Dimanche : Le Sabbat ?

par
Harold Camping
(Traduction française de Marcel Ngué)


•  Avant-propos

•  Aperçu historique
•  La situation actuelle
•  Il n'y a pas d'erreur dans la Bible
•  La confusion créée par le mot « Sabbat »
•  Le singulier et le pluriel des mots
•  « Semaine » ou « Sabbats ? »
•  Le pharisien juste
•  Le mot hébreu qui signifie sabbat signifie-t-il aussi semaine ?
•  La fin des sabbats de l'Ancien Testament
•  Une nouvelle ère de sabbats commence
•  Le sabbat du dimanche : Un thème très bien documenté
•  La Pâque prend fin : La Sainte Cène commence
•  La circoncision prend fin : Le baptême commence
•  La sabbat du samedi prend fin : Le sabbat du dimanche commence
•  Christ Lui-Même a observé le dernier sabbat du samedi
•  Dieu Lui-Même a observé le sabbat du dimanche
•  Le sabbat du dimanche : Le temps d'adoration pour l'assemblée
•  Le travail du nouveau Sabbat : Arracher, égrener et manger des épis de blé
•  Récolter et manger du blé est synonyme d'écouter et d'étudier la Parole de Dieu
•  Le travail du Nouveau sabbat : Soigner les malades
•  Soigner les malades est synonyme de proclamer l'Évangile
•  Dieu anticipait déjà le nouveau sabbat lors du premier jour de la Création
•  Dieu répand le Saint-Esprit le jour du nouveau sabbat
•  Le nouveau sabbat : Le temps de pourvoir aux besoins des autres dans l'assemblée
•  Le nouveau sabbat : Nous apportons nos offrandes
•  Le sabbat et le repos ré-examinés
•  Le repos du sabbat
•  Entre les sabbats
•  Des informations complémentaires concernant le sabbat du dimanche
•  Plus que la distance d'un chemin de sabbat
•  Nous ne sommes pas sous la loi : Nous sommes sous la grâce
•  Mon jour saint





Avant-propos

Aperçu historique

Dimanche a toujours été un jour important pour l'église, à travers toute l'histoire du Nouveau Testament. En effet, depuis la résurrection de Jésus qui avait eu lieu un dimanche matin, les chrétiens ont toujours considéré le dimanche comme étant un jour spécial. C'était un sujet à l'ordre du jour, avant même que la rédaction de la Bible ne soit achevée, comme l'indique les Actes des Apôtres 20:7, qui dit que l'église de Troas s'était réunie le premier jour de la semaine, quand Paul était venu leur annoncer l'Évangile.

L'histoire indique que l'église des premiers temps avait compris assez clairement que dimanche était le jour du sabbat. Par exemple, un historien de la Bible avait écrit qu'Origen, qui était pasteur à l'église d'Alexandrie, avait écrit ce qui suit trois siècles après l'avènement de Christ :

Par conséquent, en tournant le dos à l'observance du Sabbat selon les normes du judaïsme, essayons de voir comment un chrétien doit observer le Sabbat. Le jour du Sabbat, vous ne devez faire aucun travail mondain. Si donc vous ne faites aucun travail séculier, si vous ne faites rien de mondain, si vous prenez plutôt une pause pour vous occuper des choses spirituelles, pour aller à l'église, pour écouter la Parole divine, pour penser aux choses célestes, pour vous donner de nouvelles raisons d'espérer, pour penser au jugement qui vous attend, si vous n'avez aucune considération pour les choses présentes et visibles, mais plutôt pour les choses invisibles et à venir, vous observez, ce faisant, le Sabbat chrétien. (tiré de : H.J.W. Legerton, F.C.A., The Sabbath Day, The Lord's Day Observance Society, Inc., Londres, page 4).

Nous allons apprendre, dans cette étude, que l'église à l'époque d'Origen s'est basée sur de multiples passages bibliques à l'appui de cette conclusion. Cependant, au cours des siècles après la mort d'Origen, l'église s'était de plus en plus retrouvée dans la confusion en ce qui concerne l'observation du Sabbat du dimanche.

Néanmoins, avant la Deuxième Guerre Mondiale, les chrétiens, dans l'ensemble, avaient reconnu que seul un travail indispensable ou une mission de charité pouvaient être faits le dimanche. Dans un très grand nombre de communautés, tous les magasins étaient fermés le dimanche, à telle enseigne que même les non-chrétiens étaient obligés de reconnaître que dimanche était un jour spécial. C'était un jour où la grande majorité des églises organisaient leurs cultes d'adoration le matin et dans l'après-midi ou le soir, montrant par là que toute la journée de dimanche était considérée comme un jour saint.

Cependant, depuis environ un demi-siècle, et même un peu avant, l'observance du dimanche comme étant un jour spécial est de plus en plus remise en cause. L'observance du dimanche comme un jour spécial est de plus en plus en butte aux attaques. Alors que neuf commandements du Décalogue sont repris dans le Nouveau Testament pour qu'ils restent en vigueur de nos jours, le quatrième commandement n'a pas pu être bibliquement renforcé, parce que ce commandement était une loi de l'Ancien Testament qui voulait que le septième jour de la semaine, notamment le samedi, soit un jour de repos complet. Il n'y avait cependant pas eu, après le retour de notre Seigneur au Ciel, un commandement précis sur l'observation d'un jour pendant lequel on devait jouir d'un repos complet. C'est pour cette raison que l'église a été dans la confusion, surtout vers la fin de l'ère du Nouveau Testament.

Les églises avaient bien compris que samedi ne pouvait point être le jour spécial dont il était question. À quelques exceptions près, l'église avait compris à juste titre que le sabbat du samedi, qui était en vigueur dans l'Ancien Testament, était en quelque sorte un présage pour l'avènement du Messie. Après que le Messie soit venu et qu'Il ait répandu Son sang, le chrétien ne devait plus observer le samedi comme jour saint. Puisque Christ était ressuscité le dimanche matin, et puisque l'église de Troas s'était apparement réunie pour rompre le pain le premier jour de la semaine (Actes 20:7), et puisque les offrandes devaient être collectées le premier jour de la semaine (1 Corinthiens 16:1), l'église du Nouveau Testament observait le dimanche comme jour spécial d'adoration.

En ce qui concerne la façon d'observer le dimanche comme un jour saint spécial, il n'y avait pas d'instructions fiables à ce sujet. En général, les chrétiens étaient d'accord que, le dimanche, ils devaient suspendre toutes les activités qui nous préoccupent dans la semaine. Certains observaient le sabbat du dimanche de la même façon que les croyants de l'Ancien Testament observaient le sabbat du septième jour. En d'autres termes, ils ne faisaient pas la cuisine le dimanche, et les enfants ne devaient pas s'amuser avec leurs jouets, ainsi de suite.

En se basant sur les récits du Nouveau Testament qui parlent des disciples qui arrachaient les épis de blé le jour du sabbat, et le fait que Jésus avait, à plusieurs occasions, soigné les malades le jour du sabbat, il était clair que Dieu voulait montrer, à travers de telles activités, qu'on pouvait faire un travail nécessaire ou de charité le dimanche. Par conséquent, le dimanche, les médécins et les infirmières pouvaient normalement travailler, et les pharmacies pouvaient ouvrir leurs portes pendant quelques heures, mais le travail qui pouvait être fait le lundi devait attendre.

Depuis une cinquantaine d'années, l'observance du dimanche comme jour saint n'est plus respectée. Dimanche est devenu le jour où on fait le tour des magasins, ou on pense aux loisirs, ou encore, on assiste à des évènements sportifs, ou bien on se rattrape en faisant un travail que l'on n'a pas eu le temps de faire pendant les six autres jours de la semaine.

La situation actuelle

Bon nombre d'églises ont contribué à cette décadence en organisant un culte de bonne heure le matin, et en supprimant le culte de la soirée. Certaines églises qui ouvraient leurs portes dans la soirée avaient trouvé bon d'utiliser désormais cette occasion pour organiser des concerts musicaux et projeter des films, au lieu de célébrer un culte comme elles avaient l'habitude de le faire.

Il était malheureusement difficile de mettre fin à cette décadence, parce qu'il n'y avait pas d'instructions précises sur l'observance du sabbat du dimanche. L'argument que nous ne sommes plus, de nos jours, sous à la loi, mais plutôt sous la grâce, revient de temps en temps. Par conséquent, puisque l'observance du sabbat du septième jour faisait partie de la Loi de l'Ancien Testament, nous ne devons plus l'observer et, en plus, nous ne devons observer aucune loi concernant l'observation du dimanche.

Malheureusement, les théologiens et les étudiants de la Bible n'avaient pas continué à étudier la Bible soigneusement pour mieux comprendre ce qu'elle enseigne à ce sujet. S'ils l'avaient fait, ils se seraient certainement rendus compte qu'il n'y avait pas d'ambiguïté en ce qui concerne l'observance du sabbat du dimanche, et que la confusion est plutôt créée par la mauvaise traduction du mot « sabbat » qui se trouve à la fois dans le texte grec reçu (Textus Receptus - TR), qui est le langage original du Nouveau Testament, et dans le texte anglais revisé — NT (1881-82), qui est aussi appelé le Westcott-Hort, ainsi que dans le texte Eberhard Nestle (1898, 1963).

Nous allons donc, dans le cadre de cette étude, essayer de faire les mises au point qui s'imposent, en examinant de très près le sens que Dieu donne au mot « sabbat ». Nous pouvons ainsi parvenir à mieux comprendre le caractère du jour saint qui est le dimanche. Puisque nous allons effectivement trouver des erreurs de traduction en français, il importe tout de même de rappeler que la Bible est infaillible et, par conséquent, il n'y a rien à corriger au niveau des manuscrits originaux.


Il n'y a pas d'erreur dans la Bible

Dans les parchemins anciens, ou les manuscrits originaux, la Bible est l'infaillible Parole de Dieu. Elle est entièrement inerrante, et ne comporte aucune erreur. Il en est ainsi parce que le manuscrit original avait été écrit sous l'inspiration de Dieu. C'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes avaient parlé de la part de Dieu. Par conséquent, c'est Dieu Lui-Même qui est l'Auteur de la Bible, et nous ne devons jamais remettre en cause ce qu'Il a écrit.

Cependant, il importe de se rappeler toujours que la traduction n'a pas la même autorité que les manuscrits originaux. Par conséquent, elle n'est pas aussi digne de confiance que le manuscrit original. Les traducteurs n'étaient pas des hommes inspirés. C'était des hommes faillibles qui avaient fait un travail énorme en traduisant les manuscrits originaux qui avaient été dictés par Dieu. En raison du fait que les traducteurs n'étaient pas sous l'inspiration divine, et qu'il existe beaucoup de différences grammaticales entre les langues diverses, ils n'étaient pas en mesure de produire une traduction parfaite. Cependant, en dépit de ces difficultés, la traduction de la Bible du Roi Jacques 1er d'Angleterre, sur laquelle cette étude est est basée, (pour nos lecteurs francophones, c'est la version Louis Segond de 1910 que nous utilisons dans ce recueil) semble si proche des manuscrits originaux que nous pouvons considérer qu'elle est la Parole de Dieu.

Il est vrai que certains traducteurs avaient fait leur travail plus fidèlement que d'autres. Néanmoins, de toutes les traductions qui sont disponibles de nos jours, je n'ai aucun doute que la Bible anglaise du Roi Jacques Ier est la version qui semble être la plus en harmonie avec les textes originaux. Si je dois faire confiance à une Bible écrite en langue anglaise, ma confiance ne peut aller qu'à la Version du Roi Jacques Ier de 1611, et non à une autre version. Ceci est d'autant plus vrai qu'il est possible de démontrer que les manuscrits en langue grecque (les textes Textus-Receptus) qui avaient été utilisés pour la traduction de la Bible du Roi Jacques Ier étaient plus en harmonie avec les écrits originaux que les copies des manuscrits qui avaient servi de références pour presque toutes les autres traductions de la Bible.

Il importe cependant de rappeler que même la Bible anglaise, version du Roi Jacques Ier, n'est qu'une traduction, ce qui explique que, de temps en temps, les traducteurs n'ont pas toujours été en mesure de produire un texte conforme en tous points à la version originale. Nous ne savons pas pourquoi Dieu a permis qu'Il en soit ainsi, mais c'est un fait. Il nous est possible cependant, par la grâce de Dieu, de vérifier le travail des traducteurs, en consultant les manuscrits en langue grecque du Nouveau Testament, et ceux en langue hébraïque de l'Ancien Testament. C'est la raison pour laquelle les concordances ainsi que les traductions parallels de l'Ancien Testament Hébreu/Anglais (ou français) et dans le Nouveau Testament Grec/Anglais (ou français) sont très utiles, voire indispensables.

Les manuscrits originaux de la Bible étaient presque tous écrits dans les langues hébraïque et grecque. Nous n'avons pas les manuscrits originaux à notre disposition, mais nous avons toute raison de croire que les manuscrits hébreux et grecs, dont nous disposons, et à partir desquels on a traduit la Bible anglaise Version Roi Jacques Ier de 1611 sont si authentiques que nous devons considérer, à priori, qu'ils ne comportent pas d'erreurs.

De temps en temps, un enseignant de la Bible, dans le cadre d'une étude biblique, a beaucoup de mal à comprendre le sens d'un certain verset. Il lit le texte original hébreu, et il conclue que le scribe avait dû faire une erreur sur un certain mot, parce que ce mot lui semble difficile à comprendre. Il peut donc suggérer que si on change une consonne ou une voyelle appartenant à tel ou tel mot qui est utilisé dans la version originale hébraïque, on peut obtenir un autre mot. Ce léger changement peut donner un sens différent au verset, et faire que nous puissions mieux le comprendre.

Une telle modification ne doit jamais se faire. Nous ne devons jamais avoir des doutes sur une seule consonne ou une seule voyelle utilisée dans le manuscrit original. Dieu insiste sur ce principe dans Galates 3:16, où Il parle d'un verset où figure le mot « postérité » d'Abraham. Dieu insiste dans ce verset sur le fait que le mot « postérité » est au singulier, et qu'il ne s'agit pas de « postérités » au pluriel. Dieu souligne donc ici le fait que, dans les manuscrits originaux, chaque consonne et chaque voyelle composant chaque mot est infaillible. La Bible française de Louis Segond de 1910, dont nous nous servons dans la traduction française de cette étude étant traduite à partir de ces mêmes manuscrits, peut être considéré aussi comme étant la Parole de Dieu.


La confusion créée par le mot « Sabbat »

Nous allons, dans le cadre de cette étude, examiner minutieusement un mot qui a créé pas mal de confusion parmi les traducteurs. Curieusement, ce problème se pose, non pas seulement dans la Bible, Version anglaise du Roi Jacques Ier et française Louis Segond 1910, mais aussi dans toutes les autres traductions en langues allemande, hollandaise, espagnole, bref, dans pratiquement toutes les traductions. Ce problème se pose dans les Bibles qui avaient été traduites à partir du manuscrit Textus Receptus, ainsi que dans les versions qui ont été mises au point à partir du manuscrit Nestlé ou Westcott-Hort.

La traduction du mot grec « sabbat » est à l'origine de ce problème. Les traducteurs étaient perplexes lorsqu'il s'agissait de donner un sens à ce mot du Nouveau Testament. Et ne comprenant pas tout à fait son sens, ils ont ainsi laissé dans l'ombre l'un des enseignements bibliques les plus importants et les plus merveilleux.

Le plus surprenant est qu'en utilisant une concordance et un exemplaire de la version grecque du Nouveau Testament, tout étudiant de la Bible peut rapidement se rendre compte de l'existence de ce problème. On se demande à juste titre pourquoi les traducteurs n'avaient pas depuis longtemps fait les corrections qui s'imposaient dans leurs traductions. Nous pouvons spéculer sur le fait qu'il est possible que ceux-ci aient été très concernés par le fait que les lois cérémoniales consignées dans l'Ancien Testament, et qui annonçaient l'avènement du Seigneur Jésus-Christ, étaient accomplis en Christ. Par conséquent, ils voulaient s'assurer qu'il n'y a pas de malentendu sur le fait que nous sommes maintenant à l'ère du Nouveau Testament, et les ordonnances de l'Ancien Testament comme le sabbat, entre autres, ne devraient plus être observées. Nous donnerons plus tard d'autres raisons pour lesquelles la traduction du mot « sabbat » est inexacte.

Penchons-nous donc sur ce problème et informons-nous au sujet de cette grande vérité que l'église, à cause de la mauvaise traduction du mot « sabbat », a perdue.


Le singulier et le pluriel des mots

Commençons tout d'abord par examiner le mot « sabbat » dans le Nouveau Testament. Dans le Nouveau Testament, le mot « sabbat » dans les manuscrits originaux est parfois au singulier, et parfois au pluriel. Est-il possible de prendre un mot utilisé au singulier dans le manuscrit original et le traduire par un mot au pluriel ? La réponse est : « Non. Absolument pas. » Si Dieu voulait utiliser ce mot au pluriel, Il l'aurait écrit au pluriel. Comme nous venons de le voir, Dieu insiste sur le principe qui est énoncé dans Galates 3:16, où Il parle d'un autre verset dans lequel le mot « postérité » est utilisé. Il souligne le fait qu'il s'agit d'une seule « postérité, » et non de « postérités » au pluriel.

Dans le même ordre d'idées, est-il possible de traduire un mot pluriel par un mot singulier ? La réponse est encore : « Non. » Si Dieu voulait qu'un mot soit au singulier, Il l'aurait utilisé au singulier dans le manuscrit original. Mais, c'est exactement ce que les traducteurs ont très souvent fait avec le mot « sabbat. » Nous pouvons trouver des versets, dans les manuscrits originaux, dans lesquels le mot « sabbat » est utilisé au singulier, mais il a été traduit par un mot au pluriel. De même, nous pouvons trouver des versets dans les manuscrits originaux, dans lesquels le mot « sabbat » est utilisé au pluriel, mais il a été traduit par un mot au singulier.

L'un des exemples se trouve dans Matthieu 12:1, où nous lisons : « En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. »

Les traducteurs ont mis le mot « sabbat » au singulier, alors qu'il est au pluriel dans le texte original. Comment les traducteurs ont-ils pu faire une telle erreur ?

Par ailleurs, le mot « jour » n'existe pas dans le texte grec où il est tout simplement question de « sabbats. » Bien que le mot « jour » dans les versions anglaise et française ne cause pas autant de problèmes que la traduction d'un mot au singulier par un mot au pluriel, il s'agit tout de même d'une addition à la fois curieuse et injustifiable. Il y a bien des passages dans le texte grec où il est question de « jour de sabbat. » Mais, comment se fait-il que les traducteurs ont osé utiliser le mot « jour » dans ce verset précis, alors que ce mot ne figure pas du tout à ce niveau dans le texte original ?

Si nous corrigeons ces deux erreurs de traduction, nous allons nous rendre compte que ce verset dans la Bible anglaise, et aussi dans la Bible française, version Louis Segond de 1910, devrait normalement se lire ainsi : « En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé pendant les sabbats. Ses disciples avaient faim. » Cette nouvelle formulation indiquerait que c'était une habitude, de la part de Jésus et des disciples, d'arracher des épis de blés et de les manger pendant le sabbat, le Sabbat du septième jour, puisque tout ceci s'est passé avant la Croix, à l'époque de l'Ancien Testament.

Nous lisons dans Matthieu 12:2 : « Les pharisiens, voyant cela, lui dirent : Voici : tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat. »

Ici, la traduction a respecté le genre et le nombre du mot « sabbat. » Le mot « sabbat » est au singulier, mais cette fois-ci encore, les traducteurs ont ajouté le mot « jour, » qui ne figure point dans le texte original. Au fur et à mesure que nous allons poursuivons notre étude, nous allons découvrir d'autres exemples de ce genre de traduction curieuse. Cependant, le premier verset que nous voulons examiner est Matthieu 28:1, parce que ce verset, (et bien d'autres de ce même genre), nous aidera à analyser en profondeur le problème que pose la traduction erronée du mot « sabbat. »

Le but de cette étude n'est pas de critiquer la Bible anglaise du Roi Jacques Ier, ni la Bible française, version Louis Segond de 1910. La Bible française de Louis Segond est la Bible, et nous avons intérêt à la prendre au sérieux. C'est la Parole de Dieu. En général, elle est fidèle aux textes originaux, mais des problèmes se posent au sujet de ce petit mot « sabbat. » Quand nous redonnons au mot « sabbat » son vrai sens, nous nous rendons compte que c'est un mot excellent qui nous transmet secours, réconfort et sécurité. Dieu Se sert de ce mot pour représenter le premier jour de la semaine, afin que nous puissions avoir Ses bénédictions dans la plus grande mesure possible.


« Semaine » ou « Sabbats ? »

Matthieu 28:1 est traduit comme suite : « Après le sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le sépulcre. »

Les traducteurs avaient correctement traduit le mot grec « opse » par « fin. » L'idée de finalité transparaît aussi dans le mot « soir » que l'on trouve dans Marc 11:19 : « Quand le soir fut venu, Jésus sortit de la ville. » Puisque le Sabbat du septième jour avait pris fin au coucher du soleil le samedi, au moment où le soir était tombé, le Jour du Sabbat était fini à partir de ce moment-là. Ainsi, le premier mot de Matthieu 28:1, à savoir « après, » rend très bien cette idée.

Les traducteurs avaient aussi correctement traduit le mot grec « mia » par « premier. » Dans la Bible anglaise, le mot grec « mia » est traduit par « un » plus de cinquante fois dans le Nouveau Testament. Il est aussi traduit par « premier » huit fois dans le Nouveau Testament. Par exemple, « mia » est utilisé dans Tite 3:10 comme suite : « Éloigne de toi, après un premier (le mot grec « mia ») et un second avertissement, celui qui provoque des divisions. »

Plus nous avançons dans notre étude, plus nous allons comprendre que le mot « premier » et le mot « un » sont la traduction du même mot grec « mia » qui est utilisé dans Matthieu 28:1.

Mais, c'est le mot grec « sabbats » de Matthieu 28:1, qui nous étonne. Cureusement, le texte grec montre que ce verset dit ceci : « À la fin des sabbats [au pluriel], et à l'aube du premier des sabbats [et non « semaine »]. » Le mot « sabbats » qui est utilisé dans la deuxième partie de ce verset, est identique au mot « sabbats » qui est utilisé dans la première partie. Pourquoi les traducteurs ont-ils traduit le mot « sabbats » de la deuxième partie par « semaine ? » Tout d'abord, le mot « semaine » est au singulier, tandis que le mot « sabbats » est au pluriel. Comme nous l'avons vu, la Bible interdit catégoriquement que l'on introduise de telles modifications. Par ailleurs, Dieu avait pris soin d'utiliser le même mot « sabbats » à la fois dans les expressions « à la fin des sabbats » et « à l'aube du premier des sabbats. » Pourquoi les traducteurs ont-ils remplacé le mot pluriel « sabbats » dans « à la fin des sabbats » par un mot singulier « sabbat, » et pourquoi ont-ils changé le mot « sabbats » dans « le premier des sabbats » par « jour de la semaine ? »

Nous pouvons spéculer sur les raisons pour lesquelles les traducteurs ont remplacé le deuxième mot « sabbats » par « semaine. » Christ est allé à la Croix le vendredi, et il était dans la tombe pendant le sabbat de l'Ancien Testament, c'est-à-dire le septième jour de la semaine. Et dimanche matin donc ? Comment est-il possible que ce fameux dimanche soit considéré comme le sabbat alors que le sabbat était déjà passé ? Les traducteurs avaient dû décidé de ne pas traduire le deuxième mot « sabbats » par « sabbats » Ils sont arrivés à la conclusion que ce mot doit signifier « semaine. » Il n'y avait aucun argument biblique qui permettait de le faire. Si Dieu avait voulu utiliser un autre mot pour éviter d'utiliser le mot « sabbats » pour désigner le dimanche, Il aurait pu utiliser un autre mot. Mais Dieu a voulu utiliser le mot « sabbats. » Nous pouvons nous demander pourquoi ?


Le pharisien juste

Avant d'aborder ce thème, nous devons lire d'abord Luc 18:9-12, où Jésus parle du pharisien qui est persuadé qu'il était juste. Nous lisons aux versets 11 et 12 : « Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. »

Ce passage n'est pas la traduction exacte de ce que le pharisien avait dit. Le mot « semaine » dans ce passage correspond en fait au mot « sabbat » (au génitif singulier de la deuxième déclinaison). Il est tout à fait curieux de voir que les traducteurs ont traduit le mot pluriel « sabbats » qui se trouve dans Matthieu 28:1, par « semaine. » Cependant, dans Luc 18, ils ont traduit aussi le mot « sabbat » au singulier par « semaine. » Il manque donc d'uniformité dans leur traduction. Dans le récit de Luc, le mot « semaine » est au singulier comme le mot « sabbat, » mais nous ne trouvons aucun élément biblique qui permettait de traduire le mot grec « sabbat » par « semaine. »

Il y en a qui soutiennent que l'usage du mot « sabbats » au pluriel comme c'est le cas dans Matthieu 28:1, signifie parfois « entre les sabbats, » ce qui permettrait de traduire « sabbats » par « semaine. » Mais, il y a seulement six jours entre les sabbats. Par conséquent, « semaine » et « entre les sabbats » ne peuvent pas être synonymes. Il n'y a aucun élément biblique qui puisse le justifier. Par ailleurs, dans Luc 18:12, le mot qui se trouve dans le texte original est « sabbat » (au singulier). Cependant, les traducteurs ont aussi traduit ce mot par « semaine. » Nous avons, par conséquent, une autre preuve de la difficulté que les traducteurs ont à traduire le mot « sabbat. » Luc 18:12, doit en principe être traduit : « Je jeûne deux fois le Sabbat. »

Cette correction dans la traduction nous permet de comprendre ce que dit le pharisien qui était persuadé d'être juste. Le sabbat du septième jour était un jour saint pour Israël de l'Ancien Testament. Dieu n'a pas offert la manne le jour du sabbat. Les Israélites devaient, un jour auparavant, recueillir une quantité double de nourriture. Ils ne devaient faire aucun travail le jour du sabbat. Ils ne devaient pas faire la cuisine, ils ne devaient pas allumer le feu. C'était par conséquent un jour où il fallait montrer « à quel point je suis saint, » comme l'avait fait le pharisien. Tandis que les autres mangeaient la nourriture qui était préparée un jour auparavant, il disait : « Je vais jeûner, » et tout le monde pourra dire de moi « Ah ! qu'il est pieux. Il jeûne. » Le jeûne était très important pour Israël ancien. Par exemple, nous lisons dans Ésaïe 58 : « Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? » Le pharisien ne sautait pas seulement un repas, mais deux repas, le jour du Sabbat. Il jeûnait au lieu de prendre deux repas, et il est possible que les Juifs ne prenaient que deux repas le jour du Sabbat. Il donnait par conséquent l'impression d'être très pieux, dans la mesure où il ne prenait aucun des deux repas. Il voulait montrer par là qu'il était un homme d'une piété exceptionnelle, parce qu'il observait le sabbat de façon extrêmement religieuse. En tout cas, « je jeûne deux fois la semaine » n'est pas une traduction exacte du texte grec. La traduction suivante de ce passage est plus correcte : « Je jeûne deux fois le jour du sabbat. »


Le mot hébreu qui signifie sabbat signifie-t-il aussi semaine ?

Voici une autre raison qui pourrait justifier pourquoi ceux qui avaient traduit la Bible anglaise et française dans la version Louis Segond de 1910, ont remplacé le mot « sabbats » par « semaine. » Les théologiens avaient soutenu que le mot hébreu qui signifie « sabbat » pouvait aussi être traduit par « sept » ou par « semaine. » En outre, puisque la langue grecque du Nouveau Testament utilise une translittération, c'est-à-dire, une transcription littérale du mot hébreu « sabbat, » pour décrire un sabbat, il en découle que, comme le mot hébreu qui signifie « sabbat » signifie aussi « semaine, » le mot grec qui signifie « sabbat » pourrait aussi être traduit par « semaine. »

Ce raisonnement s'avère être erroné pour deux raisons. La première est que le mot hébreu qui signife « sabbat » est différent du mot hébreu qui signifie « sept » ou « semaine. » Le mot hébreu qui signifie sabbat est (shab-bawth avec les lettres de l'alphabet hébreu Schin, Beth, He). Le mot hébreu est qui signifie « sept » ou « semaine » est (shaw-boo-ah avec les lettres en hébreu Schin, beth, Ain). Ces deux mots ne sont pas interchangeables. Ce sont des mots qui sont tout à fait différents. Par conséquent, dans le langage hébreu de l'Ancien Testament le mot « sept » ou « semaine » n'est jamais utilisé à la place du mot « sabbat. »

Cette vérité ressort davantage quand nous nous rendons compte que le premier jour du septième mois ainsi que le Jour d'Expiation, qui correspondait au dixième jour du septième mois, étaient qualifiés de sabbats dans le Lévitique 23. Dans le même chapitre, à la fois le premier jour et le huitième jour de la Fête des Tabernacles sont aussi appelés sabbats. L'accent n'est pas mis dans ces cas sur le chiffre sept.

Deuxièmement, il est à noter que, tandis que le mot grec qui signifie « sabbat » est une translitération du terme hébreu « sabbat, » il est devenu un mot grec quand il figurait dans le Nouveau Testament, et les règles de grammaire de la langue hébraïque ne peuvent pas être utilisées pour la compréhension de la langue grecque. Même si cela était vrai (mais cela n'est pas vrai) que le mot hébreu qui signifie « sabbat » pouvait être traduit par le mot « semaine » dans l'Ancien Testament, il ne s'ensuit pas que le mot grec qui signifie « sabbat » puisse aussi être traduit par le mot « semaine » dans le Nouveau Testament.


La fin des sabbats de l'Ancien Testament

Revenons à Matthieu 28:1, et examinons de près le verset où le mot « sabbats » est utilisé pour la première fois. Il est écrit : « Après le sabbat. » Pendant combien de temps le sabbat du septième jour a-t-il été observé ? À travers toute la période de l'Ancien Testament, et cela a été particulièrement souligné sur le Mont Sinaï, et clairement énoncé dans les Dix Commandements : le commandement de Dieu était que l'homme devait travailler pendant six jours, et se reposer le septième jour, le sabbat.

Dieu a donné la raison pour laquelle on devait observer le Sabbat : c'était un signe qui annonçait l'avènement du Seigneur Jésus. Se reposer et suspendre toute activité physique le jour du sabbat signifie se reposer en Jésus, et ne pas chercher son salut à travers une activité spirituelle quelconque. On devait se fier entièrement à l'oeuvre salutaire du Messie qui devait venir.

Dieu dit dans Ézéchiel 20:12 : « Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie. »

Dans ce passage, Dieu nous enseigne que les sabbats de l'Ancien Testament étaient des signes qui indiquaient que le salut est entièrement l'oeuvre de Jéhovah. Ceci explique pourquoi Deutéronome 5:15, dit : « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Égypte, et que l'Éternel, ton Dieu, t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c'est pourquoi l'Éternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos. »

Lorsque Dieu avait fait sortir les Israélites de leur captivité en Égypte, de la maison de servitude, Il parlait de la réalité spirituelle, que le salut était l'oeuvre de Dieu. L'Égypte dans la Bible représente le sort de celui qui est sous le joug du péché et de Satan. Ainsi, comme Israël ancien est sorti d'Égypte par le pouvoir tout-puissant de Dieu, nous aussi, qui sommes sauvés, nous sommes libérés du joug du péché et de Satan par le pouvoir de Dieu. Tout comme Israël ancien ne pouvait revendiquer le moindre mérite pour son évasion d'Égypte, nous aussi, qui avons été sauvés, nous ne pouvons revendiquer aucun mérite pour notre salut.

Ainsi, le mot hébreu qui signifie « sabbat » signifie aussi « repos. » On l'utilise généralement pour attirer notre attention sur le repos spirituel qui vient du salut.

La loi concernant le sabbat exigeait que l'on observe un repos total, à tel point que, comme l'indique Nombres 15, lorsqu'un homme ramassait du bois ce jour-là, Moïse demandait à Dieu la punition qu'il fallait infliger à celui-là. Et Dieu a dit à Moïse qu'il fallait infliger la peine de mort au coupable en le lapidant ... pour avoir ramassé une quantité insignifiante de bois ! Et celui-ci était lapidé par toute l'assemblée. À travers ce récit, Dieu souligne le principe dynamique que la seule façon d'être sauvé c'est de se fier au Messie qui devait venir, et qui était symbolisé par le sabbat du septième jour. Nous ne devons compter que sur Lui. Si nous comptons sur nos oeuvres, même dans la moindre mesure, comme étant la base de notre salut (et même si nous croyons que nous sommes sauvés par la grâce de Dieu) nous sommes toujours sous la colère de Dieu. C'est le même principe qu'évoque Galates 5 où Dieu nous enseigne que si quelqu'un compte sur sa circoncision et croit que celle-ci peut le justifier devant Dieu, il est déchu de la grâce. Autrement dit, on est sauvé seulement par la grâce de Dieu, ou on n'est pas sauvé du tout. Le sabbat du septième jour de l'Ancien Testament symbolisait, en fait, Jésus-Christ, notre Sauveur.

Lors du dernier sabbat de l'Ancien Testament, Christ, qui est notre sabbat, avait en quelque sorte achevé la mission que Dieu Lui avait confiée en endurant la colère de Dieu au nom de tous ceux qui devaient être sauvés. Le vendredi, en fin d'après-midi, Il avait prononcé cette importante phrase : « Tout est accompli. » Et lors de ce dernier sabbat, Son corps reposait dans la tombe.

Chose étonnante, comme Dieu S'est reposé le septième jour, après avoir créé cet univers, de même, Christ avait réellement pris du repos le septième jour, après avoir créé le Royaume de Dieu à travers Son sang versé.

Autrement dit, Sa mission ne pouvait pas être achevée avant Sa résurrection le dimanche matin, car Il devait rester trois jours et trois nuits au sein de la terre, et les trois jours et les trois nuits comprennent ce dernier Sabbat.

Dans un autre sens, ce que souligne Matthieu 28:1, c'est que ce Sabbat, pendant lequel Christ était dans la tombe, était le dernier sabbat de l'ère de l'Ancien Testament. L'expression « Après le sabbat » peut être interprétée de cette façon : « Maintenant l'ère des sabbats de l'Ancien Testament a pris fin, parce que Jésus, qui symbolisait ces sabbats, se repose après avoir accompli Sa mission. » Le dernier sabbat du septième jour, comme tous les autres sabbats du septième jour qui avaient précédé, sont des signes qui renvoient à l'expérience de la croix durant laquelle Christ, tout seul, a fait tout ce qu'il fallait pour sauver ceux qui croient en Lui.

Christ est ressuscité des morts le dimanche matin, mettant ainsi fin à l'ère des Sabbats de l'Ancien Testament. L'ordonnance de l'Ancien Testament régissant l'observance du sabbat du septième jour a touché à sa fin.

Dieu nous instruit par là que nous ne devons plus jamais observer le sabbat lors du septième jour de la semaine. Jamais plus, l'homme ne doit observer un sabbat ayant la même signification que le sabbat qui était en vigueur à l'époque de l'Ancien Testament. C'est donc la fin des sabbats. Tous les sabbats qui avaient été célébrés préalablement étaient désormais terminés. Les offrandes brûlées, les sacrifices de sang, la Pâque, et toutes les autres lois cérémoniales ne devaient plus être observées, parce qu'elles avaient trouvé leur accomplissement en Christ. Le sabbat du septième jour avait aussi trouvé son accomplissement en Christ, et il ne devait plus jamais être observé. C'est pourquoi nous lisons dans Colossiens 2:16 : « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats. »

Les nouvelles lunes, les jours de fête, et les sabbats de l'Ancien Testament, dont le sabbat du septième jour était le plus important, étaient l'ombre de Christ, Qui devait venir.


Une nouvelle ère de sabbats commence

Remarquez ce qui est dit dans les lignes qui suivent, ainsi que la beauté du langage qui est utilisé : « Après le sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine » (Matthieu 28:1). Que signifie ce passage ? Il signifie que Dieu a inauguré une nouvelle ère de sabbats. C'est le dimanche matin ; c'est le début de la nouvelle ère des sabbats. « À l'aube de premier jour de la semaine [ou des sabbats]. » Ce n'est pas un seul sabbat qui commence. Dieu enseigne ici qu'il s'agit du début de toute une nouvelle série de sabbats. Dieu institue que ces nouveaux sabbats seront observés chaque dimanche.

Comme nous venons de l'apprendre, l'église du troisième siècle avait assez bien saisi ce principe. Mais les écrits théologiques datant de trois ou quatre siècles environ ont montré qu'avec le temps, l'église n'a plus strictement observé ce principe. Elle parlait de temps en temps du dimanche comme étant le jour du sabbat ; par exemple, la Confession de Westminster parle du sabbat du dimanche, sans toutefois donner des explications valables à ce sujet. Les auteurs de cette confession soutiennent que dans le Nouveau Testament ce jour était appelé le Jour du Seigneur. Ils n'ont pas compris la nature du sabbat du dimanche, quand bien même ils n'étaient pas très loin de la vérité. En procédant à une lecture plus minutieuse du manuscrit grec original, nous découvrons ce que Dieu veut dire en réalité. Dieu indique que le samedi pendant lequel Christ était dans la tombe correspond à la fin de l'ère des Sabbats de l'Ancien Testament. Le jour suivant, qui était dimanche, est le premier sabbat de la nouvelle ère de sabbats. Par conséquent, chaque dimanche est désormais un jour de sabbat.


Le sabbat du dimanche : Un thème très bien documenté

On pourrait conclure que nous établissons un principe important en nous basant sur l'enseignement que donne un seul verset, Matthieu 28:1. Mais, quand nous étudions le problème plus en profondeur, nous découvrons que cette vérité est bien documenté dans la Bible. Marc 16:1-2, dit ceci : « Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et salomé, achetèrent des aromates, afin d'aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever. »

Encore une fois, si nous lisons attentivement le texte grec, nous allons découvrir qu'il dit exactement ceci : « Lorsque le sabbat fut passé ... très tôt le matin du premier des sabbats. » L'enseignement qui se dégage de ce verset est identique à celui de Matthieu 28:1. Le dernier sabbat de l'Ancien Testament est passé, parce que c'est dimanche, le jour où Christ est ressuscité des morts. Ce dimanche est le premier de la nouvelle ère des sabbats. Pour la deuxième fois, Dieu insiste sur la naissance d'une nouvelle ère : c'est le premier des sabbats. Il importe de rappeler ici qu'il s'agit du dimanche, et non du samedi. Dimanche n'est pas le septième jour de la semaine, mais le premier jour de la semaine, et Dieu insiste sur le fait que c'est le premier des sabbats. Dans Marc 16:9, nous lisons : « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. »

Dans ce verset, le mot qui a été traduit par « premier » correspond au mot grec « protos » qui, plus de cent fois, a été traduit par « premier. » Le mot qui est traduit par « semaine » est le mot grec signifiant « sabbat. » La meilleure façon de traduire ce verset est la suivante : « Étant ressuscité le matin du premier sabbat, il apparut. » Dieu indique clairement ici que le dimanche où Jésus est ressuscité correspond au premier sabbat. Nous avons ainsi l'assurance, dans Matthieu 28:1, ainsi que dans Marc 16:1, où le mot grec « mia » est traduit par « premier, » que le mot « premier » est une bonne traduction du mot grec. Puisque le premier sabbat du dimanche était l'un des nombreux sabbats du dimanche qui devaient suivre, il était non seulement l'un des sabbats, mais aussi le premier des sabbats.

Nous voyons donc très clairement, aussi bien dans Matthieu 28:1, que dans Marc 16:1, et Marc 16:9 que Dieu souligne la naissance de la nouvelle ère des sabbats.

Par ailleurs, Luc 23:56, dit ceci : « Et, s'étant retournées [là où Christ avait été enterré], elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi. »

Elles devaient travailler pendant six jours, et elles devaient se reposer le septième jour. Elles voulaient oindre le corps de Jésus, mais elles devaient attendre jusqu'à ce que le sabbat du septième jour passe. Elles devaient rester chez elles et se reposer ce jour-là.

Puis, dans Luc 24:1, nous lisons ceci à partir du manuscrit original : « Le premier jour de la semaine [entendez le premier des sabbats], de grand matin, elles se rendirent au sépulcre. » C'est exactement le même langage que nous trouvons dans Matthieu 28 et Marc 16. Pour la quatrième fois, Dieu insiste sur le fait que le dimanche matin qui vient juste après la crucifixion est le début d'une nouvelle ère de sabbats. C'est le premier d'une série de sabbats qui commence. C'est étonnant de voir comment Dieu a inséré à maintes reprises ce principe dans la Bible, et comment nous l'avons négligé pendant si longtemps.

Dans Jean 19:42, Dieu revient sur la mort de Christ : « Ce fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche. » C'était vendredi, quand on se préparait pour le sabbat qui devait venir. Puis Dieu dit, dans Jean 20:1 : « Le premier des sabbats (non pas « semaine »), Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. » Avez-vous bien compris ce verset ? — le premier des sabbats — selon le manuscrit original.

Que Dieu nous apprend-Il ici ? Il nous apprend que les sabbats de l'Ancien Testament avaient pris fin à la Croix, quand Jésus a été enterré. Il nous enseigne que la nouvelle ère des jours de sabbat a commencé quand Jésus est ressuscité le dimanche matin. Dans Colossiens 2, nous lisons que le sabbat de l'Ancien Testament était un signe, une ombre. Colossiens 2:16-17, dit ceci : « Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats : c'était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. »

Ces versets parlent des signes et des cérémonies de l'Ancien Testament qui étaient observés par anticipation de l'avènement de Christ. Elles étaient l'ombre de ce qui allait venir. Ces signes et ces ombres comprennent le Sabbat du septième jour. Mais au fur et à mesure que nous continuons notre étude, nous nous rendrons compte que cette ombre et ce signe du sabbat continuent dans le cadre du Nouveau Testament jusqu'à ce que Christ, qui était représenté par ce sabbat, soit enterré. Avec cet enterrement, le signe concernant le sabbat du septième jour a été complètement accompli en Christ et, par conséquent, ce signe ne doit plus être observé.


La Pâque prend fin : La Sainte Cène commence

La fin du signe relatif au sabbat du septième jour va de pair avec la disparition d'autres signes qui étaient accomplis en Christ. Par exemple, une autre ombre importante de l'Ancien Testament qui présageait l'avènement du Seigneur Jésus-Christ et l'expiation est la Pâque. Quand Jésus avait-il mis fin à l'ère de la Pâque ? Dans la chambre haute. Il avait observé la Pâque. Et c'est au cours de ce repas qu'Il avait institué la Sainte Cène. La dernière Pâque et l'institution de la Sainte Cène sont des évènements aussi proches l'un de l'autre que le langage puisse le décrire. Ainsi, trouvons-nous, dans tous les quatre Évangiles, que la période de transition entre le sabbat de l'Ancien Testament et le sabbat du Nouveau Testament est très brève.

La Pâque et la Sainte Cène ont beaucoup de choses en commun : il s'agit dans les deux cas de repas. Il s'agit dans les deux cas de principes ayant trait à l'expiation. Et pourtant, il s'agit de deux choses tout à fait différentes. La Pâque de l'Ancien Testament était célébrée par toute la famille, y compris ceux qui sont sauvés et ceux qui ne le sont pas, ceux qui sont élus et ceux qui ne le sont pas. Toute l'assemblée devait célébrer la Pâque, signe qui indiquait que l'on pouvait être sauvés par l'intermédiaire de l'Agneau qui était annoncé, le Seigneur Jésus-Christ. Ils devaient tuer un agneau, et son sang devait être versé. Ils devaient manger physiquement cet agneau.

En ce qui concerne la Sainte-Cène, toute la famille n'y prend pas part. Seuls les croyants y prennent part. Si celui qui n'est pas un vrai croyant prend part à la Sainte Cène, il attire le jugement sur lui. Il n'est pas question de verser le sang, comme c'était le cas dans le cadre de l'Ancien Testament, où on tuait un agneau et on le mangeait. Dans le cas de la Sainte Cène, nous avons le pain et le vin ou le jus de raisin. C'est un service qui permet de se rappeler de la Croix. Nous commémorons la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'Il revienne. La Sainte Cène permet de jeter un regard sur le passé et de se projeter dans l'avenir, quand il y aura le grand repas de l'épouse et de l'Agneau, lorsque notre salut sera entièrement achevé.

Nous avons par conséquent deux signes — un signe de l'Ancien Testament et un signe du Nouveau Testament — qui sont intimement liés, tout en étant tout à fait différents l'un de l'autre. L'expiation avait été accomplie à la Croix, et quelque chose avait drastiquement changé. Nous devons nous adapter à ce changement en changeant la nature du signe.


La circoncision prend fin : Le baptême commence

Il en est de même pour ce qui est du signe de la circoncision. Dans l'Ancien Testament, si le chef de famille était un croyant, toutes les personnes de sexe masculin devaient être circoncises. Il s'agissait de couper le prépuce de l'organe mâle de reproduction qui anticipait la Semence qui devait venir. Elle annonçait le fait que le sang de cette semence, à savoir le Seigneur Jésus, devait être versé. La circoncision anticipait le fait que l'on devait être lavé et purifié de ses péchés. Pour être sauvé, il fallait procéder à la circoncision au niveau du coeur du croyant.

Dans le Nouveau Testament, nous ne devons en aucune façon utiliser la circoncision comme un signe religieux, parce qu'il s'agit de verser du sang. Ce serait nier que la Semence est venue. Dieu avait donc par conséquent introduit un autre signe pour remplacer le signe de la circoncision. Le signe du Nouveau Testament qui doit marquer de son empreinte la famille des croyants est le baptême d'eau. Ainsi, quand Lydie a été sauvée, toute sa famille a été baptisée.

De nouveau, nous constatons qu'il y a beaucoup de points en commun et beaucoup de différences entre le signe de la circoncision qui était en vigueur avant la Croix, et le signe du baptême d'eau qui a été institué après la Croix. L'un est un signe de l'Ancien Testament qui annonce l'avènement de Christ, et l'autre est un signe du Nouveau Testament qui rappelle le fait que Christ est venu.


La sabbat du samedi prend fin : Le sabbat du dimanche commence

Dans le même ordre d'idées, Dieu nous enseigne — et ceci est un principe important — qu'il y avait un jour consacré au sabbat de l'Ancien Testament que l'on observait rigoureusement comme un signe, une ombre qui annonçait l'avènement de Christ. C'était un signe qui devait être observé par tous les croyants. Mais, Dieu a maintenant institué un signe du Nouveau Testament, un nouveau jour pour le sabbat du Nouveau Testament, qui est observé par tous les croyants du Nouveau Testament. Il est étroitement lié au sabbat de l'Ancien Testament, tout en ayant plusieurs principes qui sont tout à fait différents.


Christ Lui-Même a observé le dernier sabbat du samedi

Essayons d'établir la différence qui existe entre l'observance du sabbat de dimanche et l'observance du sabbat du samedi. Jésus était dans la tombe pendant le dernier sabbat de l'Ancien Testament. Dans Son Esprit, Il était au Ciel. Nous ne comprenons pas tout ce que cela entraîne, mais il n'y a eu aucune activité ce jour là. C'était le jour du sabbat, le jour de repos. Dieu Lui-Même avait rigoureusement appliqué ce principe, parce que Christ était au repos dans la tombe ce jour-là.

Actes 2:26-27, dit ceci : « Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l'allégresse ; et même ma chair reposera avec espérance, car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption. »

Dans le cadre de Son oeuvre de rédemption, Christ observe strictement le sabbat du septième jour en Se reposant dans la tombe. Il est fort probable que cela explique la raison pour laquelle Son corps ne s'est pas décomposé dans la tombe. Il importe de noter le lien qui existe entre Actes 2:26, et le verset suivant, 27, qui indique que le corps de Christ ne s'est pas décomposé dans la tombe.

Si son corps s'était décomposé dans la tombe, cela aurait indiqué que, dans Son identification avec les croyants qu'Il était venu sauver, il y avait encore quelque chose qu'Il devait toujours accomplir. Mais la Bible dit : « Il se reposait, » Son corps n'était donc pas en voie de décomposition.

L'importance du sabbat de l'Ancien Testament transparaît de façon particulière dans le fait que Dieu Lui-Même, le Créateur, Se repose pendant le sabbat du septième jour, après la fin de Son oeuvre de création.

Il est évident que le sabbat du samedi de l'Ancien Testament a eu une très grande importance à son époque. Après tout, Dieu Lui-Même, à la fois lors de la Création et lors de l'expiation, avait observé ce signe en Se reposant de ces activités le septième jour. Si ce signe était si important pour le Dieu Tout-Puissant, il doit certainement devenir très important pour tous les hommes qui ont eu le commandement de se reposer pendant le sabbat du septième jour.


Dieu Lui-Même a observé le sabbat du dimanche

Le dimanche matin, le premier des sabbats du dimanche, Dieu avait observé ce jour parce qu'Il avait fait ce qu'il convient de faire ce jour. C'est ce jour-là que Christ est ressuscité des morts. Dieu Lui-Même s'était chargé de ressusciter Christ ce jour de Sabbat. Christ avait ainsi complété, pendant le sabbat du Nouveau Testament, l'oeuvre qu'il fallait faire dans le cadre de notre salut. À mesure que nous examinons l'oeuvre de la résurrection de Jésus en ce premier sabbat de la nouvelle ère de sabbats, nous apprendrons ce qui doit être notre préoccupation chaque dimanche. L'accent doit être mis sur le fait que nous devons participer à la résurrection des autres. Autrement dit, nous devons nous atteler à annoncer l'Évangile, afin que les gens puissent être sauvés.

Ceux qui croient en Christ passent par la résurrection qui est une étape que nous franchissons lorsque nous sommes sauvés. Comment devons-nous faire l'expérience du salut ? Romains 10:13-17, répond à cette question :
« Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! Mais tous n'ont pas obéi à la bonne nouvelle. Aussi Ésaïe dit-il : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ. »
Nous nous rendons compte, à travers ce passage fort édifiant, que Dieu établit un lien entre le salut et la proclamation de l'Évangile. Où et quand cet Évangile doit-il être prêché ? Nous pouvons trouver la réponse en étudiant les activités de l'église du Nouveau Testament.


Le sabbat du dimanche : Le temps d'adoration pour l'assemblée

Dans Actes 20:6-7, nous lisons que l'église de Troas s'était réunie le premier jour de la semaine pour rompre le pain. C'est à cette occasion que Paul leur avait proclamé l'Évangile, et il a quitté la ville un jour après pour aller prêcher dans d'autres villes. L'expression « premier jour de la semaine » a, en langue grecque, le même sens que ce qui est dit dans Matthieu 28, Marc 16, Luc 24, et Jean 20:1. Le mot grec qui a été traduit par erreur « semaine » correspond en fait au mot « sabbats. » Nous pouvons donc traduire cette expression par « premier des sabbats. » Cependant, comme nous venons d'apprendre, le mot grec « mia » qui est traduit par le mot « premier » peut aussi être traduit par « un. » [NOTE : « mia » est utilisé à la place de « protei ». À titre de comparaison, voir Marc 16:9, « protei. » Dans plus de cinquante versets du Nouveau Testament, « mia » est traduit par « un »]. Dans les quatre évangiles, comme nous l'avons vu, le dimanche où Christ est ressuscité était l'un des sabbats, mais par dessus tout, c'était le premier des sabbats. Il en était ainsi, parce que ce dimanche était le premier dimanche des Sabbats du Nouveau Testament.

Le dimanche où l'église de Troas s'était réunie n'était pas le premier des sabbats. Ce n'était que l'un des sabbats. Par conséquent, Actes 20:7, devrait être traduit ainsi : « Et pendant l'un des sabbats. »

Dans le Nouveau Testament, Dieu a organisé le corps externe appelé Église. Il a donné à l'église des règles à suivre. L'église n'est pas une institution humaine, créée par les hommes. Elle est une institution divine, créée par Christ en allant à la Croix. Il a définit les critères pour le choix des anciens et des diacres, et Il a indiqué comment ceux-ci doivent gérer l'assemblée. Il a ordonné, en parlant des croyants, que nous ne devons pas « abandonner notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns ; mais nous devons nous exhorter réciproquement, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour » (Hébreux 10:25), ce qui indique que l'église va continuer à exister jusqu'à la fin du monde. Il a donné toutes sortes de règles concernant l'église du Nouveau Testament, et dans Actes 20, Il nous dit quand cette église doit se réunir. Quand ? Pendant l'un des sabbats. De quel sabbat s'agit-il ? S'agit-il du sabbat du septième jour ? Non. Nous lisons, dans Matthieu 28, que c'était la fin des sabbats. Par conséquent, de quel autre sabbat peut-il bien être question ? Il est question de la nouvelle ère de sabbats qui fait du dimanche le jour du sabbat. C'est la raison pour laquelle l'église se réunit toujours le dimanche, et elle le faisait déjà avant même que la rédaction de la Bible ne soit achevée. Ils suivent ainsi, à juste titre, les instructions de la Bible. Dieu nous a donné le sabbat du Nouveau Testament, afin que nous puissions nous réunir comme corps des croyants pour rompre le pain. Il importe de rappeler que « rompre le pain » est synonyme de prêcher.

Dieu nous informe qu'en ce sabbat, Paul avait prêché jusqu'à minuit. Ceci montre que, de même que le sabbat du septième jour était observé pendant vingt-quatre heures, le sabbat du dimanche doit aussi être observé pendant vingt-quatre heures.

Notre premier contact avec le sabbat du dimanche se situe au niveau des quatre évangiles. Dans Jean 20, par exemple, nous lisons que Jésus est ressuscité quand il faisait encore sombre. Puisque la résurrection de Dieu se situe dans le cadre du nouveau sabbat du dimanche, nous pouvons comprendre que le sabbat du dimanche doit commencer quand il fait encore sombre, ce qui renforce l'idée que le sabbat du dimanche doit couvrir une période de vingt-quatre heures.


Le travail du nouveau Sabbat : Arracher, égrener et manger des épis de blé

Ayant appris ce principe d'une importance capitale, à savoir que Dieu a déclaré que dimanche était le sabbat du Nouveau Testament, nous pouvons commencer à comprendre certaines choses qui paraissent étranges que Jésus avait faites concernant le sabbat. Nous allons apprendre que ces choses annonçaient le sabbat du dimanche.

Dans Matthieu 12, nous lisons que Jésus avait enfreint le sabbat du septième jour. Dieu dit au verset 1 : « En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger. » Nous trouvons le même récit dans Luc 6 qui ajoute que les disciples « arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. » Revenons à Matthieu 12:2 : « Les pharisiens voyant cela, lui dirent : Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat. » Avaient-ils raison ? Ils avaient tout à fait raison selon les prescriptions du sabbat de l'Ancien Testament. Selon le sabbat de l'Ancien Testament, en effet, les disciples auraient dû aller au champ de blé le vendredi, un jour avant le sabbat du septième jour, pour arracher des épis de blé. Ils auraient dû les égrener le vendredi, afin qu'ils puissent tout simplement les manger le jour du sabbat. Selon les dix commandements, ils ne devaient pas se rendre au champ pour arracher des épis de blé pendant le sabbat. Les pharisiens avaient donc tout à fait raison. Dieu avait commmandé aux Israélites, pendant que ceux-ci se trouvaient dans le désert, de ramasser deux fois plus de manne le vendredi, pour qu'ils n'aient aucun travail à faire pendant le sabbat du samedi.

Le souci des pharisiens semble être légitime pour une autre raison. Quelqu'un, par exemple, pourrait se dire : Si donc je peux arracher un épi de blé pendant le sabbat, pourquoi ne le ferais-je pas aussi pour un ami, et tant que je peux le faire, pourquoi ne pas faire la même chose pour tout le village ? Pourquoi ne pas prendre une batteuse pour battre tout le blé, et le récolter le jour du sabbat ? Jésus que veut-Il nous apprendre à travers cette activité qui ne semble pas en harmonie avec les exigences du sabbat ?

Nous savons qu'il y a un message important derrière tout cela. L'ombre de la Croix se distingue déjà de plus en plus. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère, et Jésus commence à établir les principes concernant le nouveau sabbat qu'Il va instituer, parce qu'Il se prépare à aller à la Croix. Tout comme Jésus a inauguré la Sainte Cène avant d'aller à la Croix, de même, Il commence ici à enseigner, avant d'aller à la Croix, de nouvelles règles concernant le sabbat du Nouveau Testament. Nous savons que ces règles concernent le nouveau sabbat, parce qu'elles se distinguent des règles du sabbat de l'Ancien Testament.

Nous lisons dans Matthieu 12:8 : « Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. » Christ a le droit de changer les règles et ces changements sont entièrement liés à la Croix. Étant Maître du sabbat, Il a le droit de changer les règles concernant le sabbat.

Il est important de noter que dans le récit qui a été fait concernant cet évènement, et qui se trouve dans Luc 6:1, nous lisons : « Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. »

L'expression « un jour de sabbat appelé second-premier » a beaucoup embarrassé les théologiens. Rien, dans ce contexte, ne permet de saisir le sens de cette expression. Nous ne pouvons la comprendre que si nous prenons conscience du fait que Jésus est en train de nous donner les règles concernant le sabbat du dimanche. Il s'agit d'un avertissement qui attire notre attention sur le fait que, pour comprendre la signification spirituelle de Luc 6, nous devons nous représenter un autre sabbat, différent du premier. Le premier sabbat est le sabbat du septième jour de l'Ancien Testament. Le deuxième sabbat est le sabbat du dimanche du Nouveau Testament. Le récit sur les épis de blé attire notre attention sur l'objectif du sabbat du dimanche.

Nous nous rendons compte que, bien qu'Il ne soit pas encore allé à la Croix, Jésus est déjà en train de nous donner des instructions sur l'observance du sabbat du dimanche, qui deviendra le sabbat au moment de Sa résurrection. Comme nous l'avons déjà souligné, le plan de Jésus de nous donner ce nouvel enseignement transparaît déjà, par exemple, dans le fait que Jésus avait institué la Sainte Cène avant même d'aller à la Croix.

Nous devons étudier minutieusement le récit sur les épis de blé, afin de comprendre comment ce qui y est dit s'applique au nouveau sabbat qui doit être observé le dimanche.


Récolter et manger du blé est synonyme d'écouter et
d'étudier la Parole de Dieu


Nous savons, à priori, qu'arracher et manger le blé n'a rien à voir avec le message de l'Évangile. Nous savons aussi que tout dans la Bible à trait à l'Évangile. Par conséquent, les passages qui semblent ne pas avoir de lien avec l'Évangile doivent être considérés comme des paraboles ou des allégories. En d'autres termes, ce sont des histoires terrestres véhiculant un message spirituel.

Quel lien peut-il exister entre l'Évangile et le blé, ou le pain, bref, tout ce qu'on peut manger ? Quel message spirituel peut-on y déceler ? Christ est le pain de vie. Quand nous voyons le mot « blé, » ou grain ou pain, nous devons savoir qu'il se rapporte à Christ ou à Sa Parole que nous écoutons et dont nous mangeons. Arracher et manger les épis de blé signifie satisfaire à sa faim spirituelle. Spirituellement parlant, nous devons être affamés de Christ et de Sa Parole. Où trouvons-nous donc ce pain ? Dans la Parole de Dieu. Et comment devons-nous procéder pour avoir ce blé ou ce pain de vie à partir de la Parole de Dieu ? Nous devons étudier les Écritures. Nous devons rester à l'écoute de la Parole de Dieu.

Il est merveilleux que Dieu a conçu Son plan qui nous permet d'arracher, d'égrener et de manger les épis de blé : autrement dit, Il a conçu pour nous un plan pour écouter et étudier la Parole de Dieu. Dieu a créé l'assemblée, et nous apprenons dans Actes 20:6-7, que l'église s'était réunie pendant l'un des sabbats pour rompre le pain. En d'autres termes, l'assemblée doit se réunir le dimanche pour écouter la Parole de Dieu. Il est très important de noter que les versets 6 et 7 du chapitre 2020 des Actes des Apôtres parlent de l'assemblée qui se réunit le dimanche pour rompre le pain et de la prédication de Paul. Dans le récit de la multiplication des pains qui a permis de nourrir 5000 personnes (Marc 6:35-44), le pain qui avait été rompu représente la Parole de Dieu qui a été donnée à ceux qui ont spirituellement faim. La participation à la communion de l'église de Troas, dont nous lisons dans Actes 20:7, s'identifie à la proclamation de l'Évangile par Paul. Par conséquent, l'une des principales activités qui concerne les chrétiens le dimanche, qui est le Sabbat du Nouveau Testament, c'est de se réunir pour étudier et écouter l'explication de la Parole de Dieu. Dieu établit donc un lien entre le fait d'arracher, d'égrener et de manger le blé le jour du sabbat, et le fait de rompre le pain, ou de prêcher l'Évangile le jour du sabbat.

Nous avons appris que la première activité du dimanche, qui est le sabbat du Nouveau Testament, est la proclamation de l'Évangile, afin que l'église puisse faire l'expérience de la résurrection, tout comme Christ est ressuscité le jour du premier sabbat de l'ère du Nouveau Testament. Dimanche est aussi un jour qui doit surtout être réservé pour l'étude de la Parole de Dieu.


Le travail du Nouveau sabbat : Soigner les malades

Dans Luc 6:6-10, notre Seigneur établit d'autres principes qui doivent être observés dans le cadre du sabbat du Nouveau Testament. Lisons ce passage :
« Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu'il enseignait. Il s'y trouvait un homme dont la main droite était sèche. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat : c'était afin d'avoir sujet de l'accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout. Et Jésus leur dit : je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l'homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie. »
Le fait que les disciples arrachaient les épis de blé, comme l'indique Matthieu 12, était une violation flagrante de la loi du sabbat de l'Ancien Testament, mais Christ avait initié cette activité le jour du Sabbat, parce qu'Il était en train de mettre sur pied un nouveau Sabbat qui allait entrer en vigueur immédiatement après la Croix.

Nous devons nous rappeler de ce que nous venons de voir en ce qui concerne la cueillette des épis de blé le jour du sabbat. C'était le deuxième sabbat après le premier. Nous avons vu que ce geste présageait en quelque sorte la nouvelle ère de sabbats. De même, en parlant de la guérison de l'homme qui avait la main sèche, Dieu utilise cette expression dans Luc 6:6 : « un autre jour de sabbat. » Les mots « un autre » est, il va sans dire, une autre allusion à la nouvelle ère des sabbats, et ces nouveaux sabbats devaient avoir des règles différentes de celles du sabbat de l'Ancien Testament.

Par ailleurs, puisque le récit de l'homme à la main sèche vient tout de suite après le récit sur les épis de blé et le sabbat, nous pouvons être tout à fait certains que ce deuxième récit concerne aussi le nouveau sabbat. Nous allons mieux le comprendre à mesure que nous découvrons le sens spirituel de la guérison.


Soigner les malades est synonyme de proclamer l'Évangile

Soigner les malades n'a en soi rien à voir avec la proclamation de l'Évangile. Mais nous savons que Dieu a utilisé certaines maladies, telles que la lèpre, la cécité, et la mort, pour décrire la condition spirituelle de l'homme qui, sur le plan spirituel, est un cadavre, un lépreux, un aveugle, etc. Ainsi, guérir un homme qui a une main sèche symbolise ou revient en fait à sauver un pécheur. C'est dans ce sens que Jésus avait, le jour du sabbat, soigné un aveugle-né (Jean 9:1-14), un homme malade à la piscine de Béthesda (Jean 5:1-16), une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans (Luc 13:11-16), et un homme hydropique (Luc 14:1-4). Et qui donc souffre de toutes ses afflictions sur le plan spirituel ? Toute personne qui n'est pas sauvée. En effet, toute personne qui n'est pas sauvée est infirme, un cadavre spirituel, aveugle, et lépreux.

Luc 6 et ces autres récits qui parlent de la guérison le jour du sabbat nous apprennent que la tâche du croyant pendant le sabbat du Nouveau Testament est d'annoncer l'Évangile, afin que ceux qui sont spirituellement infirmes puissent être guéris. En d'autres termes, l'objectif du dimanche, qui est le sabbat du Nouveau Testament, consiste, en premier lieu, à assurer notre propre salut ; deuxièmement, à croître dans la sanctification à mesure que nous étudions la Parole de Dieu ; et troisièmement, à annoncer l'Évangile aux autres. Quand nous nous retrouvons dans l'assemblée pour adorer Dieu, nous devons envisager que nous devons aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres.


Dieu anticipait déjà le nouveau sabbat lors du premier jour de la Création

Dans Genèse 1, Dieu parle, par anticipation, du caractère du sabbat du Nouveau Testament. Le début de la Création a eu lieu quel jour de la semaine ? Le premier jour de la Création était un dimanche. Que Dieu avait-Il fait le premier jour de la Création ? Qu'avait-Il dit ? « Que la lumière soit !. » Le premier dimanche, Dieu avait travaillé pour créer la lumière. Sur le plan spirituel, à quoi se rapporte cette Lumière ? Elle ne peut se rapporter qu'à l'Évangile. Jésus est la Lumière du monde, et proclamer l'Évangile revient à projeter cette Lumière à travers le monde.

Chaque fois que nous annonçons l'Évangile, nous apportons la Lumière dans le monde. Dans Genèse 1, Dieu avait déjà instauré le principe pour le sabbat du Nouveau Testament en disant au premier jour : « Que la lumière soit !. »

Nous avons déjà souligné le fait que Christ était ressuscité des morts le dimanche, le premier des sabbats du Nouveau Testament. Ainsi, Dieu démontre à travers Ses activités ce qu'Il attend que l'on fasse le dimanche, le sabbat du Nouveau Testament. Ces activités comprennent à la fois la résurrection des morts (qui est accomplie à travers l'écoute de la Parole de Dieu), et la proclamation de l'Évangile (...que la lumière soit). Chose étonnante, comme nous l'avons appris plus tôt en ce qui concerne le sabbat du septième jour, Dieu Lui-Même avait strictement observé ce jour, à la fois dans Son oeuvre de création et dans Son oeuvre de rédemption. Il S'est reposé de Son oeuvre de création pendant le Sabbat du septième jour. Il S'est reposé de Son oeuvre de rédemption quand Son corps gisait dans la tombe. Dieu a défini la nature du sabbat du Nouveau Testament en créant la lumière le premier dimanche de la Création, et en ressuscitant d'entre les morts le premier dimanche après la crucifixion.

La Bible en dit plus long dans plusieurs passages au sujet des activités que Dieu avait menées le dimanche, et à travers celles-ci, Dieu apprend aux croyants du Nouveau Testament ce qu'ils doivent faire le dimanche.


Dieu répand le Saint-Esprit le jour du nouveau sabbat

Nous sommes tous au courant de l'envoi du Saint-Esprit dont parlent les Actes des Apôtres au chapitre 2. Bien que ce ne soit pas le but de cette étude, il importe néanmoins de rappeler le fait que l'envoi du Saint-Esprit est entièrement lié au programme que Dieu a conçu pour évangéliser le monde. Cela se voit très clairement dans le fait que 3000 personnes représentant bon nombre de nations ont été sauvées le même après-midi.

Quel jour le Saint-Esprit avait-Il été répandu ? C'était le jour de la Pentecôte, et la Pentecôte correspond au huitième dimanche après la Croix. Christ est ressuscité le premier dimanche. Et, le huitième dimanche, Dieu a commencé à ressusciter (ou sauver) les gens à travers le monde. Ainsi, pour la troisième fois, Dieu montre que le dimanche est un jour où il faut annoncer l'Évangile, afin que les autres puissent être sauvés.

Il est important de noter que Dieu met l'accent particulièrement sur les mots « premier » et « un. » La Création a non seulement commencé le premier jour de la semaine, mais elle a commencé le premier jour des premiers jours. Dans le même ordre d'idées, Christ est ressuscité non seulement le premier jour de la semaine, mais le premier dimanche de l'ère du Nouveau Testament. La Pentecôte n'était pas seulement tombée un dimanche, mais le huitième dimanche. Puisque le chiffre « sept » signifie l'accomplissement ou la perfection, le chiffre « huit » en quelque sorte devient comme le chiffre « un, » dans la mesure où il est le premier chiffre d'une autre série de sept.

Nous apprenons à partir des exemples que Dieu donne au niveau de la Création et de la rédemption, que dimanche est le sabbat, et nous devons, pendant ce jour, nous préoccuper essentiellement de notre propre salut, et annoncer partout l'Évangile. La Bible a cependant beaucoup d'autres choses à dire au sujet du sabbat du dimanche.


Le nouveau sabbat :
Le temps de pourvoir aux besoins des autres dans l'assemblée


Jésus donne une autre illustration du genre d'activités que l'on doit entreprendre pendant le sabbat du Nouveau Testament dans Matthieu 12:11, qui dit ceci : « Il leur répondit : Lequel d'entre vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans la fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l'en retirer ? »

Que peut bien symboliser une brebis dans la fosse ? La brebis symbolise les croyants. Être dans la fosse symbolise le fait qu'on est menacé d'aller en enfer, et cette menace pèse sur nous, si nous sommes membres de l'assemblée, sans toutefois être sauvés. Sans aucun doute, Jésus avertit les croyants qu'ils doivent encourager et prier pour les membres de l'église et les membres de notre famille qui peuvent être des brebis tombées dans la fosse.

Nous qui restons fidèles devons les retirer spirituellement de la fosse, pour ainsi dire, en leur annonçant avec patience l'Évangile et en nous montrant soucieux de leur salut. Le programme du sabbat du dimanche concerne non seulement moi et mon salut, mais il concerne aussi le salut des autres membres de l'église qui ne sont pas sauvés, ainsi que les chrétiens dont la foi est faible et dont les péchés les troublent.


Le nouveau sabbat : Nous apportons nos offrandes

Dieu nous donne d'autres instructions concernant le sabbat du dimanche dans 1 Corinthiens 16:1-2 : « Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. »

L'expression « premier jour de la semaine » doit être corrigée pour qu'elle soit plus fidèle au contexte. Le mot « semaine » en grec peut être traduit par « sabbats. » Le mot grec « mia »qui a été traduit par « premier » doit être traduit par « un » plutôt que par « premier, » pour la même raison qu'il aurait dû être traduit par « un » dans Actes 20:7. Le mot grec « kata, » suivi d'un autre mot à l'accusatif, doit être traduit par une préposition signifiant la succession, comme « chaque. » [cf. Greek lexicon-about-Smith, page 232]. Traduit de cette manière, le sens de la phrase est claire, et elle est ainsi fidèle au contexte du verset, ainsi qu'à toute la Bible, si on le traduit par : « chaque sabbat ou à chacun des sabbats, que chacun de vous mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité. » (Voir Jean 21:25; Actes 5:42; Actes 8:3; Actes 14:23, etc., autant de passages où « kata » est traduit par chaque.)

Ainsi, Dieu est en train d'établir le principe selon lequel, chaque dimanche, nous devons apporter nos offrandes. C'est la raison pour laquelle à travers toute l'histoire du Nouveau Testament, les assemblées reçoivent des offrandes le dimanche, pendant le culte. Connaissez-vous une église qui célèbre le culte du dimanche sans faire circuler le plateau pour collecter les offrandes ? Elles le font, parce que c'est le commandement énoncé ici. L'église le fait tout à fait selon le commandement. Chaque fois que les fidèles se réunissent, des offrandes doivent être collectées.

En résumé, nous avons appris que le but de la réunion des fidèles le jour du Sabbat est de proclamer l'Évangile, afin que ceux qui ne sont pas sauvés puissent l'être ; d'encourager et d'assister les chrétiens dont la foi est faible ; et de ranimer le feu spirituel pour que nous soyons encouragés à poursuivre notre tâche d'évangélisation.

Le point de mire du sabbat du septième jour était le repos. Aucun travail, quel qu'il soit, ne devait être fait ce jour, parce qu'il annonçait le repos spirituel que nous avons en Christ, dans la mesure où Il avait fait tout le travail qui s'imposait pour nous sauver. Cependant, l'accent du sabbat du Nouveau Testament ne porte pas sur l'interruption du travail physique, mais plutôt sur l'intensification des activités spirituelles, telles que le culte d'adoration, la prédication, l'enseignement de la Parole de Dieu, la communion avec nos frères et soeurs chrétiens, l'assistance spirituelle aux membres de l'assemblée, et la proclamation de l'Évangile à travers le monde.

Dans Sa miséricorde, Dieu nous a donné un jour pendant lequel nous devons mener ces activités spirituelles. Quelle bénédiction ! Dans notre pays, nous pouvons travailler trois jours et avoir assez d'argent pour nous ravitailler en nourriture pendant toute la semaine. Nous pouvons travailler pendant deux autres jours et commencer à faire des épargnes pour acheter un téléviseur, de nouveaux habits, une nouvelle paire de chaussures, ou que sais-je encore. Cependant, à travers l'histoire, dans la plupart sinon dans presque tous les pays de nos jours, un homme doit travailler pendant six jours par semaine, du lever du soleil jusqu'au coucher du soleil, pour avoir l'argent nécessaire pour se ravitailler en nourriture. Mais, quand le jour du sabbat arrive le dimanche, le chrétien doit procéder à un changement d'activités, un changement complet. Il doit oublier pendant ce temps la responsabilité que Dieu lui a donnée de nourrir sa famille, et il doit réserver toute la journée aux activités spirituelles, dont nous avons si besoin, et Dieu Lui-Même le reconnaît.

On pourrait facilement dire : « De nos jours, nous écoutons Radio Famille six ou sept jours par semaine. Nous sommes bénis chaque jour par une activité spirituelle. En fait, nous adorons Dieu tous les jours et, par conséquent, nous n'avons pas besoin d'accorder une attention particulière au premier jour qui est le sabbat. » Une telle pensée ne manque pas de logique, mais elle n'est pas du tout biblique.

Qui a institué le premier jour de la semaine comme le sabbat ? C'est Dieu Lui-Même. Il a Ses raisons pour lesquelles Il a pris une telle décision. Nous ne devons pas penser que nous ne sommes pas obligés d'adorer Dieu et observer dimanche comme jour de sabbat, parce que nous assistons, par exemple, à une réunion de prières le mercredi soir, parce que nous menons une autre activité chrétienne le vendredi soir, parce que nous suivons une étude biblique mardi matin, ou parce que nous écoutons « Le Forum des Auditeurs, » etc. Christ a ordonné que dimanche soit le sabbat. Et quelle bénédiction qu'Il ait pris une telle décision ! Ceci signifie que le dimanche, je ne suis pas obligé de tondre le gazon. J'aurai dû le faire avant. Il a, certes, trop poussé et mes voisins n'apprécient pas la façon dont j'entretiens mon jardin, mais je dois attendre le lendemain pour le faire. Dimanche est un jour que Dieu veut que je réserve exclusivement pour des activités spirituelles. Je suis allé ce matin à l'église pour adorer Dieu et profiter de la communion fraternelle avec d'autres chrétiens. N'était-il pas merveilleux que je ne me sois pas précipité de rentrer chez moi pour peindre ma maison ? Je ne me suis pas empressé pour venir suivre une rencontre sportive. Je suis à l'aise au niveau spirituel. Je peux aller rendre visite à des frères et soeurs en Christ, pour passer du temps avec eux dans la communion fraternelle et rencontrer quelqu'un que je peux aider spirituellement. Je peux inviter chez moi quelques personnes que j'aimerais encourager, et nous pouvons prendre une tasse de café ensemble. Ou peut-être il y a longtemps que je n'ai pas rendu visite aux malades dans une maison de repos. Il y en a beaucoup qui sont plongés dans la solitude, et je peux donc aller leur rendre visite ce jour. Dieu m'a donné le dimanche pour me permettre de mener de telles activités. Il y a bien longtemps que je n'ai pas encore écrit à ma « tante Louise. » Peut-être, il y a longtemps aussi que je n'ai pas pu écrire à un ami qui a des problèmes, à quelqu'un qui a besoin de mots d'encouragement. Je peux m'asseoir et lui écrire, et je peux faire la même chose pour beaucoup d'autres personnes.

Pouvez-vous voir ce que Dieu a fait pour nous ? Il nous a donné un jour merveilleux. Or, si je mets à utiliser ce jour pour suivre des rencontres sportives, pour aller en picnic ou peindre ma maison, serais-je en train de mener le genre d'activités que Dieu a prévues pour un tel jour ? La réponse est : non. Absolument pas.

Vous pourriez dire : « Attendez un instant. Je peux peindre ma maison tout en méditant sur les Écritures. » Eh bien, moi je ne peux pas le faire. Je ne connais pas vos dons en peinture mais, quand je peins, je cherche à éviter que la peinture coule ou qu'elle vienne à manquer. Je ne veux pas non plus m'en mettre sur la chemise. Tout mon esprit est concentré sur ce que je fais. Vous êtes peut-être un meilleur peintre que moi, mais le fait est que ce n'est pas à moi d'entreprende un travail de ce genre. Il reste cependant vrai que, si je sors du culte et il m'arrive d'avoir un pneu crevé, je vais naturellement changer cette roue, parce qu'il me faut bien rentrer chez moi. Mais, pendant que je remplace la roue, je ne vais pas envisager remplacer en même temps les freins. Voyez-vous la différence entre ces deux activités ?

Si nous détournons une partie du sabbat que Dieu a donné à nous tous, nous nous dévalorisons spirituellement, parce que nous allons à l'encontre des règles établies par Dieu. Dieu ne nous bénira jamais lorque nous allons à l'encontre des règles que Dieu a établies. Si vous connaissez une famille qui suit des rencontres sportives chaque dimanche après-midi, il est difficile de me convaincre qu'une telle famille cherche à croître spitituellement. Je ne pourrais pas vous croire, parce que ce n'est pas ce qui est prévu pour une famille chrétienne. Une famille qui profane le sabbat de cette façon est une famille qui essaie, autant qu'elle peut, vivre comme les gens du monde, tout en prétendant être une famille chrétienne. Ces deux modes de vie sont incompatibles. Dieu a institué que le premier jour est le sabbat, que cela nous plaise, ou pas. Si nous le reconnaissons et considérons ce jour comme étant le sabbat, comme Dieu l'a voulu, nous ne pouvons récolter que des bénédictions spirituelles dans nos vies. Pouvons-nous voir comment notre famille sera quand nous ferons que cette journée, toute la journée entière, de minuit à minuit, soit le sabbat ? Pouvons-nous comprendre, au fur et à mesure que la famille et l'assemblée programment des activités spirituelles selon ce que la Bible enseigne, que celles-ci attireront d'abondantes bénédictions spirituelles ? Pouvons-nous voir quel impact puissant cela peut avoir sur notre famille ? Si nous ne pouvons pas le voir, c'est toujours un fait, parce que Dieu l'a déclaré.


Le sabbat et le repos ré-examinés

Lorsque nous examinons le sens que Dieu donne au mot « sabbat » dans l'hébreu de l'Ancien Testament, nous découvrons que ce mot pourrait aussi être et est en fait traduit par « repos. » Ceci est bien compréhensible dans la mesure où le sabbat du septième jour était entièrement basé sur le repos. Le repos dont parle Dieu se rapporte à la confiance que nous faisons au Seigneur Jésus pour qu'Il fasse tout le travail nécessaire pour nous sauver. Les mots « repos » et « sabbats » étaient des mots synonymes.

La situation est tout à fait différente lorsque nous examinons le sens du mot « sabbat » dans le Nouveau Testament. Comme nous l'avons déjà expliqué, les mots « sabbaton » (terminaison au singulier en langue grecque, omicron nu) et « sabbata » (terminaison au pluriel en langue grecque omega nu ou alpha) sont des translittérations [entendez, transcription lettre pour lettre des mots d'une langue étrangère dans un alphabet préalablement choisi] du mot hébreu « sabbat » tel qu'utilisé dans l'Ancien Testament. « sabbaton » et « sabbata » sont des mots grecs, et non des mots hébreu que Dieu a soigneusement choisis. Par conséquent, tandis que le mot hébreu qui signifie « sabbat » est identique au mot qui signifie « repos, » les mots grecs « sabbaton » et « sabbata » ne sont jamais traduits par « repos. » Les mots grecs qui sont traduits par « repos » sont des mots tout à fait différents. L'idée de repos ne s'applique donc pas dans le cadre du sabbat du dimanche. Comme nous venons de le voir, dimanche est plutôt un jour pendant lequel il convient de travailler, en l'occurence, mener des activités spirituelles intenses.


Le repos du sabbat

Il y a un autre mot grec qui vient de la translittération du mot hébreu « sabbat » qui reflète sans ambiguïté l'idée de « repos. » C'est le mot grec « sabbatismos » qui se trouve uniquement dans Hébreux 4:9, qui dit ceci : « Il y a donc un repos de sabbat [sabbatismos en Grec] réservé au peuple de Dieu. » Ce mot est tout à fait différent des mots « sabbaton » ou « sabbata » dans la mesure que ces deux derniers mots appartiennent au genre neutre, tandis que « sabbatismos » est du genre masculin. L'idée de « repos » traduit bien le sens de « sabbatismos, » à cause du contexte particulier dans lequel il est utilisé.

Nous pouvons facilement comprendre pourquoi, dans ce contexte, Dieu avait utilisé le mot « sabbatismos, » qui est une translittération du mot hébreu « sabbat » qui signifie effectivement « repos. » L'Épître aux Hébreux, plus que tout autre livre du Nouveau Testament, montre que les lois cérémoniales de l'Ancien Testament présageaient et annonçaient l'avènement de Christ ainsi que le salut qu'Il incarne. Dans le quatrième chapitre de l'Épitre aux Hébreux, Dieu utilise le mot « repos » comme synonyme du salut en Chris. C'est précisément le même message que véhiculait le sabbat du septième jour dans le contexte de l'Ancien Testament.

Ainsi, le quatrième commandement du Décalogue s'applique encore à nous, sans toutefois signaler comment nous devons physiquement observer un certain jour de la semaine. Ce signe a été accompli à la Croix. Nous ne devons retenir que sa dimension spirituelle. Il convient de nous rappeler que nous devons pas nous fier à une oeuvre que nous avons faite comme base pour l'obtention du salut. Nous devons nous fier à notre sabbat, notre Repos, Qui est le Seigneur Jésus-Christ. Il est le « sabbatismos, » le repos qui est accessible à tous ceux qui mettent leur confiance en Lui.

Ce « repos » n'est pas en vue dans le cadre du sabbat de dimanche. Le sabbat du dimanche est un jour de travail intense. Il ne s'agit pas d'un travail physique visant à satisfaire à nos besoins physiques, mais plutôt d'un travail spirituel que nous faisons quand nous adorons Dieu, quand nous écoutons Sa Parole, quand nous proclamons l'Évangile, et quand nous menons toutes nos activités spirituelles. Il est merveilleux que notre Sauveur nous ait donné le Saint Jour du sabbat du dimanche.

L'une des difficultés qui fait en sorte que l'église ne comprenne pas tout à fait le sens du sabbat du dimanche est sa tendance à introduire, dans le sabbat du dimanche, l'idée du repos qui prévalait dans le cadre du sabbat du septième jour. Cela a contribué à aggraver la confusion. Comme nous l'avons appris, la notion de « repos » est intimement liée au sabbat du septième jour, mais il n'a rien à voir avec le sabbat du dimanche. Nous devons tout simplement, pendant le sabbat du dimanche, remplacer nos activités normales, dont nous nous sommes occupés pendant les six autres jours, par des activités spirituelles intenses.


Entre les sabbats

Dieu parle dans Actes 13 d'une expérience intéressante que l'Apôtre Paul a vécue à Antioche de Pisidie. Puisqu'il avait eu mission d'annoncer l'Évangile tout d'abord aux Juifs, il s'était rendu dans leur synagogue le jour du sabbat (verset 14). C'était normal qu'il s'adresse à eux lors du sabbat du samedi, parce que c'était le jour lorsque Juifs se réunissaient pour adorer Dieu. Mais nous lisons ceci au verset 42 : « Lorsqu'ils sortirent, on le pria de parler le sabbat suivant sur les mêmes choses. »

Les païens de cette ville aussi voulaient certainement écouter l'Évangile que prêchait Paul. Pourquoi ceux-ci avaient-ils voulu que Paul les entretiennent le sabbat suivant ? Les traducteurs utilisent bien l'expression « sabbat suivant. » Dans le texte original grec, cependant, ce n'est pas l'expression « sabbat suivant » qui est utilisée, mais plutôt l'expression « l'entre les sabbats. » Le mot grec qui a été traduit par « suivant » est le même mot que nous trouvons dans Actes 12:6, où nous lisons que Pierre dormait « entre » deux soldats. En fait, ce mot grec est toujours traduit par la préposition « entre. »

Les traducteurs se sont trouvés perplexes quand ils avaient abordé ce mot dans Actes 13:42. Que pouvait bien vouloir dire « entre » les sabbats ? Quand ils sont arrivés au verset 44, ils ont trouvé que Dieu avait effectivement utilisé un mot grec qui devrait normalement être traduit par « suivant. » Lisons, à cet effet, Actes 13:44 : « Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu. » En s'inspirant de l'expression qui est utilisée dans cette phrase, ils ont supposé que l'expression « entre les sabbats, » qui reflète le sens du verset 42, pouvait aussi être traduite par « sabbat suivant. »

Si les traducteurs s'étaient rendus compte que Dieu avait institué le dimanche comme jour du sabbat, ils auraient mieux compris le sens du verset 42. Les Juifs observaient encore rigoureusement le sabbat du septième jour le samedi. Entre ces sabbats, il y avait un autre sabbat que les Juifs n'observaient pas. C'était le sabbat qui avait immédiatement suivi le sabbat juif. C'était le sabbat du dimanche. Paul avait donc prêché aux Juifs dans leur synagogue le samedi, mais le jour suivant, à savoir le sabbat du dimanche qui se situait entre les sabbats juifs, Paul avait prêché devant presque toute la ville qui s'était rassemblée à cette occasion. Remarquez, une fois de plus, comment Dieu fait un lien entre la proclamation de la Parole et le sabbat du dimanche. Remarquez également ce qui est dit au verset 48 : « Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. » Dans ce verset aussi, nous voyons l'oeuvre de Dieu qui sauve les gens pendant le sabbat du dimanche à travers la proclamation de Sa Parole.


Des informations complémentaires concernant le sabbat du dimanche

Quand nous lisons soigneusement les Écritures, nous ne pouvons que nous étonner de voir ce qui se passe lors du premier sabbat du dimanche. Dieu l'a certainement consigné dans la Bible pour plusieurs raisons, dont l'une d'elles est de nous enseigner ce que nous devons faire pendant le sabbat du dimanche.

Par exemple, dans Matthieu 28:7, nous lisons les paroles suivantes que Jésus a adressées, à travers un ange, à des femmes : « Allez promptement dire à ses disciples. » Au verset 8, Dieu déclare : « Elles s'éloignèrent promptement ...et elles coururent porter la nouvelle aux disciples ... ». Puis au verset 9, nous lisons que Jésus était allé à la rencontre de certaines femmes, et celles-ci s'étaient « prosternées devant lui. » Et au verset 10 : « Alors Jésus leur dit : ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. » Le verset 11 reflète le dénouement de ce récit : « Pendant qu'elles étaient en chemin. »

Nous devons être impressionnés par le langage utilisé dans ces versets qui parlent de l'adoration de Christ, par Son commandement qui invite les disciples à aller prêcher l'Évangile aux autres, et par l'obéissance instantanée des femmes et des disciples qui s'étaient empressés de mettre en exécution les commandements reçus.

Ainsi donc, chaque sabbat, nous devons adorer notre Seigneur, et nous devons continuer à proclamer le précieux Évangile du salut.


Plus que la distance d'un chemin de sabbat

Dans Luc 24, Dieu souligne le genre d'activités que les vrais croyants doivent mener pendant le sabbat du dimanche. Dieu nous informe, lors de Sa rencontre avec deux disciples sur le chemin d'Emmaüs, que celle-ci avait eu lieu lors du premier sabbat du dimanche. Nous lisons ceci au verset 13 : « Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades. »

L'expression « ce même jour » confime que cet évènement avait bel et bien eu lieu le jour où Jésus était ressuscité des morts. L'expression « soixante stades, » qui représente une distance de plus de onze kilomètres, indique que des efforts physiques soutenus avaient été déployés pour faire cette longue marche. C'était une distance plus longue que la distance d'un chemin de Sabbat, qui représente une distance d'un peu moins de trois kilomètres (Actes 1:12). Les versets 15 à 27 de Luc 24 décrivent la prédication que Jésus avait faite à leur intention. Le verset 33 dit que les deux disciples « se levèrent à l'heure même, et retournèrent à Jérusalem. » Nous avons la confirmation qu'en ce premier sabbat du dimanche, ceux-ci avaient fait un très long voyage pour aller annoncer aux autres la Parole de Christ, et que Christ a tout fait pour expliquer à Ses disciples la Parole de Dieu. Par là, une fois de plus, notre Seigneur nous a donné, de manière superbe, des directives concernant ce que les croyants doivent faire pendant le sabbat du dimanche.


Nous ne sommes pas sous la loi : Nous sommes sous la grâce

Il est très intéressant de voir que bon nombre de personnes qui rejettent la notion du sabbat du dimanche fréquentent des églises qui s'efforcent d'être très, très morales. La plupart des églises qui sont fidèles, modérées et conservatrices essaient de maintenir un très haut niveau de moralité. Elles enseignent par conséquent qu'on ne doit pas commettre l'adultère. Elles enseignent qu'on ne doit pas voler. Bref, elles enseignent qu'il y a des principes à respecter. Elles estiment que ces principes sont tirés des Écritures et qu'en effet, ces règles sont des règles que Dieu nous a données.

Mais, dès qu'on dit aux membres de ces églises qu'il faut observer le sabbat de dimanche, ils réagissent ainsi : « Oh, je vois, vous êtes sous la loi. Vous ne vous rendez pas compte que nous sommes sous la grâce. » Malheureusement, ceux-ci ne se demandent jamais : « Comment se fait-il que quand Dieu dit : Tu ne commettras point d'adultère, et que j'obéis à ce commandement, je ne suis pas sous la Loi en y obéissant ? » Et comment se fait-il que, lorsque la Bible parle d'un sabbat que nous devons observer, nous nous retrouvons tout d'un coup sous la loi ?

Le vrai problème, je crois, est que commettre l'adultère est choquant. Voler est choquant. Même ceux qui ne sont pas sauvés savent intuitivement que de tels actes soint choquants. Même en ne se préoccupant pas des principes bibliques, bon nombre de gens obéissent aux commandements bibliques qui proscrivent, entre autres, l'adultère et le vol. Malheureusement, il y en a plusieurs qui se disent : « Mais, par ailleurs, dimanche est un jour si merveilleux pour moi ! C'est mon jour ! C'est le seul jour qui me permet de m'occuper de mes affaires personnelles ! Ah oui, c'est bien que je puisse aller à l'église le dimanche matin, et de pouvoir rencontrer mes amis. Mais, tout le reste de la journée est à moi ! Je peux passer l'après-midi à suivre une rencontre sportive ou même à participer à une rencontre sportive. C'est un jour excellent qui me permet de me rattraper dans le cadre de mon programme de loisirs, et des travaux quotidiens que je n'ai pas eu le temps de faire pendant la semaine. C'est mon jour ! Par conséquent, n'empiétez pas sur mon progamme du dimanche, en voulant en faire le sabbat, parce que vous nous mettez sous la loi en ce faisant.

Ceux qui pensent ainsi ne comprennent pas du tout ce que veut dire « être sous la loi. » Être sous la loi signifie que nous ne sommes pas encore sauvés. Tout être humain qui n'est pas sauvé est sous la loi. La loi les cible en leur rappelant : « Le salaire du péché, c'est la mort. » Et la mort à laquelle Dieu fait allusion ici est la damnation éternelle. Chaque fois qu'une personne non-sauvée prend l'initiative de faire ce qui est contraire à la Parole de Dieu, la moindre chose qu'on peut imaginer, par exemple, faire un mensonge pieux, ou avoir une mauvaise pensée, ou faire quelque chose qui ne glorifie pas tout à fait Dieu, peu importe la nature de ce qu'on fait, la loi dit qu'une telle personne est coupable. Et la loi aura un jour son mot à dire. La loi va amener cette personne non-sauvée au tribunal de Dieu le dernier jour, et elle sera inculpée. Et quelle est la sanction qui est prévue par la loi ? La damnation éternelle, en enfer. C'est le sort qui attend ceux qui ne sont pas sauvés. Ils demeurent sous la loi.

Si nous sommes parvenus à être sous la grâce, la loi ne peut pas nous inculper, parce qu'être sous la grâce signifie que le Seigneur Jésus S'est chargé de tout péché que nous avons commis aussi bien dans le passé, dans le présent que dans l'avenir. Il a été inculpé à ma place. Il a entièrement satisfait aux exigences de la Loi. Il a enduré les affres de l'enfer pour moi. C'est comme s'Il a passé toute l'éternité en enfer, à ma place et, comme conséquence, le prix de mes péchés a été entièrement payé. Je ne suis donc plus endetté par rapport à la Loi. Une fois qu'on est authentiquement enfant de Dieu, automatiquement, on n'est plus sous la Loi. On est sous la grâce de Dieu, ce qui est un don de salut que Dieu offre.

Certains pourraient bien se dire : « Eh bien, pourquoi dois-je dire que je ne dois pas commettre l'adultère ? La Bible, la loi de Dieu, dit qu'on ne doit pas commettre l'adultère. Mais moi je suis sous la grâce. Pourquoi ne puis-je donc pas commettre l'adultère ? La Bible dit qu'on ne doit pas voler. Pourquoi ne dois-je pas voler ? Après tout, je suis sauvé, et tous mes péchés ont déjà été payés. Je peux donc me permettre de voler quoi que ce soit. Rien ne m'oblige, il va sans dire, à observer le sabbat du dimanche qui fait partie de la Loi de Dieu. Je ne suis pas tenu de l'observer, car je ne suis pas sous la loi. »

Attendez un instant. Quelque chose s'est produit en moi, lorsque j'ai été sauvé. J'ai été sorti du royaume de Satan, et j'ai été transféré au Royaume du Seigneur Jésus-Christ. Puisque je fais partie du Royaume du Seigneur Jésus-Christ, Christ est désormais mon Roi, Il est mon Maître. Il est Celui à qui je dois obéir. Comment puis-je savoir comment Il voudrait que je me comporte ? Eh bien, Il nous a donné le Livre qui sert de Guide pour ceux qui font partie de Son Royaume. C'est la Loi de Dieu, qui s'appelle la Bible. Je dois la lire très attentivement. Puisque Christ est mon Roi, quel genre de vie veut-Il que je mène, moi qui suis Son sujet ? Ah je vois, je ne dois pas commettre l'adultère. Tout ce que je fais doit glorifier Dieu. Mais, si je ne le fais pas, si j'ai de mauvaises pensées, ou bien si je fais quelque chose qui n'honore pas Dieu, la Loi n'a pas d'emprise sur moi, et elle ne me menace pas de l'enfer. Je ne suis pas sous la loi, je suis sous la grâce. Par contre, en raison du fait que je suis devenu enfant de Dieu, et que je désire en tous temps faire la volonté de Dieu, je vais me sentir tout à fait mal à l'aise, lorsque de mauvaises pensées me viennent à l'esprit. Je vais me sentir très malheureux lorsque j'entreprends de faire ce qui me plaît. Je me rends compte, à la longue, que mon bonheur est beaucoup plus évident chaque fois que j'agis selon les préceptes de Dieu.

Ah oui, le Guide du Royaume de Dieu indique que Dieu a institué une église. Il a institué une assemblée visible dont Il a confié la gestion spirituelle aux anciens et aux diacres. Il a défini les critères de sélection pour les anciens et les diacres, et Il nous a enseigné que nous devons nous réunir en Son nom. Ah je vois. Dans ce cas, j'ai intérêt à être membre d'une assemblée, si c'est possible, parce que c'est ce que Dieu nous demande de faire dans Son Royaume. Où lisons-nous cela ? Dans la loi de Dieu. Quand cette assemblée doit-elle se réunir ? Dieu nous donne-t-Il d'autres instructions à ce sujet ? Ah je vois, Il a réservé un jour précis à savoir le dimanche. Il a réservé ce jour, pour que je puisse L'adorer. Il a institué l'assemblée, pour que je puisse Le louer, étudier la Bible, proclamer l'Évangile, encourager les autres, passer son temps dans la communion fraternelle et mener toutes les activités spirituelles que Dieu me demande de faire pendant le sabbat du dimanche. Et en obéissant à la loi de Dieu concernant le sabbat, je ne suis pas plus sous la Loi comme je l'étais lorsque j'essayais de mener une vie saine (par exemple, sur le plan sexuel) car Dieu a donné des commandements concernant le sabbat du dimanche. C'est mon amour pour Christ qui me pousse à suivre Ses commandements. Et, au fur et à mesure que je le fais, je reçois des bénédictions.


Mon jour saint

L'une des déclarations les plus tranchantes de la Bible en ce qui concerne l'observance du sabbat du dimanche se trouve dans l'Ancien Testament. Dans Ésaïe 58:13, nous lisons : « Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l'Éternel en le glorifiant, et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours... . »

Nous savons que ce verset parle du sabbat du dimanche, parce que tout ce chapitre parle de l'activité du Nouveau Testament qui consiste à proclamer l'Évangile. Le verset 6, par exemple, dit ceci : « Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug. »

En analysant ce verset à la lumière du reste de la Bible, nous nous rendons compte que tous les sujets abordés se rapportent à la proclamation de l'Évangile dont l'objectif est de sauver des hommes. C'est l'Évangile qui libère les gens des chaînes de la méchanceté, qui ôte les liens de la servitude de leurs péchés et de leur culpabilité, et qui les libère du joug du péché et de Satan.

Le verset 7 parle aussi de la proclamation de l'Évangile. Lisons ce passage : « Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. »

Les affamés auxquels la Bible fait allusion sont ceux qui ont spirituellement faim, et le pain qu'on doit leur donner n'est autre que Christ, qui est le pain de vie. Les malheureux sont ceux qui sont spirituellement pauvres et qui doivent entrer dans notre maison qui est le corps des croyants et, au vrai sens du terme, Dieu Lui-Même (Psaumes 91:9). Couvrir celui qui est nu consiste à lui proclamer l'Évangile, afin que sa nudité spirituelle puisse être couverte par la robe de la justice de Christ.

Toutes ces activités se rapportent au plan de Dieu d'évangéliser le monde, un plan qui est entré en vigueur lorsque le Saint-Esprit a été répandu le jour de la Pentecôte (Actes 2). C'est un plan qui s'identifie au sabbat du dimanche, parce que le jour de la Pentecôte était un dimanche.

Le verset 12 d'Ésaïe 58 parle de la reconstruction sur d'anciennes ruines, et du relevement de fondements antiques. C'est le même langage qui est utilisé dans Actes 15, verset 16 où Dieu dit : « Après cela je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, j'en réparerai les ruines, et je la redresserai. »

Le contexte de ce verset souligne le fait que l'Évangile est en train d'être prêché aux païens, et ils sont en train d'être sauvés. La tente qui est en construction n'est autre que le corps des croyants qui constitue le temple de Dieu (2 Corinthiens 6:16).

C'est dans ce contexte que Dieu a placé Ésaïe 58:13. Il importe de noter qu'il n'est fait, dans ce verset, aucune allusion au repos. Le « repos » est le thème central du sabbat du septième jour, qui se rapportait au salut offert par Jésus, notre Sauveur. Dans L'Exode 20:9-11, Dieu souligne que nous devons nous reposer de nos travaux physiques, tout comme Dieu S'était reposé du travail de création lors du sabbat du septième jour.

Dans le Deutéronome 5:12-15, Dieu dit qu'aucun travail ne doit être fait le septième jour, parce que nous sommes sortis d'Égypte grâce à Sa puissante main, une image symbolisant le salut. Avant d'être sauvés, nous étions sous le joug du péché et de Satan ; et nous avons par la suite reçu la béatitude du salut, et ne sommes plus sous le joug du péché et de Satan, grâce entièrement à l'action de Christ. Nous ne devons absolument pas penser qu'une de nos activités spirituelles peut contribuer à nous sauver dans la moindre mesure.

L'accent sur l'oeuvre de salut ressort aussi dans Ézéchiel 20:12, où Dieu déclare : « Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie. »

Remarquez que ce verset souligne aussi Son oeuvre de salut que le sabbat du septième jour annonçait.

Dans Ésaïe 58:13, Dieu n'utilise pas du tout un langage qui évoque le « repos » ou l'idée que Dieu nous sanctifie ou nous sauve. L'accent est mis plutôt sur le fait que nous devons suivre les prescriptions de Dieu, et chercher à faire ce qui Lui plaît. « Ne pas faire ta volonté » est un langage qui s'avère négatif, mais l'accent est mis sans aucun doute sur le fait que nous devons faire la volonté de Dieu et Lui plaire. Le sabbat est un jour saint pendant lequel on doit servir Dieu. Ce n'est qu'en faisant la volonté de Dieu que nous pouvons faire du sabbat un délice.

Le langage utilisé dans ce verset est remarquable, dans la mesure où il a trait au problème qui se pose de nos jours dans le cadre de l'observance du sabbat. Jamais, dans l'histoire de l'église du Nouveau Testament, le dimanche n'a été utilisé pour satisfaire aux plaisirs des hommes, pour servir la volonté de l'homme, pour satisfaire aux caprices de l'homme, comme c'est le cas aujourd'hui. De nos jours, en effet, Dimanche est un jour où les restaurants sont envahis par des « chrétiens » qui sont à la recherche de la bonne cuisine (ce qui oblige les restaurateurs à violer ce jour en faisant la cuisine et en servant leur clientèle). C'est un jour que les « chrétiens » utilisent aussi pour rendre hommage aux sports professionnels, car ils passent leur temps à regarder comment leurs équipes, plus ou moins favorites, se déploient sur le terrain. C'est un jour qui est occupé par des loisirs et des picnics. C'est un jour où très peu de gens se posent la question de savoir quel est le bon plaisir de Dieu en ce jour ? Dimanche est devenu mon jour, le jour où j'accorde la priorité à moi et aux miens. Malheureusement, très peu de gens considèrent le dimanche comme le jour saint de Dieu, un jour qui doit être réservé pour servir notre Sauveur avec ardeur, avec zèle, avec sincérité et en toute fidélité.

Source : Radio Famille