voir aussi : Jérémie 1:15-16; 2:9,35; 4:6-7; 5:3,15; 6:2,6,8,15,19; 7:15,29; 8:13-14,19; 9:11,15-16; 10:10,24-25; 11:8,11,17,23; 12:17; 14:10,12,16; 15:13-14; 16:5,13,18; 17:4,27; 18:11,17,20,23; 19:3,11,15; 20:4; 21:7,10,13-14; 22:5-7; 23:2,12,15,39-40; 24:10; 25:7-14,17-38; 26:6; 27:6,13,15; 29:17-18,21,32; 30:11,14-16,20; 31:28; 32:18,23-24,28-33; 33:5; 34:2,17,20-22; 35:17; 36:31; 38:2-3; 39:16; 40:2-3; 44:2-3,6,8,11-14,23,27,29-30; 45:5; 46:25-26,28; 47:4,6-7; 48:38,44; 49:2,5,8,12-13,16,31-33,35-38; 50:9-10,13-16,18,21,24,26-32,35-38; 51:1-4,6-9,12-14,20-29,36-40,44-45,54-57,60,62-64.
Lamentations
Un homme profondément affligé regarde la Jérusalem détruite, environ 586 avant J.-C. Les armées de Babylone, sous la conduite de Nabuchodonosor, étaient venues assièger la ville. Des scènes cruelles s'étaient produites durant 18 mois. Puis la ville fut prise, le temple et presque tout dans la ville furent détruits et beaucoup de gens furent emmenés en captivité.
Il est possible que c'est le prophète Jérémie que nous voyons là, avec des larmes amères, constater comment ses prophèties contre le peuple et la ville se sont réalisées de façon tragique. Israël et Juda avaient maintenant vécu la réalité du châtiment, duquel avaient menacé tant de prophètes. Le peuple élu de Dieu avait était écrasé, dispersé et humilié. Maintenant, nous voyons Jérémie errer dans les ruines sanglantes et calcinées, pour témoignant de la violence de la colère de Dieu.
Eh quoi ! le Seigneur, dans sa colère, a couvert de nuages la fille de Sion ! Il a précipité du ciel sur la terre la magnificence d'Israël ! Il ne s'est pas souvenu de son marchepied, Au jour de sa colère ! Le Seigneur a détruit sans pitié toutes les demeures de Jacob ; Il a, dans sa fureur, renversé les forteresses de la fille de Juda, Il les a fait rouler à terre ; Il a profané le royaume et ses chefs. Il a, dans son ardente colère, abattu toute la force d'Israël ; Il a retiré sa droite en présence de l'ennemi ; Il a allumé dans Jacob des flammes de feu, Qui dévorent de tous côtés. Il a tendu son arc comme un ennemi ; Sa droite s'est dressée comme celle d'un assaillant ; Il a fait périr tout ce qui plaisait aux regards ; Il a répandu sa fureur comme un feu sur la tente de la fille de Sion. Le Seigneur a été comme un ennemi ; Il a dévoré Israël, il a dévoré tous ses palais, Il a détruit ses forteresses ; Il a rempli la fille de Juda de plaintes et de gémissements. Il a dévasté sa tente comme un jardin, Il a détruit le lieu de son assemblée ; L'Éternel a fait oublier en Sion les fêtes et le sabbat, Et, dans sa violente colère, il a rejeté le roi et le sacrificateur... L'Éternel a exécuté ce qu'il avait résolu, Il a accompli la parole qu'il avait dès longtemps arrêtée, Il a détruit sans pitié ; Il a fait de toi la joie de l'ennemi, Il a relevé la force de tes oppresseurs... Vois, Éternel, regarde qui tu as ainsi traité ! Fallait-il que des femmes dévorassent le fruit de leurs entrailles, Les petits enfants objets de leur tendresse ? Que sacrificateurs et prophètes fussent massacrés dans le sanctuaire du Seigneur ? Les enfants et les vieillards sont couchés par terre dans les rues ; Mes vierges et mes jeunes hommes sont tombés par l'épée ; Tu as tué, au jour de ta colère, Tu as égorgé sans pitié. Tu as appelé de toutes parts sur moi l'épouvante, comme à un jour de fête. Au jour de la colère de l'Éternel, il n'y a eu ni réchappé ni survivant. Ceux que j'avais soignés et élevés, Mon ennemi les a consumés.
Voir aussi : Lamentations 1:5,12-15; 2:7-8; 3:1-17,38,43-45,64-66; 4:11,16,22; 5:22.
Ézéchiel
En 597 le prêtre Ézéchiel fut forcé à l'exil. En 592, il fut appelé par Dieu pour être prophète parmi les Juifs emmenés à Babylone. Il y poursuivrait la mission d'Ésaïe et de Jérémie, de prêcher le jugement et la colère de Dieu contre le peuple pécheur et apostat. Même en pays étranger, l'âme pécheresse du peuple ne serait pas laissée en paix. Le tocsin de la colère devait sonner aussi là-bas, avec l'espoir d'éveiller le repentir et la conversion dans quelque âme corrompue.
(Environ cinq ans après, quand la catastrophe de Jérusalem fut consommée, Ézéchiel parla d'un autre ton. Il prophétisa le salut à venir et de fantastiques visions d'avenir.)
La colère de Dieu contre Juda
Le propos de Dieu était de faire de Jérusalem une étoile parmi les nations
(Ézéchiel 5:5). Mais ce fut tout le contraire, elle devint une ville encore plus obscure que les autres nations
(verset 6), et encore plus rebelle et méchante
(verset 7) que les autres pays. C'est pourquoi Dieu ne montra pas de pitié
(verset 11) et vida contre elle sa colère :
Un tiers de tes habitants mourra de la peste et sera consumé par la famine au milieu de toi ; un tiers tombera par l'épée autour de toi ; et j'en disperserai un tiers à tous les vents, et je tirerai l'épée derrière eux. J'assouvirai ainsi ma colère, je ferai reposer ma fureur sur eux, je me donnerai satisfaction ; et ils sauront que moi, l'Éternel, j'ai parlé dans ma colère, en répandant sur eux ma fureur. J'enverrai contre vous la famine et les bêtes féroces, qui te priveront d'enfants ; la peste et le sang passeront au milieu de toi ; je ferai venir l'épée sur toi. C'est moi, l'Éternel, qui parle.
Tout Israël est dans le point de mire. À cause de son idolâtrie
(chapitre 6) et de ses péchés, Dieu frapperait le pays :
Maintenant la fin vient sur toi ; J'enverrai ma colère contre toi, Je te jugerai selon tes voies, Je te chargerai de toutes tes abominations... Maintenant je vais bientôt répandre ma fureur sur toi, assouvir sur toi ma colère... Et vous saurez que je suis l'Éternel, celui qui frappe.
Dans une vision, Ézéchiel voit ce ce qui se passe dans le temple de Jérusalem. À l'endroit le plus sacré de Jérusalem, d'où devaient rayonner la justice et la loi divine, il se passe des scènes abominables. La maison de Dieu s'est changée en marché aux puces de l'idolâtrie
(et ceci seulement 30 ans après l'important travail de réforme du roi Josias. 2 Rois 23). Les chefs religieux qui auraient dû guider le peuple vers le seul vrai Dieu étaient maintenant à la tête de l'idolâtrie. De ce fait, la coupe était pleine et fermait la porte de la grâce. Les supplications les plus intensives ne seraient plus entendues. La colère est irrévocable :
Et il me dit : Vois-tu, fils de l'homme ? Est-ce trop peu pour la maison de Juda de commettre les abominations qu'ils commettent ici ? Faut-il encore qu'ils remplissent le pays de violence, et qu'ils ne cessent de m'irriter ? Voici, ils approchent le rameau de leur nez. Moi aussi, j'agirai avec fureur ; mon oeil sera sans pitié, et je n'aurai point de miséricorde ; quand ils crieront à haute voix à mes oreilles, je ne les écouterai pas.
Par ses jugements de colère, Dieu veut mettre un terme aux discours des faux prophètes. Sans aucune retenue et d'un coeur perfide, les faux prophètes se servaient de l'autorité "L'Éternel a dit"
(Ézéchiel 13:7). Mais ils sont des loups déguisés en brebis. C'est délibérément qu'ils sèment la confusion et ridiculisent le message d'Ézéchiel
(Ézéchiel 12:21-28). Ils diffusent eux-mêmes un message agréable et positif : "Paix !"
(Ézéchiel 13:10), et cela en pleine apostasie soumise à la colère de Dieu. En plus, les faux prophètes aidaient concrètement à enduire les maisons de blanc. Non seulement ils montraient qu'Ézéchiel était dans l'erreur, mais ils essayaient de répandre un (faux) sentiment de confiance en l'avenir :
C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Je ferai, dans ma fureur, éclater la tempête ; Il surviendra, dans ma colère, une pluie violente ; Et des pierres de grêle tomberont avec fureur pour détruire.
Dieu peut châtier un pays de nombreuses manières. Il peut détruire tout ce qui y fait vivre les gens, et ainsi provoquer pauvreté et famine. Il peut y apporter des bêtes sauvages, la guerre ou la peste
(Ézéchiel 14:15-20). Lorsque ces choses frappent un pays, les causes n'en sont pas d'abord mondaines, l'origine première est Dieu qui frappe les pays de malheurs et de souffrances. Ce texte nous apprend aussi que, même si des hommes saints pouvaient habiter un pays impie, ils ne pouvaient empêcher la colère de Dieu de s'abattre sur ce pays, lorsque la coupe était pleine. Leur piété ne pouvait sauver que leur propre vie :
Fils de l'homme, lorsqu'un pays pécherait contre moi en se livrant à l'infidélité, et que j'étendrais ma main sur lui,-si je brisais pour lui le bâton du pain, si je lui envoyais la famine, si j'en exterminais les hommes et les bêtes, et qu'il y eût au milieu de lui ces trois hommes, Noé, Daniel et Job, ils sauveraient leur âme par leur justice, dit le Seigneur, l'Éternel.
Comme on rassemble l'argent, l'airain, le fer, le plomb et l'étain, dans le creuset, et qu'on souffle le feu pour les fondre, ainsi je vous rassemblerai dans ma colère et dans ma fureur, et je vous mettrai au creuset pour vous fondre. Je vous rassemblerai, et je soufflerai contre vous avec le feu de ma fureur ; et vous serez fondus au milieu de Jérusalem. Comme l'argent fond dans le creuset, ainsi vous serez fondus au milieu d'elle. Et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai répandu ma fureur sur vous.
Puisque le peuple d'Israël était devant Dieu devenu comme de la crasse, il les rassemblerait dans sa colère à Jérusalem
(Ézéchiel 22:19). Puis, dans le four de Jérusalem, il les fondrait à la chaleur de sa colère (c'est à dire par la machine de guerre de Babel). Ce jour de colère brûlante, aucune pluie rafraîchissante
(verset 24) ne raviverait le peuple, c'est à dire aucune grâce. Le texte avant et après
(versets 1-19,23-30) explique toutes les raisons de la colère. Ézéchiel termine la "parole de l'Éternel" par ces mots :
Je répandrai sur eux ma fureur, je les consumerai par le feu de ma colère, je ferai retomber leurs oeuvres sur leur tête, dit le Seigneur, l'Éternel.
La colère de Dieu sur les autres peuples
Les fils d'Ammon qui avaient de nombreuses fois fait la guerre à Israël
(Amos 1:13; 2 Rois 24:2) se réjouissaient du châtiment de Juda et de Jérusalem
(25:6-7; Sophonie 2:8). Leur propre méchanceté sera vigoureusement punie par l'épée babylonienne : l'épée de la colère de Dieu :
Je répandrai sur toi ma colère, je soufflerai contre toi avec le feu de ma fureur, et je te livrerai entre les mains d'hommes qui dévorent, qui ne travaillent qu'à détruire.
Les chapitres 25 à 32,35 traitent de la colère de Dieu sur des peuples et des pays. Là, l'ancienne promesse faite à Abraham se réalise conformément à
Genèse 12:3. De différentes façons, les peuples voisins avaient "maudit" Israël
(Ézéchiel 36:1-4) et maintenant ils en récolteraient le fruit, après avoir semé la malédiction. Ces chapitres peuvent se résumer en ces mots :
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Oui, dans le feu de ma jalousie, Je parle contre les autres nations et contre Édom tout entier, qui se sont donné mon pays en propriété, avec toute la joie de leur coeur et le mépris de leur âme, afin d'en piller les produits. C'est pourquoi prophétise sur le pays d'Israël, dis aux montagnes et aux collines, aux ruisseaux et aux vallées : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Voici, je parle dans ma jalousie et dans ma fureur, parce que vous portez l'ignominie des nations. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Je lève ma main ! Ce sont les nations qui vous entourent qui porteront elles-mêmes leur ignominie.
Gog, le dernier pouvoir impie et ennemi de Dieu, qui brûle de haine contre le peuple de Dieu, ne réussira pas dans son entreprise visant à exterminer les élus de Dieu. Tout pouvoir impie rencontre tôt ou tard la colère de Dieu. L'avenir n'appartient pas aux armées des ténèbres, mais au peuple de Dieu :
En ce jour-là, le jour où Gog marchera contre la terre d'Israël, dit le Seigneur, l'Éternel, la fureur me montera dans les narines.
Voir aussi : Ézéchiel 3:18,20; 4:16-17; 5:8-11,14-16; 6:3-7,10,12,14; 7:9,12,14,19,21-22,24,27; 8:3; 9; 11:7-11,21; 12:13-16; 13:8-12,14-16,20-23; 14:8-9,15,17,19; 15:6-8; 16:27,37-39,42-43; 17:19-21; 18:13; 20:8,13,21,23,25-26,28,33-38,47; 21:3-5,9-17,32; 22:4,13,24; 23:9,18,22-35,46-49; 24:8-9,13,16,21; 33:2-5,27-29; 34:16; 36:18-19; 38:3-9,16,19-22; 39:1-7,21,23; 43:8.
Daniel
En 605 avant J.-C., le jeune Daniel fut emmené à Babylone. Au travers de circonstances étonnantes, il devint à Babel un homme de plus en plus important et respecté. Plus qu'aucun autre livre, le livre de Daniel montre Dieu comme le Dieu de l'histoire. Il est le Tout-Puissant qui sait tout et qui exerce sur toute chose un contrôle total. Le livre témoigne d'un Dieu qui dirige l'histoire selon le plan qu'il a défini. Bien entendu, la colère de Dieu y trouve aussi sa place. Dieu destitue et établit les rois selon sa volonté. Quand le péché est venu à maturité, Dieu fait goûter de sa colère ceux qui sont au pouvoir, pour ensuite les remplacer par d'autres. Dieu utilise pays et royaumes comme outils de sa colère.
En colère, Dieu livra Juda en la main de Nabuchodonosor :
Le Seigneur livra entre ses mains Jojakim, roi de Juda...
De la prière de Daniel pour son peuple :
Tout Israël a transgressé ta loi, et s'est détourné pour ne pas écouter ta voix. Alors se sont répandues sur nous les malédictions et les imprécations qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre Dieu. Il a accompli les paroles qu'il avait prononcées contre nous et contre nos chefs qui nous ont gouvernés, il a fait venir sur nous une grande calamité, et il n'en est jamais arrivé sous le ciel entier une semblable à celle qui est arrivée à Jérusalem. Comme cela est écrit dans la loi de Moïse, toute cette calamité est venue sur nous ; et nous n'avons pas imploré l'Éternel, notre Dieu, nous ne nous sommes pas détournés de nos iniquités, nous n'avons pas été attentifs à ta vérité. L'Éternel a veillé sur cette calamité, et l'a fait venir sur nous ; car l'Éternel, notre Dieu, est juste dans toutes les choses qu'il a faites, mais nous n'avons pas écouté sa voix... Seigneur, selon ta grande miséricorde, que ta colère et ta fureur se détournent de ta ville de Jérusalem...
La captivité n'était pas une circonstance malheureuse que Dieu déplorait. Tous les hommes justes savaient, tout autant que Daniel, que cette circonstance douloureuse était la malédiction et la colère de Dieu contre un peuple impie. Daniel savait qu'on pouvait "implorer l'Éternel", mais personne ne l'avait fait.
L'ange Gabriel parle de l'avenir :
...il est arrêté que les dévastations dureront... le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.
Le
chapitre 11 aussi révèle le Dieu de l'histoire, qui agit avec colère, au travers des rois et des régents qu'il établit.
Osée
Sur la période;
Voir : Ésaïe.
À propos de l'infidélité d'Israël :
Je la châtierai pour les jours où elle encensait les Baals...
Il en sera du sacrificateur comme du peuple ; Je le châtierai selon ses voies, Je lui rendrai selon ses oeuvres.
Par leurs sacrifices, les infidèles s'enfoncent dans le crime, mais j'aurai des châtiments pour eux tous... Les chefs de Juda sont comme ceux qui déplacent les bornes ; Je répandrai sur eux ma colère comme un torrent.
Au sujet de l'idolâtrie d'Israël :
L'Éternel a rejeté ton veau, Samarie ! Ma colère s'est enflammée contre eux... Maintenant l'Éternel se souvient de leur iniquité, et il punira leurs péchés... Israël a oublié celui qui l'a fait, et a bâti des palais, Et Juda a multiplié les villes fortes ; Mais j'enverrai le feu dans leurs villes, Et il en dévorera les palais.
Toute leur méchanceté se montre à Guilgal ; C'est là que je les ai pris en aversion. À cause de la malice de leurs oeuvres, Je les chasserai de ma maison. Je ne les aimerai plus ; Tous leurs chefs sont des rebelles.
Ici, dans le texte suivant, Dieu exprime sa volonté pour ce qui est de l'avenir. Dieu voudrait être bon envers son peuple qu'il a choisi, mais les péchés et le reniement du peuple appellent la sainteté et la justice de Dieu. Dieu répondra par le feu de sa colère. C'est aussi ce qui arriva, quelques années après le ministère d'Osée :
Je n'agirai pas selon mon ardente colère, Je renonce à détruire Éphraïm ; Car je suis Dieu, et non pas un homme, Je suis le Saint au milieu de toi ; Je ne viendrai pas avec colère.
Dieu parle contre Israël :
Je serai pour eux comme un lion ; Comme une panthère, je les épierai sur la route. Je les attaquerai, comme une ourse à qui l'on a enlevé ses petits, et je déchirerai l'enveloppe de leur coeur ; Je les dévorerai, comme une lionne ; Les bêtes des champs les mettront en pièces. Ce qui cause ta ruine, Israël, c'est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir.
Voir aussi : Osée 1:4,6; 2:3-4,6; 4:1; 5:6,12,14; 6:5; 7:12-13; 9:9,16-17; 10:10-11; 11:6,10; 12:2,14; 13:11,15; 14:1,5.
Joël
Ce livre nous livre un message puissant par le moyen de Joël, un prophète qui nous reste inconnu. Le message du "Jour du Seigneur", un jour de colère, défie toutes les époques. C'est un message qui nous concerne aussi à notre époque :
Ah ! quel jour ! Car le jour de l'Éternel est proche : Il vient comme un ravage du Tout-Puissant.
L'Éternel fait entendre sa voix devant son armée ; Car son camp est immense, et l'exécuteur de sa parole est puissant ; Car le jour de l'Éternel est grand, il est terrible : Qui pourra le soutenir ?
La colère de Dieu contre les ennemis d'Israël :
Que me voulez-vous, Tyr et Sidon, Et vous tous, districts des Philistins ? Voulez-vous tirer vengeance de moi ? Si vous voulez vous venger, Je ferai bien vite retomber votre vengeance sur vos têtes.
Voir aussi : Joël 2:2-10; 3:2,8,12-13,16.
Amos
Sur l'époque;
Voir : Ésaïe.
Les
chapitres 1 et 2 traitent pour une grande part de la colère de Dieu sur divers peuples et pays, ainsi que sur Israël.
Dieu parle contre Israël :
Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ; C'est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités.
L'endurcissement d'Israël provoque la colère de Dieu :
Je vous ai bouleversés, Comme Sodome et Gomorrhe, que Dieu détruisit ; Et vous avez été comme un tison arraché de l'incendie. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, dit l'Éternel.
La colère de Dieu rattrapera Israël :
S'ils vont en captivité devant leurs ennemis, Là j'ordonnerai à l'épée de les faire périr ; Je dirigerai contre eux mes regards Pour faire du mal et non du bien... Voici, le Seigneur, l'Éternel, a les yeux sur le royaume coupable. Je le détruirai de dessus la face de la terre ; Toutefois je ne détruirai pas entièrement la maison de Jacob, Dit l'Éternel.
Voir aussi : Amos 3:6,14-15; 4:6-10; 5:6,19,18-23,27; 6:8,11,14; 7:8-9; 8:9-11; 9:1-3,5,10.
Abdias
Sur l'époque;
Voir : Jérémie.
Car le jour de l'Éternel est proche, pour toutes les nations ; Il te sera fait comme tu as fait, tes oeuvres retomberont sur ta tête. Car, comme vous avez bu sur ma montagne sainte, ainsi toutes les nations boiront sans cesse ; Elles boiront, elles avaleront, et elles seront comme si elles n'avaient jamais été.
Voir aussi : Abdias, verset 2,4,8,10,18.
Jonas
Ce livre, qui peut trés bien raconter une histoire vraie, est remarquable à bien des égards. Dieu envoie un homme d'Israël, Jonas, avec mission de prêcher chez les païens. Mais il refuse net et s'enfuit. De façon miraculeuse, il arrive à la grande ville Ninive et y prêche le message de la colère de Dieu. Jonas est agacé dans son coeur, car il comprend que Dieu graciera la ville, de telle sorte qu'elle se convertisse, et il n'aime pas ça, impitoyable et froid qu'il est.
Dieu voulait la miséricorde pour Ninive. Mais si ses habitants ne s'étaient pas convertis, Dieu les aurait frappés de sa colère. Le message de Jonas obligea le peuple à faire un choix. Ils acceptèrent le message et laissèrent transformer leurs coeurs.
La différence est énorme si on compare avec Israël et Juda. Ils avaient Moïse et les commandements. Ils avaient des prophètes et des prêtres qui les mettaient sans cesse en garde. Juda avait eu quelques rois pieux qui avaient réformé la vie religieuse. Mais à quoi tout cela servit-il ? Leurs coeurs s'endurcirent de plus en plus. Mais ici, nous voyons une ville païenne qui n'a reçu aucune "faveur divine" et qui opère une conversion totale, après qu'un Israélite aigri ait prononcé quelques simples paroles de mise en garde.
Mais il en est ainsi que le coeur humain est le même partout, quelle que soit la poitrine où il réside. Le serpent du mal et du péché est vivant dans chaque coeur. Le peuple de Ninive vécut un miracle le temps de quelques années, mais bientôt son peuple devint mûr pour le jugement et il fut finalement frappé de la colère de Dieu.
À ce sujet, voir : le livre de Nahum.
Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s'il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point ? Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas.
Michée
Sur l'époque;
Voir : Ésaïe.
Le peuple, surtout parmi les puissants, vivait dans le mal et rencontra un Dieu avec des intentions de colère :
C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel : Voici, je médite contre cette race un malheur ; Vous n'en préserverez pas vos cous, et vous ne marcherez pas la tête levée, car ces temps seront mauvais.
Les peuples rencontreront la colère de Dieu :
Fille de Sion, lève-toi et foule ! Je te ferai une corne de fer et des ongles d'airain, et tu broieras des peuples nombreux...
J'exercerai ma vengeance avec colère, avec fureur, sur les nations qui n'ont pas écouté.
Le châtiment à venir sur Jérusalem :
La voix de l'Éternel crie à la ville, et celui qui est sage craindra ton nom. Entendez la verge et celui qui l'envoie !
Michée parle au nom du peuple, sachant qu'il sera l'objet de la colère de Dieu :
Je supporterai la colère de l'Éternel, puisque j'ai péché contre lui, jusqu'à ce qu'il défende ma cause et me fasse droit ; Il me conduira à la lumière, et je contemplerai sa justice.
Voir aussi : Michée 1:3-7,12,15; 3:4; 5:10-14; 6:2,13-16; 7:4.
Nahum
Sur l'époque;
Voir : Jérémie.
Dieu avait depuis longtemps utilisé l'Assyrie comme instrument de châtiment, un instrument redoutable qu'il avait également employé contre son propre peuple. Le peuple de Dieu est exhorté à se réjouir, maintenant que la colère de Dieu va frapper l'Assyrie et sa capitale Ninive,
verset 15. Le livre montre que la conversion de Ninive suscitée par Jonas fut de courte durée.
Tout ce livre court brûle de la fournaise intense de la colère de Dieu.
L'Éternel est un Dieu jaloux, il se venge ; L'Éternel se venge, il est plein de fureur ; L'Éternel se venge de ses adversaires, Il garde rancune à ses ennemis. L'Éternel est lent à la colère, il est grand par sa force ; Il ne laisse pas impuni... Qui résistera devant sa fureur ? Qui tiendra contre son ardente colère ? Sa fureur se répand comme le feu, Et les rochers se brisent devant lui.
Les autres versets de ce livre traitent aussi plus ou moins de la colère de Dieu.
Habacuc
Sur l'époque;
Voir : Jérémie.
Les Chaldéens, fouet de la colère de Dieu, vont châtier Israël.
Voici, je vais susciter les Chaldéens, peuple furibond et impétueux... O Éternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements ; O mon rocher, tu l'as suscité pour infliger tes châtiments.
Mais une fois leur mission accomplie, les Chaldéens goûteront aussi de la colère de Dieu;
Voir : Habacuc 2:2-5.
D'une prière d'Habacuc, sur le Seigneur :
Devant lui marche la peste, et la peste est sur ses traces... Les montagnes éternelles se brisent, les collines antiques s'abaissent. Ton arc est mis à nu... Les malédictions sont les traits de ta parole... les montagnes tremblent... Tu parcours la terre dans ta fureur, tu écrases les nations dans ta colère... Tu brises le faîte de la maison du méchant, tu perces de tes traits la tête de ses chefs...
Sophonie
Sur l'époque;
Voir : Jérémie.
Sophonie aussi, de même que Nahum, prophètise l'avènement de la colère contre Ninive, capitale de l'Assyrie.
(Sophonie 2:13-15)
La colère de Dieu contre les peuples de la terre:
Ni leur argent ni leur or ne pourront les délivrer, au jour de la fureur de l'Éternel ; Par le feu de sa jalousie tout le pays sera consumé ; Car il détruira soudain tous les habitants du pays.
La colère envers Israël et autres peuples :
Rentrez en vous-mêmes, examinez-vous, nation sans pudeur, avant que le décret s'exécute et que ce jour passe comme la balle, avant que la colère ardente de l'Éternel fonde sur vous, avant que le jour de la colère de l'Éternel fonde sur vous... Il étendra sa main sur le septentrion, Il détruira l'Assyrie, et il fera de Ninive une solitude, une terre aride comme le désert.
J'ai exterminé des nations ; leurs tours sont détruites ; J'ai dévasté leurs rues, plus de passants ! Leurs villes sont ravagées, plus d'hommes, plus d'habitants... Car j'ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l'ardeur de ma colère ; Car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé.
Aggée
Sur l'époque;
Voir : Esdras — Néhémie.
Le message principal d'Aggée concerne la reconstruction du temple. Le peuple avait commencé à le reconstruire, puis il s'était arrêté. Maintenant le Seigneur veut, par l'intermédiaire d'Aggée, rappeler au peuple les malheurs et les châtiments dont il avait souffert. Et Aggée fit bien comprendre que tout cela était le résultat de la colère de Dieu. C'était bien Dieu qui l'avait frappé,
Aggée 1:5-11 :
Je vous ai frappés par la rouille et par la nielle, et par la grêle ; J'ai frappé tout le travail de vos mains. Malgré cela, vous n'êtes pas revenus à moi, dit l'Éternel.
Ce qui est souligné dans la scène d'avenir qui suit, c'est la part active du Seigneur. Le Seigneur ébranlera et détruira dans sa colère tout ce qui est édifié, avant que quelque chose de nouveau ne le remplace
(Aggée 2:21-22). Le mal a beau se sentir solide dans les puissances terrestres, il sera finalement rattrapé par la colère et frappé par elle :
Je renverserai le trône des royaumes, Je détruirai la force des royaumes des nations, Je renverserai les chars et ceux qui les montent ; Les chevaux et leurs cavaliers seront abattus, L'un par l'épée de l'autre.
Zacharie
Sur l'époque;
Voir : Esdras — Néhémie.
Le livre de Zacharie commence par un simple rappel direct sur les causes de l'exil et les malheurs que le peuple a rencontrés — La colère de Dieu contre les générations qui avaient précédé l'exil :
L'Éternel a été très irrité contre vos pères.
Tout le temps de l'exil était un temps de colère :
Alors l'ange de l'Éternel prit la parole et dit : Éternel des armées, jusques à quand n'auras-tu pas compassion de Jérusalem et des villes de Juda, contre lesquelles tu es irrité depuis soixante-dix ans ?
La colère de Dieu contre les peuples, en particulier les instruments de la colère, l'Assyrie et Babylone :
et je suis saisi d'une grande irritation contre les nations orgueilleuses ; car je n'étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal.
Une fois encore, un rappel des péchés des pères qui provoquèrent la colère de Dieu :
Ils rendirent leur coeur dur comme le diamant, pour ne pas écouter la loi et les paroles que l'Éternel des armées leur adressait par son esprit, par les premiers prophètes. Ainsi l'Éternel des armées s'enflamma d'une grande colère.
La colère du Seigneur contre les dirigeants d'Israël et contre le peuple :
Ma colère s'est enflammée contre les pasteurs, Et je châtierai les boucs.
Car je n'ai plus de pitié pour les habitants du pays, dit l'Éternel ; Et voici, je livre les hommes aux mains les uns des autres et aux mains de leur roi ; Ils ravageront le pays, et je ne délivrerai pas de leurs mains.
La colère de Dieu contre les nations :
En ce jour-là, Je m'efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem.
Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem ; La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées ; La moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville. L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille.
Voici la plaie dont l'Éternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem : Leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds, Leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites, et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche. En ce jour-là, l'Éternel produira un grand trouble parmi eux ; L'un saisira la main de l'autre, et ils lèveront la main les uns sur les autres.
Voir aussi : Zacharie 1:6; 2:6; 5:3-4; 6:8; 8:2,14,17; 9:4,6,13; 11:17; 12:4,6; 13:2,7-9; 14:15,17-19.
Malachie
Sur la période;
Voir : Esdras.
Au sujet d'Israël et du pays d'Édom :
Je vous ai aimés, dit l'Éternel... Et j'ai eu de la haine pour Ésaü, J'ai fait de ses montagnes une solitude, J'ai livré son héritage aux chacals du désert. Si Édom dit : nous sommes détruits, nous relèverons les ruines ! ainsi parle l'Éternel des armées : Qu'ils bâtissent, je renverserai, et on les appellera pays de la méchanceté, peuple contre lequel l'Éternel est irrité pour toujours.
Le contexte était que les Juifs qui étaient revenus de Babylone avaient supporté beaucoup de difficultés. Ils avaient des raisons "humaines" de douter de l'amour de Dieu. Mais Dieu déclare en toutes lettres qu'il les a aimés, et que c'est à cause de son choix pour eux et de son alliance avec eux. Le peuple avait du mal à comprendre cela et voulait voir des exemples concrets de l'amour de Dieu. La réponse concrète de Dieu, donnée par Malachie, doit sembler décevante pour les croyants d'aujourd'hui. L'opinion chrétienne moderne, au sujet du Dieu manifestant son amour, ne correspond pas toujours à l'enseignement de la Bible. La réponse moderne prétend que l'amour de Dieu n'a rien à voir avec le châtiment et le jugement. La Bible tient par contre un autre langage, inconnu des chrétiens modernes. La réponse de Dieu peut être le jugement et le châtiment. Comment Dieu a-t-il aimé Israël ? Par le fait que Dieu aimait Jacob, mais haïssait Ésaü.
Dieu avait fait du pays d'Ésaü (Édom) un désert. Mais les habitants d'Édom ne voulaient pas s'avouer vaincus par Dieu, ils voulaient reconstruire ce que Dieu avait détruit. Trés bien, dit le Seigneur, qui déclare vouloir à nouveau détruire Édom. Pourquoi donc ? Parce que
l'Éternel est pour toujours irrité contre ce peuple. (Malachie 1:4) Dieu dit ceci : Vous, les élus qui revenez de Babylone, souvenez-vous de mon alliance éternelle, mais souvenez-vous aussi de ma colère éternelle contre Édom ; en cela vous pouvez voir mon amour éternel envers vous. Donc, lorsque Dieu veut rappeller au peuple son amour pour eux, ils les exhorte à penser à la colère éternelle qui brûle sans cesse contre Édom et son peuple.
À cela, il existe plusieurs parallèles bibliques. L'exemple le plus voyant est la croix du Christ, où l'amour de Dieu pour les élus se révèle de la façon la plus éclatante, bien que le Christ fût châtié et maudit — pour notre salut ! Un autre exemple nous vient du livre de l'Apocalypse. La joie et la paix pour tous les habitants du ciel dépend aussi de la colère de Dieu contre tous les pécheurs non convertis
(Apocalypse 21:5-8,24-27). L'enfer aussi se révèle aux élus comme étant une preuve éternelle de l'amour de Dieu.
Le texte suivant montre que par leur impiété, les prêtres ont attiré la colère sur eux et même sur leurs enfants, ce qui en clair signifie l'abolition de la fonction de prêtre. La colère de Dieu contre les prêtres d'Israël :
Si vous n'écoutez pas... J'enverrai parmi vous la malédiction, et je maudirai vos bénédictions ; Oui, je les maudirai, parce que vous ne l'avez pas à coeur. Voici, je détruirai vos semences, et je vous jetterai des excréments au visage, les excréments des victimes que vous sacrifiez, et on vous emportera avec eux.
Le Seigneur interviendra rapidement et de manière inattendue contre les impies parmi le peuple :
Je m'approcherai de vous pour le jugement, et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et l'orphelin, qui font tort à l'étranger, et ne me craignent pas, dit l'Éternel des armées.
Il est facile de succomber à l'idée, qu'après 70 ans de captivité babylonienne, Dieu se montrerait bon et miséricordieux envers Israël, son propre peuple élu. Mais la littérature d'après l'exil, en particulier Aggée, Zacharie, Malachie, Esdras et Néhémie, conteste une telle pensée. Le péché et le mal ne furent pas laissés à Babylone. Le dernier message prophétique annoncé par le livre de Malachie concernant les Juifs de retour, ne nous donne pas de faux espoirs. Le châtiment de la captivité n'avait pas donné naissance à une nouvelle génération fidèle à Dieu. Même Malachie montre que ceux qui revenaient étaient les enfants du même esprit, c'est pourquoi nous voyons que la colère de Dieu est toujours une menace permanente et concrète sur le peuple élu.
Ce n'est certes pas un hasard si le dernier mot du dernier prophète de l'Ancien Testament est le mot "herem", lequel est traduit par "interdit", ou encore "malédiction". De
Genèse 4:11 à
Malachie 4:6, la malédiction divine plane sur Israël et sur le monde, une "malédiction" qui, à tout moment, peut provoquer la colère de Dieu, contre les pouvoirs de ce monde, les pays, les peuples et les personnes.
L'histoire de l'humanité est enfermée dans le cadre de la malédiction, car dans le temps et l'espace règnent la méchanceté humaine et le mépris pour Dieu. Par voie de conséquence la colère de Dieu couve sur l'espèce humaine.
Voir aussi : Malachie 1:10,14; 2:2,12,16; 3:2,9; 4:1,3.
Récapitulatif de l'Ancien Testament
Du début à la fin, l'Ancien Testament raconte l'histoire du peuple élu en proie à des difficultés continuelles. Péchés, méchancetés et apostasie sont la réalité lancinante qui poursuit sans cesse le peuple d'Israël. Les temps heureux sont rares. Le péché est là, omniprésent, ce qui déclenche l'éruption d'un volcan qui n'est calme qu'en apparence. Les sombres nuages de la colère de Dieu restent presque en permanence au dessus du peuple, de temps à autres la foudre s'abat, parfois violemment et de façon durable.
Tout commence avec Adam et Ève qui sont chassés du jardin d'Éden par un Dieu en colère. Le mal se répand rapidement sur la terre et Dieu noie toute l'humanité dans le déluge, à l'exception de huit personnes. Puis, Dieu choisit Abraham, Isaac et Jacob, tous mentent et trompent. Dieu met en garde les peuples de la terre contre les conséquences du péché, en détruisant par le feu les habitants de Sodome et Gomorrhe et des villes voisines. Dieu choisit Moïse. Dieu entre en colère contre lui et veut le mettre à mort, mais Séphora le sauve. Josué succède à Moïse et devient l'outil de Dieu pour exterminer les peuples de Canaan. L'entreprise n'est pas toujours efficace, c'est pourquoi Dieu ne permet pas la conquète totale du pays. Au milieu de l'euphorie des victoires, Dieu frappe même Israël de sa colère (à cause d'Acan). Des juges succèdent à Josué. Les péchés se multiplient parmi le peuple. Dieu les frappe, ils pleurent et se repentent. Dieu vient à leur secours, de nouveau le péché grandit, Dieu les châtie, ils pleurent et ils implorent... et ainsi de suite.
Cela ne peut pas continuer ainsi et on instaure un roi. Commence alors une nouvelle période de l'histoire d'Israël. Mais après environ 100 ans, le royaume se trouve divisé en deux. Le royaume du nord n'a que des rois mauvais qui corrompent le peuple et l'entraînent dans l'apostasie, ce qui provoque la colère de Dieu. La colère se manifeste d'abord par la captivité assyrienne, lorsque la population du royaume du nord se voit exilée, rejetée de Dieu.
Le royaume du sud connut un sort légèrement meilleur. Il eut quelques bons rois et certains essayèrent vraiment de réformer le pays dans les voies de Dieu. Mais le coeur de la réforme n'y était pas. Le péché et le mal continuèrent à prospérer parmi le peuple, les prophètes l'avertirent, mais les coeurs s'endurcirent. Finalement, la coupe fut remplie et l'outil de la colère de Dieu fut Nabuchodonosor, lequel mit fin au royaume du sud.
Après plusieurs décennies, le peuple exilé reçoit la possibilité de revenir. Certains le font et s'installent en premier lieu à Jérusalem. C'est une nouvelle génération qui revient, des autres hommes, mais pas des autres coeurs. De nouveau, des prophètes et des prêtres mettent en garde le peuple élu. Même maintenant, alors que l'heure de la grâce a sonné le retour à Jerusalem et la reconstruction du temple, il n'y a pas du ciel bleu et du soleil, mais les nuages sombres de la colère menacent le peuple de retour, des nuages d'orage prêts à déverser la foudre.
Et puis un voile recouvre le tout, comme un couvercle sur l'histoire et la Bible observe un silence de deux siècles. La Bible nous laisse quelques notes positives, avec l'espoir d'un avenir meilleur. Nous avons aussi les promesses d'un Messie qui doit venir, mais surtout une description de l'histoire dans les tons les plus sombres. Nous pouvons vraiment appeler l'Ancien Testament l'histoire de la colère de Dieu sur un monde déchu.
On peut également comparer la tragique histoire du peuple d'Israël avec le coeur de l'homme. L'Ancien Testament reflète le coeur de chaque homme. Nous sommes tous les enfants d'Adam.
Chapitre 2
Le Nouveau Testament et la colère de Dieu
Évangile de Matthieu
Jean Baptiste, à propos de la colère de Dieu à venir :
Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ?... Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point.
Jésus menace de la colère de Dieu :
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
Un jour, Jésus parlera dans la colère du jugement :
Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
Jésus vient avec l'épée :
Mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.
Jésus parle avec colère contre les villes réfractaires à l'évangile :
Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas repenties. Malheur à toi, Chorazin !... Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts... au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement que toi.
Jésus en colère refusera de pardonner :
Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir.
Jésus parle avec colère aux pharisiens :
Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l'êtes ? Car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle... au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée.
Jésus parle avec colère à un démon :
Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. Jésus parla sévèrement au démon...
(comparer avec Marc 1:25; Luc 4:41)
Jésus parle avec colère contre les séducteurs de ce monde :
Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer. Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales ; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive !
Dans la parabole du mauvais serviteur, Jésus parle de la colère de Dieu :
Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait. C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur.
La colère de Jésus contre les profanateurs :
Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons.
Dans
Matthieu 21:18-19 Jésus maudit un figuier.
Dans la parabole des noces du fils du roi, Jésus fait allusion à la colère de Dieu :
Le roi fut irrité ; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville.
Le chapitre 23 montre Jésus parlant avec colère aux scribes et aux pharisiens.
Dans une parabole, Jésus parle de la colère du maître du serviteur, c'est à dire de la colère de Dieu :
Mais, si c'est un méchant serviteur... le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites : c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Dans la parabole des talents, Jésus parle dela colère du Père :
Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux... Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Évangile de Marc
La colère de Jésus devant le manque de compassion des hommes :
Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l'endurcissement de leur coeur...
Jésus parle sévèrement aux forces de la nature :
S'étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer : Silence ! tais-toi ! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme.
Colère de Jésus quand il voit les disciples écarter les enfants :
Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants...
Évangile de Luc
Dans
Luc 6:24-26 Jésus s'écrie : "malheur à vous..." contre plusieurs sortes d'hommes.
Dans la parabole de l'homme riche, Jésus parle de la colère de Dieu :
Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée...
Dans la parabole du mauvais serviteur, Jésus parle de la colère de Dieu :
Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups.
L'interprétation la plus commune est qu'ici, Jésus parle du jugement de la colère de Dieu :
Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu'ai-je à désirer, s'il est déjà allumé ?
Jésus menace de la colère :
Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche en chemin de te dégager de lui, de peur qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice, et que celui-ci ne te mette en prison. Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies payé jusqu'à la dernière pite.
Jésus avertit du jugement à venir :
Croyez-vous que ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu'ils ont souffert de la sorte ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également. Ou bien, ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu'elle a tuées, croyez-vous qu'elles fussent plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également.
Jésus parle de la colère de Dieu dans la parabole des dix mines :
Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence.
Jésus parle de la colère de Dieu dans la parabole de la vigne et des vignerons :
Maintenant, que leur fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr ces vignerons, et il donnera la vigne à d'autres.
Jésus parle du jugement de colère qui frappera Israël :
Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple.
"La coupe" est une image commune dans la Bible pour désigner le châtiment et la colère de Dieu.
Psaumes 11:6; 75:9 (75:8); Ésaïe 51:17; Jérémie 25:15; Ézéchiel 23:31-34. Jésus prie pour être libéré de cette coupe de colère.
Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe !
Voir aussi : Luc 4:39; 13:9,15; 13:27-28; 14:24; 22:22.
Évangile de Jean
Un des versets les plus forts, qui parle de la colère de Dieu contre les hommes incrédules et désobéissants, est celui-ci :
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Jésus avertit de la colère de Dieu en cas de persistance dans le péché :
Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire.
Jésus s'aigrit :
Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.
(le mot "frémir en son esprit" dans le texte original signifie aussi exaspération, colère.)
En colère, Dieu endurcit le coeur des pécheurs et les rend aveugles :
Il a aveuglé leurs yeux ; et il a endurci leur coeur, de peur qu'ils ne voient des yeux, qu'ils ne comprennent du coeur, qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
Voir aussi : Jean 9:39; 15:6.
Actes des Apôtres
Le
chapitre 5:1-11 parle de la fourberie d'Ananias et de Sapphira, puis de leur mort face à Pierre. Dieu les frappe à mort à cause de leur péché.
Dans son discours, Étienne parle de la colère de Dieu contre Israël et les autres peuples :
Alors Dieu se détourna, et les livra au culte de l'armée du ciel...
Et nos pères, l'ayant reçu, l'introduisirent, sous la conduite de Josué,dans le pays qui était possédé par les nations que Dieu chassa devant eux...
En colère, Dieu inflige à Hérode une mort terrible et douloureuse :
Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers.
Dieu en colère emploie Paul pour frapper Élymas, le magicien :
Maintenant voici, la main du Seigneur est sur toi, tu seras aveugle, et pour un temps tu ne verras pas le soleil. Aussitôt l'obscurité et les ténèbres tombèrent sur lui, et il cherchait, en tâtonnant, des personnes pour le guider.
Dans la synagogue, Paul parle des guerres de Dieu en colère :
Et (Dieu), ayant détruit sept nations au pays de Canaan, il leur en accorda le territoire comme propriété.
Paul menace de la colère de Dieu le grand prêtre (qui fut assassiné 10 ans après) :
Dieu te frappera, muraille blanchie !
Voir aussi : Actes 8:20-24; 15:10; 17:30-31.
Épître aux Romains
Après avoir présenté le thème du chapitre au
verset 18, Paul entreprend une sorte d'exposé théologique, dont la première partie va jusqu'à
Romains 3:20. L'exposé débute avec les mots "colère de Dieu". Le thème de cette partie est que tout le monde impie est soumis à la Colère. On ne peut pas comprendre correctement le salut, si la cause de la nécessité d'une réconciliation avec Dieu n'est pas explicitée — un monde sous la colère de Dieu :
La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive... C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté, selon les convoitises de leurs coeurs... C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes... Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes.
Le mot "se révèle" est au présent
(ce mot est aussi au présent dans le verset 17) et décrit une situation actuelle. C'est donc la colère active de Dieu qui explique l'expression "les a livrés".
"Impies". (Romains 1:30) D'autres versions de la Bible traduisent cela par : "haïssant Dieu", "haïssables pour Dieu", ou "ennemis de Dieu".
Les pécheurs non convertis accumulent sans cesse la colère de Dieu :
Mais, par ton endurcissement et par ton coeur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu... Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme qui fait le mal...
Paul prêche un Dieu juste qui peut châtier dans sa colère :
Mais si notre injustice établit la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu est-il injuste quand il déchaîne sa colère ? Loin de là ! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde ?
Tous les hommes enfreignent la loi, c'est pourquoi la colère de Dieu se déverse sur les hommes :
Parce que la loi produit la colère.
La "paix" dans
Romains 5:1 ne décrit pas un sentiment de calme et de repos, mais une réalité objective : un état de paix. Nous étions les ennemis de Dieu
(verset 10) et l'objet de sa colère, mais nous sommes réconciliés en Christ. C'est pourquoi l'hostilité est rompue et nous sommes en paix avec Dieu :
Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ.
Celui qui vit selon les appétits de la chair ne peux pas "plaire à Dieu", il est l'objet de sa colère :
Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
Romains 9:22 n'est pas très facile à comprendre. Il est question que Dieu en colère est patient un temps, face aux hommes de la colère, lesquels finalement subiront le jugement. Le pharaon dans Exode en est un bon exemple.
Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition.
La colère de Dieu sur ceux qui sont tombés dans l'apostasie et sur ceux qui tomberont :
Car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu : sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché.
Puisque les Juifs ont rejeté le salut en Jésus Christ, c'est à dire l'évangile, la colère de Dieu s'est enflammée contre eux et Dieu est devenu leur ennemi :
En ce qui concerne l'évangile, ils sont ennemis à cause de vous...
Romains 13:4-5 enseigne que les autorités de l'État doivent punir et venger à la place de Dieu. Le rôle de l'État est d'être l'outil de la colère contre les hommes mauvais. Dieu hait les hommes de violence et il veut leur mort
(Genèse 9:6; Exode 21:12; Psaumes 5:6 (5:5)). L'État doit remplir cette fonction, entre autre par le moyen de la peine de mort :
Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien... car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience.
Voir aussi : Romains 9:18; 11:8-10.
Première Épître aux Corinthiens
Celui qui de quelque façon corrompt le peuple de Dieu rencontrera la colère de Dieu :
Si quelqu'un corrompt le temple de Dieu, Dieu le détruira.
Paul accepte la description de l'histoire selon l'Ancien Testament. Ce n'était pas le hasard, ou le diable, ou les hommes, qui avaient infligé la mort et la désolation au peuple d'Israël — c'était Dieu, sa colère :
Mais la plupart d'entre eux ne furent point agréables à Dieu, puisqu'ils périrent dans le désert... Ne nous livrons point à l'impudicité, comme quelques-uns d'eux s'y livrèrent, de sorte qu'il en tomba vingt-trois mille en un seul jour. Ne tentons point le Seigneur, comme le tentèrent quelques-uns d'eux, qui périrent par les serpents.Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d'eux, qui périrent par l'exterminateur.Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.
La faiblesse, la maladie et la mort peuvent être la correction et le châtiment de Dieu :
C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur...
La colère et la malédiction de Dieu pèsent sur ceux qui n'aiment pas le Seigneur. Ne pas aimer le Seigneur, c'est rejeter le salut en Jésus Christ :
Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème !
Seconde Épître aux Corinthiens
Dieu peut corriger et châtier les siens :
Et voici nous vivons ; comme châtiés, quoique non mis à mort.
Voir aussi : 2 Corinthiens 6:17.
Épître aux Galates
Étant donné que personne ne peut devenir juste en observant la loi, l'homme pécheur qui essaie quand même est l'objet de la malédiction et de la colère de Dieu :
Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
Par la croix, Jésus fut l'objet de la malédiction et de la colère de Dieu :
Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous.
Une menace indirecte de la colère de Dieu :
Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
Épître aux Éphésiens
Tous les hommes inconvertis tombent dans la catégorie "enfants de la colère". L'homme dans la condition d'inconverti n'est pas aimé de Dieu, au contraire, il marche sous le ciel du Dieu de la colère :
Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres...
Celui qui vit dans le péché
(verset 5) attire sur lui les nuages de la colère de Dieu :
Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion.
Épître aux Colossiens
Celui qui ne connaît pas Dieu est toujours un "ennemi" de Dieu, par là il est l'objet de la colère de Dieu :
Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres...
Ceux qui vivent dans le péché attirent sur eux la colère de Dieu. (À noter qu'il est admis que l'expression "fils de la rébellion" est un ajout ne faisant pas partie du texte original) :
Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre... C'est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés.
Première Épître aux Thessaloniciens
Dans
2:14-16, Paul va dans le sens de Jésus
(Matthieu 23:29-36) et d'Étienne
(Actes 7:52) : il accuse les Juifs (surtout les chefs) d'avoir toujours persécuté et tué la vérité. L'histoire d'Israël est surtout remplie d'impiété, de désobéissance, de rébellion et d'infidélité à Dieu et à ses prophètes. C'est pourquoi Dieu désavoue les Juifs et que le jugement viendra sur eux. Le jugement renvoie à l'obstination du peuple juif, à la colère qui devait venir sur eux environ 15 ans plus tard, lorsque Jérusalem fut détruite en 70 après J.-C., aux évènements lointains tels que par exemple : la "Shoah" et à la colère escatologique.
...ces Juifs qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes, nous empêchant de parler aux païens pour qu'ils soient sauvés, en sorte qu'ils ne cessent de mettre le comble à leurs péchés. Mais la colère a fini par les atteindre...
Dieu châtie les hommes qui vivent dans la fornication et l'impureté :
Le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l'avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l'impureté, mais à la sanctification.
Seconde Épître aux Thessaloniciens
Dieu frappe d'égarement, d'erreur et de mensonge, tous les hommes damnés qui refusent la vérité. Toutes les fausses religions et les sectes du monde peuvent être vues comme l'expression de la colère de Dieu :
Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés.
Seconde Épître à Timothée
Tôt ou tard, Dieu réprimera et punira celui qui fait le mal :
Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres.
Voir aussi : 2 Timothée 2:12-13.
Épître à Tite
Les gens "abominables" dont il est question ici le sont d'abord aux yeux de Dieu :
Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres, étant abominables, rebelles...
Épître aux Hébreux
Quiconque rejette le salut ne peut échapper à la colère de Dieu :
Car, si la parole annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu ?
L'Esprit Saint parle plusieurs fois de la colère de Dieu dans le
chapitre 3:7-19.
La colère de Dieu brûla pendant 40 ans sur les Israélites, jusqu'à leur extermination :
N'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m'éprouver, et ils virent mes oeuvres pendant quarante ans. Aussi je fus irrité contre cette génération... Je jurai donc dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos... Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert ?
L'auteur parle de la malédiction de la colère de Dieu sur les apostats :
Mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu.
C'est une chose terrible que de tomber dans les mains du Dieu de la colère :
Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l'ardeur d'un feu qui dévorera les rebelles... C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.
Pourquoi un chrétien doit-il honorer et craindre Dieu et pourquoi doit-il éviter de se comporter envers Lui avec légèreté ? L'auteur donne ici la réponse :
car notre Dieu est aussi un feu dévorant.
Voir aussi : Hébreux 4:3,(12-13); 8:9b; 10:38; 12:25.
Épître de Jacques
Les démons craignent la colère de Dieu :
Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent.
L'amitié avec le monde
(1 Jean 2:16) signifie qu'on se fait ennemi de Dieu, l'objet de sa colère :
Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l'amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.
Voir aussi : Jacques 4:12.
Épîtres de Pierre
Lorsque le Seigneur tourne sa face contre quelqu'un, cela signifie que sa colère s'enflamme contre lui
(Genèse 4:14; Lévitique 20:5; Deutéronome 31:18; Job 13:24; Psaumes 27:9; 88:15; 89:47; Ézéchiel 15:7; Michée 3:4):
Mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal.
Quand Dieu résiste à quelqu'un, cela signifie qu'en colère il le repousse :
Dieu résiste aux orgueilleux.
La colère de Dieu est toujours active contre les faux enseignants et leurs disciples. Leur sort final est aussi certain que celui des anges et des hommes déjà jugés dans le passé. Dieu châtie continuellement les injustes, d'abord pendant leur vie, puis dans le royaume des morts en attendant le jugement final :
et il y aura de même parmi vous de faux docteurs... Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions... eux que menace depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point. Car, si Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché, mais s'il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement... s'il n'a pas épargné l'ancien monde... s'il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir... le Seigneur sait... réserver les injustes pour être punis au jour du jugement... ce sont des enfants de malédiction.
Épîtres de Jean
Celui qui vit selon les appétits de la chair et des yeux, et qui s'enorgueillit des bonnes choses de la vie, il n'a pas l'amour de Dieu en lui. Cela veut dire que la colère est sur sa tête :
Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui.
Épître de Jude
Dans sa colère, Dieu a détruisit une génération rebelle dans le désert :
Je veux vous rappeler, à vous qui savez fort bien toutes ces choses, que le Seigneur, après avoir sauvé le peuple et l'avoir tiré du pays d'Égypte, fit ensuite périr les incrédules.
Les anges déchus, ainsi que Sodome et Gomorrhe, subissent le châtiment dans le feu éternel de la colère de Dieu ("subissant" est au présent) :
Il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n'ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure ; que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l'impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d'un feu éternel.
Apocalypse
Jésus en colère menace de châtiment et de mort ceux qui gardent leurs fausses croyances :
Repens-toi donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l'épée de ma bouche.
Je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
Jésus en colère menace de rejeter les tièdes :
Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
Tout le
chapitre 6 parle de la colère de Jésus et de la colère de Dieu contre la terre :
Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ?
Dans
Apocalypse 8:7-9:12 ainsi que 11:13-19, il est de nouveau question de la colère de Dieu contre la terre.
Apocalypse 14:8 et
18:3 parlent du "vin de la fureur de l'impudicité". Vivre dans l'impudicité et l'idolâtrie signifie venir sous la colère de Dieu et s'enivrer de sa puissance.
L'Agneau, Jésus, regardera quand les complices de la bête sauvage souffriront du feu de la colère de Dieu. Nous avons ici le texte le plus fort concernant la colère de Jésus et la colère de Dieu. Même l'Ancien Testament ne peut se mesurer à ce texte :
Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte : Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit...
La colère de Dieu atteint son paroxysme :
Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable : sept anges, qui tenaient sept fléaux, les derniers, car par eux s'accomplit la colère de Dieu.
Tout le chapitre 16 traite des plaies de la colère de Dieu.
Jésus met à exécution la colère de Dieu :
De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant.
Menaces des plaies de la colère de Dieu :
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre.
Voir aussi : Apocalypse 2:4-6,14-15,20-22; 3:3; 4:5; 14:19; 18:3-5,20; 19:2; 20:9.
Nous avons vu donc un certain nombre de passages de l'Ancien et du Nouveau Testament, qui parlent de la colère de Dieu. Il est à remarquer que nous avons eu pour régle de ne pas citer et commenter les textes qui concernent le jugement futur et l'enfer. Si ces textes, qui comportent aussi un témoignage fort sur la colère de Dieu, avaient été inclus, les citations bibliques auraient été encore plus nombreuses et le témoignage de la colère de Dieu n'en aurait été que plus fort.
Chapitre 3
Articles / études sur la colère de Dieu
La colère de Dieu confirme que la Bible est la Parole de Dieu
De nombreux siècles séparent le premier du dernier écrivain de la Bible. Malgré cela, nous pouvons constater que presque tous écrivent plus ou moins sur la colère de Dieu. Cependant, le thème de la colère de Dieu n'est pas quelque chose que les écrivains de la Bible — indépendamment les uns des autres et à des siècles d'intervalle — auraient imaginé de par eux-mêmes, cela leur a été révélé.
L'homme dans son état déchu désire avant tout un dieu qui l'aime, quels que soient sa foi et son style de vie. La nature pécheresse de l'homme (que la Bible appelle la chair) veut avoir l'entière liberté de faire ce qui lui plaît, sans que quelqu'un le menace ou le condamne. Mais le message biblique de la colère de Dieu le lui interdit. Un tel message ne peut parvenir à l'homme que par révélation.
Les prophètes de Dieu prêchaient souvent la Colère. L'un d'eux était Jérémie, lequel déclara à propos des prophètes qui l'avaient précédé :
Les prophètes qui ont paru avant moi et avant toi, dès les temps anciens, ont prophétisé contre des pays puissants et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste.
Par contre, le propos des faux prophètes a toujours été de dire :
paix ! paix !,
(Jérémie 6:14; Ézéchiel 13:10; Michée 3:5) On enseignait de cette façon du temps de la Bible et on enseigne pareillement à notre époque. En version moderne cela s'appelle souvent : "Dieu aime tous les hommes".
Aucun pécheur n'aurait un quelconque intérêt à propager un message disant que par exemple la guerre, les tremblements de terre et autres évènements tragiques, sont la manifestation de la colère de Dieu à cause des péchés des hommes. Et pourtant la Bible montre constamment la terrible réalité de la colère de Dieu présente au coeur des évènements de chaque époque. Le seul fait qu'il en soit ainsi est un signe de son inspiration divine.
Le fait aussi que la Bible parle du jugement et de l'enfer — comme conséquence implacable de la colère de Dieu — témoigne de son inspiration divine et qu'elle ne tire pas sa source dans les pensées et l'imagination des hommes.
L'image que nous avons de Dieu
Pour ce qui est de l'image que nous avons de Dieu, une nouvelle "réforme" dans l'esprit de Martin Luther est aujourd'hui indispensable. Les "thèses" bibliques doivent être à nouveau clouées à la porte de l'église. L'indulgence "Dieu aime tous les hommes", cette légende enseignée dans les églises, doit prendre fin.
Le véritable amour est de mettre en garde contre la colère de Dieu et, d'une main attentive, de guider le pécheur vers l'amour de Dieu. Aujourd'hui dans beaucoup d'églises, le pécheur est conduit de manière attendrissante vers les mains d'un Dieu en colère. Car lorsqu'on dit que Dieu aime aussi les pécheurs non convertis, alors que c'est tout le contraire, on conduit les hommes vers les flammes de la fournaise et on ne vit pas dans l'amour.
La doctrine "Dieu aime tous les hommes" est une vérité sur Dieu, mais c'est aussi une réalité qui n'existe que dans le ciel, elle concerne les rachetés et les anges. Car ce n'est qu'au ciel, après le jour du jugement, que tout sera dans l'amour de Dieu pour l'éternité. Ce n'est qu'au ciel que Dieu ne châtie pas dans sa colère, qu'il ne menace même pas de sa colère. Mais ici sur la terre, la colère de Dieu est une réalité active et constante. Nous ne pouvons donc pas ici sur terre croire en quelque chose qui est du domaine du ciel.
C'est pourquoi, pour un chrétien, l'image de Dieu doit être fondée sur la Bible. Si l'image de Dieu est fondée sur quelque chose qui vient de l'homme — les sentiments, l'expérience ou le raisonnement — alors il ne s'agit de rien d'autre que d'une idole. En effet, notre "chair" (la nature de péché) déteste Dieu. Aucun homme n'a de sentiment pour le Dieu de la Bible. Aucun raisonnement humain ne peut penser le Dieu de la Bible. Aucun être humain n'a assez d'expérience pour comprendre le Dieu de la Bible. Quels que soient les sentiments, le raisonnement et l'expérience, si nous voulons connaître le seul vrai Dieu, nous devons accepter le message de la Bible, la propre Parole de Dieu, et nous y soumettre.
Se faire une image de Dieu exige de l'humilité, avec la Bible comme seule source fiable. Bien sûr, nous ne pourrons jamais obtenir une juste image de Dieu. Dieu est tellement plus que les mots qui peuvent le décrire. Nous, petits humains, nous pouvons dans le meilleur des cas discerner un peu de ce Dieu, à l'aide de ce que la Bible nous révèle. Mais ce que la Bible nous fait savoir de lui, nous devons le croire, si nous désirons obtenir une image de Dieu qui soit correcte.
Les hommes qui ne se soumettent pas à la Bible essaient par différents moyens d'occulter les paroles de la colère de Dieu. Entre autres, on prétend que le discours de la colère de Dieu dans la Bible n'exprime que la foi subjective des auteurs, sans qu'il ne soit question de vérité objective. Mais par contre, lorsque la Bible parle de l'amour de Dieu, les auteurs de la Bible auraient été inspirés de l'Esprit de Dieu et c'est pourquoi c'est toujours vrai. Ainsi raisonne-t-on.
Comme nous l'avons mentionné au début, il est difficile d'imaginer que des hommes déchus par le péché puisent trouver un quelconque avantage à ventiler si souvent le sujet de la colère de Dieu. Par contre, il serait plus vraisemblable de supposer que c'était l'Esprit qui inspirait les auteurs de la Bible, lorsqu'ils écrivaient sur la colère de Dieu, mais aussi que c'étaient plutôt leurs voeux pieux qui les poussaient à enjoliver, lorsqu'ils écrivaient sur l'amour de Dieu. (Bien sûr, ce n'est pas ça non plus.)
Dieu est de par sa nature, à la fois amour et perfection. Aucun de ces aspects ne doit être grossi au détriment de l'autre. Mais il est important de voir que dans presque tous ses livres, la Bible contient des textes sur la colère de Dieu. La doctrine qui revient sans cesse dans la Bible, c'est qu'au péché succède la colère de Dieu. La nation, la ville ou l'individu qui persévère dans le péché doit tôt ou tard compter avec la colère de Dieu, non pas sous la forme d'une loi mécanique impersonnelle, mais parce que c'est indissociable de la nature sainte de Dieu. C'est Dieu qui le veut. C'est la conséquence naturelle du fait que Dieu est le Dieu de la justice et de la perfection.
Cette vérité, révélée dans les Écritures, est devenue de plus en plus intolérable pour l'Église. À partir du début du 20ème siècle environ, l'Église commença à placer le pécheur non converti au centre de l'amour de Dieu et à chasser de l'Église le Dieu du châtiment. Historiquement, cette vue des choses est en effet nouvelle. La doctrine dominante dans l'Église d'aujourd'hui a son origine dans les faux dogmes de Marcion (mort en 160 après J.-C.). Marcion était unique pour son temps. Entre autres, il détestait et rejetait le Dieu juif de la colère, en particulier dans l'Ancien Testament. Il se démarquait aussi de beaucoup de choses du Nouveau Testament, puisque là aussi on trouve le Dieu de la colère. Marcion a toujours été pratiquement banni, jusqu'à ce que la critique de la Bible et la théologie de la libération ne fassent leur entrée dans les églises au début du 20ème siècle. C'est à partir de ce moment-là que les idées de Marcion purent à nouveau s'y répandre.
Aujourd'hui, c'est l'esprit de Marcion qui remplit les églises.
L'image de Dieu qui domine aujourd'hui est celle de l'amour éternel de Dieu pour tous les hommes sans distinction. Elle entraîne des conséquences désastreuses. Beaucoup se sont déjà permis de supporter sans réserve les conséquences d'une telle image de Dieu. Avec cette religion, tous les hommes parviennent finalement à entrer au ciel. On affirme que c'est seulement de cette façon que l'amour de Dieu remporte la victoire finale. En effet, si on part du principe que Dieu a un amour éternel pour tous les pécheurs, et qu'en plus il est tout-puissant, il devient alors absurde d'imaginer que cet amour éternel puisse perdre le combat final pour l'homme. Le fait que beaucoup raisonnent ainsi est assez logique. La doctrine de l'amour éternel de Dieu le Père envers l'homme ouvre une large voie à la fausse croyance de l'universalisme, c'est à dire que tous les hommes finalement se retrouveraient vaincus par l'amour de Dieu et entreraient au ciel.
L'image de Dieu qui domine aujourd'hui sur le marché chrétien suscite les chaudes ovations de la société. Le monde a une attitude tolérante et bienveillante face à la chrétienté. Le monde écoute l'Église d'aujourd'hui. Et pourquoi ne le ferait-il pas ? Qui refuserait d'entendre qu'il est aimé par un Dieu qui est bon ? De l'Église d'aujourd'hui on n'entend pas de propos dérangeants. L'Église écoute le monde et le monde écoute l'Église. Les deux sont bons amis et ont la paix.
Mais à partir du moment où l'Église commence à prêcher, selon la Bible, un Dieu qui n'est pas seulement amour et bonté, mais aussi un Dieu juste, saint et en colère, alors le monde impie forme un poing de sa main tendue, il ferme ses oreilles et ses yeux se font tout-petits. Car, lorsque la Bible est enseignée franchement, son message est toujours perçu par le monde comme de la folie et la haine commence alors à germer. Qui veut entendre qu'il est menacé de la colère de Dieu à cause de ses péchés ? Qui veut entendre l'orage qui menace au-dessus de sa tête et que la foudre peut s'abattre sur lui à tout moment ?
Il n'y a que les élus qui écoutent.
Dieu est le même éternellement
Il n'y a qu'un Dieu et c'est le Dieu que les auteurs de la Bible nous révèlent. C'est le même Dieu qui nous est révélé aussi bien dans l'Ancien, que dans le Nouveau Testament. La Bible ne décrit pas deux dieux.
Celui qui lit ce que la Bible dit sur la colère de Dieu, dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, il est frappé de la continuité existante depuis le premier jusqu'au dernier livre de la Bible. Il n'y a pas de fossé abrupt entre l'Ancien et le Nouveau Testament, de telle sorte que Dieu, dans le Nouveau Testament, aurait tout à coup une nouvelle personnalité et un autre caractère. Il est donc faux de prétendre que le Dieu de l'Ancien Testament serait un Dieu vengeur, lequel se serait transformé en Dieu de l'amour dans le Nouveau Testament.
Dieu est le même éternellement
(Psaumes 102:27 (102:26); Hébreux 1:12). Il n'y a jamais eu la moindre modification dans la nature de Dieu et il n'y en aura jamais. Il EST celui qui EST et il en sera toujours ainsi.
...du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation.
Si la "personnalité" ou la nature de Dieu pouvait changer selon l'époque ou le temps, nous aurions alors à faire á un Dieu versatile et inconséquent, nous ne saurions jamais quand son humeur et son caractère pourraient changer et si cela serait à notre avantage ou pas. Toute l'existence serait incertaine et angoissante.
Si nous nous obstinons envers et contre tout, que Dieu n'est que amour, et que nous contestons sa colère contre un genre humain pécheur, nous ne croyons pas au Dieu de la Bible. Et alors, nous nous trouvons dans l'obligation d'expliquer ce sur quoi nous établissons notre point de vue. Sur des écrits non bibliques ? sur des livres contemporains ? est-ce un prédicateur ? notre propre coeur ? nos expériences personnelles ? notre raison ?
L'Ancien et le Nouveau Testament décrivent un Dieu qui peut châtier dans sa colère, les
chapitres 1 et 2 de ce livre en montrent de nombreux exemples.
Cependant, il est important de comprendre que Dieu est intervenu de différentes manières au cours de l'histoire. Dieu a agit d'une certaine manière avec Adam et Éve, d'une autre manière au temps de Noé, d'une autre manière avec Abraham, d'une autre manière avec Moïse, d'une autre manière avec le peuple d'Israël, d'une autre manière avec l'assemblée chrétienne, d'une autre manière au moment du jugement dernier, d'une autre manière dans le ciel. Mais sa nature ne change à aucun moment. À aucune époque son "caractère" ne change. Dieu est Dieu. Il EST, pour l'éternité.
Dieu ne peut pas changer de nature. Mais Dieu agit dans le monde selon un plan éternel, un plan qui peut signifier qu'Il intervient de manières différentes avec les peuples et les pays. Par exemple, dans l'Ancien Testament, Dieu ordonna à son peuple d'exterminer les autres peuples du pays de Canaan. Il n'y a pas de telles ordonnances dans le Nouveau Testament. Le peuple de Dieu laisse la vengeance à Dieu
(Romains 12:19). La "vengeance" est même laissée aux "autorités", lesquelles utilisent "l'épée" selon la justice et la sainteté de Dieu
(Romains chapitre 13).
Dans le Nouveau Testament, l'évangile va dans le monde entier et, là où va l'évangile, il y a soit le salut pour les hommes, soit le jugement. Dans le Nouveau Testament, ce ne sont pas les chrétiens qui jugent et qui punissent, mais en plus de Dieu, ce sont aussi l'évangile et les "autorités" qui ont été mandatés de cette fonction (Cette fonction est d'ailleurs dans de nombreux pays mal remplie par les "autorités", lesquelles ne punissent plus les criminels de peines conséquentes et ont même abandonné l'emploi de "l'épée" — la peine de mort).
Mais naturellement, la colère de Dieu se manifeste dans le monde aussi d'autres façons. La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété,
Romains 1:18. On ne peut pas imaginer un moment où Dieu ne pourrait pas être en colère. La nature de Dieu est la même à toutes les époques.
Dieu est un juste juge, Dieu s'irrite en tout temps.
La sainteté et la justice de Dieu
Le thème de la sainteté et de la justice de Dieu est très fréquent dans la Bible.
Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant...
O Dieu ! tes voies sont saintes...
La destruction est résolue, elle fera déborder la justice.
L'Éternel est juste dans toutes ses voies...
C'est un Dieu saint et juste qui chassa Adam et Éve du paradis.
C'est un Dieu saint et juste qui provoqua le déluge.
C'est un Dieu saint et juste qui extermina par le feu les habitants de Sodome et Gomorrhe.
C'est un Dieu saint et juste qui châtia maintes fois le peuple d'Israël dans le désert.
C'est un Dieu saint et juste qui combattit pour Israël, chassa et extermina les Cananéens.
C'est un Dieu saint et juste qui condamna Israël à la captivité assyrienne et babylonienne.
C'est un Dieu saint et juste qui oeuvra en Jésus de Nasareth, lequel condamnait l'hypocrisie des Pharisiens et menaçait de l'enfer.
C'est un Dieu saint et juste que nous voyons au Golgotha lorsque la malédiction frappa le Christ.
C'est un Dieu saint et juste qui aujourd'hui punit le monde de toutes sortes de fléaux.
C'est un Dieu saint et juste qui se révèle au travers des jugements terribles, se déversant sur la terre dans les derniers temps.
C'est un Dieu saint et juste qui a décidé du jugement à venir.
Enfin, Dieu saint et juste se révèle pour ce qui est de l'enfer qu'il a préparé.
En d'autres termes, il serait facile de fonder une nouvelle église établie sur la sainteté et la justice de Dieu. Mais ce serait une erreur que de choisir quelques unes des qualités inhérentes à Dieu, parmi toutes les autres. Dés qu'on joue l'une contre l'autre, on fabrique une idole. Dieu ne peut pas être découpé en morceaux. Dieu EST.
La doctrine de la Bible et une foi saine exigent que tous les aspects de la nature de Dieu soient pris en compte. Cela signifie que toute pensée, chaque mot, chaque doctrine, tout enseignement, doit avoir pour fondement que Dieu EST celui qui EST. La totale description de Dieu, telle qu'elle est faite dans la Bible, constitue ce qui doit former toute pensée au sujet de Dieu.
Pour que la prédication d'aujourd'hui soit saine et fructueuse, il faut commencer par l'équilibrer de la connaissance de la justice, de la perfection et de la colère de Dieu. C'est seulement là que que nous reconnaissons et acceptons que Dieu EST celui qui EST.
Car, lorsque tes jugements s'exercent sur la terre, Les habitants du monde apprennent la justice. Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice.
Le péché
"Et je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leur iniquité."
"Car si tout est inclus dans le péché, il s'ensuit que tous sont damnés et perdent la faveur de Dieu, c'est à dire qu'ils sont soumis à la colère de Dieu et au pouvoir de Satan. Et personne d'autre que Jésus-Christ ne peut les en délivrer."
(Martin Luther, commentaires sur l'épître aux Galates.)
Ce qui fait s'enflammer la colère de Dieu, c'est le péché sous toutes ses formes. L'univers entier est gâté par le péché. Même les étoiles ne sont pas pures aux yeux de Dieu
(Job 25:5). La création toute entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement, écrit Paul
(Romains 8:22).
L'homme est devenu un pécheur. Tout son être — son corps et son âme — est perverti par le péché. Cela signifie que ses pensées, ses paroles et ses actions, sont fortement influencées par le péché et le mal qui habitent son coeur, faisant de lui ce qu'il est
(Marc 7:20; Romains 3).
Le péché est une révolte contre Dieu en violant la loi. L'homme qui pèche, il pèche contre Dieu. Si par exemple un homme regarde avec convoitise la femme d'un autre, il commet un péché, dit Jésus
(Matthieu 5:28). L'homme viole un des commandements que Dieu nous a donnés et commet alors une transgression.
Le péché est la transgression de la loi, dit l'apôtre Jean
(1 Jean 3:4). Les hommes transgressent la loi chaque jour — en pensée, en parole et en action. Tout cela fait que la colère de Dieu repose en permanence sur ce monde pécheur. Et il doit en être ainsi, car sinon il n'existerait pas de perfection ou de justice dans l'univers.
De cela, nous ne pouvons que ressentir ce fait incroyable, que cette poussière humaine puisse si facilement et si souvent se dresser contre Celui qui a créé l'univers et le genre humain. Mais la poussière créée n'y pense pas. Elle est aveuglée et ne sait pas ce qu'elle fait. Le péché l'a rendue aveugle et a assombri sa pensée. Elle est l'esclave de nombreuses défauts et convoitises.
La nature pécheresse de l'homme est comme un abîme obscur et sans fond. Le péché est un affreux mystère irrationnel qui est à l'origine de l'hostilité entre le Créateur et la création, et même entre les créatures.
Observer un pécheur dans ce monde est un spectacle désolant.
L'âme tordue du pécheur tend toujours un poing contre Dieu et veut volontiers vivre ses appétits pervers au devant de la face de Dieu.
Et le pécheur a bien du mal de s'entendre avec ses semblables. Jalousie, méfiance, médisance, calomnie, rancoeur, haine et autres choses diaboliques sortent des yeux, des oreilles, de la bouche et du coeur — tandis qu'il fait comme si de rien n'était, grâce à ses nombreux masques.
Puisque la convoitise est déjà de l'adultère, nous avons tous de nombreuses fois commis l'infidélité et l'adultère. Puisque la haine est déjà un meurtre, nous sommes tous des tueurs en série. Et puisqu'un mot seulement contre notre prochain nous condamne à l'enfer, nous sommes déjà, plusieurs fois, les enfants de l'enfer.
Le péché a rendu l'homme méconnaissable. Le pécheur se suiciderait par désespoir, si toutes ses pensées soudain pouvaient se faire entendre. Souvent, ses sens ne parviennent pas à l'en empêcher, et des mots grossiers s'échappent alors, révélant ce qui se cache dans son coeur.
Souvent, il rit lorsqu'il devrait pleurer, il pleure quand il devrait se réjouir, il parle violemment lorsqu'il devrait parler doucement, il prête de mauvaises intentions à son prochain lorsqu'il a toutes les raisons d'en penser du bien, il pense du bien de son prochain quand il conviendrait plutôt de s'éloigner de lui.
Dès que la mauvaise foi se montre quelque part, son coeur accourt. Quand la Vérité parfois apparaît, il s'assombrit et prend la fuite. La senteur du mensonge est appréciée de son âme, le goût de la vérité le fait vomir.
Quand il peut faire quelque chose de bien pour son prochain, la vie devient bien difficile. Mais quand il peut discrètement nuire à son prochain, alors il se sent de bonne humeur et y va de bon coeur.
Chez l'homme pécheur le bien se transforme facilement en quelque chose de mauvais, et le mal devient quelque chose de bien, tout cela grâce à un peu d'éloquence et de ruse. Le fiel mauvais a bon goût pour le pécheur, mais la douceur divine le fait grimacer. Il tourne le vrai et le beau en ridicule, tandis qu'il admire les saletés de ce monde.
Telle est la mixture de l'alchimie du coeur. Elle rend le pécheur malade, mortellement malade.
Cela n'était qu'une manière sommaire de dépeindre un peu l'homme pécheur. Aucun pécheur ne peut décrire les profondeurs insondables du péché. Mais nous pouvons nous faire une idée de quelle manière Dieu considère le pécheur. Dieu n'est pas un homme. Dieu n'a pas le moindre soupçon de péché en lui, aucune ombre ne se trouve en lui. Dieu n'est que pureté, perfection, amour et lumière. Tout est lumineux pour lui. Et quand la lumière de sa perfection rencontre le pécheur et ce monde mauvais, il se produit une réaction cosmique titanesque, qu'aucun mot ne peut exprimer. Alors, l'univers tremble et Dieu s'écrie :
"Je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leurs iniquités".
C'est dans ce contexte que prennent place la colère de Dieu, le jugement et l'enfer. On ne peut comprendre ces réalités qu'avec le péché en arrière-plan. Quand bien même nous n'aurions qu'une minuscule idée du caractère effrayant du péché, ce serait suffisant pour accepter entre autres la colère de Dieu.
Le fait que Dieu va condamner des pécheurs irréductibles pour les envoyer en enfer devient alors un sujet merveilleux de gratitude et de louanges. C'est une consolation et un sujet de joie pour les élus
(Apocalypse 15:3-4; 18:20; 19:1-4; Psaumes 96:11-13; 137:8-9). Comme nous sommes tous pécheurs, nous devons cependant parler de ces choses avec humilité. Aussi longtemps que nous sommes sur terre, nous courons tous le risque de subir la Colère, puis le Jugement et l'enfer. Tous les jugements de Dieu sont pour nous un rappel de tout ce qui, dans le monde, est péché, impiété et iniquité. C'est pourquoi nous devrions autant soupirer et pleurer, que louer Dieu pour ses jugements. C'est seulement quand nous serons au ciel, que nous pourrons, à toute voix et en toute joie, remercier Dieu pour ses jugements justes et pour l'enfer.
Il est naturel que des hommes ne puissent pas comprendre le message du péché et qu'ils le trouvent choquant et insensé. Ces choses sont devenues gênantes aussi pour de nombreux chrétiens. Elles sont également contrariantes pour le pasteur et pour le prêtre, instruits de la religion du "Dieu qui aime tous les hommes".
Mais le message de la Bible n'en reste pas moins, que le péché appelle la colère de Dieu, et que quiconque vit dans le péché vit en même temps sous la Colère.
"We must always return to the axioms that the wrath of God lies upon all men so long as they continue sinners."
(Jean Calvin — Kap 11, The Institutes of The Christian Religion.)
La colère de Dieu et le salut
"Et le Seigneur Jésus dit : Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. Il ne dit pas : "la colère de Dieu viendra", mais "la colère de Dieu demeure". Et il en est ainsi, car chaque homme naît dans cet état. C'est pourquoi l'apôtre dit : nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. Puisque l'homme est sous cet état de colère, par le fait du péché originel — un état qui ne fait qu'empirer par tous les péchés qu'il ne cesse d'accumuler — il fallait absolument un Médiateur, c'est à dire un Réconciliateur qui, par un sacrifice unique (au sujet duquel les autres sacrifices de la Loi et des Prophètes n'étaient qu'une ombre) pouvait apaiser cette colère."
(St Augustin. — Manuel de foi, d'espérance et d'amour. Chapitre 10, Jésus-Christ, le Médiateur.)
Le mot réconciliation signifie que deux parties ennemies redeviennent amies.
L'attitude de Dieu envers l'homme changea de manière dramatique après le péché originel. Avant, Dieu était seulement bon et plein d'attention envers Adam et Éve. Après le péché originel, la colère de Dieu devint une réalité amère pour ce qui est de sa relation avec l'homme. Dieu chassa Adam et Éve du paradis, après qu'il ait prononcé des mots de colère. Dieu maudit leurs premiers enfants
(Genèse 4:11). Plus tard, Dieu en colère envoya le déluge sur les hommes. Depuis, l'histoire biblique nous montre que les orages de la colère de Dieu continuent d'éclater, à la fois sur son propre peuple et sur les autres peuples.
Depuis le péché originel, Dieu est devenu un terrible ennemi de l'homme non converti et il envoie sans cesse des châtiments sur le monde, les pays, les peuples et les personnes. Des milliards de gens ont souffert et ont péri dans les flammes de la fureur de Dieu.
C'est seulement lorsque Dieu se réconcilie avec l'homme et que l'homme se réconcilie avec Dieu, que l'homme peut bénéficier de l'amour de Dieu. Et c'est Dieu qui prit l'initiative, car sur la croix il arriva ceci :
Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même.
Chaque homme a désormais besoin de se réconcilier avec Dieu :
Nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !
C'est seulement en Christ qu'un pécheur peut approcher un Dieu réconcilié.
(2 Corinthiens 5:21)
La croix reste un mystère. Sur la croix, Dieu donne la preuve de son amour
(Romains 5:8). Mais la Colère est également de manière intense présente à la croix. C'est à la croix que se révèlent de manière éclatante, à la fois l'amour et la colère de Dieu.
Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous.
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui.
Sur la croix, nous voyons la colère de Dieu frapper le Christ à la place du genre humain. Jésus porta les péchés de tous les hommes quand, de son plein gré, il se plaça sous l'entière colère de Dieu. Et Dieu était en Christ quand cela arriva. Le châtiment frappa Dieu. Le Père participa aux souffrances du châtiment du Fils.
Cela constitue le plus grand mystère de l'univers, vraiment, c'est un paradoxe incompréhensible qu'un Dieu en colère envoya son Fils, pour qu'en lui, par sa mort sur la croix, il réconcilie le monde avec lui.
Mais il est aussi capital de souligner ceci : Le Nouveau Testament enseigne que, malgré le sacrifice de réconciliation de Jésus, chaque pécheur demeure sous la colère de Dieu, aussi longtemps qu'il ne croit pas au Fils. Jean 3:36. La rédemption concerne uniquement celui qui croit en Jésus-Christ. En dehors du Christ, le pécheur est toujours sous la Colère.
Chaque fois que quelqu'un dit à un pécheur non converti que Dieu l'aime, c'est un aveu d'adhésion à une doctrine du salut qui n'a aucun fondement biblique. En effet, ce n'est qu'en Jésus-Christ qu'un homme peut recevoir l'amour rédempteur de Dieu — dans la foi en Jésus-Christ le Réconciliateur.
Affirmer que la réconciliation comprend le monde entier et, que par là, tous les hommes sont aimés de Dieu, c'est aller trop loin. La vérité est que Dieu réconcilia le monde avec lui, mais cela eut lieu en Christ, et c'est pourquoi c'est seulement par lui, par la foi en lui, qu'un homme bénéficie des fruits de la réconciliation. La réconciliation et l'amour de Dieu n'existent qu'en Jésus-Christ. Si le pécheur ne se convertit pas, il n'a pas de part à la réconciliation et n'a donc pas la grâce et l'amour de Dieu dans son coeur, il est toujours sous la Colère.
La chair pervertie de l'homme ne supporte pas cette vérité biblique. L'homme veut volontiers qu'on lui parle d'un Dieu qui l'aime, quels que soient sa foi et son style de vie. C'est pourquoi par exemple, des hommes ont fabriqué une doctrine appelée "doctrine de la réconciliation subjective". Cette doctrine signifie brièvement que c'est seulement l'homme qui a besoin de se réconcilier avec Dieu. Dieu lui-même n'a pas besoin de se réconcilier avec l'homme, puisque paraît-il, Dieu a toujours aimé l'homme et l'aimera toujours.
Il est bien-sûr plus attrayant et moins choquant de prêcher la doctrine de la réconciliation subjective, c'est facile et le monde l'écoute de bon coeur. Puisque Dieu aime tout le monde, tout est bien, aucun danger ne menace et les gens peuvent tranquillement continuer à vivre comme ils l'ont toujours fait, en croyant que Dieu les aime.
La conséquence de tout cela est que l'enseignement de la Bible se trouve dénaturé. Quand par exemple, la Bible parle de sacrifice, on doit l'interpréter de façon à y faire concorder la doctrine de la réconciliation subjective.
Même le péché se trouve ainsi révisé. Le péché n'est plus une infraction contre Dieu, mais quelque chose qui nuit au pécheur lui-même. Dieu n'a plus besoin d'être en colère, il est seulement peiné.
Perfection divine et crainte de Dieu deviennent des termes qu'on doit de nouveau interpréter. Et tous les jugements et les châtiments dont la Bible regorge doivent être aussi, soit passés sous silence, soit niés ou redéfinis.
De manière insidieuse et subtile, la doctrine de la réconciliation subjective a envahi une grande partie de la chrétienté. La doctrine "Dieu aime tous les hommes" est aujourd'hui acceptée partout.
Mais la Bible nous parle d'un tout autre langage. Elle nous montre de
Genèse 3 au
dernier chapitre du dernier livre, que Dieu considère le pécheur non converti d'un regard de colère. C'est seulement dans la mort de Jésus et dans sa résurrection, que Dieu a de l'amour pour le pécheur. Un pas hors de la croix de Jésus-Christ et le pécheur se retrouve immédiatement sur le terrain de la Colère.
On pourrait néanmoins apporter une réserve en disant que Dieu en Christ aime toujours tous les hommes, mais que ce sont les hommes qui ne répondent pas toujours à l'amour de Dieu.
C'est en partie vrai. Nous répondrons par une image. Imaginons une colline. Au sommet de la colline se dresse la croix du Christ. La croix baigne dans la lumière de l'amour et de la gloire de Dieu. Mais au pied de la colline et tout autour, il n'y a que nuages noirs, le grondement du tonnerre et des éclairs. Là se trouvent les hommes. Certains cependant montent à la colline, attirés par Dieu, ils atteignent la croix et ont part à l'amour de Dieu. Mais seulement à ce moment-là.
C'est seulement lorsqu'un homme accourt au Christ, afin d'échapper à la terrible colère de Dieu, lorsqu'il tombe à genoux devant la croix, en larmes, face à son état de pécheur et qu'il regarde le crucifié en implorant grâce et pardon — c'est seulement à ce moment-là que le ciel s'ouvre à lui et que l'amour de Dieu en Christ emplit son coeur.
Ou en quelques mots : C'est la FOI en Jésus-Christ le Sauveur, qui conduit un homme à l'amour de Dieu.
L'amour de Dieu se trouve ainsi là, en permanence, prêt à combler chaque homme. Mais l'homme doit répondre à cet amour de Dieu et pour cela il doit aller à la croix (une image de la foi, une foi que Dieu suscite), sinon l'amour de Dieu n'a aucune réalité dans sa vie et il reste dans sa condition première, c'est à dire sous la colère de Dieu.
Dieu aime le pécheur en Christ. Dieu est en colère envers le pécheur en dehors du Christ. L'amour de Dieu et la colère de Dieu sont les deux réalités de la vie. Les deux sont en oeuvre dans le monde en même temps. Une théologie qui ne prend pas en compte ces deux réalités n'est pas une théologie saine.
Enfin, nous devons dire que tout cela est un mystère insondable pour nous les hommes, comme c'est le cas de presque toutes les doctrines chrétiennes. Il s'agit de la nature de Dieu et de son action dans le monde. Personne ne peut prétendre comprendre entièrement ces choses.
"In Christ mankind is divided into those who are freed from wrath inasmuch as they are ready to be saved by His mercy, and those who remain under wrath because they despise His mercy... If there is deliverance from eternal wrath in Christ alone, then everything depends on whether a man rejects Christ or appropriates, or more correctly, lets himself be appropiated to, what Christ is and brings. To reject Him is to abide under wrath. To recieve Him is to be free."
(TDNT, V, s. 425, 446.)
La colère de Jésus
Nombre de chrétiens d'aujourd'hui seraient certainement surpris d'apprendre que jamais Jésus n'a dit à des pécheurs non convertis qu'il les aimait, ou que le Père les aimait.
Il existe bien entendu des expressions, des mots et des paraboles dans le Nouveau Testament, qui montrent la bonté de Dieu
(par exemple : Luc 6:35). Mais il est aussi facile de trouver des textes et des paraboles qui montrent la sainteté, la justice et la colère de Dieu. Comme nous le savons, Jésus fit beaucoup de bonnes actions qui montraient la bonté de Dieu. Il y a cependant beaucoup de confusion à ce propos. La plus commune est que Jésus allait à la rencontre de pécheurs, qu'il les fréquentait et qu'il les guérissait. Or, ce n'était pas du tout le cas. Il y avait des milliers de gens dans la détresse que Jésus n'a ni guéri, ni libéré, ni ressuscité. Seulement une infime minorité bénéficia du pouvoir surnaturel de Jésus et de sa miséricorde. De plus, Jésus ne prenait pas l'initiative de rencontrer les gens pour les guérir. C'était seulement quand les gens venaient à lui, qu'il les aidait et qu'il les sauvait. Peu de passages des évangiles parlent de Jésus allant de sa propre initiative au devant de personnes pour les aider.
Les signes et les miracles, que Jésus accomplit malgré tout, concernaient des choses qui se présentaient à lui sur le chemin de la croix. Jésus allait son chemin de l'avant, le regard fixé sur la croix. Et les hommes qui le trouvaient en chemin furent aidés. Mais Jésus quitta rarement le chemin de la croix pour aider des gens.
Jésus ne vint pas sur terre d'abord pour guérir et libérer des hommes. Il y vint pour y mourir et ressusciter, afin de sauver le monde.
Pourquoi les évangiles relatent-ils assez souvent que Jésus guérissait et libérait des hommes ? — Le propos des signes et des miracles était de désigner la personne de Jésus,
Jean 20:30-31. Les miracles étaient la preuve que Jésus était le Messie, le Sauveur.
Si la mission de Jésus était d'être bon et de porter assistance, il n'y réussit pas très bien. Dans ce cas, il aurait dû activement rechercher tous les pauvres, les malades et les possédés, pendant qu'il était sur terre. Or, ce ne fut pas le cas. Les nécessiteux durent au contraire le rechercher. Parfois, Jésus les évitait,
Luc 5:16,
Jean 5:13. Finalement, un nombre très faible de personnes dans une région limitée purent tirer parti de son pouvoir miraculeux. Ces faits étaient ces signes destinés à témoigner de sa personne.
— La colère de Jésus —
Jésus ne vint pas
dans le monde pour qu'il juge le monde (Jean 3:17). Mais d'un autre côté, il y a dans le Nouveau Testament un certain nombre de textes qui témoignent de sa colère.
Et l'Apocalypse montre qu'au temps de la fin, la colère de Jésus se révélera clairement au monde. Au cours du jugement à venir, les hommes auront peur de la colère de Jésus (l'Agneau) :
Et ils disent aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la face de celui qui est assis sur le trône et de devant la colère de l'Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ?
Et à la fin, après le jugement, Jésus en colère regardera les hommes souffrir en enfer :
Si quelqu'un adore la bête... il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau.
Jésus, ainsi qu'il est décrit dans la Bible, est parfois à des années lumière du "Jésus " prêché dans les églises modernes :
Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu... et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient... De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant.
Tout cela témoigne que, de même que le Père, le Fils de Dieu n'est pas seulement amour, il est aussi un Dieu saint, juste et vengeur.
Dieu hait le péché, mais Il aime le pécheur
Ainsi s'énonce une formule communément prononcée dans les églises, au sujet de la relation entre Dieu et le pécheur. Cette phrase signifie en gros que tous les hommes sont toujours les enfants bien-aimés d'un Père plein d'amour, que l'objet de la haine de Dieu n'est pas quelque chose qui touche l'homme en soi.
Historiquement, c'est une doctrine assez nouvelle et qui semble avoir été rare pendant les premiers 1900 ans après J.-C.
Cette doctrine prolifère aujourd'hui partout, sans réactions et sans la moindre critique. C'est à peine si quelqu'un ose la remettre en question. La Bible enseigne-t-elle vraiment que Dieu hait le péché et qu'il aime le pécheur ? Nous pouvons diviser la phrase en deux parties et les analyser plus en détail.
D'abord : Dieu hait-il le péché ?
Si Dieu peut haïr et punir le péché, celui-ci doit d'abord être personnalisé, il doit avoir une substance.
Romains 8:3 relate quelque chose d'unique :
Dieu a condamné le péché dans la chair. Le péché fut concrétisé dans le corps de Jésus, en ce sens que Jésus porta sur la croix le péché du monde et, à cause de cela, fut frappé de la condamnation, de la colère de Dieu. Il est à noter que Dieu frappa de malédiction un corps de substitution, le corps de Jésus, et non pas quelque chose d'insaisissable, d'abstrait.
On peut parfois voir une certaine "personnification" du péché dans la Bible. La première fois dans
Genèse 4:7, où il est écrit que
le péché se couche à la porte. Nous voyons cependant dans ce chapitre, que ce n'est pas le péché lui-même qui fut condamné, mais le pécheur Caïn.
Dans
Romains 6:12-14, les chrétiens sont exhortés à ne pas laisser le péché régner dans le corps mortel, à ne pas obéir à ses convoitises, à ne pas livrer les membres au péché. Dans
Romains 7, Paul parle entre autres du péché qui était en lui. Mais là aussi, ce n'est pas le péché lui-même, mais toujours l'homme qui se voit puni.
Voir par exemple : Romains 6:16,23; 7:13.
Pour ce qui est des catégories de péchés comme par exemple le meurtre, le vol, le mensonge, la fornication, la pratique de l'homosexualité — nous ne voyons pas que la Bible leur donne un corps, ou qu'ils deviennent des "personnes" tenues pour responsables et qui sont finalement punies. Il est impossible de punir quelque chose qui n'a pas d'individualité consciente. Dieu peut haïr des hommes :
Voir par exemple : Lévitique 20:23; Deutéronome 23:18; 25:16; Psaumes 5:6-7 (5:5-6); 11:5; Osée 9:15;
Mais nulle part dans la Bible on ne voit que Dieu hait le péché. La raison est que le péché, qui n'a pas de corps, ne peut pas être jugé et puni.
Quelques versets semblent dire le contraire :
Romains 1:18 parle
de la colère de Dieu... contre toute impiété et toute injustice. Mais le péché n'est pas séparé de l'homme, selon la teneur du texte. Le texte dit :
contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. Tout le chapitre montre ensuite que Dieu ne châtie pas un péché impersonnel, mais l'homme
(verset 24,26,28,32).
Romains 3:25; Psaumes 89:33 (89:32); 99:8; Malachie 2:16; Apocalypse 2:6 parlent de péchés qui sont impunis, de Dieu qui punit les transgressions et les mauvaises actions, de Dieu qui venge, de Dieu qui hait le divorce, de Jésus qui hait les actions des faux docteurs.
Mais dans des versets comme ceux-la, il s'agit également d'hommes qui ont péché et qui sont tenus pour responsables, qui sont mis en garde et qui sont punis. Il ne s'agit pas d'une entité abstraite de péché, séparée de l'homme.
Aucun juge de ce monde ne dirait à un assassin : "je hais le meurtre, je le déclare coupable et je le condamne à mort. Toi par contre, tu es un homme libre, car je t'aime." Un tel juge serait démis de ses fonctions, car il serait dépourvu d'équité et de sens de justice.
Dieu n'est pas un tel juge.
Si vraiment Dieu haïssait le péché, mais pas le pécheur, il n'aurait pas chassé Adam et Éve du jardin d'Éden, il n'aurait chassé que le serpent et l'esprit du péché.
Dieu n'aurait pas maudit et chassé Caïn, seulement l'esprit du péché qui était en lui.
Dieu n'aurait pas condamné les hommes du temps de Noé par le déluge, il se serait contenté de noyer de façon mystérieuse la violence et le mal qui régnaient en ce temps-là.
Dieu n'aurait pas exterminé une génération entière dans le désert, seulement l'esprit de rébellion du peuple.
Ananias et Saphira
(Actes 5) n'auraient pas été condamnés à mort, seulement leur mensonge.
Les jugements des derniers temps, décrits dans l'Apocalypse, ne concerneraient pas les hommes, mais seulement l'esprit du péché.
L'ensemble du discours de la Bible met en évidence que la haine de Dieu et sa colère concernent bel et bien
l'homme qui vit dans le péché. Le pécheur et le péché sont indissociables. C'est toujours
l'homme qui est tenu pour responsable et qui est puni pour les péchés qu'il a commis. Ce serait impossible si la doctrine "Dieu hait le péché mais aime le pécheur" était vraie. Dieu ne pourrait alors jamais condamner des hommes constamment, comme il le fait de la Genèse à l'Apocalypse, s'il en était ainsi qu'il aimait le pécheur et qu'il haïssait le péché.
Une vérité fondamentale de la Bible est que l'homme est
responsable de sa vie. S'il vit dans le péché, il sera jugé et puni. Mais aujourd'hui, de manière incompréhensible et irrationnelle, on a fait du péché un "sauveur" au secours de l'homme. Lorsque l'homme vit dans le péché et le mal, on lui fait savoir que c'est le péché que Dieu hait, pas lui. La vie perd alors de sa gravité, la colère de Dieu frappe le péché devenu médiateur au lieu du pécheur, l'homme n'a désormais plus besoin de craindre Dieu. Ce n'est pas cela que la Bible enseigne.
Nous allons voir maintenant la seconde partie de l'expression "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur".
Dieu aime-t-il le pécheur non converti ?
L'Ancien Testament contient très peu de passages qui peuvent être compris dans ce sens. En voici deux :
Dieu aime l'étranger
Le verset dit que Dieu donne à l'étranger "la nourriture et le vêtement". Il s'agit d'amour pratique pour la survie de base. Cela ne concerne pas l'amour divin qui sauve des païens mal embouchés et cruels, mais de bonté indispensable à la survie de gens qui avaient choisi de vivre parmi le peuple élu de Dieu.
L'Éternel est bon envers tous
Ce verset peut être vu en parallèle avec
Luc 6:35. Mais il est probable qu'avec "tous", David pensait à tout le peuple de Dieu, ce que les
versets 18-20 suggèrent indirectement, en disant entre autres :
Il détruit tous les méchants. Le Nouveau Testament renferme aussi très peu de versets qui peuvent laisser entendre que Dieu aime tous les pécheurs non convertis :
1. |
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique...
La seconde partie du verset dit que celui qui ne croit pas, il périt. Le verset 18 dit que l'homme qui ne croit pas est déjà jugé et le verset 36 termine en disant qu'en dehors de la foi, l'homme demeure sous la colère de Dieu.
L'évangéliste Jean ne voyait là pas de contradiction. Il commence à écrire sur l'amour de Dieu pour le monde, par le fait qu'il a donné son Fils. Quelques versets plus loin, il écrit sur la colère de Dieu envers ceux qui ne croient pas. Cela montre que c'est seulement en Jésus-Christ que l'homme bénéficie de l'amour de Dieu. Hors du Christ il n'y a que ténèbres, condamnation et colère.
À remarquer également qu'il est écrit a aimé (au passé) et non pas aime (au présent). Les mots a aimé sont accordés à a donné son Fils unique. Dans la vie et la mort de Jésus, Dieu a une fois pour toutes révélé son amour. Cet amour, nous le rencontrons en Jésus-Christ.
On ne peut pas dire que Dieu aima d'abord le monde, et que plus tard, il envoya le Christ. L'amour de Dieu pour le monde ne peut jamais se séparer du Christ. Dieu aimait en Christ avant la création du monde (Éphésiens 1:4) et ce n'est qu'en Christ qu'un homme bénéficie de cet amour — par la foi. |
2. |
Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
Par ces paroles, l'apôtre Paul s'adresse à l'assemblée de Rome. Les mots pour nous renvoient à l'élection, aux élus. Devant tous les élus, Dieu prouve (au présent) sans cesse son amour par la mort du Christ. L'épître est écrite aux chrétiens qui ont déjà reçu l'amour de Dieu dans leur coeur, verset 5.
Les mots lorsque nous étions encore des pécheurs montrent que l'amour de Dieu était une réalité objective, même quand nous étions encore pécheurs. C'est dans la mort du Christ, dans la réconciliation, que l'amour de Dieu se voit sans cesse prouvé. Un pécheur ne peut cependant, ni voir, ni vivre cet amour. Au contraire, la mort de Jésus et la croix sont de la folie pour un pécheur, 1 Corinthiens 1:18. Paul, par exemple, brûlait de haine pour le Christ et ses disciples avant sa conversion, Actes 9:1. Mais maintenant, après sa conversion, Paul peut voir dans la mort du Christ la preuve de l'amour de Dieu. Désormais, il a aussi part à cet amour. Tant qu'il était pécheur, l'amour de Dieu n'était pas une réalité dans sa vie et il ne pouvait pas en être autrement, puisque c'est seulement au travers de la foi que l'amour de Dieu devient une réalité dans la vie. Sans cela, le pécheur reste sous la colère de Dieu. (Romains 1:18,26,28,32; 2:2,8; Éphésiens 2:3)
Dans le chapitre 5 de l'épître aux Romains, la colère apparaît dans plusieurs passages. Le premier verset parle de la paix avec Dieu. Il se s'agit pas là d'un sentiment de paix, mais d'un état objectif, d'une situation de paix entre Dieu et l'homme. Le premier verset dit qu'en Christ, Dieu ne nous est plus hostile. Le verset 9 dit que c'est seulement en Christ que nous sommes sauvés du jugement. Une phrase seulement sépare donc l'amour de Dieu de la colère de Dieu. Le verset 10 dit que nous étions ennemis. En d'autres mots, la colère de Dieu était sur nous, et l'homme de son côté détestait Dieu. Mais dans et par la mort de Jésus eut lieu la réconciliation avec Dieu.
Ce qui conduit l'homme de la colère de Dieu à l'amour de Dieu, ce sont les mots Christ est mort pour nous et nous sommes justifiés par son sang, sauvés par lui de la colère. Pour l'élu, l'amour de Dieu est sans cesse prouvé et révélé par ces paroles. Et tout pécheur qui se repent prend part à cette réalité — l'amour de Dieu. |
3. |
Nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier.
Dans le verset 10, l'amour de Dieu est lié á la réconciliation et au Christ. Les versets 15-16 disent que c'est en Christ que apprenons à connaître l'amour de Dieu. Les mots a aimé (au passé) renvoient à l'oeuvre de réconciliation de Jésus-Christ. |
4. |
Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses.
C'est écrit a aimé (au passé), non pas "aime" (au présent). Cela renvoie à quelque chose que Dieu a fait en Christ : il nous a rendu à la vie avec Christ, (Éphésiens 2:5). L'épître est écrite à l'intention des chrétiens, des élus, 1:4-5. Celui qui n'est pas rendu vivant avec Christ est toujours un enfant de la colère. (Éphésiens 2:3) |
5. |
Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés...
Les mots ont été manifestés (au passé) sont en rapport à Jésus-Christ, le Sauveur, verset 6. C'est en Christ que l'homme peut voir et rencontrer la manifestation de l'amour de Dieu. |
Ces versets sont à peu près tout ce qu'il y a dans le Nouveau Testament, pouvant laisser croire que Dieu aime des pécheurs non convertis. Il est également important de noter que tous ces versets sont écrits à l'intention de l'assemblée chrétienne, pas aux pécheurs non convertis.
Voir à ce propos : 2 Thessaloniciens 2:13,16; Apocalypse 1:5
Nous avons vu que c'est en Jésus-Christ et par lui, que Dieu a aimé le monde. Les versets cités du Nouveau Testament associent l'amour de Dieu à la réconciliation et au Christ. C'est par lui et seulement par lui qu'un homme peut rencontrer l'amour de Dieu. Ces versets traitent de ce qu'il y a de plus central dans la Bible — le mystère de la réconciliation. Le genre humain n'était pas digne d'être aimé, mais digne d'être condamné et puni pour l'éternité. Mais survient l'inexplicable, l'énigme entre toutes, l'amour et la grâce de Dieu se voient révélés au pécheur au travers de la mort de Jésus et de sa résurrection.
Pour que l'homme puisse bénéficier de la réconciliation et de ses fruits, parmi lesquels l'amour de Dieu est le plus précieux, la foi est indispensable. Sans foi l'homme est toujours sous la colère de Dieu. Le noyau central en théologie évangélique est :
Seule la foi en Jésus-Christ nous évite la colère de Dieu et nous permet Sa grâce et Son amour.
Pour ce qui est de Jésus, il arrive une fois dans les évangiles où il dit ouvertement que le Père aime certains hommes,
Jean 16:27 (comparez à 17:23), et cet amour du Père s'adresse uniquement aux disciples. Il y a deux raisons pour lesquelles le Père aime les disciples :
1. |
Parce que les disciples ont aimé Jésus. |
2. |
Parce que les disciples ont cru que Jésus est venu du Père. |
Jean 16:27 ne concerne donc que les croyants. Jésus ne dit jamais que le Père aime des pécheurs non convertis ou quelque chose de semblable. Dans
Jean 14:21,23 Jésus pose les conditions de l'amour de Dieu :
celui qui m'aime sera aimé de mon Père... Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera...
Un verset de la Bible, qui a un ton positif au sujet de Dieu et des pécheurs non convertis, est l'unique verset
Luc 6:35 :
Dieu est bon envers les ingrats et les méchants.
Voir aussi : Matthieu 5:45; Actes 14:17; Proverbes 29:13.
Là, il s'agit de bonté en général. Une bonté qui se traduit, par exemple, par le fait que le soleil brille sur les croyants et les non croyants, que la pluie tombe sur les champs des bons et des méchants. Une bonté de Dieu signifiant que nous avons la nourriture et la boisson, que nous pouvons respirer, voir, entendre, parler, rire, chanter, bref, que nous pouvons fonctionner en tant qu'êtres humains. De ce point de vue, nous bénéficions tous de la bonté de Dieu. Il en fut de même pour Hitler et Staline. Il est vrai que le pécheur ne mérite pas tout cela, mais à cause de la bonté de Dieu, même le pécheur le plus endurci profite de la bonté de Dieu
(Psaumes 73).
Cependant, même si Dieu permet à des pécheurs de bénéficier de bonnes choses, ceux-ci n'ont pas de part dans l'amour qui sauve, dans cet amour qui s'épanche du coeur aimant de Dieu. En effet, il n'existe que dans Jésus-Christ. Dieu est toujours en colère contre les pécheurs non convertis et il le sera éternellement s'ils ne se convertissent pas. Donc : Dieu manifeste de la bonté envers tous les hommes de différentes manières chaque jour. Mais Dieu n'aime que les élus croyants. Eux seulement bénéficient de l'amour de Dieu. Eux seulement ont l'amour de Dieu répandu dans leur coeur.
L'amour de Dieu pour l'homme est une relation intime. Les Écritures disent que c'est seulement Jésus qui peut conduire l'homme dans une relation avec Dieu, le Père
(Jean 14:6; Matthieu 11:27; Éphèsiens 2:18; 1 Timothée 2:5). C'est une relation où abonde l'amour de Dieu. Un pécheur non converti n'a pas de part dans cette relation d'amour et ne peut pas en avoir, puisque c'est seulement la foi en Jésus-Christ qui peut établir une telle relation d'amour. L'apôtre Paul écrit à l'assemblée de Rome que rien
"ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." (Romains 8:38-39). Tout le propos de l'épître, en particulier le
chapitre 8, montre clairement que ces paroles sont adressées à l'intention :
• |
de ceux qui ne sont pas condamnés (verset 1), |
• |
de ceux qui vivent selon l'Esprit (verset 4,9), |
• |
de ceux qui ont Christ en eux (verset 10), |
• |
de ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu (verset 14), |
• |
de ceux qui sont cohéritiers de Christ (verset 17), |
• |
de ceux qui aiment Dieu (verset 28), |
• |
de ceux qui sont semblables à l'image de son Fils (verset 29), |
• |
de ceux qui sont appelés et déclarés justifiés et glorifiés (verset 30), |
• |
de ceux qui sont les élus de Dieu (verset 33). |
Jésus, quant à lui, aimait toujours les disciples qu'il avait choisis,
Jean 13:1, et aussi d'autres personnes qui croyaient en lui,
Jean 11:5. Une seule fois, il est écrit que Jésus aima un homme qui n'était probablement pas un disciple,
Marc 10:21. C'était un homme pieux, d'une situation élevée, qui avait obéi depuis son enfance aux commandements de Dieu. Cependant, il choisit la richesse plutôt que l'amour de Jésus.
Quand on pense à la religion "Dieu aime tous les hommes" qui aujourd'hui imbibe tout, on serait tenté de croire que dans presque toutes les page de la Bible, il est dit quelque chose indiquant que Dieu aime tous les pécheurs non convertis. En effet, de nos jours, il est presque impossible d'écouter un prêche sans entendre que Dieu aime tout le monde. Mais en réalité, il existe très peu de textes bibliques qui semblent suggérer une telle doctrine. Et quand on y regarde de plus près, on s'aperçoit que ces versets infirment cette doctrine.
Mais il en est peut-être quand même ainsi, diront certains, en rappelant la parabole du fils prodigue. Mais là, nous voyons que c'est seulement à partir du moment où le fils se confesse pécheur et qu'il prend le chemin du retour vers la maison, qu'il reçoit de l'amour de son père.
Luc 15:20 montre que le père se prend de compassion pour le fils lorsque celui-ci retourne chez lui. Cette parabole n'est pas non plus un argument pour dire que Dieu aime les pécheurs. Elle enseigne avant tout que quiconque se détourne du péché et retourne à Dieu, il a part à l'amour de Dieu.
La doctrine "Dieu hait le péché mais aime le pécheur" a des conséquences fâcheuses. Fatalement, elle implique entre autres dans son prolongement que :
1. |
Le Dieu qui punit se voit occulté, ainsi que la colère de Dieu sur le pécheur non converti. |
2. |
L'enfer devient inconcevable et révoltant. |
3. |
La doctrine biblique de la réconciliation se trouve réduite au profit de la fausse doctrine dite de la "réconciliation subjective". |
4. |
Il n'est plus besoin d'enseigner sur la nécessité de se convertir. |
5. |
Des termes comme péché, sainteté, piété, crainte de Dieu et justification perdent leur véritable signification et doivent être interprétés d'une autre manière. |
Au temps du prophète Malachie, l'opinion du peuple était que
quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Éternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir... (Malachie 2:17) Face à cette hérésie, le Seigneur répond par la voie de son prophète, aux
chapitres 3 et 4. Aujourd'hui, cette hérésie est reconnue comme vérité. Le message correspondant actuel est de déclarer que Dieu aime tout le monde, même ceux qui pratiquent le mal. Mais la Bible affirme le contraire. Ils sont
les enfants de la colère. (Éphésiens 2:3)
Récapitulatif
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C'est un fait objectif que Dieu a démontré son amour et aimé le monde, en Jésus-Christ le Sauveur, Jean 3:16; Romains 5:8. |
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C'est aussi un fait objectif que le jugement et la colère de Dieu sont présents en dehors de Jésus-Christ, Jean 3:18,36; Romains 1:18-32. |
• |
L'amour de Dieu se trouve en Jésus-Christ, la colère de Dieu se trouve en dehors de Jésus-Christ. |
• |
C'est seulement par la foi en Jésus-Christ, qu'un homme peut bénéficier de l'amour de Dieu. |
• |
Tous les hommes bénéficient plus ou moins de la bonté de Dieu et de sa bienveillance : prospérité, santé, joie, sécurité etc. |
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L'homme est indissociable du péché, c'est pourquoi c'est toujours l'homme qui est puni, jamais le péché, puisque celui-ci n'est pas une sorte d'entité "personnelle" séparée de l'homme. |
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Nous pouvons donc constater qu'aucune des formules "Dieu hait le péché... mais aime le pécheur" n'a un quelconque support sérieux dans la Bible. Si en plus on réunit ces formules, on fabrique alors une doctrine qui est totalement étrangère à la Bible et qui s'oppose à des vérités bibliques essentielles. |
"Il en est ainsi que vous tous, qui n'avez jamais eu le coeur transformé par la puissance du Saint-Esprit sur vos âmes, vous qui ne naquirent jamais de nouveau, qui ne devinrent pas de nouvelles créatures, qui ne revinrent jamais à la vie après avoir été morts dans le péché, qui n'ont jamais vécu la lumière et la vie — vous êtes dans les mains du Dieu de la colère."
(Jonathan Edwards)
Le problème de Théodicée et la colère de Dieu
"Si Dieu est tout-puissant et qu'il est amour, comment expliquer que le monde soit si mauvais ?" sommairement, c'est en ces termes que s'énonce le problème de Théodicée.
La faute capitale est d'essayer d'associer l'amour de Dieu avec le mal et la souffrance. C'est une erreur fatale. Le mal ne peut pas s'expliquer par l'amour de Dieu, mais par le péché, le diable et la colère de Dieu. Le problème de Théodicée est apparu d'abord comme le résultat du refus de la colère de Dieu.
Quand nous recevons des bénédictions et de la prospérité, nous n'essayons évidemment pas de les expliquer à partir de la colère de Dieu. Autant nous n'expliquerons pas la présence du mal en partant de l'amour de Dieu.
Si on interdit à Dieu d'intervenir dans le monde avec justice, perfection et colère, alors le mal et la souffrance deviennent une énigme compliquée. Le prêtre se tient là et ne comprend rien et ne peut dire que Dieu, malgré tout, d'une certaine manière est amour, qu'il pleure avec nous et qu'il nous veut tous du bien.
C'est un spectacle désolant.
Certains chrétiens optent pour une position intermédiaire, en estimant que Dieu "permet" le mal et la souffrance. De ce fait, ils ne rendent pas Dieu responsable, puisqu'en définitive ce n'est pas Dieu qui frappe. Mais cette manière de voir ne tient pas non plus.
C'est toujours celui qui, étant en position de force "permet" l'accomplissement d'évènements, qui est finalement responsable. Celui qui exprime une volonté, l'ordonne et veille à son exécution, il en est le responsable. Ceux qui exécutent concrètement une volonté exprimée ne sont qu'un outil, de même manière que la trique dans la main de celui qui frappe. Si quelqu'un jette une pierre à quelqu'un d'autre, ce n'est pas la pierre qui est responsable, mais bien celui qui jette la pierre. La responsabilité incombe à celui qui veut, commande et permet. Parfois, la responsabilité est évidemment partagée. Hitler n'administra peut-être pas une seule gifle durant toute sa vie. Cependant, il est tenu pour responsable d'avoir "permis" la Seconde Guerre Mondiale. Mais il est sûr que les soldats qui étaient les triques d'Hitler étaient autant responsables des atrocités qu'ils commettaient.
Chaque fois que Dieu "permet", c'est la volonté de Dieu qui s'exprime et qui se réalise. Dans le livre de Job, par exemple, Dieu "permettait" à Satan de blesser, de tuer et de faire souffrir. Dans l'Apocalypse c'est Dieu qui veut, "permet" et ordonne que les châtiments frappent d'une grande intensité la terre et les hommes. Le plus souvent, les anges servent d'intermédiaires pour frapper et punir les hommes. Même Satan et ses démons peuvent être les instruments de la colère de Dieu. Et dans tout cela, c'est Dieu qui est la source active, c'est la volonté de Dieu qui se réalise.
Dans l'Ancien Testament, nous voyons comment les grandes puissances, l'Assyrie et Babylone, fonctionnent comme des triques de la colère de Dieu contre Israël. Et c'est Dieu qui est présenté comme le "responsable" des périodes de captivité d'Israël, pas les grandes puissances, malgré leur cruauté. Dieu en colère ordonna à ces grandes puissances de frapper Israël.
Des chrétiens témoignent volontiers que Dieu est bon, quand ils ont été épargnés d'accidents et de souffrances. C'est bien vrai. Mais quand ils sont victimes de malheurs ils se taisent et ne savent que croire. Les hommes de la Bible ne se comportaient pas ainsi. Quand les misères et les souffrances les frappaient, il était évident pour eux que c'était Dieu qui en était l'origine, quelques exemples :
"Car nuit et jour ta main s'appesantissait sur moi", "Ta fureur s'appesantit sur moi... Tu m'as rendu pour eux un objet d'horreur. Tes fureurs passent sur moi, Tes terreurs m'anéantissent", "Regardez et voyez s'il est une douleur pareille à ma douleur, à celle dont j'ai été frappée ! L'Éternel m'a affligée au jour de son ardente colère" ..."Ainsi, que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu remettent leurs âmes au fidèle Créateur..."
Il s'agit aussi de savoir qui ou quoi dans l'existence a le Pouvoir suprême. Est-ce le hasard ? Est-ce Satan et ses démons ? Ou bien est-ce Dieu ? Soulever le problème de Théodicée signifie la négation du Pouvoir suprême de Dieu. Mais la Bible représente Dieu comme le Dieu de l'histoire, un Dieu qui a le pouvoir, oui, le Tout-pouvoir. Et alors Dieu ne devient pas seulement un dieu impuissant qui pleure et souffre avec nous, lorsque surviennent les maux et les souffrances. Dieu ne devient pas seulement un dieu consentent, sans responsabilité. Non, Dieu devient celui qui EST, il devient le Dieu Tout-puissant qui règne sur le ciel et la terre et qui commande tout dans sa perfection, sa justice et sa bonté. Il devient un Dieu qui envoie guerres, pestes, maladies mortelles, famines, tremblements de terre, cyclones, etc.
Il fait cela pour châtier et pour affermir. Il fait cela pour mettre en garde. Il fait cela pour montrer son pouvoir et sa puissance et pour être glorifié. Il fait cela pour mettre ses élus à l'épreuve. Il fait cela pour susciter chez ses élus plus de crainte de Dieu. Il fait cela pour enseigner. Il fait cela pour clarifier des situations. Il fait cela pour certains de ses élus qui pourront entrer au ciel. Et il fait cela pour des tas d'autres raisons. Cela signifie que par exemple, lorsqu'une guerre éclate, ou qu'un tremblement de terre se produit, il y a autant de raisons et de desseins qu'il y a d'hommes qui en sont victimes.
Il faut ajouter ici bien entendu, que lorsque des hommes pieux endurent des souffrances, cela n'exclut pas la compassion de Dieu dans la souffrance ou la présence de son amour,
Romains 8:35-39.
La Bible enseigne, de la Genèse à l'Apocalypse, qu'on ne peut comprendre le monde sans la colère active de Dieu. C'est seulement lorsque nous laissons Dieu être celui qui EST, que nous pouvons mieux appréhender les réponses à ces questions relatives au mal et à la souffrance.
Tout cela signifie que, dans tout ce qui arrive dans l'univers, nous pouvons louer Dieu pour ce qu'il EST et sera toujours. Tout arrive parce que Dieu EST celui qui EST.
Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l'adversité ; Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses.
Manifestations de la colère de Dieu
C'est de l'Éternel des armées que viendra le châtiment, avec des tonnerres, des tremblements de terre et un bruit formidable, avec l'ouragan et la tempête, et avec la flamme d'un feu dévorant.
Le carquois de Dieu contient de nombreuses flèches empoisonnées : tremblements de terre, sécheresses, inondations, éruptions volcaniques, trombes, ouragans, pestes, épidémies, attentats terroristes, guerres, etc. Des centaines et des centaines de millions d'hommes ont souffert et sont morts de ces flèches dévastatrices de la colère de Dieu.
(Ces choses sont pour une part appelées "catastrophes naturelles", mais c'est une expression teintée d'athéisme. Jugements divins est une appellation plus appropriée.)
— Dans les apostasies, nous voyons la colère de Dieu. Cela concerne toute les fausses religions du monde et toutes les fausses croyances qui n'ont de christianisme que le nom. Dieu peut punir des pécheurs endurcis avec des hérésies.
2 Thessaloniciens 2:9-12.
— Nous voyons la colère de Dieu dans les dépravations et les perversions sexuelles. En effet, Dieu "livre" à toutes sortes de convoitises et passions infâmes le monde qui a choisi de vivre dans les ténèbres et le mensonge.
Romains 1:18-32.
— La prospérité et la richesse peuvent être l'expression de la colère de Dieu. En colère, Dieu peut ouvrir les portes du royaume de Mammon à certains pécheurs incorrigibles, afin qu'ils s'aveuglent et s'endurcissent encore plus. Il n'y a dans le monde guère d'idole qui soit aussi efficace que l'idole du matérialisme, pour faire en sorte que des hommes oublient Dieu.
— Quand des pécheurs incorrigibles sont attirés dans un tourbillon de confusions, calomnies, chaos, adultères, haines, violences et peut-être meurtres, nous pouvons voir aussi en cela l'expression de la colère de Dieu.
Souvent, Dieu retire tout simplement sa main protectrice de pécheurs invétérés, et le péché et le diable les éloignent alors vite hors des commandements de Dieu, vers encore plus de péchés et de mal. Dieu dans sa colère active peut lui-même parfois les enfoncer complètement dans l'aveuglement des ténèbres.
Le monde entier gît sous le poids constant de la colère de Dieu. Nous endurons et subissons tous, plus ou moins, la pression énorme de la colère de Dieu sur le monde.
Cela dit, il nous faut tout de suite ajouter :
• |
Autant la colère de Dieu repose comme un gros nuage noir sur la terre, autant la bonté de Dieu sont des réalités dans le monde. Cette bonté profite aussi aux plus mauvais des hommes (Matthieu 5:45). La colère et la bonté de Dieu fonctionnent ensemble dans le monde. |
• |
Lorsque Dieu envoie des "catastrophes naturelles/jugements divins", ce n'est pas seulement par colère. Dieu a des raisons multiples dans chaque "catastrophe naturelle". |
• |
Les hommes sont responsables de leurs actes. Rien ne peut être imputé à la colère de Dieu. Cependant, quand les hommes dépassent les bornes du péché et de l'impureté, Dieu peut dans sa colère sainte et juste les solliciter un peu plus loin dans cette voie, puis les y pousser fermement. |
• |
La richesse peut être parfois une bénédiction divine, si elle est employée pour de bonnes choses. Mais la richesse est souvent un allié de Satan, lequel entortille les hommes dans la toile de la convoitise et de l'envie. |
— Enfin , nous pouvons voir la visage de la colère de Dieu dans le personnage du faucheur. Quand un jour, la mort se tiendra devant nous, nous pourrons y voir la colère de Dieu.
Dans le Psaumes 90, Moïse écrit que nous mourons par la colère de Dieu,
verset 7. Tous nos jours de peine sur la terre disparaissent par sa colère,
verset 9. Aucun homme ne peut comprendre le poids pesant de la colère de Dieu sur les jours de sa vie. C'est pourquoi personne ne peut craindre Dieu comme il le devrait,
verset 11.
Un chrétien va directement de la mort au paradis, mais la porte sombre et froide de la mort est quand même là, et il faut bien la franchir, cela peut signifier une longue agonie d'angoisse et de douleur. La porte de la mort nous attend à cause du péché, lequel a provoqué la colère de Dieu.
Maintenant, il est important pour un chrétien d'être conscient qu'il est toujours entouré de l'amour de Dieu, même face à la mort,
Romains 8:38-39. Un chrétien n'est pas l'objet de la colère de Dieu au même titre qu'un pécheur endurci ou non converti. Mais cela n'empêche que la colère de Dieu couvre le monde entier et que chaque chrétien la ressent.
Pour comprendre mieux cela, nous pouvons comparer à ce qui suit :
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Un chrétien a eu ses péchés pardonnés. Cela n'empêche que le péché est une réalité dans notre vie. Nous vivons l'expérience de sa force tous les jours. |
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Un chrétien est libéré de Satan. Cela n'empêche que Satan nous décoche des flèches chaque jour. |
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Un chrétien est racheté de la mort. Cela n'empêche que nous mourrons tous un jour et que parfois nous ressentons le pouvoir de la mort dans nos membres. |
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Un chrétien est en Christ, il n'est donc pas l'objet de la colère de Dieu. Cela n'empêche que nous ressentons les manifestations de la Colère. Nous n'échappons pas à ses effets, puisque nous vivons dans un monde mauvais, en révolte contre Dieu et en permanence sous la Colère. |
Le pays était profané par ses habitants. Car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la peine de leurs crimes.
La colère de Dieu est partout. On peut dire qu'elle fait partie de notre vie. Nous souffrons tous des conséquences du fait que nous vivons dans un monde déchu et mauvais, soumis aux jugements de Dieu. Vu sous cet angle, même le croyant subit les effets de la colère. Un chrétien vit sans cesse dans un champs de tensions. Ce n'est qu'au ciel, que nous obtiendrons la rédemption dans son achèvement, quand alors seront accomplies les paroles :
"Et il n'y aura plus de malédiction" (Apocalypse 22:3). Sur terre, nous subissons chaque jour les répercussions du péché, du diable, de la mort et de la colère de Dieu.
La colère de Dieu n'est pas seulement une réalité aujourd'hui. Selon la Bible, les manifestations de la colère de Dieu seront de plus en plus concrètement ressenties par les habitants de la terre, à mesure que nous nous approchons de la fin. Jésus parlait du "commencement des douleurs" et de "la fin", un temps de grandes douleurs
(Matthieu 24). L'apôtre Paul parlait des "derniers jours" et "de temps difficiles"
(2 Timothée). L'apôtre Jean reçoit des révélations dramatiques au sujet d'une terrible escalade de la colère de Dieu dans les derniers temps;
Voir : Apocalypse.
Mais l'Éternel est Dieu en vérité, il est un Dieu vivant et un roi éternel. La terre tremble devant sa colère, et les nations ne supportent pas sa fureur.
Le Seigneur — Un Guerrier
Nous lisons dans la Bible que
l'Éternel est un vaillant guerrier (Exode 15:3).
Nous lisons sur
les guerres de l'Éternel (1 Samuel 25:28), que
c'est l'Éternel, votre Dieu, qui a combattu pour vous.
(Josué 23:3), sur
l'épée de Dieu
qui s'est enivrée dans les cieux (Ésaïe 34:5), sur
L'Éternel puissant dans les combats. (Psaumes 24:8).
Nous lisons régulièrement que c'est le Seigneur lui-même qui est actif derrière ce qui est visible au plus fort de la bataille.
Voir par exemple : Exode 14:14, Deutéronome 1:30; Josué 10:14,42; 11:6; 23:10; Juges 20:35; 1 Samuel 14:23.
Cette vérité se trouve indirectement encore confirmée par tous les textes qui relatent comment Dieu donne l'ennemi en la main d'Israël.
Voir : Josué 2:24; 6:2,16; 8:1,18; 10:8,19; Juges 3:28; 4:7,14; 7:9,15; 18:10; 20:28; 1 Samuel 14:12; 17:46; 23:4; 24:5; 26:8; 1 Rois 20:28.
Le Seigneur en tant que guerrier, conduit les pensées vers une appellation de Dieu assez fréquente (particulièrement dans la littérature prophétique) : "le Seigneur des armées" (en Hébreux, Adonaï Sebaot). Cela peut rappeler les armées célestes dont Dieu s'entoure et dont il est le Roi. Avec ses armées célestes, il est présent lors d'évènements sur la terre et il agit de manière active, afin que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Le fait que le Seigneur soit un guerrier actif et présent, lorsque des peuples ou des pays se font la guerre, confirme encore que Dieu est le Dieu de l'histoire. Le monde n'est pas laissé au hasard à des caprices passagers, à l'ambition de certains hommes, ou au jeu versatile des démons. C'est Dieu — vaillant guerrier — qui, d'une manière violente et impénétrable, participe en tant que guerrier tout-puissant aux évènements sanglants de l'histoire;
(
Voir surtout : le livre de Daniel).
Quand la Bible emploie des expressions comme
le Seigneur vaillant guerrier, il s'agit bien-sûr d'expressions anthropomorphiques. Elles signifient tout simplement que Dieu fait triompher sa juste et parfaite volonté, parmi les conseils, les soldats et les armes, au milieu des drames et de la confusion des guerres. Il est naturellement impossible de comprendre comment cela peut avoir lieu.
On ne peut pas faire l'impasse sur ce fait, que Dieu est profondément impliqué dans ce qu'il y de plus horrible sur la terre et que cela révèle aussi quelque chose sur Dieu lui-même. C'est à dire que Dieu est aussi un Dieu juste et saint, qui utilise les horreurs de la guerre pour ses propres objectifs.
Dieu se sert de la brutalité impitoyable de la guerre pour sa colère, quand il punit des hommes pour leur idolâtrie, péchés, méchancetés, débauches. La guerre montre un peu du dégoût que Dieu ressent, face à un monde déchu et insoumis. Le péché ne doit pas être pris à la légère, il provoque la colère de Dieu et peut générer des souffrances inouïes, des baïonnettes sanglantes, des balles, de l'angoisse et de la douleur. (Mais nous ne devons pas oublier que Dieu a de nombreux objectifs avec la guerre, même des objectifs de bénédictions et d'amour)
C'est le Seigneur qui, finalement, tient l'épée sanglante de la guerre. Mais c'est toujours l'homme pécheur qui est responsable du fait qu'il y ait des guerres. C'est la méchanceté de l'homme qui fait que Dieu tire l'épée du fourreau. Comme la lave jaillissant du volcan, la guerre est quelque chose qui jaillit du coeur mauvais des hommes. Les horreurs de la guerre sont le miroir de ce qui habite le coeur de l'homme. Lorsque la haine, l'envie et la violence peuvent s'exprimer sans entraves, la guerre éclate alors entre individus, peuples et pays.
Mais le message apaisant de la Bible montre que cette méchanceté humaine n'est pas toute-puissante. C'est Dieu qui a le pouvoir sur tout cela et qui peut même se servir de cette méchanceté humaine comme d'un instrument, afin que sa sainte et juste volonté soit faite. Aucune guerre ne dépasse d'un pouce les limites que Dieu a fixées. La volonté de Dieu est faite sur la terre comme au ciel.
Dieu en colère pousse des pays à la guerre. Dans le passé, Dieu utilisa Israël de façon exceptionnelle. Dieu n'a eu d'alliance avec aucun autre peuple que celui-là. Israël reçut l'ordre de chasser les peuples de Canaan pour occuper le pays à leur place. Par la même occasion, Israël était l'outil de la colère de Dieu pour punir les peuples dépravés de Canaan.
Avant l'exil, Dieu combattit pour Israël. Ensuite, lors de la captivité, Dieu combattit Israël au moyen d'autres peuples :
Qui a livré Jacob au pillage, et Israël aux pillards ? N'est-ce pas l'Éternel ? Nous avons péché contre lui. Ils n'ont point voulu marcher dans ses voies, et ils n'ont point écouté sa loi. Aussi a-t-il versé sur Israël l'ardeur de sa colère et la violence de la guerre.
Il est intéressant de remarquer que Le Nouveau Testament montre aussi Jésus comme un guerrier.
(Apocalypse 14:14; 19:11-21)
La crainte de Dieu
Vénération et crainte de Dieu, éléments essentiels de la vie avec Dieu, ont depuis longtemps été remisés aux oubliettes. Les raisons de les entretenir encore sont aujourd'hui efficacement éliminées. C'est surtout parce qu'on a rejeté la colère de Dieu. Et quand la Colère est absente, il n'y a plus de raison de faire preuve de vénération et de crainte envers Dieu.
Et ceux qui n'ont pas rejeté ces réalités, ils ont fait le choix de les rendre méconnaissables, afin de les faire concorder de manière agréable avec l'église douillette de notre temps.
Mais la Bible est claire. Nous, croyants, nous sommes appelés à craindre Dieu pour sa colère. Moïse fut près d'être tué par la colère de Dieu
(Exode 4:24). David fut puni pour ses graves péchés, en ce que Dieu mit à mort son premier-né.
(2 Samuel 12:15).
Actes 5 montre que des croyants qui vivent dans le mensonge et la fourberie risquent d'être frappés de la Colère.
1 Corinthiens 11:29-30 montre que des croyants manquant de respect pour les choses sacrées peuvent être frappés de la Colère.
Apocalypse 2:22-23 montre que Dieu peut frapper de maladie le croyant qui commet "l'impudicité" avec ceux qui enseignent des fausses croyances. Cela ne représente que quelques exemples. Dieu est aussi un Dieu "terrible",
Deutéronome 7:21; Psaumes 47:3 (47:2); 76:8 (76:7),12-13 (11-12); Ésaïe 2:10,19; Sophonie 2:11.
Le croyant qui vit sans retenue dans le péché risque d'être rejeté de la sphère de l'amour de Dieu. C'est pourquoi ce croyant-là doit posséder littéralement un minimum de crainte de Dieu. Nous devons toujours être conscients du fait qu'une vie de péchés peut nous faire rencontrer Dieu, dont les mains sont redoutables. L'auteur de l'épître aux Hébreux met en garde les chrétiens :
C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.
Cependant, l'église moderne ne parle pas de cette crainte de Dieu. Là, tout est amour. Là, on nous dit que Dieu nous aime comme nous sommes, quelle que soit notre vie. C'est faux. Dieu nous aime nous croyants, mais pas si nous recommençons sans remords à vivre dans le péché. Car alors nous sortons de la grâce. L'apostasie n'est pas seulement un abandon de la foi, c'est aussi un retour à une vie impure de péchés.
Quand de nos jours on nomme la crainte de Dieu, il s'agit au mieux de respect. Et il n'est pas rare que l'on compare avec la confiance de l'enfant envers ses parents, pour en expliquer le sens. Le terme de crainte de Dieu se voit donc réduit, ou même changé en son contraire, et voilà que d'un coup de baguette magique la crainte de Dieu se change en amour.
Quelques versets sur la crainte de Dieu :
Assemble auprès de moi le peuple ! Je veux leur faire entendre mes paroles, afin qu'ils apprennent à me craindre tout le temps qu'ils vivront sur la terre ; et afin qu'ils les enseignent à leurs enfants.
Crains l'Éternel, et détourne-toi du mal... La crainte de l'Éternel, c'est la haine du mal.
Romains 3:18 L'homme, dans son état naturel de péché, n'a pas la crainte de Dieu devant les yeux.
2 Corinthiens 7:1 enseigne que la crainte de Dieu signifie se purifier des péchés et vivre dans la sanctification.
1 Timothée 2:10 enseigne, en partant du contexte, que les femmes qui vivent dans la crainte de Dieu se conduisent dignement et ont une attitude humble.
1 Timothée 4:7-8 enseigne que la crainte de Dieu signifie se détourner des fausses croyances, "s'exercer", travailler et combattre
(verset 10) pour la crainte de Dieu.
1 Timothée 6:5-6,10-11 enseigne que la crainte de Dieu ne recherche pas l'argent et le succès, mais le contentement de son sort.
2 Timothée 3:5 enseigne que la crainte de Dieu est le contraire des péchés précédemment énumérés
(versets 2-5).
1 Pierre 1:17 enseigne que la crainte de Dieu est la crainte du jugement de Dieu et la vénération du "sang précieux du Christ".
2 Pierre 1:6-7 enseigne qu'à la crainte de Dieu, font suite la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience, la piété, l'affection fraternelle et l'amour.
Dans la pratique, la crainte de Dieu signifie donc de vivre une vie pure et sanctifiée devant la face de Dieu. C'est ainsi qu'en action on montre qu'on craint Dieu.
La crainte de Dieu prend alors un sens, puisque Dieu est un Dieu juste et parfait, qui peut entrer en colère et qui peut punir. Ne peut le craindre correctement que celui qui connaît sa colère :
Qui prend garde à la force de ta colère, et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due ?
Notre relation avec Dieu est une relation d'amour. Dieu nous aime plus que nous ne pouvons l'imaginer. Nous vivons dans l'amour de Dieu. C'est seulement lorsque par bravade, nous quittons la croix, que nous quittons la foi ou délaissons la vie de la foi, que l'amour de Dieu peut nous quitter, ne laissant devant nos pieds que l'océan de la Colère.
La Bible nous exhorte régulièrement à craindre Dieu, par une vie de foi sanctifiée qui plaît à Dieu. La crainte de Dieu devient alors un chant de louanges et d'adoration pour Celui qui EST Celui qui EST.
Jésus exhorte ses disciples à une crainte saine et salutaire :
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne.
Le jugement et l'enfer
L'enseignement des églises est aujourd'hui en grande partie temporel et se fonde sur un humanisme accepté partout. Il s'agit tout simplement d'être tolérant et sympathique avec tout le monde. L'image de Dieu qui domine est l'amour et le pardon, et on occulte le Dieu qui peut condamner des hommes à l'enfer.
Cela est en définitive assez naturel, puisqu'il n'est pas possible de comprendre l'enfer, étant donné qu'on a choisi de remiser la colère de Dieu dans les antres sombres de la foi primitive des temps anciens. En disant délibérément non à la colère de Dieu, on a jeté la seule clé qui pouvait ouvrir la porte de la compréhension de l'enfer.
Le péché, la colère de Dieu et l'enfer forment une chaîne indivisible. Quand on nie l'un d'entre eux, tout s'écroule. Casser une vérité de la Bible suppose toujours des conséquences. Le tout constitue un système divin.
Chaque jour, Dieu verse sa colère sur des pécheurs, c'est un témoignage sur un enfer à venir. Les manifestations journalières de la colère de Dieu sur la terre témoignent de l'existence de l'enfer. C'est d'ailleurs aussi pour cela que tant de prédicateurs répugnent à parler de la colère de Dieu. Au lieu de cela, on se voit obligé de prêcher que Dieu ne punit pas des hommes sur terre, car si Dieu punissait sur la terre il pourrait bien le faire aussi dans l'au-delà, et alors cela irait contre la doctrine "Dieu aime tous les hommes". Cette doctrine oblige ses partisans à taire, amoindrir, nier ou modifier radicalement la colère de Dieu, le Jugement et l'enfer.
L'enfer est un châtiment qui existe à cause d'une vie "criminelle", c'est à dire d'une vie faite de méchanceté et d'impiété. La colère de Dieu sur la terre, le Jugement dernier et l'enfer, tout cela montre — malgré le rejet des églises modernes — que Dieu est aussi un Dieu qui punit. Les
chapitres 1 et 2 de ce livre le montrent abondamment. Dieu dit à propos de l'impie :
Mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux.
Dieu dit aux peuples :
Celui qui châtie les nations ne punirait-il point, Lui qui donne à l'homme l'intelligence ?
Jésus dit :
Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.
La doctrine "Dieu aime tous les hommes" semble bien sympathique, mais c'est un poison mortel. Les hommes sont bercés dans l'illusion que Dieu les regarde avec bienveillance, quelle que soit leur foi et quelle que soit leur vie. Et naturellement, les hommes qui entendent de telles choses ne peuvent pas imaginer que ce Dieu d'amour pourrait un jour se mettre en colère, encore moins qu'il pourrait les envoyer en enfer.
À notre époque aussi on entend l'écho de celui qui, dans le jardin d'Éden, annonçait le si charmant message plein d'amour :
Vous ne mourrez point !
Une autre conséquence grave de la religion "Dieu aime tous les hommes" est la doctrine selon laquelle tous les hommes seront finalement sauvés et iront au ciel (universalisme). Cette doctrine est la conséquence nécessaire et logique de la croyance "Dieu aime tous les hommes". L'enfer ne convient évidemment pas dans ce schéma construit par les universalistes. Au contraire, le ciel devient pour tous le terminus évident de toute l'humanité.
Les chrétiens qui ne veulent pas aller aussi loin adoptent un compromis. On croit à une doctrine selon laquelle le pécheur non converti cesse d'exister après sa mort, il est anéanti. Il n'est alors plus question de souffrances ou de châtiment après la mort, mais tout simplement d'une vie qui s'éteint (doctrine de l'annihilation). La mort du pécheur serait ainsi comme celle des animaux. Les témoins de Jéhovah, entre autres, enseignent cette doctrine.
La doctrine de l'annihilation s'accorde bien avec la doctrine "Dieu aime tous les hommes". Beaucoup de ses adeptes ne peuvent pas croire à un Dieu vengeur, c'est pourquoi ils rejettent l'enseignement de la Bible concernant l'immortalité de l'âme. Partant du principe que Dieu a créé l'homme avec une âme mortelle, l'enfer se trouve réduit à une image de l'homme qui s'autodétruit. Dieu n'est alors plus impliqué dans la destinée du pécheur. Et comme par magie, tout discours relatif à un Dieu qui punit le pécheur se trouve éliminé. La doctrine de l'annihilation conteste l'éternité, vers laquelle chaque homme va, ainsi que l'idée d'un Dieu justicier, l'enfer éternel et, bien entendu, la colère de Dieu sur le pécheur.
Quand on croit que Dieu aime tous les pécheurs impénitents, la conséquence naturelle est de croire, soit à l'universalisme, soit à la doctrine de l'annihilation. Cela implique à son tour une approche désinvolte de la Bible. On est alors contraint de sortir sèchement des versets de leur contexte, d'en tourner la portée biblique, afin de forcer les textes à enseigner précisément ce qu'on souhaite entendre, ou ce qu'on estime ce que d'autres personnes souhaitent entendre.
Et à l'aide de sordides subterfuges sentimentaux, on essaie même de montrer l'absurdité de l'enfer :
"Pourquoi donc Dieu qui aime le pécheur durant toute sa vie, serait-il soudainement en colère le jour du Jugement et l'enverrait dans les supplices de l'enfer ? !"
"Comment peut-on vivre au ciel avec joie, tout en sachant que peut-être des millions d'autres gens endurent des souffrances en enfer ? !"
"Avec cette idée classique de l'enfer, Dieu devient un cruel sadique qui ferait souffrir des hommes pour l'éternité dans les chambres de torture qu'il a préparées. Hitler serait un ange en comparaison !"
C'est avec de tels propos qu'en pratique, on nie le caractère malfaisant du péché et la sainteté de Dieu. On accuse en plus Dieu d'être cruel et mauvais. Les gens qui tiennent ce genre de discours n'ont jamais voulu comprendre l'enseignement de la Bible sur la sainteté, la justice et la colère de Dieu, la gravité du péché, le sacrifice de réconciliation de Jésus et la justification par la foi. Ils se sont laissés duper.
La vérité est que l'enfer est la disposition la plus juste et la plus légitime que Dieu a préparée. L'enfer est l'ultime conséquence de la colère de Dieu. Il est le visage final et éternel de la colère de Dieu, un endroit où la colère de Dieu brûle indéfiniment. Dieu veut cet endroit de tourments, parce qu'il est pureté, lumière, perfection et justice.
Et si une fois au ciel nous pensons à l'enfer, ce sera avec une immense gratitude. D'une part à cause du fait que nous-mêmes n'y sommes pas, d'autre part parce que la sainte justice de Dieu a triomphé. Dans le ciel, où chaque pensée concorde avec la nature de Dieu, nous n'aurons pas à pleurer sur l'existence de l'enfer. C'est Dieu qui a préparé l'enfer. Dieu veut l'enfer. Cela correspond à son essence. Personne au ciel n'éprouvera la moindre contrariété à propos de ce que Dieu a créé dans sa justice parfaite et sainte. Au contraire, ce sera une source de louange éternelle.
Qu'il existe un jour du Jugement, cela vient du fait que Dieu est saint, parfait et juste. Pour les impies, le Jugement sera un jour terrible, ce que rappellent constamment les prophètes de l'Ancien Testament et les auteurs du Nouveau Testament. Pour les chrétiens, le jour du Jugement sera un jour de joie. Mais même les chrétiens ont des raisons de craindre ce jour.
(2 Corinthiens 5:10; Hébreux 12:28; 1 Pierre 1:17; Matthieu 25:1-13)
Textes du Nouveau Testament sur le Jugement et l'enfer :
Matthieu 5:22,29-30; 10:28, 11:23; 16:18; 18:9; 23:33; 25:46; Marc 9:43-48; Luc 10:14-15; 16:19-31; 12:5; Romains 2:5-9; 2 Thessaloniciens 1:5-10; Hébreux 10:26-31; Jacques 3:6; 2 Pierre 2:9; 3:7; Jude 1:7; Apocalypse 1:18; 14:9-11; 20:11-15; 21:8.
L'Éternel des armées sera élevé par le jugement, et le Dieu saint sera sanctifié par la justice.
Conséquences du retour de la colère
Si nous acceptons l'enseignement de la Bible sur la colère de Dieu, notre conception de la foi en sera corrigée et réformée.
— En croyant à la colère de Dieu, la nécessité de se convertir et la FOI en Jésus-Christ seront prêchées plus franchement. Il n'y a pas tellement de raisons de parler der la nécessité de croire et de se convertir, si Dieu aime déjà tout le monde. C'est ce qu'on remarque nettement dans les églises d'aujourd'hui. On y prêche volontiers et souvent que Dieu aime tous les hommes, mais l'importance de croire et de se convertir fait rarement suite à un tel message. Et c'est bien compréhensible, pourquoi des hommes devraient-ils croire, si Dieu les aime déjà ? Car si les non croyants sont déjà aimés de Dieu, ils n'ont donc pas besoin de croire au Sauveur. Mais le message de la colère de Dieu contraint à enseigner en même temps le message de la foi et de la réconciliation, la foi en Jésus qui est le Sauveur de la Colère.
— En croyant à la colère de Dieu, le péché apparaît au grand jour. On ne peut pas comprendre la colère de Dieu sans le péché. Là où il y a péché, il y a aussi colère de Dieu. C'est pourquoi le péché tiendra une place plus importante dans la prédication. Les péchés de l'homme, à la lumière de la sainteté de Dieu, appellent à la fois la Colère et le pardon.
— En croyant à la colère de Dieu, le Jugement et l'enfer prendront une place plus importante. On ne peut pas comprendre ces vérités sans la colère de Dieu. Seule une personne consciente de la vérité de la colère de Dieu peut enseigner sur le Jugement et l'enfer, conformément à ce qu'en enseigne la Bible. Mais bien entendu, la réalité de l'enfer est incompréhensible, si on vit dans la certitude que Dieu aime tous les non croyants. En effet, comment un Dieu qui aime tous les hommes pourrait-il soudain faire subir à certains le châtiment d'un enfer éternel ?
— En croyant en un Dieu qui peut entrer en colère et qui est en même temps le Dieu de l'histoire, les évènements historiques prennent un tout autre sens et une autre dimension. Le monde qui nous entoure ne nous montre pas seulement les signes de l'amour de Dieu, mais aussi sa sainteté, sa justice, sa colère. Partout dans le monde nous pouvons voir la présence de Dieu, pas seulement quand les bonnes choses arrivent, mais aussi quand les jugements et les châtiments sont prononcés. Le prophète Amos enseignait au peuple l'évidence de la colère de Dieu :
Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que l'Éternel en soit l'auteur ?
— En croyant à la colère de Dieu, nous obtenons une vision corrigée de la société. La gentillesse et la bonté de caractère prendront aussi en compte le principe de justice et la sainte colère. L'amabilité et l'indulgence ne s'opposeront donc plus à la rigueur et à la justice. Par exemple, une politique pénale charitable n'empêchera pas aussi qu'elle soit juste. L'éducation des enfants ne consistera plus seulement à être aimable en voyant les droits de l'enfant, mais aussi à être sévère en considérant aussi ses devoirs.
— Notre façon de penser s'en trouve réformée. Quand la colère de Dieu s'exprime sous forme de guerres, pestes, tremblements de terre, ouragans, etc., nous ne pensons plus comme l'athée, c'est à dire que ces évènements ne seraient dûs qu'à des circonstances malheureuses. Nous ne pensons plus que c'est le diable et ses acolytes qui apportent mort et désolation, ni que c'est un Dieu en pleurs qui "permet" ces choses. Non, il devient pour nous évident que c'est le Dieu Tout-puissant qui agit de manière active et consciente. Nous commençons à nous poser des questions à la fois d'ordre spirituel et logique : "Que veut Dieu au travers de cela ? Pourquoi frappe-t-il de sa colère ici et maintenant ?" Parfois nous comprenons, parfois nous ne pouvons que pressentir une réponse. Souvent nous ne savons pas et nous ne pouvons que nous taire, soupirer et déplorer. Mais nous pouvons aussi louer Dieu pour ses jugements justes et parfaits. Nous savons que nous vivons dans le monde de Dieu. Nous sommes conscients que Dieu contrôle parfaitement chaque situation. Tout cela nous remplit de crainte, de confiance, d'espoir et de louange.
Autres exemples concrets qui résultent du retour de la Colère :
— En croyant à la colère de Dieu, notre relation avec Dieu n'est pas seulement teintée de communion et d'amour, mais aussi de discipline et de sens de justice. La crainte de Dieu devient une réalité. Ce mot retrouve sa véritable signification. Respect, vénération et crainte prennent aussi leur place dans notre relation avec Dieu.
— En croyant à la colère de Dieu, notre vie devient plus sanctifiée, avec moins de mentalité axée sur les loisirs et avec plus de sainteté. Les péchés considérés jusqu'ici comme anodins deviennent désormais détestables. La connaissance de la colère de Dieu devient un frein lorsqu'il s'agit de céder à la tentation aux péchés.
— Lorsque par exemple, Dieu frappe de maladie un croyant qui a commencé à vivre dans le péché, il y a une chance pour que cette personne comprenne l'avertissement et se repente, Jean 5:14. Donc, lorsque Dieu dans sa colère envoie la maladie, le repentir est la motivation première
(Apocalypse 2:22-24). Mais si le malade ne sait pas que Dieu peut provoquer une maladie comme une mise en garde, il ira encore plus loin dans le péché, malgré la maladie, ou après sa guérison. C'est pourquoi, parler de la colère de Dieu comme d'un avertissement est sagesse et amour au regard du prochain. C'est une connaissance protectrice qui peut conduire à l'élévation ou à la conversion. (Il faut naturellement aussi être conscient que Dieu provoque des maladies pour beaucoup d'autres raisons. Dieu agit de manière unique avec chaque individu.)
— Nos relations avec les pécheurs irréductibles se trouvent changées. Il n'est pas possible de rechercher la proche amitié de ceux contre lesquels Dieu est en colère.
(Genèse 49:6; Job 21:16; Psaumes 1; 26:4-5,8; 2_corinthiens 6:14-18; Éphésiens 5:3-11; Apocalypse 18:1-4).
— En croyant à la colère de Dieu, l'évangélisation prend une autre dimension. Il s'agit désormais de sauver des hommes de la Colère et de les inviter à l'amour de Dieu dans le Christ. Au lieu de brochures charmantes mais inoffensives du genre "Dieu-vous-aime", nous mettrons dans les mains des gens des livres tels que "Le voyage du pèlerin" de John Bunyan.
Quand le retour de la Colère sera devenu une réalité, nous engagerons une réforme dans la plupart des domaines de notre vie. Notre discernement et notre caractère seront influencés de pensées différentes. Nos paroles et notre vie seront d'une autre nature.
Avec le retour de la Colère, la religion "Dieu aime tous les hommes" commencera à s'effriter. C'est une religion que nous avons tous bue avec le lait maternel et qui a profondément influencé et manipulé les églises et la société. C'est pourquoi, le retour de la colère de Dieu ne sera possible que par une profonde réforme parmi le peuple de Dieu, de l'âme et de l'esprit, par le moyen de l'Esprit de Dieu.
La colère de Dieu et l'Amour de Dieu
L'opinion selon laquelle l'Ancien Testament nous montre le Dieu du jugement et de la colère, tandis que le Dieu du Nouveau Testament serait le Dieu de l'amour et du pardon, est un mythe qui a la vie dure.
Dieu a effectivement toujours été et sera toujours bon, saint et juste. De nombreux textes de l'Ancien et du Nouveau Testament parlent de l'amour, de la miséricorde et de la grâce de Dieu. De même, de nombreux textes de l'Ancien et du Nouveau Testament parlent de sa colère vengeresse.
Pour ce qui est de l'Ancien Testament et de l'amour de Dieu, les Psaumes contiennent de nombreux passages sur l'amour et la grâce de Dieu. Et pour donner d'autres exemples :
Exode 33:19; 34:6; Deutéronome 10:15; Ésaïe 43:4; Jérémie 31:3; Osée 1. Comme le mot hébreux "chesed" est souvent traduit par amour dans de nombreuses versions de la Bible, nous voyons que l'Ancien Testament a un grand nombre de textes sur l'amour de Dieu, bien plus que le Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament de son côté parle beaucoup de la colère de Dieu, directement et indirectement, comme le montrent les exemples du
chapitre 2 de ce livre.
Mais cela n'empêche pas les églises aujourd'hui de continuer à détester ce qui touche à la colère de Dieu. Et si par accident la colère de Dieu est formulée, il n'est pas rare que l'on prétende que la colère de Dieu n'est qu'une expression de l'amour de Dieu. Autrement dit, le côté face de la pièce de l'amour. Bien sûr, ce n'est pas du tout ainsi.
Les hommes qui vivaient l'angoisse de la mort dans les eaux du déluge n'éprouvaient certainement pas l'effusion de l'amour de Dieu. Ceux qui se consumaient dans les flammes de Sodome et Gomorrhe ne virent pas l'amour de Dieu. Ceux qui tombèrent sous les coups des jugements divins, lorsqu'une génération entière mourut dans le désert, ne comprirent pas ça comme un signe de l'amour de Dieu. Quand les hommes seront frappés des jugements de la colère des derniers jours, ils ne verront sûrement pas l'amour de Dieu derrière leurs terribles souffrances.
Quand Dieu est en colère, cela signifie qu'il est furieux et qu'il punit. Alors, ce n'est pas agréable et on n'éprouve pas de l'amour. La souffrance et la mort, comme conséquences de la colère de Dieu, n'ont rien à voir avec l'amour. Par simple obéissance, nous devons admettre que Dieu peut être terriblement furieux et donc qu'il peut frapper de châtiments douloureux.
Puisque tous les hommes sont plus ou moins impliqués dans la méchanceté quotidienne, la réalité de la colère de Dieu est quelque chose qui, avec justesse, peut nous rendre consternés, chagrinés et tristes. Mais cela devrait aussi nous remplir de respect, de recueillement et de crainte
(Matthieu 10:28). Et nous pouvons louer Dieu pour les jugements qu'il rend, car chaque fois que Dieu agit par colère, il s'agit d'un acte juste. Chaque fois que Dieu agit dans sa colère, c'est un témoignage de sa sainteté parfaite.
Dieu n'est pas un dieu capricieux qui agirait par colère irrationnelle. Tout châtiment qui frappe des pays, des peuples et des individus, est parfaitement justifié et légitime. Les châtiments sont saints, justes, en harmonie parfaite avec la nature de Dieu.
C'est une erreur de croire que tout ce que Dieu fait aurait son amour comme principe premier. Si nous laissions la Bible et l'histoire décider, il serait beaucoup plus facile de conclure que tout ce que Dieu fait a pour origine sa colère. Mais cela aussi est une erreur. Les actions de Dieu ne sont conditionnées, ni par son amour, ni par sa colère. Dieu n'agit que par le fait qu'il EST. Et dans ceci, qu'il EST, interviennent naturellement à la fois son amour et sa colère, mais beaucoup d'autres choses interviennent également.
Aucun homme ne peut comprendre Dieu. La poussière humaine, pécheresse et mortelle, connaît aussi peu la nature de Dieu que le nouveau-né ne connaît le monde. C'est pourquoi le rôle de l'homme est en toute humilité d'avoir confiance en Dieu pour tout ce qu'il fait, que ce soient des manifestations d'amour ou des actes de colère. Tout ce que Dieu fait est juste, bon, saint et parfait.
Comment annoncer l'Évangile ?
"Sinner, you need not go home from this meeting under the wrath of Almighty God. You may be justified here, on the spot, now, if you will only believe in Christ."
(Charles G. Finney, Lectures to professing christians.)
L'image que nous avons de Dieu imprime fortement notre vie et nos paroles. Si nous croyons que Dieu est amour et guère plus, cela gouvernera nos pensées et la façon dont nous parlons de Dieu et de l'évangile. Si par contre, nous avons une connaissance de Dieu plus nuancée et que nous acceptons aussi la sainteté, la justice et la colère de Dieu, cela aura aussi bien-sûr des conséquences sur notre prédication.
Une prédication à des pécheurs non convertis qui consiste en des "Dieu vous aime !" est étrangère à la Bible.
Jésus et ses apôtres ne prêchaient pas par exemple l'amour de Dieu pour tous les pécheurs impénitents, comme on le fait de nos jours. Jamais nous ne pouvons lire dans les évangiles que Jésus disait aux gens : "Dieu vous aime !", ou à un individu : "Dieu t'aime !".
Il en est de même pour les Actes des apôtres. Les apôtres parcouraient des pays et n'enseignaient jamais que Dieu aimait tous les hommes. C'était le thème de la croix et la foi en Jésus-Christ qu'ils prêchaient, parce que c'est cela qui est la condition du salut. Et le salut consiste d'une part à être sauvé de quelque chose, qui est le péché, le diable, la colère de Dieu et l'enfer — et d'autre part d'être sauvé pour quelque chose, qui est le pardon des péchés, la vie éternelle et l'amour de Dieu.
L'amour de Dieu n'était donc pas le thème de la prédication de apôtres lorsqu'ils s'adressaient à des non convertis. Nous voyons aussi que les auteurs du Nouveau Testament adressaient le message de l'amour de Dieu aux chrétiens, mais pas à des non chrétiens.
Voir par exemple : Romains 5:5; 8:37-39; 2 Corinthiens 5:14; 13:11,13; Éphésiens 1:5; 3:19; 5:2; 2 Thessaloniciens 3:5; Jude 1:1,21; 1 Jean 1:2-4.
Tous ces textes sont adressés à l'intention des assemblées chrétiennes, mais pas à des pécheurs non convertis. C'est aux élus qu'est destiné le message d'espoir et d'encouragement de l'amour de Dieu.
Puisque l'amour de Dieu n'est pas une réalité dans la vie du pécheur, qu'il n'est pas répandu sur lui ou en lui, et qu'au contraire il est un enfant de la colère sous la colère de Dieu, c'est une erreur grave de dire à des pécheurs que Dieu les aime.
— Comment donc prêcher l'évangile ?
— En prêchant avant tout la croix. Les souffrances de Jésus, sa mort et sa résurrection, à cause de nous. Le sacrifice de substitution de Jésus. Jésus-Christ qui mourut à notre place, à cause de nos péchés et qui fut relevé à la vie, afin que nous puissions être justifiés devant Dieu. Et que c'est seulement en Jésus-Christ le Sauveur, que nous échappons à la colère de Dieu et que nous avons droit à l'amour abondant de Dieu.
Il ne s'agit donc pas d'imposer aux hommes l'amour de Dieu ("Jésus t'aime !", "Dieu t'aime !"), mais d'inviter les hommes à l'amour de Dieu : "Viens à Jésus-Christ et tu auras droit à l'amour de Dieu !".
Dans le salut, l'amour de Dieu attend sans cesse chaque homme, c'est pourquoi la requête va au monde entier :
Il n'y a de salut en aucun autre, car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.
Si ce live devait éveiller un quelconque intérêt, il est facile d'imaginer les rubriques des gens qui ne comprennent pas : "Maintenant, nous les pécheurs, Dieu ne nous aime plus, il ne fait que nous haïr !". "Maintenant, Dieu est en colère contre nous, il ne nous aime plus !"
Cependant, quiconque a compris le message de ce livre sait que de tels propos sont irrecevables. En effet, Dieu aime tous les pécheurs en Christ, et les hommes viennent à cet amour par la foi en Christ. L'amour de Dieu est destiné à chaque individu sur terre, il existe en permanence dans la mort du Christ et sa résurrection, dans la foi en Christ.
Conclusion
Si les chrétiens veulent s'en tenir aux Écritures, à ce qui depuis toujours a été le fondement de la foi, ils faut qu'ils opèrent un changement pour ce qui est de leur représentation de Dieu.
Les chrétiens ont besoin d'avoir des pensées plus larges au sujet de Dieu. Cela ne va pas sans une réforme de la pensée, signifiant l'abandon du dieu presque impuissant et pitoyable qui est prié aujourd'hui. Il faut ensuite une conversion du coeur, vers le Dieu qui est manifesté dans la Bible.
Les chrétiens ont besoin en toute humilité de demander pardon de s'être trompés, eux-mêmes et leurs semblables. On a parlé d'un dieu qui n'est qu'amour et rien qu'amour. Par là, on a fait croire que tout va bien et qu'il ne faut avoir peur de rien, puisque Dieu nous aime tous comme nous sommes.
Dieu est bien sûr amour et cela doit être sans cesse prêché, mais Dieu est infiniment plus que cela. Les chrétiens de notre époque ont surtout caché aux hommes l'enseignement du péché et de ses conséquences : la colère et le châtiment de Dieu. Cela n'a pas été pour le bien des hommes qui ont ainsi été bercés dans une fausse sécurité. Nous chrétiens, nous en sommes responsables.
Dieu veut maintenant que nous nous convertissions par un enseignement fondé sur Jésus-Christ, Celui qui nous sauve de la Colère et qui nous conduit à l'amour de Dieu.
Enfin, la pensée la plus importante peut-être que veut offrir ce livre est la suivante :
Si nous n'acceptons pas et ne reconnaissons pas la brûlante colère de Dieu, si nous n'éprouvons jamais la moindre crainte envers les saints châtiments divins, si nous ne réalisons pas que dans notre vie nous avons eu les flammes de la colère de Dieu au-dessus de nos têtes, si nous ne comprenons pas que le monde sans cesse souffre des jugements de la colère de Dieu, si nous ne reconnaissons pas que Jésus-Christ a porté le châtiment et la malédiction à notre place — alors nous ne pourrons jamais voir, comprendre et apprécier la grâce et l'amour de Dieu dans leur richesse insondable.
Sans le message de la colère de Dieu, nos cantiques et nos prêches sur l'amour de Dieu ne sont qu'un sentimentalisme superficiel et sans valeur.
Quelles que soient l'immensité et la gloire de l'amour de Dieu, nous ne pouvons vivre et comprendre cet amour qu'au travers de la terrible réalité de la colère de Dieu.
Seul le massif et redoutable message biblique de la colère de Dieu peut révéler à nos yeux l'éclat resplendissant de l'amour de Dieu.