Quel est le vrai Évangile ?

Quel est le vrai Évangile ? Dans le monde d'aujourd'hui, aucune question n'ait plus d'importance. Il en est ainsi parce que seul le vrai Évangile peut nous fournir la réponse qui nous sauvera de la certitude d'avoir à passer l'éternité sous la colère de Dieu. Ainsi, à mesure que nous chercherons dans cette étude à identifier le vrai Évangile, nous essayerons de découvrir la réponse aux questions suivantes : Quel est l'autorité qui régit et définit le vrai Évangile ? Quel est le message de cet Évangile ? Quel est le commandement que nous donne cet Évangile ?

Nous entendons des sermons sur tous les sujets ; nous lisons la Bible un peu ; nous entendons en général beaucoup de bonnes choses sur l'Évangile. Nous entendons des instructions sur la manière dont nous devons nous conduire en tant que chrétiens ; nous trouvons dans la Bible des règles que Dieu nous a données pour le plus grand bien du genre humain. Mais, nous commençons à nous demander quel est le fondement essentiel de l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ ? Est-il possible d'écarter les aspects secondaires pour arriver au fond, au noyau-même de l'Évangile ?


L'Autorité qui détermine le vrai Évangile

Pour savoir ce qu'est le vrai Évangile, il faut d'abord déterminer l'autorité qui le régit et le délimite. En effet, la nature du vrai Évangile est définie et établie par son autorité divine. En fait, la nature de toute religion, évangile (c'est à dire plan de salut), et système idéologique est définie et établie par son autorité légitime.

À titre d'exemple, le musulman désirant vivre comme un bon musulman consultera soigneusement le Koran, le livre à travers lequel les mahométans croient que Dieu a parlé. Par conséquent, le Koran constitue l'autorité écrite qui établit l'évangile musulman, c'est à dire la religion musulmane. Le juif orthodoxe suit une autre autorité. Celle-ci comprend ce que nous appelons notre Ancien Testament, ainsi que les écrits des pères fondateurs que l'on considère comme divinement inspirés. Telle est l'autorité qui établit la nature et le caractère de la religion juive. D'autre part, le mormon a pour autorité divine la Bible, plus le Livre de Mormon, qu'il croit être d'inspiration divine. Mais ce livre venant à la suite de la Bible, occulte toute la Bible. C'est à dire, celui ou celle qui suit l'évangile mormon examine tout ce qu'il ou elle lit dans la Bible à la lumière de ce qui est écrit dans le Livre de Mormon.

De même, les catholiques suivent encore un autre évangile. L'autorité qui définit et régit leur évangile a comme point de départ la Bible. Mais les livres apocryphes en font partie également, tout comme les visions de Jeanne d'Arc, les visions de Fatima, et les proclamations infaillibles du Pape. On considère tous ces textes comme divinement inspirés, et ensemble, ils constituent l'autorité qui définit le caractère de l'évangile catholique.

Il en est de même pour ce qui est de l'évangile pentecôtiste (charismatique). Les fidèles de cet évangile croient que la Bible est la Parole de Dieu, mais ils croient aussi à la révélation divine par l'intermédiaire de visions, voix, ou langues, qui étendent l'autorité de l'évangile pentecôtiste au-delà de la Bible. Ainsi, cet évangile se base sur la Bible ainsi que sur les messages qui ont été soit disant reçus de Dieu au travers de visions, voix, langues, etc. Cet autorité qui va au-delà de la Bible, régit et définit le caractère de l'évangile pentecôtiste.

N'oublions pas que chaque fois que nous suivons une autorité différente, nous embrassons un évangile différent. En d'autres termes, tout évangile, ou plan de salut, est défini et régi par son autorité, ce qui fait que si l'autorité d'un évangile particulier s'éloigne de celle du vrai Évangile, alors cet évangile sera forcément différent du vrai Évangile.

Mais quel est le vrai Évangile du Seigneur Jésus-Christ, qui seul peut sauver les hommes et les femmes des conséquences de leurs péchés ? Quelle est l'autorité divine par laquelle il est défini et régi ? Ce sont quelques-unes des questions les plus importantes que doit se poser l'Église d'aujourd'hui, car nous vivons à une époque où les évangiles, (ou plans de salut) se multiplient sans cesse. Où que nous allons, nous trouvons des évangiles différents. Nous pouvons vraiment nous demander : comment puis-je savoir pour de bon si je suis le vrai Évangile ?

Une définition parfois avancée pour décrire le vrai Évangile se trouve dans la Première Épître de Jean, chapitre 4, verset 2. Nous y lisons que si nous confessons que Jésus-Christ est venu en chair, alors nous sommes de Dieu. Et pourtant, comme nous lisons dans l'Évangile selon Luc, chapitre 4, verset 34, les démons reconnaissent aussi que Jésus-Christ est venu en chair, et pourtant ils auront toujours à subir la colère de Dieu. Il se peut que cette définition particulière de l'Évangile, en elle-même, ne soit pas adéquate dans tous les cas. Nous avons besoin de plus amples renseignements sur ce qui définit et régit l'Évangile. Ainsi, il nous faut découvrir l'autorité divine qui détermine la nature et le caractère du vrai Évangile.

La Bible indique qu'elle seule, et dans son intégralité est l'autorité qui établit l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ. Le livre de l'Apocalypse au chapitre 22, versets 18 et 19 le dit très clairement : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. »

Dieu a établi dans ces deux versets les paramètres du vrai Évangile. Il est délimité par la Bible seule.

Ainsi, la Bible est la véritable autorité divine. Elle est la seule autorité qui établit complètement l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. En raison du fait qu'elle constitue notre autorité divine, en raison du fait qu'elle vient de Dieu, nous devons nous y soumettre comme étant l'autorité absolue dans notre vie. Nous devons la lire avidement ; nous devons l'étudier avidement en vue d'y obéir. Et si nous découvrons dans notre vie une habitude, une pratique, ou une doctrine contraire à la Parole de Dieu, alors, en tant qu'enfant de Dieu, il y aura en nous le désir fervent de supprimer ou changer cette pratique ou doctrine, afin que nous soyons plus fidèles à la Parole de Dieu.

Si nous suivons une autorité plus étroite, ou plus large que la Bible seule et dans son intégralité, nous ne suivons pas l'Évangile de la Bible. Peu importe combien ce genre d'évangile puisse paraître saint, il ne mènera pas au salut.


Le Message central du vrai Évangile

Mais maintenant que nous reconnaissons que la Bible est l'autorité qui établit le vrai Évangile, nous nous demandons quel est le message central de cet Évangile. On pourrait dire que l'Évangile est la lettre d'amour de Dieu adressée à l'homme, nous montrant comment nous pouvons devenir justes, comment nous pouvons connaître l'amour de Dieu, comment nous pouvons connaître une vie plus abondante, ou bien comment nous pouvons apprendre à vivre pour la gloire de Dieu. On peut penser à bon nombre de versets dans la Bible qui décrivent et même cristallisent la nature essentielle de l'Évangile.

Cependant, je pense que nous pouvons trouver, en fait, le noyau de l'Évangile résumé au verset 16 du chapitre 3 de l'Évangile selon Jean. Ce verset élimine toute confusion, et en vient au message essentiel. Nous y lisons : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

Les théologiens ont l'habitude de mettre l'accent sur la première partie du verset : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique... ». Bien entendu, c'est une phrase glorieuse qui nous fait connaître la vérité ahurissante que Dieu, dans Son amour infini, a donné le salut à tous ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ. Mais nous ne pouvons pas comprendre entièrement l'amour de Dieu et le salut qu'Il a si généreusement offert, à moins de comprendre la signification du mot « périr » que nous trouvons plus loin dans le même verset. Ce n'est que trop rarement que l'on entend un sermon sur cette partie du verset « ...ne périsse point... ». Mais la phrase « ne périsse point » fait également partie intégrante de l'Évangile.

En examinant les Écritures, nous découvrons que le mot « périr », tel qu'il figure dans Jean 3:16, ne signifie pas « l'anéantissement. » Dans la langue de tous les jours, quand on dit « je vais périr », on pense à la mort de cette personne, au fait qu'elle n'existera plus. Mais, dans la Bible, le mot « périr » a une signification tout à fait différente. La Bible nous dit que le salaire du péché c'est la mort (Romains 6 verset 23). Et la mort vivante dont Dieu parle ici, c'est l'existence à travers toute l'éternité en enfer. Voilà la situation périlleuse de l'homme rebelle. Voilà le sens du mot « périr. »

Le problème terrible de l'homme c'est que nous sommes tous pécheurs. N'oublions pas Romains 3 versets 10 et 11 : « Il n'y a point de juste, pas même un seul ; nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis. » Le coeur de l'homme est, par nature, désespérément méchant, comme nous pouvons le lire dans Jérémie 17, verset 9.

Parce que nous avions péché, même si ce n'était qu'une seule fois, nous périrons. Parce que nous avons été créés à Son image, Dieu nous tient, chacun de nous, complètement responsables devant Lui de toutes nos actions. Dieu a fixé un jour à la fin du monde où nous serons jugés. La Bible dit dans l'Épître aux Hébreux, chapitre 9, verset 27 : « ...il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement... ». Et puisque chacun d'entre nous est pécheur sans l'Évangile, nous sommes tous en route pour l'enfer.

Nous ne pouvons pas nous rendre compte de cette terrible vérité de nos propres yeux parce que nous ne pouvons pas regarder dans l'avenir. Mais ce que nous voyons de nos yeux humains n'est pas tout. Ce n'est qu'une partie très étroite de la réalité. Par exemple, vous aviez peut-être un ami qui est mort. Vous l'aviez connu comme étant un homme qui a mené sa vie très correctment ; c'était un homme fort estimé. Mais alors, il mourut. On fit son éloge pendant ses obsèques : il était l'un des plus grands hommes qui ait jamais vécu ; mais après, vous repreniez votre train-train quotidien, et vous avez oublié votre ami. Mais s'il est mort sans l'Évangile, c'est à dire sans avoir été sauvé, la première chose dont il sera conscient après sa mort, c'est qu'il se tiendra devant le trône de jugement de Dieu, où il aura à répondre pour chacun des péchés qu'il avait commis ; et ceux-ci seront innombrables. N'importe lequel de ces péchés pourrait le condamner à la damnation éternelle. Il n'y aura pas de moyen pour lui d'y échapper ; il n'y aura pas de commutation de peine, ni de mise en liberté conditionnelle. Il n'y aura absolument aucune échappatoire.

Chaque jour environ 200.000 personnes meurent quelque part sur la terre. Quand nous nous rendons compte que la plus grande majorité de ces gens meurent sans avoir été sauvés, et que la première chose qu'ils connaîtront après leur mort, c'est qu'ils se tiennent devant le trône de jugement de Dieu, sujets à la damnation éternelle, nous nous trouvons en face d'une histoire d'horreur de proportions gigantesques.

Nous apprenons parfois qu'un tremblement de terre a tué 50.000 personnes. Nous entendons parler de guerres qui ont fait 700.000 à 800 000 victimes. Nous sommes témoins de l'inhumanité de l'homme commise sur l'homme. Nous entendons parler de famines qui tuent des milliers de gens. Mais tous ces fléaux ne sont rien à côté de la tragédie la plus épouvantable entre toutes, le redouable drame quotidien qui guètte le genre humain.

La cruauté de l'homme vis-à-vis de ses semblables, les famines, les guerres, tous ces drames, aussi graves soient-ils n'aboutissent qu'à la mort physique de notre corps. Mais cette mort, en elle-même, n'est pas le fin mot de l'histoire d'horreur. Ce qui est horrible, c'est qu'après la mort vient le jugement. La justice parfaite de Dieu exige la damnation éternelle comme paiement de nos péchés.

Malheureusement, les sermons de nos jours abordent rarement ce côté de l'Évangile. C'est tellement répréhensible, c'est tellement grave et misérable. C'est tellement affreux que nous voudrions tous l'oublier. Nous préférerions de loin parler de l'amour de Dieu, de la nécessité de mener une vie correcte et morale. Nous préférerions parler de toutes sortes de choses autres que cet enseignement extrèmement important de l'Évangile.

Heureusement, le fait que l'enfer attend le genre humain n'est pas la fin de l'histoire. Si Dieu avait écrit la Bible simplement pour nous dire que nous sommes tous en route pour l'enfer, nous pourrions toujours Le louer pour cet avertissement. Mais le fait de le savoir ne nous aurait pas fait beaucoup de bien, car nous sommes tous pécheurs, et à cause de nos péchés, nous finirions toujours en enfer. Mais, tissé à travers la tapisserie de l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ, tel un fil d'or qui se retrouve dans toute la Bible, est le message d'espoir : que nous pouvons connaître l'amour de Dieu en mettant notre confiance en Jésus-Christ comme notre Seigneur et Sauveur. Voilà l'autre facette de la médaille de l'Évangile, le noyau du message de l'Évangile : « Car, Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. »

Maintenant, comment cela fait-il que si nous croyons en Lui, nous n'irons pas en enfer ? La Bible nous dit qu'il en est ainsi parce que Christ est devenu péché pour nous ! Nous lisons dans la Deuxième Épître de Paul aux Corinthiens, chapitre 5 verset 21 : « Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » Ou bien, comme nous lisons dans le Livre d'Ésaïe chapitre 53, au verset 6, « ...Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous » (c'est à dire de tous ceux qui veulent dépendre de Lui de tout leur coeur).

Voilà le message principal de l'Évangile. Il n'y a aucune autre nouvelle qui peut lui être comparée. Il commence par l'annonce de la terrible vérité que l'homme est désespérément pécheur, et qu'il est en route pour l'enfer. Mais nous avons aussi l'assurance merveilleuse que tous ceux qui appellent à la miséricorde du Seigneur Jésus-Christ, et qui dépendent ainsi de Lui de tout leur être, peuvent être délivrés de la certitude de l'enfer parce qu'Il est devenu péché pour nous. Chargé de nos péchés, Il nous remplace devant le trône de jugement de Dieu quand Il S'est tenu devant Ponce Pilate. Il a été jugé coupable de nos péchés, et Dieu L'a condamné à une peine équivalente à une éternité en enfer pour chacun d'entre nous qui croirait en Lui. C'était de cette manière qu'Il a payé le prix de tous nos péchés. Il a satisfait à la justice parfaite de Dieu qui exige la damnation éternelle comme châtiment du péché. Puisque nos péchés ont été ainsi expiés, l'enfer ne nous menace plus. Nous ne sommes plus sujets à la loi qui décrète que nous devons aller en enfer. Nous sommes désormais couverts par la grâce. Par la grâce de Dieu, nous sommes devenus ses enfants. Nous avons quitté le royaume de Satan (dans lequel nous nous trouvions avant d'avoir été sauvés) et nous sommes devenus citoyens du Royaume du Seigneur Jésus-Christ.

Cependant, il est malheureux que, dans une grande mesure, l'Église d'aujourd'hui a perdu toute conscience de ce message. Cela a été le cas dans une certaine mesure à travers toute l'histoire, mais c'est particulièrement vrai aujourd'hui. Évidemment, il y a des exceptions, et que Dieu soit loué pour ces exceptions ! Mais dans une grande mesure, l'Église n'est plus sensible à la nature profonde de l'Évangile. Trop nombreux sont les prédicateurs qui ne parlent plus de l'enfer. En effet, une fois dans un séminaire réputé, j'ai entendu un théologien déclarer en public que l'enfer c'est comme si on était à bord d'un avion qui ne s'arrêterait pas de tourner dans le ciel. En d'autres termes, il se moquait de l'enfer. Ce théologien a intérêt à relire le chapitre 28 du Deutéronome. Il a également intérêt à relire le chapitre 14 de l'Apocalypse, où il est dit que « la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles... » (verset 11). Il a intérêt à relire Matthieu 13, Marc 9, et Matthieu 25 où Jésus dit qu'il y aura « des pleurs et des grincements de dents » (Matthieu 13:42), et que « leur ver ne meurt point (Marc 9:48), et où Il parle de la damnation éternelle (Matthieu 25:46). La seule raison pour laquelle nous ne lisons pas ces passages c'est qu'ils nous font tellement peur. Mais nous avons intérêt à avoir peur si nous ne sommes pas sauvés, parce que l'enfer est réel.


L'Homme que veut-il de l'Évangile ?

Mais, vous comprenez, si quelqu'un ne veut pas faire face au message central de la Bible parce qu'il ne veut pas parler de l'enfer, alors, qu'est-ce qu'il ferait de l'Évangile ? Force nous est de constater que les théologiens veulent changer le message de l'Évangile en fonction de leurs propres désirs. C'est ainsi qi'ils ajoutent un élément politique à l'Évangile. Ils enseignent, par exemple, que le Christianisme va de pair avec la libération de toute oppression politique. Ou bien, ils enseignent un évangile « économique » : que le Christianisme garantit un salaire suffisamment élevé pour manger à sa faim, et être financièrement sécurisé. Ou encore, ils tournent l'Évangile en un évangile de bien-être physique, disant que l'objectif de l'Évangile c'est de jouir d'une bonne santé et de mener une vie heureuse sur la terre.

Ces trois aspirations — la liberté politique, la sécurité financière et une bonne santé — habitent chacun de nous. Le genre humain tout entier est à la recherche de ces trois buts d'une manière ou d'une autre. Nous n'avons pas besoin d'être chrétien pour poursuivre ce genre d'objectif dans la vie. Cependant, le fait est qu'aucune de ces aspirations n'a de rapport direct avec l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ, c'est à dire, avec le vrai Évangile spirituel. Voyons pourquoi il en est ainsi.

Dans l'Évangile selon Luc, chapitre 16, Dieu nous donne la parabole du mauvais riche et de Lazare. Vous connaissez peut-être déjà cette parabole. La Bible dit que l'homme riche disposait de tout ce que l'argent pouvait acheter. On pourrait certainement supposer qu'avec tout cet argent, il avait toute la liberté politique qu'il désirait. De même, il avait certainement à sa disposition les meilleurs médecins et diététiciens qui lui assuraient la meilleure santé possible. Sans aucun doute, il avait la meilleure sécurité financière, et tous les avantages qui vont de pair avec. Si jamais il y avait quelqu'un qui paraissait n'avoir aucun besoin de l'Évangile, c'était bien cet homme riche. Apparemment, il avait tout pour lui.

En revanche, Dieu nous dit que Lazare n'avait rien ; il était mendiant. Il n'avait aucune sécurité financière. Ses moyens ne lui permettaient pas de consulter un médecin, bien qu'il en ait eu grand besoin. Il dormait peut-être dans les rues, et il ne mangeait pas convenablement. En tout cas, son corps était couvert de plaies. Il était en bien mauvaise santé. Et certainement, en tant que mendiant, à la merci des coups de pieds des passsants dans la rue, il ne jouissait d'aucune assurance politique. Il était certainement considéré comme le rebut de la société. Il n'était rien. S'il y avait quelqu'un qui avait besoin d'un évangile dans ce monde, ç'aurait été Lazare. La suite de la parabole nous dit que Lazare et l'homme riche viennent à mourir tous les deux.

Et tout à coup, Dieu nous dévoile le secret de la parabole et nous montre ce qui attend les deux hommes quant à leur existence à travers toute l'éternité. Qu'avons-nous ? Nous voyons que Lazare, qui n'avait aucune part aux principaux désirs du genre humain, a trouvé à tout jamais le repos dans le sein d'Abraham. Le sein d'Abraham est une métaphore indiquant que Lazare se trouve dans l'endroit du plus grand bien, de la bénédiction ultime. C'est une image de son salut et de sa présence à tout jamais dans le Royaume du Seigneur Jésus-Christ.

En revanche, où trouvons-nous cet homme riche qui, sur la terre, avait tout ce qu'un homme pourrait souhaiter ? Dans cette parabole, nous le retrouvons en enfer, suppliant le Père Abraham qu'il « envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme » (verset 24). Nous avons ici une image de la nature absolument horrible de l'enfer, et cet homme riche y restera pour toujours.

De ces deux hommes, lequel avait vraiment besoin de l'Évangile ? Lequel était véritablement dans le besoin ?

Si vous aviez annoncé à Lazare un évangile politique, ou un évangile social, en essayant à la fois de lui donner des soins médicaux et de la sécurité financière, est-ce que tout cela aurait modifié sa position au Ciel ? La réponse est « non. » Du point de vue du vrai Évangile éternel, Lazare n'avait aucun besoin. Assurément, en tant qu'être humain, il aurait reçu avec grand plaisir un peu de nourriture. En tant qu'être humain, un peu de compassion lui aurait fait plaisir. Mais quant à ses relations avec Dieu — qui est en fait le besoin réel du genre humain — n'avait lui-même aucun besoin.

L'identification du message de l'Évangile avec certaines aspirations politiques, économiques ou culturelles a amené les dirigeants de bon nombre de pays à condamner « l'Évangile chrétien. » Dès que l'on annonce un message évangélique façonné d'après les désirs de l'homme, un message qui n'a aucun rapport avec l'Évangile du Seigneur Jésus-Christ, on entre dans un champ d'activités qui menace les dirigeants politiques. Je suis désolé de dire qu'aux temps passés (et même aujourd'hui encore) des missionnaires sont allés en Chine et dans de nombreux autres pays propageant un évangile fortement influencé par leur culture occidental. Ainsi, dans une grande mesure, on a identifié le message de l'Évangile qu'ils proclamaient avec une certaine prospérité matérielle, ou liberté politique. Mais cela n'est en aucun cas l'Évangile de la Bible. Ces missionnaires, malheureusement, ont transmis dans l'ensemble un mauvais message. Ils avaient commencé à s'ingérer dans les affaires des pays dans lesquels on les a envoyés, affaires qui ne leur concernaient pas, et n'avaient absolument rien à voir avec le message du vrai Évangile.

Le fait est que l'Évangile ne s'intéresse pas au genre de dirigeants que pouvait avoir un pays. L'Évangile ne s'intéresse pas au système politique gouvernant un peuple. Cependant, l'Évangile déclare que c'est Dieu qui élève et abaisse les rois, et les chefs d'état. Et la Bible nous avertit que les citoyens de tout pays doivent obéir en toute chose à ceux qui règnent sur eux. Mais la Bible ne dit pas qu'un certain genre de gouvernement est plus digne de notre obéissance qu'un autre.

La Bible ne dit rien sur la situation économique de ceux qui écoutent l'Évangile. À l'époque où Jésus poursuivait Son ministère, et où les disciples ont été envoyés pour précher la Bonne Nouvelle, l'homme traitait-il les autres toujours aussi inhumainement ? Mais oui, assurément. Des esclaves ont été battus de manière impitoyable, et ont été maltraités. Y avait-il de l'incertitude économique ? Mais bien sûr. C'était une époque où les bâteaux de secours n'existaient pas. Et il y avait certainement des gens qui mourraient de faim. Y avait-il des gens qui avaient désespérément besoin d'un remède mais qui ne l'ont pas reçu ? Il y en avait sûrement.

De nombreuses personnes ont mal compris la mission de Jésus quand Il guérissait les malades. Christ n'est pas venu proclamer un évangile qui promettait une bonne santé. Il a fait ces miracles simplement pour prouver qu'Il était Dieu Lui-même, et pour nous donner des paraboles historiques à travers lesquelles nous pouvons voir le côté spirituel de l'Évangile. Vous vous souviendrez qu'une parabole est une histoire concernant les choses de ce monde, mais illustrant une vérité spirituelle. Après le martyre de Christ sur la croix et la mort des apôtres, nous ne trouvons plus aucune mention dans la Bible de guérison physique. Par contre, l'Évangile de la Bible a pour objet la guérison spirituelle : « ...Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes... » (1 Pierre 2:24-25). L'Évangile a pour objet la guérison de nos âmes rendues malades par le péché.

Ainsi le message de l'Évangile est que l'homme est en route pour l'enfer, mais que n'importe qui, en se remettant entièrement à Christ, peut connaître l'amour de Dieu.

Quand nous sommes sauvés, nous quittons le royaume de Satan, qui comprend tous les non-croyants du monde, où qu'ils se trouvent, et sous n'importe quel système politique qu'ils vivent. Nous sommes transportés dans le Royaume du Seigneur Jésus-Christ, un Royaume qui est en fait une nation spirituelle composée de tous ceux qui sont croyants nés de nouveau, provenant de tous les horizons politiques, culturelles ou d'autres. Le salut ne connait pas les frontières politiques.

Bon nombre de théologiens défigurent les vérités de la Bible à propos de la nature de l'Évangile en essayant de comprendre la signification de l'unité chrétienne. L'Épître aux Éphésiens 4:4 à 5 nous enseigne qu'il y a « un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême... ». Quelle unité Dieu a-t-Il en vue ici ? En essayant d'expliquer cette unité, des théologiens de bonne foi, mais manquant de jugement, ont essayé d'introduire des notions étrangères à l'Évangile. Ils pensent, en effet, que nous sommes tous « un » en foi et en baptême quand nous jouissons d'une même liberté politique, ou d'une même prospérité économique.

Mais le vrai Évangile ne traite pas des problèmes politiques. Il n'a rien à voir avec les désirs économiques ou les désirs d'une meilleure santé physique. Le vrai Évangile va bien au-delà de tout cela. Que nous habitons en Union Soviétique, en Chine, en Allemagne, en Amérique du Sud, aux États-Unis, ou dans tout autre pays, si nous suivons le vrai Évangile, il y aura effectivment un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. C'est une unité spirituelle. C'est une foi grâce à laquelle nous pouvons être sûrs que nous sommes purifiés de nos péchés. Nous sommes spirituellement en règle avec Dieu. Nous savons, spirituellement parlant, que nous ne sommes plus condamnés à l'enfer, mais que nous avons la vie éternelle. Nous savons que nous sommes tous devenus un seul corps spirituel, bien que, du point de vue politique, économique ou culturel, nous n'avons aucun rapport les uns avec les autres.

Nous ne devons pas tomber dans le piège dans lequel sont déjà tombés beaucoup de théologiens. Étudiant l'Ancien Testament, ils tombent sur les versets qui décrivent l'or et l'argent de Salomon, les grandes richesses d'Abraham, et d'autres personnages clés de l'Ancien Testament qui jouissaient d'une grande prospérité économique. Et ils arrivent à la conclusion suivante : « Ah oui, c'est ce qui doit se passer quand on est sauvé. Et nous aussi aujourd'hui, nous devons nous attendre à recevoir ces mêmes bénédictions financières quand nous sommes sauvés. »

Cependant, ces gens ne se rendent pas compte que Dieu a établi des types et des figures dans la Bible. L'Israël de l'Ancien Testament faisait partie d'une histoire d'ici-bas annonçant la signification spirituelle que ceux qui croient en Christ deviennent prospères, spirituellement, se nourissant copieusement du Pain de Vie, qui est Jésus Lui-même. Les pressoirs et les cuves qui étaient pleins à ras bord dans l'Ancien Testament, étaient une représentation éclatante de l'écoulement abondant du sang du Christ, pour l'expiation complète de tous nos péchés. Les libertés dont jouissait Israël au cours de son histoire, représentent le fait qu'en Christ, nous sommes libérés de l'asservissement au péché et à Satan.

Cependant, le problème est que nos esprits corrompus par le péché préfèrent voir en ces antécédents historiques (dont Dieu voulait Se servir comme figures et types seulement) l'essence-même de l'Évangile. Cela séduit notre côté charnel. Cela est en droite ligne avec tout ce que veulent les gens : la liberté politique et économique, et une bonne santé.

Mais ce n'est pas là l'Évangile ! Si nous essayons d'adapter l'Évangile aux charactéristiques des figures de l'Ancien Testament, il s'ensuit que nous devrons offrir les mêmes sacrifices qui étaient offerts par les croyants de l'Ancien Testament. En d'autres termes, ce serait nier le fait que Christ est venu ! Nous ne trouvons nullepart dans le Nouveau Testament de versets qui enseignent que nous trouverons la liberté politique, la prospérité économique, ou une bonne santé. L'essence de l'Évangile réside dans la liberté spirituelle en Christ. La liberté de quoi ? C'est la liberté de la colère de Dieu ! Elle n'a rien à voir avec la politique de ce monde. En d'autres termes, le salut, c'est la délivrance du royaume de Satan. La Loi ne peut plus nous envoyer en enfer. Nous avons été mis en liberté en Christ. Nous avons la vie éternelle. Voilà la nature du vrai Évangile. C'est le seul message que nous devons annoncer.

Nous arrivons maintenant au troisième point à examiner. Jusqu'à maintenant, nous avons étudié l'autorité qui régit et détermine l'Évangile, et nous avons examiné le message de l'Évangile. Nous devons maintenant examiner le commandement que nous donne l'Évangile.


Le Mandat de l'Évangile

Dieu a décrété de la façon la plus lucide que nous avons le commandement de proclamer le message de l'Évangile au monde entier : « Allez par tout le monde, et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Marc 16:15). Jésus l'a ordonné ; ce n'est pas une option. Ce n'est pas quelque chose que nous pouvons faire quand cela ne nous dérange pas, ou quand nous sommes en humeur de le faire. C'est un commandement impératif de la Bible que nous devons aller dans le monde et proclamer l'Évangile. Nous sommes les ambassadeurs du Christ envoyés dans ce monde corrompu par le péché — comme si Dieu exhortait par nous.

N'oublions pas que Jésus a dit qu'Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc l9:10). Il a Ses élus en Chine qu'Il est venu chercher et sauver. Il a Ses élus aux États-Unis qu'Il est venu chercher et sauver. Il a Ses élus en Allemagne et en Union Soviétique et dans tous les pays du monde. Nous ne pouvons pas savoir qui sont ces personnes, mais en lisant la Bible, nous savons qu'elles ont déjà été inscrites dans le Livre de Vie de l'Agneau même avant la fondation du monde. Nous savons ainsi que Dieu S'est mis dans l'obligation de sauver ces personnes.

Les vrais ambassadeurs pour Christ sont les croyants nés de nouveau. Ce sont les seuls qui comprennent la vrai nature de l'Évangile. Ils se sont trouvés face à face avec la réalité de l'enfer, parce qu'ils ont appris à se fier implicitement à la Bible. Une tâche merveilleuse (qui est un commandement tout aussi bien qu'un privilège extraordinaire) leur a été confiée : celle de propager l'Évangile dans le monde. Nous n'avons donc aucune excuse. Nous devons le faire en nous servant de tout outil que le Seigneur nous a donné.


Il nous faut l'Évangile seul

Mais, soyons absolument certains que nous proclamons l'Évangile de la Bible, et non pas l'Évangile de l'Europe, ou l'Évangile des États-Unis, ou l'Évangile du Mexique, ou tout autre évangile dénaturé. Tant que nous mettons l'accent sur les éléments fondamentaux, le vrai Évangile est absolument le même dans tous les pays du monde, quelque soit le pays dans lequel nous vivons. Nous avons tous exactement le même besoin spirituel du même antidote spirituel. Nous avons tous besoin d'être affranchis du péché par le sang du Christ. Une fois libérés du péché, sachant que Christ a souffert l'enfer pour nous, alors, même si nous devons mener le reste de notre vie dans un camp de concentration, sous la torture, ou dans la famine, nous avons toujours tout. Que nous soyons obligés d'exister purement et simplement comme Lazare en tant que mendiant, n'ayant que les chiens pour lécher nos ulcères, ou bien que nous habitions un palais jouissant de toutes les bénédictions de ce monde, cela ne diffère en aucun point. Si nous sommes sauvés, nous pouvons savoir que nous avons le plus grand bien que nous pourrions jamais posséder.

La Bible dit aussi que nous devons aimer notre prochain comme nous-même (Luc 10:27). Mais que signifie aimer notre prochain comme nous-même ? Jésus a déclaré dans l'Évangile selon Jean 13:34 : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » Cela établit la nature de l'amour que nous devons éprouver pour les autres. Nous devons aimer nos prochains comme Christ nous a aimés.

Quelle était la nature de l'amour de Christ pour vous et pour moi ? Est-Il venu pour nous apporter la sécurité économique ou la liberté politique ou une bonne santé ? Christ a-t-Il garanti aucune de ces bénédictions à Lazare (lire Luc chapitre 16) ? La réponse est non. Absolument pas. Dans Son amour pour nous, Il a donné Sa vie. Il a souffert la colère de Dieu, l'équivalent d'un séjour en enfer pour toute l'éternité, afin que nous puissions avoir la vie éternelle, nous évitant d'aller en enfer nous-mêmes.

Jésus nous a commandé « ...Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés... » (Jean 13:34). Si Christ a voulu que je possède la vie éternelle à tel point qu'Il est allé au Calvaire et a souffert la colère de Dieu afin que je puisse être sauvé, si ce désir était le point de mire de Son amour, alors ce désir doit aussi être le point de mire de mon amour envers les autres.

À mesure que nous contemplons le monde, la chose la plus importante que nous devons voir, le spectre terrible qui devrait nous étreindre l'âme, c'est l'enfer qui s'étend la main sur la vie de tous les non-croyants du monde. En raison du fait que la plupart des gens meurent dans l'état inconverti, au rythme d'environ 200 000 par jour, l'enfer reçoit ce qui lui revient. Voilà la vérité qu'il nous incombe de reconnaître. C'est précisément la vérité que Christ a reconnu quand Il a été crucifié sur la croix du Calvaire. Dans notre amour pour nos semblables, il convient de les avertir, en leur disant : « Ne le voyez-vous pas ? À cause de vos péchés, l'enfer vous dévorera, et c'est absolument certain ; l'enfer est vrai. Mais il existe un merveilleux moyen d'y échapper, par l'intermédiaire du Seigneur Jésus-Christ. Dans mon amour pour vous, je veux ce qu'il y a de meilleur pour vous. Certes, je pourrais dépenser de l'argent pour vous aider dans de nombreuses manières ; mais si vous mourrez dans l'état inconverti, même si votre vie a été prolongée grâce à des antibiotiques, etc., cela revient absolument au même. Vous allez toujours mourir, et après la mort vient le jugement. Ne pouvez-vous pas le voir ? Si seulement vous deveniez croyant en Christ, alors votre situation physique, votre situation politique, et l'état de votre santé perdraient entièrement toute leur importance. Vous seriez alors comme Lazare. Vous pourriez toujours avoir le plus grand bien. Vous aussi, vous pourriez avoir le salut. » Désirer cela pour les autres, voilà ce que c'est que l'amour authentique.

Remarquez que Jésus a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mais comment dois-je m'aimer ? Quel est le plus grand bien que je pourrais désirer pour moi-même ? Puis-je jouir d'une prospérité plus abondante ? Est-ce là le plus grand bien pour moi ? Pas du tout. En effet, il se peut que cela me tente de ne pas servir le Seigneur comme je devrais le faire. Mais alors, est-ce qu'il s'agit d'être renommé ? S'agit-il de se faire un grand nom ? Est-ce qu'il s'agit d'avoir toutes les choses auxquelles aspirent les gens du monde ? La réponse en est non. Le plus grand bien n'est aucune de ces choses. Le plus grand bien pour moi, c'est ce que je dois désirer pour les autres. De quoi s'agit-il ? La seule chose dont il faut que je sois absolument certain, c'est que je suis sauvé. C'est à dire, je dois être certain que mes péchés ont été expiés, de sorte qu'il ne soit plus possible que j'aille en enfer après ma mort.

Y a-t-il un vivant sur la terre osant penser qu'il ou elle puisse échapper à la mort ? Le monde existe déjà pour environ treize mille ans, et à seulement deux exceptions de près (Énosch et Élie), tout être humain qui ait jamais marché sur la terre est mort — tous ! Il n'y a pas un seul qui y a échappé. Et cela s'accorde avec le principe biblique qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hébreux 9:27). Alors cela veut dire que c'est ce qui va m'arriver aussi — à moins, bien entendu, que le Seigneur ne revienne avant. Ainsi, si je m'aime vraiment, je ne vais pas aspirer à posséder davantage de choses de ce monde. Je ne vais pas aspirer à jouir d'une meilleure position dans ce monde, car dans la mesure où je désirerais avoir ces choses, je m'écarterais du chemin qui est le meilleur pour moi. Ma préoccupation la plus importante doit être que je sois absolument certain que je suis enfant de Dieu, que je suis sauvé. C'est seulement alors que je me rendrai compte que toutes ces autres choses n'ont aucune importance. Cela est absolument sans importance combien de costumes je possède, ou la marque de voiture que je conduis, ou même si j'en possède une, ou la situation dans laquelle je vis. Ces choses n'ont pas de valeur permanente du tout.

En fait, Dieu déclare dans l'Épître aux Romains, chapitre 12 verset 1 : Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Dans l'Ancien Testament, les israélites devaient payer la dîme, c'est à dire, donner dix pour-cent de tout ce qu'ils gagnaient. C'était la manière dont ils devaient subvenir aux besoins du sacerdoce. Mais dans le Nouveau Testament, Dieu veut tout. La dîme de l'Ancien Testament n'était qu'un exemple servant à nous indiquer que Dieu veut tout. Dieu dit tout simplement : Je veux ton être entier, tout ce que tu possèdes, tout ton argent, toute ton énergie, afin que ta tâche d'ambassadeur puisse être accomplie. « Cette tâche est de présenter ce précieux Évangile du salut à un monde en route pour l'enfer.

Pouvons-nous maintenant commencer à voir la vérité plus clairement ? Le fil d'or qui se retrouve à travers toute la Bible est le message du salut. Chaque fois que nous perdons ce fil, ou ce point de mire, nous pouvons être sûrs que nous n'avons plus l'Évangile de la Bible. Nous aurons un évangile qui a été conçu dans l'esprit de l'homme, et nous nous attireront des problèmes dans nos tentatives pour le proclamer à d'autres pays du monde. Un évangile qui parle, à tort, de l'économie, ou de la politique, rencontrera une ferme résistance, particulièrement de la part de ceux qui sont au pouvoir, et qui, à juste titre, sentiront que ces évangiles politiques ou sociales menacent leur autorité.

Mais, évidemment, le vrai Évangile aussi recontrera une ferme résistance. Il est odieux aux yeux de l'homme. L'homme n'aime pas que l'on lui dise qu'il est en route pour l'enfer. Personne ne veut l'entendre. L'esprit de l'homme naturel (ou inconverti) trouve qu'il est odieux d'entendre qu'il ne puisse rien faire pour se sauver lui-même. Une telle résistance peut être changée seulement dans le coeur de ceux qui deviennent sauvés en s'écriant à Dieu : « O Dieu, aie pitié de moi, un pécheur. » Notre confiance en Jésus-Christ notre Seigneur doit être semblable à celle qu'aurait un jeune enfant dans ces parents, bien que Jésus ait marché sur la terre il y a deux mille ans, il y a si longtemps. Être sauvé signifie que tout notre égoisme doit être brisé en éclats. Être sauvé signifie faire crouler notre respect de soi. Être sauvé doit mettre en pièces tout ce que je suis personnellement.

Mais c'est la seule raison pour laquelle l'Évangile doit être détesté. Loin de nous l'idée que l'évangile que nous proclamons soit résisté par les dirigeants politiques à cause de notre propagation de la culture et de la politique d'une nation particulière. Un tel évangile ne peut pas être l'Évangile de la Bible.

Si nous sommes devenus enfants de Dieu, nous aurions reconnu que le plus grand bien dans notre vie est que nous soyons sauvés de la colère de Dieu ; l'enfer ne peut plus jeter le grappin sur nous. Nous n'allons plus jamais avoir à nous tenir devant le Trône de Jugement de Dieu pour rendre compte de nos péchés. Christ a tout payé pour nous. Nous sommes couverts par Son sang. Nous lisons dans l'Évangile selon Jean chapitre 5, au verset 24, que ceux qui croient à Lui ne viennent point en jugement, mais sont passés de la mort à la vie. Voilà le plus grand souhait que nous puissions formuler pour les autres dans notre amour pour eux. Voilà le message que Dieu nous a commandé de proclamer fidèlement au monde entier.

La Bible insiste sur l'impératif de mener nos vies très humblement en tant que croyants, en obéissant fidèlement au commandement de propager l'Évangile partout dans le monde. Notre exemple c'est le Seigneur Jésus-Christ ; nous lisons à Son propos qu'Il était doux et humble de coeur. De même, nous aussi ; même si nous sommes injuriés, nous ne rendons point d'injures ; que nous soyons prêts à supporter avec patience tout ce qu'on nous fait ; de même, être prêts à attribuer le mérite d'une action à quiconque voudra se voir l'attribuer. Que les autres reçoivent les honneurs du monde. L'enfant de Dieu qui est devenu citoyen du Royaume de Christ doit vivre très humblement.

Mais pourquoi ? Pourquoi devons-nous marcher si humblement ? Premièrement, parce que Dieu nous a commandé de le faire. Jésus, Qui est venu non seulement en tant que notre exemple, mais aussi comme notre Roi, était doux et humble de coeur. Il S'est vidé de toute Sa gloire céleste et a pris la forme d'un homme, un homme pécheur et rebelle. Ensuite, Il S'est chargé de nos péchés. Personne ne s'est jamais humilié comme l'a fait le Seigneur Jésus-Christ, quand Il a établit Son Royaume en allant au Calvaire. Nous qui croyons en Lui, faisons parti de Son Royaume, et Il est notre Roi, règnant sur nous, et nous commandant de marcher très honnêtement et humblement. Nous devons être prêts aussi à être humiliés. Nous devons être prêts à marcher comme les gens les plus humbles du monde.

En outre, nous marchons très humblement parce que nous ne pouvons pas nous attribuer le mérite d'être sauvés. Ce n'est pas là quelque chose dont on puisse se vanter. Nous ne pouvons pas penser : « Eh bien vous savez, la vérité est que Dieu a posé Son regard sur moi et Il a constaté que j'étais un peu mieux que quelqu'un d'autre, et par conséquent, Il a décidé de me sauver. » Jamais de la Vie ! Comme nous lisons dans l'Épître aux Éphésiens 2:1-3, nous étions morts par nos offenses et par nos péchés. Nous suivions Satan et les convoitises de notre chair tout comme le reste du genre humain. C'est seulement par la miséricorde de Dieu, par la grâce de Dieu, qu'Il nous a sauvés. Ainsi, nous menons notre vie chrétienne, nous disant : « O, comment est-il possible que je sois un enfant de Dieu, que je puisse avoir la vie éternelle, de sorte que je n'ai peur de personne ? Quoiqu'il m'arrive, je sais que le moment où je meurs, je vais entrer dans les palais célestes, dans la gloire avec le Seigneur Jésus-Christ, et actuellement, tout est en ma faveur. Maintenant, tout ce que je veux faire, c'est d'être tout entier à Son service. Je veux vraiment Lui présenter ma vie en sacrifice, d'offrir mon corps comme un sacrifice vivant sur Son autel. Je brûle du désir que les autres puissent entendre l'Évangile, de sorte qu'ils puissent, eux aussi, connaître ce merveilleux salut que Dieu a si abondamment offert. »

N'avons-nous pas un merveilleux Sauveur ? N'avons-nous pas un merveilleux Évangile, si toutefois nous comprenons l'Évangile comme il le faut ? Nous restons stupéfaits face à la gloire de Dieu alors qu'Il Se glorifie à travers ce genre d'Évangile. Alors, soyons certains que nous gardons toujours ce message en tête ainsi que dans notre coeur. Si nous constatons, à n'importe quel moment, que l'évangile que nous proclamons commence à s'écarter du vrai Évangile, que nous nous écriions à Dieu en disant : « O Dieu, pardonne-moi pour avoir eu quelque chose d'autre en tête quand j'essayais de partager avec les autres le vrai Évangile façonné à mes propres désirs charnels. » Le vrai Évangile est ceci : je veux que ce merveilleux salut appartienne à tout le monde, et en raison du fait que je suis sauvé, il n'y rien d'autre au monde dont j'ai besoin.


Résumé

Le vrai Évangile est le seul Évangile qui puisse sauver le genre humain d'une éternité passée en enfer sous la colère de Dieu. Le vrai Évangile se trouve dans la Bible, la Bible seule et d'un bout à l'autre, du livre de la Genèse, jusqu'à l'Apocalypse.

Tout évangile est déterminé d'après son autorité. Si un évangile est déterminé par une source excluant la moindre partie de la Bible, ou bien si cette source cherche son autorité en dehors de la Bible, il s'agit d'un faux évangile.

Le message central du vrai Évangile se trouve dans Jean 3:16, qui nous donne les deux côtés de la Parole de Dieu, l'épée à double tranchant. Il s'agit de croire au Seigneur Jésus-Christ et de passer ainsi l'éternité au Ciel, ou bien de ne pas croire au Seigneur Jesus-Christ et de passer l'éternité en enfer. Le mandat de l'Évangile est d'aller aux quatre coins du monde annoncer l'Évangile ; en ce faisant, il s'agit de nous garder de tout élément économique, politique ou financier.

Source : Radio Famille