5. Rites magiques
Presque tout en magie, y compris les formes qu'elle prend et les coutumes avec lesquelles elle est associée, donne I'impression qu'elle est une religion diabolique. Partout elle cherche à imiter le monde de la foi tel que nous le trouvons révélé dans la Bible.
Il y a une liturgie associée à la magie qui est une contrepartie de la vraie méthode telle que révélé dans la Bible. Comme un acte d'adoration est composé de certains éléments, ainsi en est il d'un acte de magie. Il y a fondamentalement quatre éléments nécessaires. L'invocation, le charme, une action symbolique, et l'emploi d'un fétiche. On peut invoquer soit Satan ou même la Trinité, et c'est cela qui décide si la magie sera noire ou blanche. Une telle invocation est la contrepartie de notre invocation de Dieu dans la prière, comme par exemple quand nous disons: «Notre Père». Le charme ou le sort qui suit après cela fait entrer en jeu la force de la magie. Ceci imite notre emploi des Écritures et notre référence aux promesses de la Bible. L'action symbolique souligne et soutient le charme et imite des actions bibliques telles que l'imposition des mains ou la genou-flexion dans la prière. L'emploi d'un fétiche, c'est-à -dire d'un objet chargé de magie, correspond peut-être à l'emploi de l'eau dans le baptême, ou au pain et au vin comme dans le cas du repas du Seigneur.
Exemple 105.
Le fils d'un fermier souffrait souvent d'un très grand mal au genou. Il accepta le conseil d'un charmeur magique et suivit le procédé suivant. Une nuit dans laquelle la lune brillait, il alla dans un champ. Ensuite il invoqua le nom de la Trinité, répéta un charme magique, oignit son genou d'huile et finalement jeta des baisers vers la lune. Après cela, les douleurs le quittèrent
Cet exemple illustre clairement ce que nous venons de dire. L'invocation de la Trinité, révèle que la magie blanche fut employée. Le charme magique remplaça la prière. L'onction d'huile était l'action symbolique et la lune agit comme fétiche. Quand la lune disparut, la souffrance le quitta.
Le symbolisme magique est censé augmenter l'efficacité du charme. Une certaine quantité de transfert entre aussi en jeu ici. À cause du manque de place nous ne pouvons discuter longuement la question et c'est pourquoi je ne ferai que citer quelques exemples pour jeter un peu de lumière sur le sujet.
Exemple 106.
Le professeur Frobenius, le spéléologue bien connu (chercheur de grottes) rapporta dans une conférence que certains dessins dans des grottes de l'âge de la pierre pouvaient être compris comme étant de la magie pour la chasse. Les animaux ont été dessinés comme étant blessés. Ceci jouerait avec la magie de la chasse employée encore aujourd'hui par des tribus primitives d'Afrique. On a rapporté que les tribus indigènes, en Afrique, usant de ce genre de magie ont vraiment du succès. Ils dessinent les animaux qu'ils aimeraient tuer et ensuite ils tirent sur les images en répétant certains mots magiques. Plus tard, dans la même journée, ils rencontrent des animaux ayant les mêmes blessures que celles des dessins. Cette magie primitive de la chasse correspond à des observations semblables faites en Allemagne. Quand l'apparition d'un homme ou d'un animal est blessée, alors le médium responsable du fantôme souffre de la même manière.
Exemple 107.
Pour guérir un mal de dents, la méthode suivante de charme est prescrite. Un clou neuf doits être poussés dans la gencive trois fois. Il doit ensuite être enterré dans une cave regardant vers l'est. Un charme magique doit être répété en faisant cela.
Exemple 108.
Un enfant d'école avait une enflure au bras. Le charme suivant fut fait. Un œuf fut enterré avec une pierre au sommet tandis qu'un charme était répété. À mesure que l'œuf se désintégrait dans le sol, l'enflure devait diminuer. Cela arriva!
Le symbolisme magique, comme nous l'avons dit, est habituellement soutenu par l'emploi d'un fétiche. Ces objets charges magiquement sont censés donner le pouvoir de la magie. Un fétiche peut être quelques os humain, une chauve souris, de purine ou de l'excrément, quelque cheveu pubien, des ongles des doigts, du bois d'un cercueil, ou tout autre chose semblable. Tout objet qui a été magiquement charmé et qui est magiquement chargé peut être employé comme fétiche. Quelques exemples:
Exemple 109.
La femme d'un pasteur reçut une pommade d'une femme dans l'église. La pommade avait été produite par un charmeur magique et il avait fait des incantations sur elle. La pommade apporta une guérison rapide. Elle agit comme un fétiche plutôt que comme remède. Après ce traitement, cependant, la femme du pasteur se cassa le bras. Sa fille aussi, dont la vie chrétienne avait été continuellement croissante jusque-là , trouva alors la foi et la prière impossibles.
Exemple 110.
Pendant une campagne en Suisse, on me dit qu'un certain monastère catholique donnait des amulettes ou petits fétiches aux gens pour les protéger contre les maladies et les épidémies. Ils consistent en petites bourses, et l'un d'eux en particulier contenait des ongles d'orteil et quelques coquilles d'œufs. Ceci paraîtra peut-être improbable mais je suis triste de dire que j'ai souvent été témoin du fait que certains monastères pratiquent même la magie.
Il y a de grands débats sur la signification de mots et de phrases magiques. Traugott Egloff, de Zurich, un représentant bien connu du charme, parle de la relation directe entre les mots d'un charme et le pouvoir qui produit le miracle. Il va même si loin qu'il dit que les mots eux-mêmes sont le pouvoir. Nous dirions, pourtant, que quand un charmeur emploie des phrases bibliques, il
les sépare de Dieu et déifie les mots dans leur isolation. Cette isolation conduit à un simple usage mécanique, et par conséquent vide les mots de leur signification réelle. Le professeur Bender a bien dit: «
Le fait mécanique est la vraie essence de ce qui est magique et diabolique.»
Quand, cependant, les mots ont été isolés et séparés de Dieu, ils n'ont pas d'existence réellement indépendante, et des contenus étrangers y entrent comme des flots. Ce qui est séparé de Dieu et coupé loin de Dieu devient la proie du diable. L'usage mécanique et magique des mots de la Bible est ainsi démoniaque et occulte par sa nature. La Parole de Dieu, donnée pour le salut de l'homme, est par là employée comme une technique magique pour charger et détruire les hommes.
Nous, nous opposons à la croyance qu'un mot a en lui-même une puissance et que le charmeur n'est que le représentant de cette puissance. Les mots ne sont que des instruments neutres. Ils peuvent être employés pour le bien ou pour le mal. Cela dépend de l'inspiration derrière les mots. Un chrétien emploie la Parole sur l'autorité souveraine de Dieu. Le magicien et le charmeur emploient ses mots et phrases comme instruments démoniaques de magie.
Exemple: Un pasteur me raconta comment quelqu'un de sa paroisse était mort. L'homme en question avait la réputation d'être un magicien. Deux semaines avant sa mort, alors qu'il était au lit, sérieusement malade, il commença à murmurer: «Enlevez le charme, loin de moi, enlevez le charme loin de moi.» La parenté était allée chez le pasteur mais il l'avait mise en garde pour qu'elle ne fasse pas ce que le magicien lui avait demande de faire. Le magicien mourut finalement dans une terrible agonie. Le pasteur me dit que l'homme semblait aussi noir que du charbon quand il le vit dans son cercueil. Beaucoup de magiciens ne trouvent de repos que quand quelqu'un enlève le sort ou le charme et prend la responsabilité de continuer la pratique occulte.
Une description du rituel de la magie se trouve dans différents livres de magie. Ces livres ont la même signification pour le magicien que la Bible a pour le chrétien. Il existe beaucoup de littérature sur le sujet de la magie, le livre le plus distribue étant le
Sixième et Septième Livre de Moïse. Il est regrettable qu'un éditeur à Braunschweig ait publie de nouvelles éditions de ce livre.
L'emploi du nom de Moïse n'est qu'un camouflage. Les magiciens considèrent le miracle lié à la baguette de Moïse comme une pièce de magie. De cette manière ils essaient d'élever Moïse à la position de saint patronal. La première partie du livre révèle comment un homme peut entrer en relation avec le diable. La deuxième partie donne des instructions sur la manière par laquelle une personne peut obtenir la domination sur toutes les forces de la nature aussi bien que sur les forces du ciel et de l'enfer par l'emploi de la magie. Ce livre a déjà causé un mal incalculable dans le monde et les gens qui le lisent souffrent invariablement en le faisant. Une maison dans laquelle le livre est gardé est aussi une place où des malheurs arrivent souvent. Il y a beaucoup d'exemples qui illustrent ce fait et nous nous occuperons de ce problème plus tard et plus en détail. Pour le moment, on verra que les
exemples 113 et 115 appartiennent à cette catégorie.