Le livre de vie ou La posterité de Dieu
par
Patrick Oculi Rinaldo
Extrait du livre " Harmaguédon la bataille a commencé "
Galates 4:21 et suivants :
" Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi?
Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre.
Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse.
Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar,
— car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, — et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants.
Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère;
car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que les enfants de celle qui était mariée.
Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse;
et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant.
Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre.
C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre.
C'est pour la liberté que JÉSUS-CHRIST nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude."
Le modeste commentaire biblique que nous nous proposons d'établir, trouve dans ces versets tirés de l'Épître de Paul aux Galates, le lieu d'une mise au point préliminaire et d'un positionnement radical sans lesquels la suite de notre propos deviendrait très vite abscons.
La douceur et la compassion évangéliques pour l'âme perdue, pour le frère qui doute et qui chute, ou pour celui qui est dans l'erreur, ne peuvent justifier que l'on transige avec l'hérésie millénariste.
Cette doctrine, néfaste dans toutes ses variantes, est un voile épais jeté sur l'Écriture, un obscurcissement de l'espérance chrétienne, une réduction blasphématoire de la bonté de DIEU, une incompréhension manifeste du mystère de l'Église, une invitation dangereuse à accepter des torsions irrationnelles dans la doctrine, et enfin un appel à garder les yeux fixés vers le sol. C'est dans le ciel, que l'astre qui préside au jour, celui qui éclaire la nuit, et les étoiles ont été placés afin de nous éclairer, chacun pour sa part, et en son temps.
Nous tenterons de parcourir le texte biblique, à la lumière de la doctrine telle qu'exposée par l'Apôtre Paul, et l'auteur de l'Épître aux hébreux. Nous essayerons de mettre en lumière toutes les interprétations symboliques qui semblent émerger, en nous appuyant sur le principe de l'analogie de la Foi, sans présumer du silence des Pères de l'Église sur les passages en question. Le bref commentaire que nous ferons des versets cités en introduction, devrait donner le ton et confirmer la méthode.
Notre propos se veut un appel décomplexant à lever les yeux vers les Cieux, vers la Jérusalem Céleste, là où notre Seigneur JÉSUS-CHRIST, notre Roi de Gloire, nous a fait asseoir.
Nous disions donc, que ce à quoi nous vous invitons, est une relecture de
Galates 4:21 à 5:1, telle que l'apôtre Paul nous l'a écrit, et non à travers les prismes déformants d'une doctrine qui conduit une multitude de lecteurs à opérer une étrange substitution ! En effet, un rapport entre la Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste, un rapport entre les enfants nés de la femme esclave et ceux nés de la promesse faite à la femme libre, se transforme en rapport entre Juifs et Arabes. L'actualité des conflits israélo-arabes, et la mention du mont Sinaï en Arabie dans l'Épître, faisant office de miroir grossissant pour cette doctrine. La confusion dans la lecture est entretenue, quand elle entre en résonance avec les généalogies sans fin de la Bible dite « Scofield ».
Le texte n'est plus lu, mais il est survolé, et il en ressort une approche qui est la négation même de l'enseignement de l'apôtre Paul. La vision allégorique, par laquelle l'apôtre nous instruit, et nous ouvre des voies pour comprendre les écritures, est ramenée à des considérations de généalogies réelles ou supposées, et à des conflits fratricides. Ce voile, injustement jeté sur l'Écriture, par les tenants de la doctrine millénariste, fait de plus écho à un sentiment de culpabilité très répandu vis à vis des Juifs, en rapport avec l'abominable Shoa. Osons, sans complexe, dire que l'Évangile a fixé de longue date, la fin du rôle eschatologique d'Israël en tant que nation. Osons dire que c'est JÉSUS-CHRIST lui-même en
Actes 1:6-7, qui clôt le chapitre, lorsqu'à cette question de ses disciples, ces juifs qui sont nos pères dans la foi :
« Est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël? » ;
il répond :
« Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. »
Il n'y a certes pas négation de l'évènement à venir, c'est à dire le rétablissement d'une nation israélienne, en tant que nation souveraine. Événement quelque peu impensable il y a juste un siècle, mais il y a une réponse cinglante, appelant les disciples à détourner leur regard de cet événement.
Il n'est pas constitutif de ce que nous devons savoir. De ce que nous devons avoir en ligne de mire.
Or, c'est ce même JÉSUS-CHRIST qui, pendant le temps de son ministère terrestre, instruisait très longuement ses disciples sur le moment de son avènement
(1). C'est ce même JÉSUS-CHRIST qui, de l'apôtre Paul à l'apôtre Jean, des Évangiles à l'apocalypse, nous appelle à la vigilance, et nous enseigne les signes de son retour. Avait-il changé après sa résurrection ? Nous croyons qu'il est le même, hier, aujourd'hui et demain, et qu'en conséquence, il a bien signifié à ses disciples que la reconstitution du royaume d'Israël, ne devait plus être pour eux un enjeu eschatologique significatif, un signe des temps auquel se référer.
Il est remarquable de constater par contre, qu'il n'en fut pas de même de la destruction de Jérusalem ; destruction qui fut annoncée
(2). En d'autres termes, notre Seigneur JÉSUS-CHRIST fixe la fin eschatologique de la nation d'ISRAËL, à la destruction de Jérusalem en l'an 70. Nous disons fin eschatologique, comme devant faire sens, dans une vision chrétienne de la fin. Précisons encore, à toutes fins utiles, que nous parlons de la nation d'Israël dans sa prééminence sacerdotale. La reconstitution et la pérennité de l'État Juif d'Israël, relèvent de considérations humaines, politiques, et stratégiques, qui sont sans rapport avec l'eschatologie Chrétienne. Au demeurant, tous les individus, tous les hommes, Juifs ou non Juifs, sont appelés à la repentance et à la foi en JÉSUS-CHRIST, pour être sauvés.
La Loi de Moïse, n'est-elle pas claire avec cette question?
JÉSUS-CHRIST est mort à Jérusalem ! Et si tant est qu'il fut l'époux d'Israël de la chair, par sa crucifixion à Jérusalem, le lien est mort.
Et si certains chrétiens voient toujours en JÉSUS-CHRIST, l'Époux d'Israël, qu'ils se rappellent que c'est en cette qualité qu'il fut rejeté et mis à mort. Et donc par sa mort, il n'est plus lié à cette épouse.
« Ignorez-vous, frères, — car je parle à des gens qui connaissent la loi, — que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit ?
Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. »
Il en est de même si c'est la femme qui meurt. Et encore une fois, si tant est que JÉSUS-CHRIST fut l'Époux de la Nation Israélienne, en tant que nation, cette dernière fut mise à mort en l'an 70, et JÉSUS-CHRIST fut, encore une fois, libéré du lien légal de l'alliance évoquée par ceux qui n'arrivent pas à considérer correctement l'Israël de DIEU et la Nation israélienne.
Il faut être conséquent avec la Loi, quand on veut justifier ses visions ! JÉSUS-CHRIST a renversé le mur de séparation,
« Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, ».
Prendre en considération le judaïsme d'Israël, ou le temple de Jérusalem, dans une lecture Chrétienne du monde, et leur donner un rôle quelconque, en rapport à l'avènement de JÉSUS-CHRIST, c'est travailler contre JÉSUS-CHRIST, c'est relever le mur qu'il a renversé. C'est maintenir une distinction là où DIEU lui-même ne distingue plus. Car il n'y a plus ni juifs ni Grecs. C'est l'affirmation radicale de la foi chrétienne ! Celui qui maintient les divisions, ce n'est pas JÉSUS-CHRIST...
Nos difficultés à comprendre le prophète ZACHARIE, le Prophète ÉZÉCHIEL, le livre de DANIEL, l'Apocalypse de JEAN, voire le livre de Romains, ou encore tous les enseignements de la Genèse et des livres de la Loi, et finalement même les évangiles, ne peuvent, en aucun cas, justifier les incroyables grands écarts doctrinaux, dans lesquels certains font revenir JÉSUS-CHRIST, en deux temps, au mépris des avertissements les plus évidents qu'il donne à propos de son retour. Grand écart quand ils maintiennent d'une part la Jérusalem Céleste et d'autre part la terrestre qui finit par supplanter la Céleste. Grand écart encore, quand ils affirment qu'au retour de JÉSUS-CHRIST seul ceux qui seront prêts iront à la rencontre du Seigneur, et pour les autres, il faudra attendre !
Nous voulons encore une fois citer Paul dans son épître à Timothée :
« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs,
détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables ».
L'Écriture affirme que JÉSUS-CHRIST, notre Roi, a franchi le tabernacle céleste, qui n'est pas fait de main d'homme, qui n'est pas de cette création. Que JÉSUS-CHRIST, notre Roi, s'est assis à la droite de la Majesté divine de DIEU, et a inauguré pour nous, un accès à ce tabernacle céleste, là où il nous a fait asseoir.
Que JÉSUS-CHRIST, notre Roi nous enseigne que :
" l'heure vient et elle est déjà venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité " (3).
C'est ce JÉSUS-CHRIST, notre Divin Sauveur, que l'on veut ramener sur terre pour régner dans un temple fait de main d'homme, ou encore dans un temple qui descendra du ciel, pour se poser sur terre.
BLASPHÊME ! N'avez-vous rien de mieux qu'un marche-pied pour poser le trône du ROI ? Car la terre est son marche-pied
(4) !
Que nous dit l'épître aux Hébreux ? D'une part, en
Hébreux 6:19-20 que :
" Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile,
là où JÉSUS-CHRIST est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédech. "
Et d'autre part, en
Hébreux 9:3-12 que :
" Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le saint des saints,
renfermant l'autel d'or pour les parfums, et l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance.
Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus.
Or, ces choses étant ainsi disposées, les sacrificateurs qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle;
et dans la seconde le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple.
Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait.
C'est une figure pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte,
et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu'à une époque de réformation.
Mais JÉSUS-CHRIST est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création;
et il est entré une fois pour toutes avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. "
JÉSUS-CHRIST notre Roi a traversé un tabernacle qui n'est pas de cette création, nous pouvons le répéter avec force : Tabernacle qui n'est pas de cette création :
" Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de JÉSUS-CHRIST, une libre entrée dans le sanctuaire
par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair,
et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de DIEU,
approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. "
Le Roi David depuis bien longtemps l'exprimait avec clarté au
Psaumes 24:3-6 :
« Qui pourra monter à la montagne de l'Éternel ? Qui s'élèvera jusqu'à son lieu saint ?
— Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur; Celui qui ne livre pas son âme au mensonge, et qui ne jure pas pour tromper.
Il obtiendra la bénédiction de l'Éternel, La miséricorde du DIEU de son salut.
Voilà le partage de la génération qui l'invoque, De ceux qui cherchent ta face, de Jacob! »
Le sanctuaire auquel nous avons dès maintenant accès, et celui que David avait à l'esprit, n'est pas de cette création. Et c'est ainsi que l'on peut aussi comprendre les paroles du Prophète.
" Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière; Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. "
Oui, la maison de l'Éternel est une maison de prière pour tous les peuples. En effet, chaque fois qu'un homme, se tient en présence de DIEU, il est en Terre Sainte. Il lui est commandé d'ôter ses souliers, comme ce fut le cas pour Moïse
(5) au mont Sinaï
(6), qui rappelons-le, se situe en Arabie et non en Palestine, non en Israël. L'Éternel dit à Moïse que cette Terre est Sainte. Moise doit enlever ses souliers. Car il a dans ses souliers la poussière de la marche symbolisant les péchés accumulés quotidiennement. Cela nous renvoie non seulement aux propos de JÉSUS-CHRIST, qui ayant envoyé ses disciples annoncer la bonne nouvelle, leur prescrit de secouer la poussière de leurs pieds là où il ne seront pas reçus et ainsi les péchés de cette ville seront retenus contre elle.
« Lorsqu'on ne vous recevra pas et qu'on n'écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. ».
« Et, s'il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là, et secouez la poussière de vos pieds, afin que cela leur serve de témoignage. ».
« Et, si les gens ne vous reçoivent pas, sortez de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux. »
« Nous secouons contre vous la poussière même de votre ville qui s'est attachée à nos pieds; sachez cependant que le royaume de DIEU s'est approché. »
Mais aussi à JÉSUS-CHRIST notre Roi, qui lave les pieds de ses disciples
(7) ! Tout le corps lui dit Pierre ! Non ! Celui qui est déjà pur, a seulement besoin de se laver les pieds. Nous sommes nous aussi déjà « purs » par notre conversion, et nous n'avons besoin que d'avoir les pieds lavés chaque jour par le Seigneur à cause de nos péchés quotidiens. N'est-ce pas ce que nous faisons chaque jour lors de nos prières ? Nous disons donc, que là où un homme repentant, prie dans le nom de JÉSUS-CHRIST, il lui est donné d'être en Esprit dans le Tabernacle céleste, là où JÉSUS-CHRIST règne...
Aussi, il n'y a d'autre Terre Sainte que partout où se tiennent des chrétiens, invoquant le sacrifice de JÉSUS-CHRIST pour le pardon de leur péché, confessant à DIEU leurs iniquités, d'un coeur repentant, suppliant et intercédant par la prière. Tous ces lieux sont des terres Saintes, car en ces lieux, des hommes sont en présence de DIEU. Et c'est en Esprit qu'ils adorent, c'est en Esprit qu'ils prient, c'est en Esprit qu'ils sont réellement dans le tabernacle céleste, là où le Seigneur nous fait asseoir.
" C'est pourquoi la maison de DIEU sera appelée une maison de Prière pour toutes les nations. "
Il nous est dit :
« approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. ».
Celui qui a conscience de cette position, qu'a t-il à attendre d'un temple de pierre, même recouvert d'or ? C'est déjà jour et nuit qu'il rentre dans le temple, sans que jamais les portes ne soient fermées.
Incommensurable richesse de la bonté de DIEU envers ses rachetés. Il suffit de prendre conscience de cette position pour être transporté dans l'allégresse de la présence de DIEU. Pour que nos yeux s'ouvrent, et que nous voyions nous aussi, les chars de l'Éternel
(8). N'est-ce pas assez que le Fils de DIEU se soit incarné, qu'il ait souffert, qu'il soit ressuscité, qu'il soit monté aux cieux là où il règne. Et voilà que on veut le faire régner sur la terre, à Jérusalem. Cherchons-nous réellement à contempler la gloire du Seigneur ou imitons-nous ceux dont le coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres
(9) ?
Osons une fois de plus, en toute liberté dire, tout en nous rappelant que le salut vient du Juif, que l'Évangile appelle à l'amour du prochain. Que JÉSUS-CHRIST notre Roi, nous enseigne dans la parabole du samaritain
(10), qui est notre prochain : le Juif comme le non Juif, est notre prochain. Et pour être plus juste dans notre propos, l'amour du prochain n'est pas un simple appel, mais un commandement. Bien plus ! Le Seigneur nous dit d'aimer notre ennemi, et de bénir ceux qui nous maudissent, à l'exemple d'Étienne
(11)...
Et encore une fois, nous sommes appelés à notre tour, comme ce fut le cas pour Noé, pour Abraham, pour Jacob, pour Jean le Baptiste, mais aussi pour Jérémie, pour Ézéchiel, pour Daniel, et tous les autres à vivre de la foi. C'est la doctrine de la foi qui fonde et détermine notre vision du monde et non l'inverse.
Les bouleversements convulsifs du monde, et les tragédies humaines individuelles ou collectives doivent nous interpeller, et questionner notre foi, mais ils ne sauraient en fonder la doctrine. C'est par la foi que nous sommes appelés à vivre et non par la vue.
C'est une doctrine claire et bien établie, qui nous permettra de lire le temps, quand nous lisons le texte, en ayant soin d'être prudent, car nous est-il dit,
" un peu de levain fait lever toute la pâte. " (12)
C'est méconnaître ou tenir pour peu de chose cet avertissement du Seigneur, que de frayer avec le levain du millénarisme. Que de considérer que s'agissant d'eschatologie, il n'est pas bien grave que les « avis » soient divergents ! Cela pourrait l'être en effet, mais c'est ici l'arbre qui cache la forêt. Toute eschatologie renvoie à une interprétation de l'ensemble des textes bibliques, car elle doit avoir une cohérence interne qui la conforme au texte. Et c'est bien ici, la perversion grossière de cette approche : afin de conformer les visions millénaristes et « dispensationalistes » au texte, il faut museler l'Écriture, en réservant à l'Israël de la chair, la quasi totalité des interprétations des prophéties de l'ancien testament. Ainsi le texte ne parle plus pour nous chrétiens de la nouvelle alliance. Et la parole est réduite au silence !
« Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce; Puisque tu as oublié la loi de ton Dieu, J'oublierai aussi tes enfants. ».
La parole est réduite au silence, de même que les chrétiens, animaux purs selon les symboles de la loi, sont privés de leur fonction la plus significative, celle par laquelle ils peuvent s'alimenter dans le pâturage de l'Éternel !
« Vous mangerez de tout animal qui a la corne fendue, le pied fourchu, et qui rumine. ».
Le chrétien est un ruminant, pas seulement sous la figure de la méditation de la parole, mais surtout et essentiellement, parce qu'il mange une nourriture qui a déjà été avalée. La même nourriture est avalée deux fois. Ainsi des prophéties, des paroles qui ont déjà fait sens, une première fois dans l'Israël de la chair, sont de nature à faire sens, une deuxième fois pour le chrétien, en devenant un aliment nourricier. Aujourd'hui les Chrétiens qui sont au bénéfice du travail des Juifs de l'ancienne alliance, n'ont plus à chercher l'herbe, mais seulement à la brouter. Ils ont dans l'ancien et le nouveau testaments toute la nourriture : Ils doivent la ruminer, la méditer et s'en nourrir. Il faut bien entendu à cela ajouter le long travail des pères non apostoliques, et de tous nos prédécesseurs dans la foi. Lorsque l'on réduit le texte à une simple lecture historique et que l'on confère aux juifs de la chair le bénéfice des prophéties bibliques encore en ce jour, cela revient à vomir le texte et non le ruminer ! Cela revient à déchirer des pages entières de la Bible, à ravager le pâturage de l'Éternel.
C'est, ne pas entendre l'
Ecclésiaste 1:9 :
« Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. »,
et qui connaissant la dureté de notre entendement, nous redit : en
Ecclésiaste 3:15 :
« Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé. ».
C'est ne pas comprendre que le pied fourchu, fait reposer le Chrétien sur l'ancienne et la nouvelle alliance, sur l'ancien et le nouveau testament, mais que la corne, symbole de puissance, de royaume qui repose sur la terre, cette corne est fendue. Il y a séparation entre les deux royaumes, et non réunification sur terre de ces deux royaumes. C'est dans le ciel que sont unifiés ceux de l'ancienne et ceux de la nouvelle alliance ! Tout le monde parviendra à la perfection en même temps !
Lorsqu'Abraham offre ses sacrifices en
Genèse 15:5 :
« Et après l'avoir conduit dehors, il dit: Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Telle sera ta postérité. Abram eut confiance en l'Éternel, qui le lui imputa à justice. L'Éternel lui dit encore: Je suis l'Éternel, qui t'ai fait sortir d'Ur en Chaldée, pour te donner en possession ce pays. Abram répondit: Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai? Et l'Éternel lui dit: Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu, et mit chaque morceau l'un vis-à-vis de l'autre; mais il ne partagea point les oiseaux. »
Les animaux terrestres sont partagés par le milieu, tout comme Le voile du temple est fendu par le milieu
(13), et le livre d'Hébreux nous dit que le voile, est image de la chair CHRIST
(14). Il y a alliance au travers de la chair ! Les morceaux placés en vis-à-vis, la symétrie de la séparation nous rappellent que les deux parties formant le corps seront séparées, et c'est au milieu que passe le feu de DIEU. L'Église ou encore le corps de Christ, est la réunion des deux qui n'en font qu'un. Toutefois, il y a séparation, et le passage de DIEU en JÉSUS-CHRIST est symbolisé par le feu qui traverse les animaux par le milieu
(15). Entre les deux, s'opèrent la venue et le ministère de Christ. C'est une alliance en sa chair. Les animaux terrestres ne sont pas recollés. La réunification est annoncée par la colombe et la tourterelle, figures d'animaux célestes qui eux ne sont pas partagés. Cette colombe et cette tourterelle sont l'image de l'aboutissement de la création spirituelle.
Annoncer une réunification terrestre de l'Église et d'Israël, et attendre la reconstruction d'un temple, c'est recoller les morceaux, c'est recoller le voile du temple qui fut déchiré ! C'est après la consommation d'un mariage, qui est symbolisée par le déchirement de l'hymen de l'Épouse par l'Époux, et qui ouvre le temps de la procréation, recoudre l'hymen de l'épouse ! Ève, femme d'Adam est chair de sa chair, os de ses os, et quand il connaît sa femme, c'est comme s'il déchirait sa propre chair en l'hymen d'Ève.
Christ est venu comme souverain sacrificateur, et il a offert le sacrifice de son propre corps. Les perfections invisibles de Dieu se voient comme à l'oeil nu, quand on les considère dans ses ouvrages, nous rappelle l'Apôtre Paul.
Ainsi, répandre le millénarisme c'est ôter plus d'un iota à la Loi, au mépris de l'avertissement solennel de JÉSUS
(16) notre Roi.
Revenons à Galates... Que dit le texte ?
" Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. "
Ainsi donc, Ismaël fils d'Agar, la femme esclave, l'esclave Égyptienne, est une représentation symbolique des Juifs qui sont dans la servitude de la Loi.
Ismaël, selon l'Apôtre Paul n'est pas une représentation des Arabes, comme le prétendent ceux qui font une lecture « Scofildienne des Écritures », mais une représentation du peuple Juif, qui a été formé par DIEU, dans le creuset de L'Égypte et de la Servitude. Agar est l'Égypte, elle est la servante de DIEU.
Par contre Isaac, enfant de la promesse, est une représentation des Chrétiens de la nouvelle Alliance, des croyants de la Jérusalem Céleste, introduits dans la présence de DIEU, par la foi en JÉSUS-CHRIST, quelles que soient leurs origines. Nous pouvons nous référer à
Romains 9:7-8 pour éclairer cette question,
« et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité,
c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de DIEU, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. »
Il nous est dit d'une part qu'une postérité sera nommée en Isaac, et il faut retenir la formule ; la postérité sera nommée.
D'autre part, il nous est aussi dit, que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de DIEU, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. Là encore, la même idée est exprimée : la postérité est nommée, elle est regardée comme, elle n'est pas le résultat de la génétique.
C'est ici qu'il nous faut tenter de nous extraire de nos considérations personnelles, voire naturelles, sur les questions de postérité et qu'il faut essayer d'adopter le regard de DIEU sur sa création, si tant est que cela puisse nous être donné par le Saint Esprit. Nous soutenons que la notion de postérité doit être étudiée en propre.
C'est pourquoi il nous faut interroger le Texte sur la question de l'établissement d'une postérité. Et c'est le livre de la genèse qui nous offre un merveilleux éclairage sur cette question.
En
Genèse 5, l'Écriture nous offre un modèle très instructif. Arrêtons-nous pour l'instant sur les huit premiers versets.
« Voici le livre de la postérité d'Adam. Lorsque DIEU créa l'homme, il le fit à la ressemblance de DIEU.
Il créa l'homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d'homme, lorsqu'ils furent créés.
Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth.
Les jours d'Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans; et il engendra des fils et des filles.
Tous les jours qu'Adam vécut furent de neuf cent trente ans; puis il mourut.
Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Énosch.
Seth vécut, après la naissance d'Énosch, huit cent sept ans; et il engendra des fils et des filles.
Tous les jours de Seth furent de neuf cent douze ans; puis il mourut. »
Nous pouvons faire, quatre remarques immédiates.
1. |
Le livre de la postérité d'Adam commence avec la création d'Adam par DIEU. |
2. |
Le principe de la postérité paraît être indiqué au commencement du livre ; « à sa ressemblance, selon son image. » |
3. |
Abel n'est pas dans le livre de la postérité d'Adam et il est pourtant de sa descendance. |
4. |
Caïn n'est pas dans le livre de la postérité d'Adam et il est pourtant de sa descendance. |
Examinons en premier lieu ces quatre points.
Il nous est dit, dans le livre de la postérité d'Adam, qu'il fut lui-même créé à la ressemblance de DIEU, ce qui nous conduit à :
" Puis DIEU dit : faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
DIEU créa l'homme à son image, il le créa à l'image de DIEU, il créa l'homme et la femme. "
Cette création de l'homme à l'image de DIEU est répétée trois fois dans ces versets.
Cette répétition nous interpelle par l'insistance ternaire de notre DIEU trinitaire. Certes, la « création à l'image de » ne peut être comprise dans son acception physique et terrestre, mais approchée dans la dimension spirituelle et mentale, d'un être qui, ayant la conscience de soi, est doté de raison et de volonté.
C'est donc selon l'image spirituelle de DIEU, qu'Adam est crée en un premier temps, non pas à l'image corporelle et physique d'un DIEU qui rappelons-le, est par sa substance incorporel. « DIEU est Esprit », nous dit JÉSUS-CHRIST notre Roi. On peut au
verset 3, repérer le principe de l'établissement d'une postérité. Car il est dit qu' "Adam engendra un fils à sa ressemblance et selon son image et il lui donna le nom de Seth".
Cette répétition de « à sa ressemblance et selon son image » de Dieu à Adam puis d'Adam à Seth, nous indique que la postérité s'établit donc selon le principe de la ressemblance spirituelle, et non pas selon le cours de la descendance de la chair.
L'Éternel ayant posé ce principe dès le début du livre de la postérité d'Adam, il n'est point besoin que cela soit répété à chaque engendrement. Les remarques concernant Abel et Caïn vont confirmer l'établissement de ce principe. Car c'est pour notre instruction que ces choses ont été écrites de cette manière.
Abel n'est pas dans le livre de la postérité d'Adam ! Ainsi on pourrait opposer que DIEU porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande, qu'il est le fils d'Adam, et donc pourquoi n'est-il pas cité dans le livre de la postérité ?
Ce à quoi, il convient de répondre, qu'Abel est une figure de JÉSUS-CHRIST, qui subit le meurtre par la main injuste de son frère. Lui dont la personne et l'offrande sont agréées par DIEU. Or il nous est dit en
Genèse 4:25 :
" Adam connut encore sa femme; elle enfanta un fils, et l'appela du nom de Seth, car, dit-elle, DIEU m'a donné un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué. "
Seth apparaît lui, comme celui qui est donné en remplacement, on peut donc en conclure que Abel et Seth, sont des figures d'un même JÉSUS-CHRIST. Deux personnes exprimant dans la mort du premier et la naissance du second, une seule et même personne.
JÉSUS-CHRIST, crucifié à la croix par ses frères, c'est Abel tué par Caïn.
JÉSUS-CHRIST, ressuscité s'exprime par Seth qui est donné à la place d'Abel.
Ainsi, l'absence de mention d'Abel dans la postérité d'Adam, fait de lui une typologie encore plus parlante et plus parfaite. De cette manière les deux, Abel et Seth, se fondent pour exprimer un seul JÉSUS-CHRIST crucifié et ressuscité. C'est pourquoi, seul le nom de Seth est mentionné.
Le livre de la postérité d'Adam n'a pas pour objet de nous donner une description intégrale, personne après personne, de toute la postérité d'Adam, mais de nous instruire sur cette question. L'écriture biblique des généalogies, nous confirme ce fait. Des noms sont quelque fois omis, dans des reprises de généalogie.
Le cas de Caïn est encore plus riche en enseignement, car non seulement il ne figure pas dans la postérité d'Adam, bien qu'il en soit le fils aîné, mais en plus, sa généalogie est donnée à part, sans qu'il soit fait mention de notion de postérité. Contrairement au témoignage d'Abel, dont l'offrande fut rendue plus parlante à cause de sa foi, les écrivains bibliques ont assimilé Caïn au type du faux docteur.
JÉSUS-CHRIST nous dit que le sang d'Abel sera demandé à une génération rebelle. C'est pourquoi Caïn ne peut être placé dans la postérité d'Adam, car il n'est pas à la ressemblance spirituelle d'Adam, ni à celle de DIEU. Nous pouvons dire que nous sommes de « la postérité de ceux que l'on imite spirituellement, de ceux à la ressemblance desquels on agit.» L'imitation spirituelle dépassant le cadre des formes extérieures contenues dans le religieux, pour atteindre les dispositions du coeur dans sa soumission à DIEU. Avant de poursuivre notre développement sur la figure de Caïn, faisons un bref retour, aux versets cités plus haut en
Romains 9:8, Il est écrit :
« c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de DIEU, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. ».
La notion de postérité, selon l'apôtre Paul peut être confondue avec celle d'enfants de DIEU. C'est dans cette lecture que l'Écriture veut nous conduire, quand le livre de la postérité d'Adam commence par la création d'Adam à l'image et à la ressemblance de DIEU.
DIEU se pose non seulement comme le créateur d'Adam, mais aussi, en quelque sorte comme son père. Et le Seigneur nous apprenant à prier, nous dit en
Matthieu 6:9 :
« Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié; ».
Afin d'éviter toute confusion, précisons que nous pouvons dire cela sans franchir le pas de la filiation naturelle, nous ne sommes pas les enfants naturels de DIEU ! Nous sommes les enfants naturels d'Adam qui par sa faute nous à destinés à la mort. Nous sommes devenus enfants d'adoption, au bénéfice d'une rédemption légale, satisfaisant la justice pénale de DIEU, satisfaisant pleinement DIEU ! Cela dit, nous ne sommes pas moins ses enfants, et il a fait pour nous, et en nous, ce qu'aucun père naturel ne pourra jamais accomplir !
En nous référant à
Romains 5:14 :
« Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. »,
il en découle qu'Adam est la figure de celui qui devait venir à savoir JÉSUS-CHRIST.
« C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant ».
Le premier homme, terrestre et charnel, devint une âme vivante et nous sommes la continuité terrestre et charnelle de ce premier Adam. Premier Adam créé par Dieu avec la poussière, l'argile, la terre.
JÉSUS-CHRIST est dernier Adam car il est le dernier premier homme. Il est un esprit vivifiant. Lui qui, par sa mort et sa résurrection, satisfait pleinement DIEU, et nous arrache de la boue du péché, pour faire de nous des hommes nouveau-nés.
Le livre de la postérité d'Adam est le livre de vie d'
Apocalypse 13:8 :
« Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. »
ou du
Psaumes 69:28 :
« Qu'ils soient effacés du livre de vie, et qu'ils ne soient point inscrits avec les justes! ».
Ayant dégagé cette perspective, revenons à la personne de Caïn qui va nous renseigner encore davantage, sur la question de la postérité, tout en éclairant la doctrine Paulinienne de la mise à l'écart de l'Israël de la chair, n'en déplaise à certains. Faisons lecture du passage suivant,
Genèse 4:2-16 :
" Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur.
Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre ;
et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'ÉTERNEL porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ;
mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.
Et l'Éternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu?
Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui.
Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.
L'Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère?
Et DIEU dit: Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.
Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.
Caïn dit à l'Éternel: Mon châtiment est trop grand pour être supporté.
Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.
L'ÉTERNEL lui dit: Si quelqu'un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l'Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point.
Puis, Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Éden. "
L'un est laboureur et l'autre berger. La profession de berger n'a pas besoin d'être commentée, car les écritures insistent fortement sur le caractère symbolique de cette activité : Abel, Jacob, Moïse, David, furent bergers; le psalmiste nous dit " L'Éternel est mon berger
(17)", et JÉSUS-CHRIST notre Roi se présente lui-même comme "le bon berger
(18)". L'activité de laboureur est moins mise en évidence, toutefois elle n'est pas présentée négativement dans l'Écriture, car dès le commencement, Adam est appelé à cultiver le Jardin où il est placé. Ces deux activités sont les deux caractéristiques permanentes de l'activité Chrétienne ; le berger symbolisant l'activité pastorale de conduite du peuple de DIEU. Le laboureur symbolisant l'activité doctorale d'interrogation du texte et de la parole, en vue de la prédication et l'établissement de la doctrine pour l'édification du peuple de DIEU. Il n'y a pas d'exclusion réciproque et l'Écriture n'oppose pas ces activités. Elles sont au contraires honorées.
Cependant l'Écriture fustige les faux bergers, les loups ravisseurs, de même qu'elle dénonce l'activité des faux docteurs. Toutefois le couple du berger et du docteur, est une constante de l'Écriture. Ce sont les deux traits des disciples et serviteurs de DIEU.
Il faut un coeur spirituel pour conduire avec douceur les brebis du Seigneur, il faut de l'intelligence spirituel pour labourer selon Dieu le texte biblique. Pendant 40 ans en Égypte Moïse est préparé doctoralement par Dieu qui permet qu'il soit éduqué dans toute la sagesse des Égyptiens, et pendant 40 autres années, il devient un berger afin que pendant les 40 dernières années de sa vie, il conduise le peuple de DIEU dans le désert, comme Berger et comme Docteur, le plus grand de tous.
Adam et Ève dans le jardin devaient le cultiver, ils avaient reçu du bon berger, des brebis, un pâturage en Éden, et des instructions nourricières. Ils désobéirent et se nourrirent de fruits interdits qui leur ouvrirent l'intelligence sans Dieu, c'est à dire les portes de l'abîme ! Abel était berger et Caïn laboureur.
L'Écriture nous dit que :
« L'ÉTERNEL porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ».
Ce fut aussi le cas de JÉSUS-CHRIST, sur la personne duquel l'Éternel porta un regard favorable
(19) ainsi que sur son offrande ; l'offrande même de sa personne.
« Mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. »
Bien que nous ne nous proposions pas de traiter sous toutes ses latitudes la question qui surgit à la lecture de cette déclaration, à savoir pourquoi l'approbation d'Abel et le rejet de Caïn, nous voulons tout de même rappeler qu'il n'y a pas, dans ce verdict, une problématique d'élection comme certains très respectables théologiens l'ont cru en toute bonne foi. À la question pourquoi DIEU n'a-t-il pas agréé l'offrande de Caïn ? On ne peut répondre par la problématique de l'Élection. Et surtout, on ne peut prendre comme appui le rejet d'Ésaü et la grâce de Jacob.
En effet, dans le cadre de l'Élection, DIEU agrée qui il veut, selon le bon vouloir de sa volonté, sans qu'aucune raison ne puisse ni soutenir ni justifier son choix. Choix qu'il ne justifie jamais. Choix fondamentalement injustifiable ! De cette manière l'Élection porte sur la personne et non sur les oeuvres accomplies.
Dans le cas d'Abel et de Caïn, il est question d'oeuvres ! Il s'agit de connaître les raisons et les critères de l'approbation de DIEU, lors de la présentation d'une offrande par une personne. Et si nous ignorions les critères d'approbation de DIEU, aux oeuvres que nous lui présentons, notre vie chrétienne se résoudrait à une tension insupportable entre schizophrénie et paranoïa ! Or, s'il est un bien auquel nous avons dès aujourd'hui accès, c'est la paix de DIEU.
« Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ. ».
Ce que nous apprend le texte, c'est le mouvement du regard de Dieu sur l'un comme sur l'autre, dans la perspective des oeuvres présentées, des offrandes présentées.
Et dans un cas pareil, nous ne pouvons nous réfugier derrière l'Élection de la Grâce, sans ruiner en même temps, la foi et donc la confiance que nous devons avoir en DIEU. La question posée, est celle du regard de DIEU sur l'offrande présentée, et sur celui qui la présente ! Et si la question de l'offrande est inséparable d'un questionnement sur celui qui la présente, nous ne sommes pas pour autant dans le lieu de l'élection !
La question est : Quelle est l'aune du jugement des oeuvres ?
Et la réponse de DIEU, le regard de DIEU dans cette problématique, est de nous instruire en nous montrant que conformément à sa parole, il porte son regard et son jugement, d'abord sur la personne, et ensuite sur l'offrande.
L'Apôtre Paul nous rappelle le contexte de l'élection quand s'agissant d'Ésaü et de Jacob, il précise en
Romains 9:10-11 :
« Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père;
car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, — afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, »
Il n'avait encore fait ni bien ni mal afin que le dessein d'élection subsistât. Il n'étaient même pas nés ! Ce qui nous autorise à dire qu'en dépit du fait que ce n'est pas l'offrande en soi qui est premièrement jugée, pesée, mais la disposition du coeur, il convient par le simple fait qu'il s'agisse d'un regard sur une oeuvre, d'écarter la réponse de l'élection.
Car en effet, le jugement de DIEU ne vise pas la personne en tant que telle mais la disposition du coeur, et la foi. Car il est écrit que : « nul ne peut être agréable à DIEU sans la foi »
(Hébreux 11:6).
L'aune c'est la foi !
Nous sommes donc ici, en dehors de toute question immédiate d'élection, qui d'ailleurs ne se pose jamais dans un contexte de jugement des actes, mais toujours en terme de Grâce. C'est ce que nous montre l'Apôtre Paul en
Éphésiens 2:1-4, par la rupture radicale qu'il opère dans sa description des hommes avant et après leur salut. Il n'y a qu'un « mais » qui est celui de la miséricorde et de l'amour de Dieu.
« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés,
dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion.
Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres... »
Il arrive au point de rupture, et ce point est un « mais » :
« Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,
nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés) »
Voilà le contexte de l'Élection !
Dans le Cas de Caïn et d'Abel, il s'agit du jugement de DIEU sur une oeuvre, et le critère est la foi !
C'est la foi d'Abel qui l'emmène à présenter une offrande plus parlante. C'est la foi d'Abel qui le rend agréable à DIEU, et rend aussi son offrande agréable.
« C'est par la foi qu'Abel offrit à DIEU un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, DIEU approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort. ».
Notons que ce n'est pas l'excellence de l'offrande d'Abel qui induit son agrément, mais c'est sa foi qui le conduit à l'excellence ! Le fait que nous sachions que Caïn ne fut pas élu, ne nous permet pas d'opérer un raccourci théologique qui va directement de sa non-élection au rejet de son offrande. Le raccourci n'est pas sans risque ! Cela semble être largement confirmé par la suite du texte que nous ne pouvons occulter, si nous voulons répondre de manière conséquente à l'interrogation sous jacente à :
« Mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande.
Et l'Éternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu?
Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui. »
Voilà en quoi, le raccourci est périlleux. Nous courons le risque d'induire de la perversion en DIEU. Pour l'un, du fait de l'Élection qui relève de son pouvoir discrétionnaire et qui touche simplement par grâce celui qui en est l'objet, il approuve l'offrande, et pour l'autre, il n'agrée pas l'offrande à cause de la non-élection, tout en l'encourageant à agir bien ? Serait-ce que l'Élection dépende des oeuvres ? Cette parole de Dieu à Caïn, éclaire la réponse. Caïn n'est pas ici « victime » d'un arbitraire électif. Caïn agit mal, le péché domine sur lui. Et cela n'enlève rien au fait que nous croyons que l'élection relève de l'arbitraire ou encore de la libre disposition ou encore du pouvoir discrétionnaire de Dieu.
« Qui fait grâce à qui il fait grâce ». De plus, des élus peuvent bien présenter des offrandes que DIEU n'agrée pas ! Si l'agrément de l'offrande peut laisser supposer l'élection, le non-agrément de l'offrande, ne signifie pas forcément la non-élection. On peut donc conclure, que c'est l'absence de Foi de Caïn qui le rend désagréable devant DIEU, et qui fait de son offrande un acte religieux vide de sens pour DIEU. Le centenier romain qui vint vers Jésus, pour obtenir la guérison de son serviteur, que savons-nous de son élection ? Rien ! Nous savons par contre que JÉSUS-CHRIST à rendu témoignage de sa foi, et ce témoignage nous parle encore aujourd'hui ! Les Apôtres et les Pères de l'Église, font de Caïn un type du faux docteur. Ni leur personne, ni leurs offrandes ne sont agréées par DIEU. Voici les termes dans lesquels l'Apôtre Jude parle des faux docteurs :
« Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. »
C'est aussi dans cette perspective que JÉSUS-CHRIST avertira la génération des pharisiens, faux docteurs par excellence sur le fait qu'il devront rendre compte à DIEU depuis le sang d'Abel, jusqu'au sang de ZACHARIE.
« C'est pourquoi la sagesse de DIEU a dit: Je leur enverrai des prophètes et des apôtres; ils tueront les uns et persécuteront les autres,
afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, tué entre l'autel et le temple; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.
Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient ».
Cette parole est souvent, trop souvent mise sous un boisseau. JÉSUS-CHRIST notre Roi, nous interpelle ici. Le récit de Caïn et Abel, où se situe-t-il, sinon en présence de DIEU ? Qui offre des offrandes à DIEU ? Sinon ceux qui ont reçu de lui ses ordonnances. Le Seigneur distingue-t-il parmi les offrandes offertes dans les rites païens ? Il nous est que dit Caïn sera chassé de la présence de DIEU. Il semble évident que ne peut-être chassé d'un lieu que celui qui s'y trouve.
Et si les Apôtres assimilent les faux docteurs à Caïn, il faut rappeler que l'écriture ne mentionne la notion de faux docteurs qu'en rapport avec le judaïsme et la chrétienté. L'abattement de Caïn et son visage défait, nous rappellent évidemment la colère et la défaite des scribes et des pharisiens face à JÉSUS-CHRIST.
Colère, car les miracles que faisait JÉSUS-CHRIST manifestaient, témoignaient de l'approbation de DIEU à sa personne, à l'oeuvre qu'il accomplissait, et à l'offrande qu'il présentait. Lui, l'homme de douleur, habitué à la souffrance, lui, le bon Berger des brebis. L'approbation de sa personne et de son offrande lui valent d'être tué par ses frères comme le fut Abel.
Les pharisiens réclamèrent que le sang de ce juste tombe sur eux et leur descendance ! Interrogeons-nous ! La voix du sang d'Abel a-t-elle crié autant que celle de JÉSUS-CHRIST, pour que son cri parvienne jusqu'à DIEU ?
Ou plutôt son cri est-il parvenu parce qu'il fait résonner le Sang de JÉSUS-CHRIST depuis le commencement ? Et de plus y a-t-il un paradoxe en DIEU, qui laisserait tuer Abel qu'il approuve et protègerait Caïn le meurtrier qu'il désapprouve, afin qu'il ne soit pas tué ? Loin de là.
Voilà l'écho de ces deux meurtres :
« Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! »
« Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. »
La malédiction de Caïn est une annonce des douleurs qui ont frappé ceux qui ont tué le juste.
Nous maintenons cela en affirmant, toutefois avec la même fermeté, que l'annonce des douleurs n'est pas la justification des persécutions ! Parole du CHRIST JÉSUS :
« Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants.
Car voici, des jours viendront où l'on dira: Heureuses les stériles, heureuses les entrailles qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité!
Alors ils se mettront à dire aux montagnes: Tombez sur nous! Et aux collines: Couvrez-nous!
Car, si l'on fait ces choses au bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ? »
Revenons au livre de la genèse.
(Version Jérusalem)
« Yahvé reprit: Qu'as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ! »
Pouvons-nous, nous aussi, tendre l'oreille pour entendre la sollicitude qui s'exprime ici !
La voix de DIEU est « Qu'as-tu fais ! », et l'appel demeure « écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol ».
C'est bien d'un appel dont il s'agit. Appel à écouter, à entendre, à recevoir le message de l'Évangile qui est la voix du Sang de CHRIST. N'entendons-nous pas ici la prédication de Pierre à la pentecôte
(20) ? Hommes frères qu'avez-vous fait ? Et les trois mille âmes qui écoutèrent la voix du sang de Christ ce jour là, se firent baptiser et furent sauvées !
Mais pour ceux qui, comme Caïn, n'entendirent pas crier la voix du sang
(21), il est dit :
« Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. »
Quelle est la malédiction ? Devenir un objet de haine pour les hommes ? Loin de là ! La malédiction est celle du sol qui ne donnera plus sa richesse, d'où l'errance sur la terre !
" Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre. "
Nous avons parlé du labour de la génisse du Seigneur, comme activité doctorale d'interrogation du texte, voilà en quoi le sol ne donnera plus de sa richesse. Car, comme nous dit l'apôtre Paul en Corinthiens :
" Mais ils sont devenus durs d'entendement. Car jusqu'à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c'est en JÉSUS-CHRIST qu'il disparaît.
Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs;
mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. "
Ainsi, le sol ne donne plus de sa richesse, l'écriture ne donne plus sa richesse dans le judaïsme. Ainsi le royaume des cieux leur a été ôté pour un peuple qui en produira le fruit
(22). Quelle est la réponse de Caïn le laboureur à la question de DIEU?
« L'Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas; suis-je le gardien de mon frère ? »
C'est la réponse de Caïn. Or le prophète Ésaïe, nous dit :
" En ce jour-là, Chantez un cantique sur la vigne.
Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, je l'arrose à chaque instant; de peur qu'on ne l'attaque, nuit et jour je la garde.
Il n'y a point en moi de colère; mais si je trouve à combattre des ronces et des épines, je marcherai contre elles, je les consumerai toutes ensemble,
À moins qu'on ne me prenne pour refuge..., "
Caïn le laboureur devait cultiver la terre et garder la vigne du Seigneur. Tout comme Adam et Ève devaient garder le Jardin d'Éden et le cultiver. Ils eurent tous à garder en dépôt la Parole de DIEU, et tous faillirent dans cette tâche. Rappelons-nous cette parabole de JÉSUS-CHRIST et son explication ;
" Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin : elle fut foulée aux pieds, et les oiseaux du ciel la mangèrent.
Une autre partie tomba sur le roc : quand elle fut levée, elle sécha, parce qu'elle n'avait point d'humidité.
Une autre partie tomba au milieu des épines : les épines crûrent avec elle, et l'étouffèrent.
Une autre partie tomba dans la bonne terre : quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple. Après avoir ainsi parlé, JÉSUS-CHRIST dit à haute voix : Que celui qui a des oreilles pour entendre entende !
Ses disciples lui demandèrent ce que signifiait cette parabole.
Il répondit : Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume de DIEU; mais pour les autres, cela leur est dit en paraboles, afin qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils ne comprennent point.
Voici ce que signifie cette parabole : La semence, c'est la parole de DIEU.
Ceux qui sont le long du chemin, ce sont ceux qui entendent; puis le diable vient, et enlève de leur coeur la parole, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés.
Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie; mais ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation.
Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s'en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité.
Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un coeur honnête et bon, la retiennent, et portent du fruit avec persévérance.
Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase, ou ne la met sous un lit; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière.
Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour.
Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il croit avoir. "
Notons, en outre, que c'est le même mot qui signifie : « pour garder, être gardien, regarder, observer, garder le souvenir, avoir la garde, surveiller, se protéger, prendre garde, avoir soin, être chargé, obéir » qui est répété inlassablement, dans le Pentateuque pour rappeler le devoir d'observance de la Loi. Désormais les épines et les ronces croissent sur la terre qu'ils labourent.
Les fruits des spéculations humaines, pour trouver le chemin qui mène à DIEU sont des ronces et des épines, les fruits du Judaïsme ont été réduits à la même expression. Ce sont ces fruits portés par les religions des oeuvres, les pratiques formelles, l'hypocrisie, et les espérances ascensionnelles où l'homme prétend se hisser vers DIEU, que l'Éternel n'approuve ni en Adam, ni en Caïn, ni dans les pharisiens, ni dans les saducéens, ni d'ailleurs dans aucune religion ou philosophie en quelque temps que ce soit.
Caïn se défend d'être le Gardien de son frère ! Le Judaïsme n'était-il pas le Gardien de l'espérance Messianique ? L'apôtre PAUL nous rappelle que nous leur devons La Loi, les Prophètes, les promesses, or que sont toutes ces choses sinon des témoignages de la Parole qui annoncent la Parole, le Messie, JÉSUS-CHRIST, dont « Caïn » se défend d'être le Gardien ? Oui, Caïn était bien le Gardien de son frère Abel. Tout comme, les pharisiens étaient les gardiens de leur frère. Car qu'est-on censé garder quand on garde le temple ? Des pierres ? Ou la parole, afin de paître en berger les brebis de DIEU.
Mais ces pharisiens ne surent garder de manière inefficace que le tombeau
(23) de celui qu'il firent mettre à mort. Nous ne ferons pas de commentaires sur cette phrase Prophétique : « Tu seras errant et vagabond sur la terre ».
Phrase qui est devenue, à elle seule, comme désignant la condition du Juif depuis la chute de Jérusalem en 70. Qui de nos jours ne connaît l'expression célèbre " Nous sommes tous des Juifs errants. "
Toutefois, ce n'est pas seulement ici que la typologie de Caïn, comme représentation symbolique et prophétique des Juifs emprisonnés dans le judaïsme, prend tout son sens.
Mais c'est aussi dans cette annonce :
" Caïn dit à l'Éternel : Mon châtiment est trop grand pour être supporté.
Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.
L'Éternel lui dit: Si quelqu'un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l'Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. "
Caïn sera chassé loin de la face de DIEU. Et là, nous reprenons ce que nous disions plus haut : il est chassé d'une terre d'où il est en présence de DIEU, pour être caché loin de la face de DIEU.
Nous le répétons quels sont ceux qui furent en présence de DIEU, ayant pour eux le Sacerdoce, La Loi, Le Temple, les Promesses ? Sinon les Juifs de l'ancienne Alliance. Aucun autre peuple, aucune autre nation ne pouvait jouir de ce privilège. Mais seulement, oui seulement Israël, et sa ville Sainte Jérusalem.
« Il révèle sa parole à Jacob, Ses lois et ses ordonnances à Israël;
Il n'a pas agi de même pour toutes les nations, Et elles ne connaissent point ses ordonnances. Louez l'Éternel! »
« Caïn dit à l'Éternel: Mon châtiment est trop grand pour être supporté.
Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera ».
Deux mille ans d'histoire ne nous enseignent-il pas que c'est le prétexte du Déicide, du meurtre de JÉSUS-CHRIST, que hissèrent au nom de DIEU tous ceux qui voulurent donner libre cours à leur haine absurde. L'Évangile de la paix, de la grâce et de la réconciliation n'a jamais appelé à la haine. La seule haine à laquelle l'Évangile nous appelle c'est la haine du péché.
Et peut-être vous sera-t-il aussi permis, d'entendre dans le cri de Caïn, toute la douleur de deux millénaires d'errance et de crainte. C'est leur faire justice que de reconnaître, qu'ils ont été souvent maltraités, objet de haine là où ils vécurent. Que souvent ils furent menacés et voués à l'extermination, mais jamais l'Éternel ne permit l'aboutissement et la victoire de l'horreur.
Nul n'exterminera les Juifs de la terre. Pensée abominable en tout point ! La promesse de DIEU est formelle
(24).
" Et l'Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. "
Enfin, regardons où se retire Caïn,
" Puis, Caïn s'éloigna de la face de l'Éternel, et habita dans la terre de Nod, à l'orient d'Éden. "
Rappelons que NOD signifie Exil. Caïn errant et vagabond, est en Exil à l'orient d'Éden. Que faut-il entendre par là. Nous devons revenir à la faute originelle pour comprendre le sens de l'orient d'Éden. Suite à la faute originelle, commise en Éden par Adam et sa femme Ève, l'Éternel fait preuve de sollicitude envers ses créatures, mais il les chasse de l'Éden. Rappelons-nous que l'Arbre de Vie était déjà présent en Éden au milieu du Jardin, ainsi que l'Arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ce n'est pas notre objet de commenter ici les vêtements dont DIEU les couvre, mais seulement de comprendre le sens de leur placement à l'orient d'Éden.
" L'Éternel DIEU fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit.
L'Éternel DIEU dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement.
Et l'Éternel DIEU le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris.
C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie. "
Adam est chassé du jardin, et DIEU lui interdit l'accès à l'arbre de Vie par ses propres moyens. Les chérubins agitent une épée flamboyante pour y garder le chemin. La parole de DIEU est une épée à double tranchant. L'évangile, la parole de JÉSUS-CHRIST est présenté comme une épée. L'épée de l'Esprit qui est la parole
(25), nous dit Paul ! Et cette épée est flamboyante. Deux circonstances entravent notre vision, des ténèbres trop opaques, c'est-à-dire lors d'une absence totale de lumière, et l'éblouissement par une lumière trop intense.
Ainsi en est-il de la parole de DIEU, c'est une lumière si intense qu'elle aveugle ceux qui veulent s'y approcher par leur propre moyen. L'épée des chérubins est l'épée de la parole de DIEU, qui mène jusqu'à JÉSUS-CHRIST, notre Vie. Aujourd'hui, il nous est donné de comprendre que ce flamboiement de l'épée qui aveugle, était aussi nécessaire à l'accomplissement du mystère de CHRIST.
Tout ce que DIEU nous cache c'est pour notre bien, et ce qu'il nous révèle c'est pour notre joie, car les temps sont accomplis. Les jours approchent où plus rien ne sera caché. Nul ne vient au Père s'il ne passe par le CHRIST, et nul ne vient à CHRIST si le Père ne l'attire. Pour ceux qui, par Grâce, ont la tête baissée dans l'humilité, et qui se frappant la poitrine, recherchent par la foi dans l'abandon de leur moi, la route qui mène à DIEU, l'épée flamboyante de la parole guide chacun de leur pas hésitant, jusqu'à l'arbre de vie. Pour ceux qui voudraient tendre la main vers l'arbre de Vie, la tête droite et le cou roide, l'épée flamboyante de la parole les aveugle, afin qu'en regardant il ne voient pas, qu'en écoutant ils n'entendent pas, qu'ils ne se convertissent et qu'ils ne guérissent
(26). Ainsi en est-il de tous ceux qui, dans le judaïsme entre autres sont restés enfermés. Caïn est chassé de la face de DIEU, et se retrouve à l'orient d'Éden, là où il ne peut, au prix des ses spéculations désespérées atteindre l'arbre de Vie.
L'orient d'Éden, les fils de l'orient
(27), et tout ce qui vient de l'orient, est significatif de l'absence de connaissance de DIEU. C'est une position spatiale qui décrit celle des ennemis des enfants de DIEU, car ceux qui s'y trouvent, sont égarés spirituellement. La position à l'orient caractérise ceux qui ne peuvent accéder à JÉSUS-CHRIST, l'arbre de Vie, et qui dans cette perspective, sont les ennemis ravageurs de l'Église. Ce qui avait déjà été dit pour Adam et Ève, et qui en ce sens, pose de manière radicale l'échec de l'humanité dans toutes ses tentatives de trouver par ses propres moyens, le chemin qui mène à DIEU, est de nouveau posé s'agissant de Caïn.
La question qui nous préoccupe dans l'immédiat est de savoir : pourquoi fallait-il que soit posée encore une fois la question de la mise à l'écart ? Puisque cela avait déjà été dit pour Adam et Ève
(28).
Caïn apparaît comme le fils aîné de ceux qui sont déjà mis à l'écart. Comprenons par mise à l'écart le fait d'être placé à l'orient d'Éden. Revenons en
Genèse 4:1 :
« Adam connut Ève, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel ».
ou encore selon la version Darby :
« Et l'homme connut Ève sa femme; et elle conçut, et enfanta Caïn; et elle dit: J'ai acquis un homme avec l'Éternel. »
Nous avons déjà vu qu'Adam est un type de JÉSUS-CHRIST, et ainsi Ève est un type de l'Église ou du temple.
L'Apôtre Paul nous le rappelle dans le livre d'Éphésiens.
" C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même.
Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme JÉSUS-CHRIST le fait pour l'Église,
parce que nous sommes membres de son corps.
C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.
Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à JÉSUS-CHRIST et à l'Église.
Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. "
L'apôtre Paul nous renvoie à
Genèse 2:24-25
" C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
L'homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point honte. "
L'Éternel lui-même célèbre le mariage d'Adam et Ève. L'identification d'Ève avec l'Église, est de ce fait incontestable, seul ceux qui désirent jeter la clé de la science, qui peut se résumer en le mystère de JÉSUS-CHRIST et le mystère de l'Église, s'y opposent.
Le discours d'Ève nous renseigne et nous instruit. Les deux traductions sont également signifiantes,
« J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel. »
ou
« J'ai acquis un homme avec l'Éternel. ».
N'y a t-il pas quelque chose d'étonnant dans les propos d'Ève, car elle a un mari, Adam, et c'est avec l'aide de l'Éternel
(29) qu'elle a formé un homme ? Nous arrivons ici au lieu d'une étrange similitude. Sarah femme d'Abraham envoie son mari vers sa servante Égyptienne Agar, pour former Ismaël, dont l'Apôtre Paul nous dit qu'il symbolise l'Israël qui est dans la servitude de la Loi.
Ève femme d'Adam, qui s'écrie qu'elle a formé ou encore acquis un homme avec l'aide de l'Éternel ! N'est-ce pas Israël ce peuple dont l'Éternel lui-même parlera comme d'un peuple formé en Égypte, un peuple acquis.
" La crainte et la frayeur les surprendront; par la grandeur de ton bras Ils deviendront muets comme une pierre, Jusqu'à ce que ton peuple soit passé, ô Éternel! Jusqu'à ce qu'il soit passé, Le peuple que tu as acquis. "
" Est-ce l'Éternel que vous en rendrez responsable, Peuple insensé et dépourvu de sagesse? N'est-il pas ton père, ton créateur? N'est-ce pas lui qui t'a formé, et qui t'a affermi? "
" Quand les rameaux sèchent, on les brise; Des femmes viennent, pour les brûler. C'était un peuple sans intelligence: Aussi celui qui l'a fait n'a point eu pitié de lui, Celui qui l'a formé ne lui a point fait grâce. "
Caïn, apparaît donc bien comme le premier peuple formé par DIEU, à l'instar d'Ismaël, il est la figure du peuple Juif formé et sorti d'Égypte et acquis par l'Éternel. Il est le premier-né, l'aîné qui perdra sa prééminence. Tout cela éclaire, le sentiment de sollicitude touchante, et troublante qui s'exprime, lorsque DIEU interpelle Caïn sur le meurtre d'Abel, en dépit de la réponse arrogante et déroutante de Caïn. Il faut aussi noter que cette appellation de peuple acquis, est reprise dans une acception totalement positive, lorsque l'Apôtre Pierre nous parle de l'Église comme un « Peuple Acquis »
(30) à la manière du Prophète Ésaïe.
Mais quoi ? Y aurait-il quelque chose d'étonnant ? Non ! Si Caïn est un type de l'Israël de la première alliance, il est donc compréhensible qu'en Caïn il y ait Henoc et Lémec
(31), dont on retrouve les noms dans le livre de la postérité d'Adam.
Et donc, tous nos frères en CHRIST, juifs et prosélytes de la première alliance, qui sont réunis avec nous dans le corps mystique de CHRIST.
Ce mouvement est décrit par l'Apôtre Paul quand il nous dit en
Éphésiens 2:14-16 :
« Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié,
ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
et de les réconcilier, l'un et l'autre en un seul corps, avec DIEU par la croix, en détruisant par elle l'inimitié. ».
C'est ce même mouvement qui est traduit dans le livre de la genèse par la reprise des noms des personnages de la descendance de Caïn dans le livre de la postérité d'Adam. Ainsi, identifier en Caïn le peuple Juif de l'ancienne Alliance, ce n'est pas leur faire injure, loin de là.
En effet, la Loi dont ils reçurent le dépôt, bien qu'ayant un ministère de mort, fut un privilège extraordinaire pour le peuple juif. Les temps sont marqués par l'empreinte indélébile de leur contribution. Bien entendu, il faut rappeler que l'observation de la Loi, n'a jamais permis à qui que ce soit d'obtenir la vie.
Mais la Loi produit une telle intensification de la connaissance du péché
(32), qu'une âme convaincue de péché, de justice et de jugement devait se tourner vers DIEU pour implorer sa Grâce pour être sauvée. Tel est le sens de la réponse de JÉSUS-CHRIST au Docteur de la Loi qui voulait l'éprouver,
« Un docteur de la loi se leva, et dit à JÉSUS-CHRIST, pour l'éprouver: Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?
JÉSUS-CHRIST lui dit: Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu?
Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton DIEU, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même.
Tu as bien répondu, lui dit JÉSUS-CHRIST; fais cela, et tu vivras. »
Y a-t-il un seul homme qui ait pu accomplir ce commandement hormis JÉSUS-CHRIST ? NON !
La réponse de JÉSUS-CHRIST est pourtant lapidaire « fais cela, et tu vivras. ».
JÉSUS-CHRIST place cet homme devant la vérité de la Loi, car, par ce commandement, l'homme sous la loi, sait qu'il échoue, et que respecter toujours ce commandement, il ne le peut.
Un homme honnête répondrait : « C'est au-dessus de mes forces, et je le reconnais ».
Et réclamerait la Grâce et la miséricorde de DIEU. Et dans cette perspective c'est toujours par la foi
(33) que furent sauvés tous nos frères de la première alliance.
« Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant DIEU.
Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. »
« Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: »
Nous voyons ici que la Loi fait connaître le péché. Non pas la faute, mais le péché c'est à dire la faute comme étant commise devant DIEU. Il y a ici une coopération de ministère, entre la Loi et le ministère révélé du Saint Esprit dans la nouvelle alliance, qui convainc le monde de péché, de Justice et de Jugement. Le Saint-ESPRIT opère de tout temps avant, pendant, et après la promulgation de la Loi le ministère de la conviction du péché.
« L'Esprit de DIEU se mouvait à la surface des eaux »
Sous les symboles de la Loi et de ses interdits, l'intensification dans la conscience du péché est telle, que les coeurs devaient abandonner tout espoir de parvenir à la vie, par le simple respect de la Loi.
Dans l'ordre de procession de la révélation, le Père est révélé, ensuite le Fils, ensuite le Saint-Esprit, toutefois tous opèrent de tout temps dans le cadre de la création, dans une parfaite harmonie et unité. C'est ainsi que nous voyons notre DIEU trinitaire et un sans division de la substance et sans confusion des Personnes.
Nous croyons donc que sous le ministère de la Loi, la personne du SAINT-ESPRIT opérait déjà la conviction de péché, de justice et de jugement, qui conduit au salut par la foi en JÉSUS-CHRIST.
Ce ministère actif mais comme caché par la Loi, est pleinement révélé lorsque la Loi est accomplie.
Aujourd'hui ce ministère n'a plus besoin de s'appuyer sur la connaissance de la Loi pour mener au salut, mais s'appuie sur la prédication directe de l'Évangile de JÉSUS-CHRIST. Penser cela c'est aussi être en accord avec la pensée de Paul qui décrit l'oeuvre de la loi comme étant écrite en chacun.
« Quand les païens, qui n'ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes;
ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour.
C'est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, DIEU jugera par JÉSUS-CHRIST les actions secrètes des hommes. ».
Si donc l'oeuvre de la Loi est écrite dans les coeurs, le ministère du SAINT-ESPRIT peut être le même avec ou sans la Loi. DIEU est le même hier, aujourd'hui et éternellement
(Hébreux 13:8), il n'y a pas en lui l'ombre d'une variation.
Nous disions précédemment, que ce n'est point faire injure au peuple Juif que de l'identifier à Caïn.
Car, après qu'Adam et Ève furent chassés du Jardin et de la présence de DIEU, nous retrouvons leur fils aîné Caïn et son frère Abel dans la présence de DIEU !
Et ce n'est pas rien que d'être en présence de DIEU ! Que d'être ceux dont les sacrifices sont regardés par DIEU ! Et de nouveau comme ce fut le cas pour Adam et Ève, Caïn est chassé de la présence de DIEU ! Caïn tue Abel. C'est le rejet du CHRIST, comme Messie ! C'est ce qui est préfiguré par le meurtre commis par le frère aîné.
DIEU, dans sa grâce, nous ouvre une route nouvelle qui est inaugurée en JÉSUS-CHRIST. Et c'est ce que nous annonce l'Écriture en
Genèse 4:25-26 :
« Adam connut encore sa femme; elle enfanta un fils, et l'appela du nom de Seth, car, dit-elle, DIEU m'a donné un autre fils à la place d'Abel, que Caïn a tué.
Seth eut aussi un fils, et il l'appela du nom d'Énosch. C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Éternel. ».
C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Éternel !
Si comme nous l'avons dit Seth est bien un type de JÉSUS-CHRIST ressuscité, nous comprenons bien que sa postérité, donc ses fils à partir de Énosch, commence à invoquer le nom de l'Éternel. Énosch est une figure des premiers Apôtres et Chrétiens qui répandirent de Jérusalem au reste du monde l'Évangile de la grâce en JÉSUS-CHRIST notre Sauveur.
« C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Éternel. ».
C'est dans cette perspective qu'Ève est une aide pour Adam. Car c'est l'Église qui est rendue participante à l'oeuvre du salut, et de la recréation d'êtres à l'image du dernier Adam. C'est d'une côte d'Adam qu'Ève fut tirée, et nous poussons la hardiesse à dire que la côte est l'ossature de la cage thoracique qui contient l'air, ou le vent symbole de l'Esprit.
Aucun créature, ne pouvait satisfaire au besoin d'Adam comme aide, aucune religion aucune philosophie, aucun peuple, rien ne peut être comparé, ni ne peut continuer la personne de CHRIST sinon son Église qui est son corps. Et nous sommes son corps, ses aides... Ouvriers avec CHRIST ! Ceux à qui il fait l'immense honneur de travailler dans son champ pour mener à bien l'oeuvre d'enfantement du peuple nouveau-né.
C'est ce que nous dit le prophète Ésaïe.
" Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'oeuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains.
À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. "
Chemin pour toutes les Nations, pour tous les peuples, pour toutes les langues. C'est ce Chemin qui fit s'écrier le Prophète Ésaïe, après qu'il eut décrit les souffrances, la victoire sur la mort, la résurrection et l'annonce de la postérité de JÉSUS-CHRIST,
« Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes plus! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n'as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux Que les fils de celle qui est mariée, dit l'Éternel.
Élargis l'espace de ta tente; Qu'on déploie les couvertures de ta demeure: Ne retiens pas! Allonge tes cordages, Et affermis tes pieux!
Car tu te répandras à droite et à gauche; Ta postérité envahira des nations, Et peuplera des villes désertes.
Ne crains pas, car tu ne seras point confondue; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te souviendras plus de l'opprobre de ton veuvage.
Car ton créateur est ton époux: L'Éternel des armées est son nom; Et ton rédempteur est le Saint d'Israël: Il se nomme DIEU de toute la terre;
¶ Car l'Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au coeur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton DIEU.
Quelques instants je t'avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t'accueillerai;
Dans un instant de colère, je t'avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j'aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l'Éternel. »
La délaissée, symbolisée par Sarah, figure de l'humanité enfantant pour DIEU. Elle n'enfantait plus ! Oui, elle avait été délaissée au profit d'une autre. Agar, l'esclave Égyptienne, n'est pas hors du camp d'Abraham. Elle est la servante de Sarah.
De cette manière l'Égypte est une servante de l'humanité. L'humanité n'enfantait plus pour DIEU, l'humanité n'enfantait plus des Énosch, des Lémec, des Noé, car DIEU dans son plan de rédemption, se formait un peuple dans la servitude de l'Égypte et de la Loi, afin d'accomplir son dessein éternel. Aussi il délaissait l'Épouse de la jeunesse. Car ils n'étaient pas Juifs, tous ceux qui sont cités dans la postérité d'Adam jusqu'à Noé, mais ils étaient aussi les premiers enfants de la délaissée.
Délaissée, dont toute la période de stérilité, est symbolisée par la Stérilité temporaire de Sarah.
Et un seul fils lui suffira. Remarquons afin de lui donner la place qui est sienne, que Sarah est l'un des rares personnages de la Bible dont le nom est changé par DIEU lui-même, comme un revendication de paternité. Et qui plus est, un personnage féminin. Ce privilège, est toujours le signe de la typologie extrêmement forte du personnage qui en est l'objet. Ce n'est donc pas seulement parce qu'elle appelait son mari mon seigneur, qu'elle mérite d'être citée. Mais c'est aussi pour cela. Remarquons que l'Éternel ne punit pas Sarah. C'est à cause d'elle que son mari va vers sa servante, et elle éclate d'un rire d'incrédulité à l'écoute de la promesse. Cela n'est pas sans nous rappeler les promesses faites par DIEU envers son Église. Il prendra un bâton s'il trouve des ronces et des épines dans son champ mais il ne montera pas contre son Église.
Nous aurons aussi l'occasion, par la suite, de commenter cette attitude Christique de David, qui ne monte jamais contre Israël et ne touche jamais à l'oint de l'Éternel, même lorsque sa vie en dépend.
La citation de Sarah parle autant pour la règle de la vie conjugale, que pour le rapport de JÉSUS-CHRIST avec son épouse l'Église. Il est notre Seigneur, le Seigneur de toute l'Église.
Enfin, pour en finir avec la typologie Caïnite, si tant est que l'on puisse épuiser un sujet biblique, rappelons comme nous l'avons dit plus haut que les personnages de la descendance de Caïn sont présentés en Genèse, toutefois le livre ne mentionne pas sa postérité. Il n'est pas question de lui donner une postérité propre. Et là encore, le type est parlant, étonnamment parlant :
" Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.
Hénoc engendra Irad, Irad engendra Mehujaël, Mehujaël engendra Metuschaël, et Metuschaël engendra Lémec.
Lémec prit deux femmes: le nom de l'une était Ada (34), et le nom de l'autre Tsilla.
Ada enfanta Jabal: il fut le père de ceux qui habitent sous des tentes et près des troupeaux.
Le nom de son frère était Jubal: il fut le père de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau.
Tsilla, de son côté, enfanta Tubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments d'airain et de fer. La soeur de Tubal-Caïn était Naama.
Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix! Femmes de Lémec, écoutez ma parole! J'ai tué un homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure.
Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois. "
Labourons avec la génisse du Seigneur, le mystère de l'Église !
« Lui qui des deux n'en a fait qu'un », nous dit l'Apôtre Paul. Perfection de l'écriture, Caïn est le père de Hénoc, il baptise une ville du nom de son fils. Le peuple Juif prendra le nom d'Israël, nom de « baptême » de Jacob, par DIEU. Nous retrouvons dans la postérité d'Adam ce même Henoc. En effet, dans le livre de la postérité d'Adam, en
Genèse 5:18-24 :
" Jéred, âgé de cent soixante-deux ans, engendra Hénoc.
Jéred vécut, après la naissance d'Hénoc, huit cents ans; et il engendra des fils et des filles.
Tous les jours de Jéred furent de neuf cent soixante-deux ans; puis il mourut.
Hénoc, âgé de soixante-cinq ans, engendra Metuschélah.
Hénoc, après la naissance de Metuschélah, marcha avec DIEU trois cents ans; et il engendra des fils et des filles.
Tous les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans.
Hénoc marcha avec DIEU; puis il ne fut plus, parce que DIEU le prit. "
Cette double mention est-ce un hasard, ou encore une similitude sémantique sans importance? Loin de là, l'Éternel ne parle pas pour ne rien dire, au contraire il nous répète de diverses manières le même message car nous sommes si durs d'entendement ! Si Caïn symbolise les Juifs de l'ancienne Alliance, n'est-il pas juste que l'Éternel nous rappelle, que beaucoup d'entre eux sont nos pères dans la Foi. C'est de leur vie et leur exploit, de l'ancien au nouveau testament, dans les prophètes ou les psaumes, les livres des Rois ou la genèse, de l'exode au livre des juges, que nous tirons jour après jour notre nourriture.
Ils sont aussi nos héros, ceux à qui nous voulons ressembler. Les écritures nous sont transmises par eux. JÉSUS-CHRIST Notre Roi, Juif lui-même, ne nous dit-il pas que le salut vient du juif ? C'est en pensant à eux, que nous nous disons juifs nous-mêmes, sans terre sur cette terre, dans l'attente de la cité céleste.
Nous disons Abraham notre père, et Isaac notre frère. Il y a donc en Hénoc, toute l'Église enlevée vers le Seigneur, toute l'Église selon Éphésiens, ceux de l'ancienne alliance et ceux de la nouvelle alliance réunis et réconciliés en un seul corps. C'est pourquoi Hénoc est aussi fils de Caïn et postérité d'Adam. Il en est de même de Lémec, père de Noé, qui lui aussi est descendance de Caïn et postérité d'Adam.
Si dans le cas d'Hénoc, c'est son enlèvement qui est parlant, s'agissant de Lémec c'est sa position dans le livre, il est le père de Noé. Le dernier père avant le déluge, comme pour nous rappeler aussi qu'un petit reste d'Israël de la chair sera sauvé à la fin des temps, comme une résurrection d'entre les morts en dépit de leur mise à l'écart. Salut obtenu par grâce, bien entendu, au prix de la Foi en JÉSUS-CHRIST.
Remarquons en outre que la durée de vie des descendants de Caïn n'est pas mentionnée, mais Hénoc et Lémec repris dans le livre de la postérité d'Adam ont une durée de vie déterminée. Ils sont à ce titre dans le temps de DIEU, comme participant au temps selon Dieu. Ils font date dans l'histoire de l'humanité, les autres ne font que passer.
Après ce long détour où nous avons tenté d'éclairer la notion de postérité, il nous semble, qu'il peut être plus aisé de comprendre la pensée de l'apôtre Paul qui dans le Saint Esprit de DIEU nous instruit sur le mystère de l'Église. Et que nous pouvons mieux saisir à chaque lecture de notre Bible, l'extraordinaire déploiement de sagesse et d'amour que DIEU a manifesté pour nous, en JÉSUS-CHRIST vrai DIEU, et par le SAINT ESPRIT, vrai DIEU.
Et donc, combien il convient de croire sans complexe dans les promesses de DIEU. Ne fixons pas les yeux sur ce qui est passager, mais plutôt comme notre père en la foi Abraham, fixons les yeux sur notre patrie céleste là ou JÉSUS-CHRIST Notre Roi nous a déjà fait asseoir.
Voulons-nous faire descendre JÉSUS-CHRIST du ciel ? Ou voulons-nous aller à sa rencontre ? Certes il reviendra vers nous, mais c'est pour nous prendre avec lui !
Notre Seigneur s'est dépouillé
(35) pour nous sauver, n'est-ce pas assez. C'est un Roi de Gloire que nous attendons, et c'est dans sa Gloire que nous voulons vivre, là ou il n'y aura point de place pour la corruption.
Au point où nous en sommes, nous pouvons comme nous l'aimons, pousser encore la hardiesse jusqu'au commentaire de la chanson de Lemec.
" Et Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix; femmes de Lémec, prêtez l'oreille à ma parole: Je tuerai un homme pour ma blessure, et un jeune homme pour ma meurtrissure;
si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois. "
L'annonce de Lemec semble être étrangement prophétique. Tout comme Caïn tua Abel, les Pharisiens firent exécuter Le CHRIST JÉSUS, et il s'en suivit la blessure du peuple JUIF. Blessure et Meurtrissure que l'on retrouve en :
" De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon état: Ce ne sont que blessures, contusions (meurtrissures) et plaies vives, Qui n'ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies par l'huile. "
Dans le contexte :
" Prophétie d'Ésaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem, au temps d'Ozias, de Jotham, d'Achaz, d'Ézéchias, rois de Juda.
Cieux, écoutez! terre, prête l'oreille! Car l'Éternel parle. J'ai nourri et élevé des enfants, Mais ils se sont révoltés contre moi.
Le boeuf connaît son possesseur, Et l'âne la crèche de son maître: Israël ne connaît rien, Mon peuple n'a point d'intelligence.
Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d'iniquités, À la race des méchants, aux enfants corrompus! Ils ont abandonné l'Éternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël. Ils se sont retirés en arrière...
Quels châtiments nouveaux vous infliger, Quand vous multipliez vos révoltes? La tête entière est malade, Et tout le coeur est souffrant.
De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon état : Ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, Qui n'ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies par l'huile.
Votre pays est dévasté, Vos villes sont consumées par le feu, Des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux, Ils ravagent et détruisent, comme des barbares. "
C'est bien le chant prophétique de Lémec que l'on retrouve ici, chant dont l'actualité se renouvellera à la venue du JÉSUS-CHRIST. Si l'on regarde plus attentivement, cette idée de blessure et de meurtrissure, elle évoque pour nous, aussi bien la description des souffrances du Sauveur en
Ésaïe au chapitre 53, que l'état de JOB, frappé d'un ulcère
(36) qui va de la tête jusqu'au pieds.
L'idée est celle d'un abattement, qui va de la mort à la résurrection. Notre sauveur meurt et ressuscite et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Israël, à plusieurs reprises est frappée, comme mortellement blessée, mais un reste renaît toujours. JOB est lui-même frappé, comme mortellement atteint mais DIEU opère en lui une véritable résurrection.
La douleur de Job, c'est aussi la souffrance de l'Église, restée fidèle à l'Éternel, et la réponse de DIEU ; c'est une leçon de lecture de la création, dans laquelle non seulement il nous apprend à lire le texte biblique, la création, le cosmos, les animaux, les astres, la mer, le ciel, la glace, l'eau, mais aussi où il pointe du doigt celui qui frappe l'Église dès le début, le serpent fuyard, le monstre marin, le Léviathan, le crocodile, celui qui règne en maître dans la mer des hommes, le monde gît sous sa coupe : le diable. Notons, en outre, l'adoucissement par l'huile, car Ésaïe nous dit, qu'ils n'ont point été adouci par l'huile. Nous retrouvons ici l'idée chrétienne que les coups et meurtrissures sont adoucis, lorsqu'ils sont reçus à cause de la foi, adoucis par la présence du Saint Esprit !
La présence du Saint Esprit, le consolateur, adoucit la dureté des coups de la vie et des persécutions. Et s'agissant des corrections du Seigneur, l'Apôtre Paul parle du fruit paisible de justice.
Si l'on comprend ainsi, le sens de la meurtrissure et de la blessure, le chant de Lémec apparaît bien plus clair, car il annonce pour Cain, simplement la mise à l'écart de l'Israël de la chair, à cause du meurtre du JÉSUS-CHRIST. Israël dont le reste qui se convertira fera figure de résurrection d'entre les morts. C'est ici la blessure et la meurtrissure chantées par Lémec, signes de la destruction de Jérusalem en l'an 70 et de la permanence du peuple Juif.
Lémec précise,
« Si Caïn est vengé sept fois, Lémec le sera soixante-dix-sept fois. ».
En effet, toute l'écriture nous renseigne sur le fait que tous ceux qui exercèrent un jugement sur Israël furent par la suite sévèrement jugés par la main de l'Éternel. Ainsi Caïn est-il vengé 7 fois, donc parfaitement. Et il en sera bien plus pour Lémec 77 fois, c'est à dire absolument, car notre DIEU nous dit :
« À moi la justice, à moi la rétribution »,
« laissez agir la colère, ne vous vengez pas. ».
Ainsi, la vengeance de l'Éternel sera absolue s'agissant de son Église. Car, ne l'oublions pas Lémec est une figure d'enfant de DIEU, nous l'avons dit plus haut !
À ce point de notre exposé, il convient encore une fois, de revenir au sujet qui nous préoccupe, à savoir la mauvaise lecture de
Galates 4:21, dont le sens est tordu par les tenants de l'hérésie Millénariste.
En
Romains 11:7-33, ils croient trouver un abri contre la lumière, comme si une partie de l'Écriture pouvait être sujette à interprétation particulière.
Oubliant le double avertissement de l'Apôtre Pierre qui, d'une part, nous dit que beaucoup pour leur perte tordent le sens des écrits de l'Apôtre Paul
(2 Pierre 3:16) et, d'autre part, en
2 Pierre 1:20 :
« qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, »
Or, c'est semble-t-il, dans le nouveau testament, le texte de référence qui autorise beaucoup d'entre nos frères à soutenir, vaille que vaille, la doctrine du rétablissement d'Israël, doctrine qui entraîne d'incroyables contorsions doctrinales et des interprétations les plus folkloriques du texte de l'Apocalypse de Jean.
Rappelons que, Caïn n'à pas été rétabli dans la présence de DIEU, et qu'à ce titre ce que nous avons démontré plus haut sur la typologie Caïnite nous montre bien qu'en tant image du Juif enfermé dans le Judaïsme à l'endroit même du rejet de JÉSUS-CHRIST, ce judaïsme ne peut recevoir aucune réhabilitation dans sa fonction sacerdotale et la judéité qui est aussi la continuité de ce à quoi il travaille ne fait plus sens.
– |
Ismaël, type d'Israël selon l'apôtre Paul n'a pas été rétabli dans sa primauté. |
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Ésaü, type d'Israël selon l'Apôtre Paul n'a pas été rétabli dans sa primauté. |
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Caïn, type d'Israël selon ce que nous venons de démontrer n'a pas été rétabli dans sa primauté. |
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Ruben, premier né de Jacob perdit la prééminence et ne reçut point la bénédiction de l'aîné. |
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Toutes les primautés naturelles et charnelles furent universellement éradiquées le soir de la Pâque en Égypte pour nous signifier la fin de la primauté d'Israël au jour de la véritable Pâque où fut crucifié Jésus-Christ à Jérusalem (37). |
La doctrine du rétablissement d'Israël, prônée par le millénarisme, est un l'écran de fumée du faux prophète dont le but est de garder les chrétiens dans un asservissement et un sentiment d'infériorité. Car, voilà que nos frères sont victimes du « complexe d'Isaac ». Isaac dont se moquait Ismaël, qui revendiquait la primauté. Et voilà qu'Agar la servante Égyptienne et son fils Ismaël regardent avec dédain Sarah. Mais que répondit le Seigneur : « Chasse l'esclave avec son fils.... ».
Dès lors que l'Apôtre Paul nous avait donné la direction à prendre, ne suffisait-il pas de lire le texte pour que tout s'éclaire ?
« Sara vit rire le fils qu'Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à Abraham;
et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac.
Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause de son fils.
Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l'enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera; car c'est d'Isaac que sortira une postérité qui te sera propre.
Je ferai aussi une nation du fils de ta servante; car il est ta postérité. »
La raillerie de certains Juifs envers la chrétienté, exprimée dans le rire du fils d'Agar, est aussi réelle que l'antisémitisme de certains « chrétiens » !
Est-ce bien nécessaire, de commenter l'errance dans le désert ? Est-ce bien nécessaire, de commenter, le pain et l'eau, la manne et la Loi ? Est-ce bien nécessaire, de commenter l'épuisement des ressources ? Plus de pain, plus d'eau ! Et la suite !
« Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d'eau, qu'il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi l'enfant, et la renvoya. Elle s'en alla, et s'égara dans le désert de Beer-Schéba.
Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle laissa l'enfant sous un des arbrisseaux,
et alla s'asseoir vis-à-vis, à une portée d'arc; car elle disait: Que je ne voie pas mourir mon enfant ! Elle s'assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura.
Dieu entendit la voix de l'enfant; et l'ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit: Qu'as-tu, Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l'enfant dans le lieu où il est.
Lève-toi, prends l'enfant, saisis-le de ta main; car je ferai de lui une grande nation.
Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d'eau; elle alla remplir d'eau l'outre, et donna à boire à l'enfant. »
L'Éternel ne fait pas apparaître une nouvelle source d'eau, il ne remplit pas non plus, miraculeusement, l'outre vide.
L'Éternel ouvre les yeux de ceux qui ne voient pas et qui « meurent de soif », auprès du puits dirons-nous ! Ainsi meurent de soif, tous ceux qui, en faisant lecture de l'ancien testament, demeurent dans l'endurcissement, car c'est en Christ que le voile se lève. Celui qui est en Christ, des fleuves d'eaux vives coulent de son sein.
Ne faut-il pas remarquer, en outre, qu'Abraham donna du pain et de l'eau à Agar.
Or, Jésus nous dit qu'il est le pain descendu du ciel, le pain de vie. Et l'apôtre Jean précise en
1 Jean 5:6, que :
« C'est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang; non avec l'eau seulement, mais avec l'eau et avec le sang; et c'est l'Esprit qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. »
Non avec de l'eau seulement, comme il le fut pour Israël, à l'image d'Agar qui reçoit du pain et de l'eau ! Jésus est venu non seulement avec la parole, mais avec l'eau et le sang. Jésus nous a donné sa parole, sa chair et son sang. L'eau, le pain, et le sang !
« sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache,
prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, ».
Enfin ne faudrait-il pas mettre en parallèle, la description de l'héritage de d'Israël et la promesse faite à Abraham ? Le territoire donné a Israël, par le biais de la conquête militaire, est borné. Borné dans les quatre directions, ce qui est sans commune mesure avec la promesse faite à Abraham en
Genèse 28:14 :
« Ta postérité sera comme la poussière de la terre; tu t'étendras à l'occident et à l'orient, au septentrion et au midi; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. »
Il s'agit là, d'une bénédiction, et non de la conséquence de l'errance et de la dispersion d'Israël, qui elle, est à l'image de la malédiction de Caïn.
Il est bien dit : « bénies en toi et en ta postérité » et si nous respectons les écritures nous devons considérer « ta postérité » comme « CHRIST » selon l'enseignement de l'apôtre Paul en
Galates 3:16 :
« Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ. ».
Nous pourrions dire « et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en CHRIST. »
Et la bénédiction du monde en CHRIST relève de la nouvelle alliance et de l'Église, et non d'Israël et du judaïsme !
Terrible méprise que de sous-estimer sa position en Christ, car elle prive de toute la largeur, la hauteur, et la profondeur de l'amour de DIEU, et d'une foi pleine et entière pour saisir toutes les perles de l'Écriture et pour être nourri des aliments solides de la parole. Selon qu'il est écrit en Génèse que :
« l'Éternel DIEU planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé.
L'Éternel DIEU fit pousser du sol des arbres de toutes espèces, agréables à voir et bons à manger. »
Les perles de l'Écritures sont belles à voir, et l'homme ne vivra de pain seulement, mais de toutes paroles qui sortent de la bouche de DIEU. Oui, la grâce est faveur, faveur imméritée, mais elle n'est pas demi-grâce, elle est pleine et entière, et c'est là, le dessein de notre Père plein de miséricorde et de bonté.
Aucun complexe, d'aucune nature, ni de supériorité ni d'infériorité. Oui, l'Éternel résiste aux orgueilleux, mais l'humilité n'est pas sous-estimation de l'Amour de Dieu. Une des perversions du millénarisme, est de conduire les chrétiens à la timidité spirituelle. Celle d'un peuple à qui une petite faveur aurait été faite, en attendant le retour du vrai peuple. Se regarder ainsi, n'est pas un signe d'humilité, c'est sous estimer l'Amour de DIEU pour son Église, pour ses enfants, c'est une offense à l'Amour de Dieu.
« Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, ».
La conversion nationale d'Israël, vue comme conversion générale de tous les individus juifs au christianisme, est la chimère de l'espérance millénariste.
Et si l'on veut comprendre le verset suivant comme étant la conversion de tous les juifs individuellement :
« Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des païens, combien plus en sera-t-il ainsi quand ils se convertiront tous »,
il faut aussi, pour être équilibré dans l'exégèse, comprendre les verset suivants dans le même sens, a savoir exprimant le salut individuel de la totalité des païens :
« Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c'est qu'une partie d'Israël est tombée dans l'endurcissement, jusqu'à ce que la totalité des païens soit entrée.
Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés; »
Et qui oserait croire cela? Nous devons être simplement conséquents. C'est un reste qui sera sauvé, s'agissant d'Israël selon la chair, un reste selon l'Élection de la Grâce, et non l'Élection de la chair.
Et dans tous les âges, il y eut toujours depuis la mort expiatoire de JÉSUS-CHRIST notre Roi, un reste qui se convertit selon l'Élection de la Grâce. La conversion de ce petit reste, pouvant être comparée à une résurrection d'entre les morts. Il faut toujours dépasser les craintes superstitieuses pour s'emparer, par la foi, de la vérité Chrétienne. Qui pourrait soutenir aujourd'hui près de deux millénaires après la chute de Jérusalem et la fin du royaume d'Israël, que l'identité Juive aurait pu se maintenir sans le judaïsme ? C'est incontestablement le judaïsme dans ses diverses formes et diverses composantes, qui a permis le maintien d'une judéité qui traverse les âges. Or, ce judaïsme s'oppose de toute ses forces à la reconnaissance de JÉSUS-CHRIST comme Messie et Sauveur. Il est important de garder cette évidence à l'esprit, si l'on veut comprendre les propos de l'Apôtre Paul. Nous sommes ici dans le contexte d'une distinction religieuse, qui opère une distinction des personnes et donne une identité même à ceux qui en refusent le contenu religieux, identité qui se maintient dans les âges. Ainsi, ce qui a assuré avant la venue de JÉSUS-CHRIST une prééminence et une exclusive, participe maintenant en sens contraire à un enfermement dans la désobéissance. C'est pourquoi ce que l'Apôtre Paul vise c'est le Judaïsme, et non la personne individuelle du Juif. Paul est un Juif, mais il est Chrétien et donc non Judaïsant. Et en tant que Chrétien, il sait qu'il n'y a plus ni Juif ni Grec. Et Il n'y aura pas plus de millenium à venir, que de christianisation du monde par les Juifs.
Enfin, avons-nous tiré tous les enseignements qui nous ont été signifiés dans l'évènement de la Pâque en Égypte ? Nous célébrons encore aujourd'hui CHRIST notre Pâque, lui l'agneau de Dieu immolé à la hâte, et dans l'amertume
(38) de ses disciples, lui par le sang duquel nous sommes délivrés de la mort et de la servitude. C'est avec JÉSUS que nous quittons l'Égypte, le monde du péché, le monde de l'esclavage, et que nous sommes rendus libres. Or que se passât-il en Égypte au soir de la Pâque ? En cette nuit tous les premier-nés d'Égypte moururent.
« Moïse dit: Ainsi parle l'Éternel: Vers le milieu de la nuit, je passerai au travers de l'Égypte;
et tous les premiers-nés mourront dans le pays d'Égypte, depuis le premier-né de Pharaon assis sur son trône, jusqu'au premier-né de la servante qui est derrière la meule, et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux.
Il y aura dans tout le pays d'Égypte de grands cris, tels qu'il n'y en a point eu et qu'il n'y en aura plus de semblables.
Mais parmi tous les enfants d'Israël, depuis les hommes jusqu'aux animaux, pas même un chien ne remuera sa langue, afin que vous sachiez quelle différence l'Éternel fait entre l'Égypte et Israël ?
En frappant de mort tous les premier-nés d'Égypte l'Éternel met une fin radicale et définitive à la primauté naturelle du premier-né ! Il n'y aura plus de premier-né en Égypte, c'est la fin de la primauté Adamique qui est de nouveau signifiée, c'est la fin de la primauté de Caïn, c'est la fin de la primauté de l'Israël de la chair. Afin de montrer la dimension, définitive et radicale et universelle de l'acte qu'il pose, l'Éternel fait mourir tous les premier-nés même les premiers-nés des animaux ! L'agneau pascal est image du nouveau et seul premier-né CHRIST qui va conduire son peuple à la délivrance et la liberté. La Pâque marque ainsi la fin de la primauté d'Israël en tant que premier-né. C'est un Nouvel Adam qui maintenant va conduire à la perfection ses frères. Avec la venue de Christ plus personne ne peut réclamer la primauté de l'aîné, car seul Christ est notre nouvel aîné. Ainsi, la mort expiatoire de CHRIST à la croix, marque la fin de toute ordonnance charnelle qui est mise à mort en même temps que Christ. Dès ce jour, nous sommes passés d'une primauté charnelle à une primauté spirituelle. Allons-nous retourner en Égypte, sous la servitude, sous la Loi, sous une primauté judaïque ? N'est-ce pas ce changement d'alliance qui est précisé en
Nombres 8:17.
« Car tout premier-né des enfants d'Israël m'appartient, tant des hommes que des animaux; le jour où j'ai frappé tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte, je me les suis consacrés ».
L'Éternel mit une fin définitive à toute primogéniture en Égypte
(39), qui est aussi dans un sens spirituel Jérusalem, car Jérusalem est aussi Sodome et Égypte
(40). Et voici toutes choses sont devenues nouvelles, nous vivons une nouvelle primogéniture celle de la Jérusalem Céleste ! Avec la mort de tous les premier-nés d'Égypte, les choses anciennes sont passées et voici toutes choses sont devenues nouvelles. C'est une nouvelle création qui est en marche, et à sa tête un nouvel Adam qui est devenu un esprit vivifiant ! C'est cet Esprit vivifiant qui marche dans la nuée à la tête de son peuple dans le désert ! Le peuple nouveau-né
(41) est soumis au premier-né de toute la création
(42) !
Nous voyons déjà régner JÉSUS-CHRIST dans un royaume qui n'est pas de ce monde. Dans un tabernacle qui n'est pas de cette création, là où pour le moment nous pouvons le rejoindre en esprit, selon les propos de David au
Psaumes 24:3-6 :
« Qui pourra monter à la montagne de l'Éternel ? Qui s'élèvera jusqu'à son lieu saint ?
— Celui qui a les mains innocentes et le coeur pur; Celui qui ne livre pas son âme au mensonge, Et qui ne jure pas pour tromper.
Il obtiendra la bénédiction de l'Éternel, La miséricorde du DIEU de son salut.
Voilà le partage de la génération qui l'invoque, De ceux qui cherchent ta face, de Jacob! – Pause. »
Propos consonant parfaitement avec l'Épître aux Hébreux, nous l'avons déjà dit. Ne soyons pas comme ceux qui attendaient un Messie selon leur coeur, et non selon le coeur de DIEU, et qui à la venue du Messie le crucifièrent et attendent toujours celui qui est déjà venu. Les millénaristes aussi attendent un millénium qui est déjà passé, et c'est là aussi qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.
La vision du mystère de l'Église, et de la notion de postérité, ouvre des champs d'investigation et de dévoilement du texte, qui nous permettent de vous proposer une lecture de la «
Malédiction de Canaan », conforme à la révélation biblique. Lecture en tous points conforme à l'esprit des Écritures, et aux antipodes des exégèses ethnocentriques qu'en ont fait nombre de commentateurs « éclairés ».
Exégèses, d'ailleurs parfaitement racistes et dont les relents infects parcourent encore de nos jours les bancs de certaines assemblées chrétiennes. Nous convions à respirer un bol d'air pur dans la lecture de la «
Malédiction de Canaan ».
Commentaires
1 |
Matthieu 24 |
2 |
Matthieu 23:36-39, Luc 19:41-44 |
3 |
Jean 4:23 |
4 |
N.D.A. : La vision d'un règne terrestre de Christ aurait de quoi rendre perplexe même Salomon, le grand bâtisseur du Temple, qui disait en 1 Rois 8:27 « Mais quoi! Dieu habiterait-il véritablement sur la terre? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir: combien moins cette maison que je t'ai bâtie! » |
5 |
Exode 3:2-5. |
6 |
Aussi appelé Horeb |
7 |
Jean 13:5 |
8 |
2 Rois 6:17 |
9 |
Romains 1:21 |
10 |
Luc 10:33 |
11 |
Actes 7:55-60 |
12 |
1 Corinthiens 5:6 et Galates 5:9 |
13 |
Luc 23:45 « Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. » |
14 |
Hébreux 10:20, Voir aussi Jérémie 34:18 « Je livrerai les hommes qui ont violé mon alliance, qui n'ont pas observé les conditions du pacte qu'ils avaient fait devant moi, en coupant un veau en deux et en passant entre ses morceaux ; » |
15 |
Genèse 15:17 |
16 |
Matthieu 5:17-19, N.D.A. : l'Apôtre Pierre éclaire l'avertissement du Seigneur, quand il nous invite en 1 Pierre 2:5 à offrir des victimes spirituelles agréables à Dieu par Jésus-Christ. Par ce moyen, nous accomplissons dans nos prières en Jésus-Christ les figures sacrificielles de la Loi. |
17 |
Psaumes 23:1 |
18 |
Jean 10:11 |
19 |
Jean 10:25 « Jésus leur répondit: Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. » |
20 |
Actes 2:14-41 |
21 |
Hébreux 9:18-28 |
22 |
Matthieu 21:43 |
23 |
Matthieu 27:62-66 |
24 |
N.D.A. : Il convient de lire, non pas la personne seule de Caïn, mais le peuple qu'il représente en sa personne. |
25 |
Éphésiens 6:17, Hébreux 4:12 |
26 |
Matthieu 13:15, Marc 4:12, Jean 12:40, Actes 28:27 |
27 |
Juges 6:3, Juges 6:33 |
28 |
Genèse 3:24 |
29 |
N.D.A. : Nous retrouvons une figure similaire pour Rachel en Genèse 30:1-8 |
30 |
1 Pierre 2:9 |
31 |
N.D.A. : Nous retrouvons aussi dans la descendance de Caïn, Mehujaël dont le nom signifie « Frappé par Dieu », ce qui n'est pas sans évoquer Ésaïe 53:4 « Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié » et donc le Christ, dont Ésaïe nous dit qu'« après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché il verra une postérité et prolongera ses jours ». Cette postérité est une postérité d'hommes de Dieu. C'est « Metuschaël » dont le nom signifie « Homme de Dieu » qui est engendré par Mehujaël « Frappé par Dieu ». Le Christ est Israëlite, et le salut vient du Juif. C'est le même symbole que celui de Seth qui est exprimé ici. Seth est l'expression d'Abel (Christ) ressuscité, il engendre Énosh (homme) et " c'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Éternel ". |
32 |
Romains 7:7-25 |
33 |
Psaumes 50:7-23, N.D.A. : la révélation de Christ est progressive bien que l'annonce est constante, aussi c'est par la foi et dans la contrition, que les sacrifices devaient être offerts. La simple présentation des sacrifices sans la foi, ne valait pas mieux que les litanies de prières formelles des impies qui invoquent aujourd'hui le nom du Seigneur. |
34 |
N.D.A. : Sur les femmes et la descendance de Lemec. Nous retrouvons pour Lemec les mêmes symboles s'agissant des épouses ; Ada (Parure ou Beauté, Plaisir) et Tsilla (Ombre, ou encore Protection), deux femmes comme pour Jacob avec Léa et Rachel (Belle de figure et de taille), ou encore Abraham avec Agar et Sarah (Belle de figure et de taille). Les fils d'Ada : Jabal (le courant de l'eau) et Jubal (courant d'eau) ont des noms presque jumeaux ce qui n'est pas sans rappeler les jumeaux Jacob et Ésaü, dont l'Apôtre Paul nous dit qu'ils sont images de l'Église et d'Israël. Leurs noms expriment aussi la notion de fleuve, de courant d'eau, dont nous savons qu'il y a là l'image du peuple de Dieu porteur de sa parole. Cela est confirmé par leur activité propre. Jabal est père de ceux qui habitent sous les tentes, près des troupeaux, figure incontestable du peuple de Dieu, tant pour les juifs que pour les chrétiens, qui habitent sous les tentes des Juifs. Et Jubal est père de ceux qui jouent de la flûte et de la harpe dont nous savons que ce sont des symboles de ceux qui prêchent et enseignent la parole de DIEU (Matthieu 11:16 « À qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis dans des places publiques, et qui, s'adressant à d'autres enfants, disent: Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés... ». Enfin, Tubal-Caïn est incontestablement une figure d'Israël, en tant qu'ancêtre de ceux qui forgent les instruments d'airain et de fer. Ce sont eux qui forgèrent les premières épées de la parole avec lesquelles nous combattons jusqu'à ce jour. C'est dans cet esprit que le prophète Ésaïe nous dit en : Ésaïe 54:17 « Toute arme forgée contre toi sera sans effet; Et toute langue qui s'élèvera en justice contre toi, Tu la condamneras. Tel est l'héritage des serviteurs de l'Éternel, Tel est le salut qui leur viendra de moi, Dit l'Éternel. ». |
35 |
Philippiens 2:7 « mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; » |
36 |
Job 2:7 « Et Satan se retira de devant la face de l'Éternel. Puis il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête. » |
37 |
N.D.A. : Voir note N° 63, et développement en pages 67 et 68. |
38 |
N.D.A. : l'agneau pascal est mangé avec des herbes amères, image de l'amertume et de la tristesse des disciples qui assistent impuissants à la mise à mort de leur Maître. Les restes de l'agneau pascal sont brûlés car l'Éternel ne permettra pas que son Saint voit la corruption. Exode 12:8-11 « Cette même nuit, on en mangera la chair, rôtie au feu; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous ne le mangerez point à demi cuit et bouilli dans l'eau; mais il sera rôti au feu, avec la tête, les jambes et l'intérieur. Vous n'en laisserez rien jusqu'au matin; et, s'il en reste quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu. Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel. » |
39 |
N.D.A. : Nous retrouvons une similitude opératoire, avec d'une part, l'effacement de toute primogéniture en Égypte, le soir de la première Pâque, puis la destruction de l'armée de Pharaon, engloutie sous les eaux pour avoir persécuté et poursuivi le peuple dès sa sortie au désert, et d'autre part, la perte de la primauté d'Israël, conséquence du sacrifice de Christ à la Pâque, qui fut suivie de la formation de l'Église dans la persécution, et quelque temps après, de la destruction de Jérusalem, engloutie par la puissance qui régnait en maître sur la mer des nations et des hommes. N'est-ce pas cette même figure qui est annoncée par la réponse d'Ésaü à Jacob, quand ce dernier lui demande de lui vendre son droit d'aînesse : Genèse 25:31-32 « Jacob dit: Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse. Ésaü répondit: Voici, je m'en vais mourir; à quoi me sert ce droit d'aînesse? ». Ésaü rattache lui-même sa mort à la perte de son droit d'aînesse. |
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Apocalypse 11:8 « Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. » |
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Psaumes 22:31 |
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Colossiens 1:15 « Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. » |