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Harold Camping
Harold Camping

 

Le magnifique plan de Salut de Dieu-6

 

«Texte révisé et amplifié par Jean leDuc»
sur fond de couleur «alicebleu» (bleu pâle).

 


Chapitre 6


 

P = Persévérance des Saints ou Assurance du Salut

Peut-on perdre son salut? Il s’agit là d’une question angoissante que se posent de nombreuses personnes. Voyons si nous pouvons découvrir l’enseignement biblique concernant le sujet de la sécurité éternelle, parfois appelée la persévérance des saints.

Pour analyser le sujet de la sécurité de notre salut, nous devrions commencer par comprendre la nature du salut que Dieu nous offre. L’image biblique de l’être non-sauvé est celle d’un pécheur; il est esclave de Satan par son corps et son âme. Il est en totale rébellion contre Dieu. Tout son être est perverti et il est spirituellement indigent (Jérémie 17:9; Romains 3:11-20; Éphésiens 2:1-3). Du fait de cet état de péché, il se trouve condamné à mort. Dans Romains 6:23, la Bible déclare: «car le salaire du péché, c’est la mort.» La nature de cette mort est qu’il subira éternellement la colère de Dieu. Il n’existe aucun moyen d’entrer dans le Paradis saint de Dieu à moins que la punition du péché, la damnation éternelle, ne soit, au préalable, payée.

 

De quoi Dieu nous a-t-il sauvés?

Ceci nous amène à aborder la nature du salut que Dieu a établi pour ceux qui sont sauvés. Christ S’est présenté à nous comme le Médiateur, le Sauveur, notre Remplaçant, comme Celui qui allait racheter nos péchés. Afin de pouvoir racheter nos péchés, il était nécessaire que Christ soit un être humain car c’est l’homme qui avait péché et, donc, seul un homme pouvait payer le prix de ses péchés. Il était nécessaire qu’Il soit Dieu car le sacrifice devait être parfait, s’Il avait été un être inférieur à Dieu, Il aurait dû rester à jamais en enfer et subir l’écrasante et terrible colère de Dieu en cherchant à racheter nos péchés.

En Sa qualité de médiateur, Christ est devenu péché pour nous (2 Corinthiens 5:21). C’est-à-dire qu’Il S’est chargé de tous les péchés, de toute la nature pervertie de ceux qui ont placé leur confiance en Lui. Du fait qu’Il S’est présenté comme notre remplaçant, chargé de tous nos péchés, Il S’est présenté devant le trône de Dieu et a été reconnu coupable.

Puisqu’Il a été reconnu coupable pour nos péchés, Dieu versa sur Christ la colère que nous aurions dû subir pour toute l’éternité en enfer. Seule Sa qualité de Dieu-homme lui permit de supporter des souffrances telles qu’en trois jours et trois nuits d’expiation, Il fut capable de racheter l’intégralité de nos péchés. Quel merveilleux Sauveur!

Ainsi, pour ceux d’entre nous qui ont fait l’expérience de ce salut,, nous nous tenons devant Dieu comme si nous avions passé l’éternité en enfer à expier nos péchés.

Le criminel qui est relâché après avoir purgé sa peine de prison exigée par la loi pour son crime n’est plus coupable de ce crime aux yeux de la loi.

De même, après avoir été sauvés, la loi de Dieu ne peut plus rien exiger de nous pour nos péchés. Jamais plus nous ne pourrons être considérés comme coupables aux yeux de Dieu parce que notre Sauveur a expié chacun des péchés que nous avons commis et chaque péché que nous commettrons. Christ nous a rachetés de l’enfer en payant le prix de l’enfer pour nous. Donc, la Bible déclare: «Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ…» (Romains 8:1). Nous sommes en Lui parce qu’Il S’est substitué à nous. Lorsque notre Seigneur Jésus subit la crucifixion, ce fut comme si nous étions suspendus sur la Croix, subissant la colère de Dieu pour nos péchés.

Du fait que Christ a racheté nos péchés, il n’existe aucune possibilité que nous commettions un péché qui nous amènerait à perdre notre salut. Lorsqu’Il paya pour nos péchés, Christ avait prévu tous les péchés que nous commettrions. Comme l’enseigne Jean 5:24, nous ne venons point en jugement. Donc, nous sommes éternellement en sécurité en Christ. Une fois authentiquement sauvés, nous ne pouvons plus jamais perdre ce salut car chacun de nos péchés a été couvert par le sang de Christ.

 

Nous avons la vie éternelle

La Bible nous enseigne que notre salut crée en nous certains changements comportant des conséquences éternelles et qui soulignent une fois de plus le fait que nous ne pouvons jamais perdre notre salut. Nous lisons dans Jean 3:15 que nous avons «la vie éternelle.» Si Christ n’avait subi le supplice de la Croix que pour nous donner la vie, nous pourrions logiquement commettre un péché et perdre cette vie; mais du fait qu’Il nous a accordé la vie éternelle, par définition, celle-ci doit durer éternellement et à jamais. Donc, aucun péché ne pourrait nous faire perdre la vie éternelle. Cette déclaration, selon laquelle nous avons la vie éternelle, sous-entend que jamais nous ne perdrons notre salut.

La vie éternelle n’est pas simplement une expression philosophique sans réelle substance. Au contraire, elle se réfère à quelque chose de très réel dans notre existence. Elle se rapporte au fait que ceux d’entre nous qui sont sauvés sont devenus, sur le plan de notre personnalité, de nouvelles créatures. Nous avons été ressuscités, et sommes donc passés de notre mort spirituelle à la vie éternelle.

La Bible enseigne que notre être essentiel est composé d’un corps physique et d’une âme; nous sommes des personnalités totalement intégrées. Parfois, la Bible emploie le mot «esprit» pour parler de l’âme ou essence spirituelle de l’homme. Lorsque l’être humain vit une existence consciente, comme nous tous de ce côté-ci de la tombe, nous ne pouvons apercevoir l’âme humaine.

Cependant, à la mort d’une personne, l’âme se sépare de son corps. À un certain moment vous êtes en présence d’une personnalité complète formée d’un corps et d’une âme et, l’instant d’après, il n’existe plus qu’un corps sans vie. L’âme fait partie intégrante de cette personne, tout comme son corps physique, mais l’âme s’est séparée du corps et l’a quitté.

Un exemple de séparation de l’âme et du corps nous est fourni par la mort du brigand sur la Croix. Jésus dit au brigand: «…Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis» (Luc 23:43). Un peu plus tard, Jésus déclara: «Père, je remets mon esprit entre tes mains.» (Luc 23:46). Peu près, le corps de Jésus fut placé dans la tombe. Le corps du brigand fut également enterré, mais, ensemble, Jésus et le brigand se trouvèrent devant Dieu au Ciel. Ils y sont allés dans leur essence spirituelle.

L’Apôtre Paul parla de cette séparation du corps et de l’âme lorsque, sous l’inspiration du Saint-Esprit, il souligna qu’il «aimait mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur.» (2 Corinthiens 5:8). De nouveau, dans Philippiens 1:23-24, il affirma avec confiance: «J’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair.» En outre, dans Apocalypse 20:4, nous lisons: «…les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu… ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ…».

La raison pour laquelle un croyant peut et doit monter immédiatement au Ciel lorsqu’il meurt est qu’au moment du salut son âme est ressuscitée. Avant le salut, il est spirituellement mort, tant sur le plan physique que spirituel. Nous avons vu cela de façon très claire dans le chapitre 2, sur la «Totale Dépravation.» Dans 1 Pierre 4:6, nous lisons: «Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts…». Bien entendu, l’Évangile n’est pas prêché dans les cimetières où gisent les corps; par contre, il est prêché dans le monde entier pour ceux qui sont spirituellement morts. Lorsqu’une personne est sauvée, elle ressuscite; ce fait glorieux est enseigné par la Bible et ce, de façon pénétrante. Dans Colossiens 3:1, Dieu déclare: «Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.» Notre Sauveur a fait l’expérience de la résurrection lorsqu’Il sortit de Son tombeau. Comme nous sommes ressuscités avec Christ, nous avons également fait l’expérience de cette résurrection.

Dans Éphésiens 2:4-6, Dieu déclare:

«…Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ, (c’est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ.»

Dieu nous enseigne de fort belle manière que nous avons été ressuscités avec Christ. Christ ayant été ressuscité, nous avons également été ressuscités.

Quelle partie de notre être a été ressuscitée? Ce n’est pas notre corps physique. Après la mort il gît dans la tombe et attend la résurrection du dernier jour. 1 Corinthiens 15, décrit le merveilleux évènement de la résurrection de nos corps.

C’est notre âme ou essence spirituelle qui a été ressuscitée, ce qui explique pourquoi, au moment de sa mort physique, le croyant peut se présenter immédiatement à Dieu. À sa mort, il lui est impossible d’aller au Ciel rejoindre Dieu dans son enveloppe charnelle parce que son corps n’est pas encore parfait, n’est pas encore un corps spirituel ressuscité (1 Corinthiens 15:42-44). Mais il peut immédiatement accéder au Ciel dans son âme ou dans son esprit. Son âme a été ressuscitée au moment même de son salut.

Apocalypse 20:5-6 appelle cette résurrection la première résurrection. Dieu y explique pourquoi l’âme des martyrs peut vivre et régner avec Christ. L’âme des martyrs a déjà été ressuscitée lors de la première résurrection. Ils peuvent donc, dès leur décès, être amenés en la présence sacrée de Dieu. Dans Apocalypse 20:6, Dieu souligne les cinq caractéristiques de ceux qui ont part à la première résurrection:

  1. Ils sont bénis.

  2. Ils sont saints.

  3. La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux.
    (Dans Apocalypse 20:14, Dieu enseigne que la seconde mort, c’est l’enfer).

  4. Ils seront sacrificateurs de Dieu.

  5. Ils régneront avec Lui.

Ces cinq caractéristiques s’appliquent à ceux qui ont été sauvés. Nous sommes ceux qui sont bénis. Par exemple, dans ce que l’on appelle parfois «Les Béatitudes,» dans Matthieu 5, notre Seigneur parle des différentes façons dont les vrais croyants sont bénis. Dans 1 Pierre 2:9, nous apprenons que nous sommes «une race élue.» Dans Romains 8:1, nous lisons que nous ne subirons pas de seconde mort, c’est-à-dire l’enfer: «Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ…» Nous apprenons que nous sommes ministres de Dieu dans 1 Pierre 2:9 où Dieu nous dit: «…vous êtes un sacerdoce royal.» (voir également Apocalypse 5:10). Nous régnons avec Dieu. Éphésiens 1:20-22 nous montre que Christ est assis à la droite de Dieu, régnant non seulement dans le siècle présent mais encore dans le siècle à venir. Et Éphésiens 2:6 déclare que nous sommes assis à Ses côtés.

Nous régnons également en notre qualité d’ambassadeurs de Dieu sur terre. Nous lisons dans Apocalypse 5:10: «Tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur terre.» Nous apprenons ainsi que la première résurrection s’applique à ceux qui ont été sauvés.

Ceci explique pourquoi le vrai croyant ressent en lui un profond amour pour Dieu et un ardent désir d’obéir à la volonté divine. Dans 1 Jean 3:9, nous lisons: «Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher parce qu’il est né de Dieu.» Dans notre âme, nous avons fait l’expérience de la nouvelle naissance, ayant été nés d’en haut, et avons ainsi fait l’expérience de la résurrection; dans notre âme, nous sommes devenus de nouvelles créatures. Donc, au niveau de notre âme, nous ne pécherons jamais plus.

La seule raison pour laquelle nous sommes troublés par le péché, c’est que nos corps physiques n’ont pas encore été ressuscités. Notre corps physique, qui représente une partie de nous-mêmes aussi réelle que notre âme, est toujours attiré par le péché et il nous est donc ordonné de mortifier notre chair et ses désirs. Notre âme, au sein de laquelle nous avons déjà été ressuscités et qui est une partie de nous-mêmes aussi réelle que notre corps physique, nous évite de pécher à nouveau. Par l’intermédiaire de l’Apôtre Paul, dans Romains 7:21-24, Dieu évoque cette lutte qui se déroule dans la vie de l’enfant de Dieu:

«Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?»

Lorsque nous prenons conscience du fait que l’enfant de Dieu a été ressuscité, nous comprenons l’importance du conflit qui se déroule dans la vie de celui qui a été sauvé. Nous comprenons également pourquoi la Bible déclare dans 1 Pierre 4:6, que l’Évangile fut aussi annoncé aux croyants morts spirituellement afin que, maintenant, ils «vivent selon Dieu quant à l’esprit.» Nous avons été ressuscités au niveau de notre esprit ou de notre âme, nous pouvons donc vivre à la gloire de Dieu.

Nous comprenons pourquoi Dieu déclare, dans 1 Thessaloniciens 3:13, que lorsque Christ viendra, Il sera accompagné de tous Ses saints. Cette vérité est encore soulignée dans 1 Thessaloniciens 4:14, où Dieu promet qu’à la venue de Christ: «…Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts.» Ceux qui ont été sauvés finissent par mourir; c’est-à-dire, selon le langage biblique, qu’ils s’endorment. Leurs corps sont placés dans des tombes en attendant leur résurrection au jour du Jugement dernier, mais ils continuent à vivre une vie éternelle au niveau de l’âme. La mort n’est que le moment où a lieu leur changement de résidence. À leur décès ils quittent leur enveloppe charnelle et continuent à vivre et à régner au Ciel, avec Christ.

Toutes ces vérités et promesses sont certaines et assurées car lorsque nous sommes sauvés, nous recevons la vie éternelle. La grâce divine est merveilleuse, qui nous offre un salut aussi magnifique! Il est clair que quiconque est authentiquement sauvé est éternellement en sécurité.

Ceux qui ne sont pas sauvés et qui meurent en état de péché, voient également, à leur décès, leur âme se séparer de leur corps physique. Cependant, au cours de leur existence dans l’âme, ils ne peuvent se présenter devant Dieu car ils ne sont pas passés par la résurrection de leur âme. La Bible nous dit qu’à leur mort, ceux qui ne sont pas sauvés vont dans le lieu du silence (Psaumes 115:17). Ils n’auront plus aucune existence consciente jusqu’à ce qu’ils soient ressuscités à la fin des temps pour passer en jugement. Dieu évoque cela dans Apocalypse 20:5: «Les autres morts (c’est-à-dire les inconvertis) ne revinrent point à la vie (c’est-à-dire n’avaient pas de vie consciente) jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis.»

En d’autres termes, lorsque ceux qui ne sont pas sauvés meurent, la seule chose dont ils seront conscients après cela c’est de leur résurrection le jour du Jugement dernier. Ce jugement sera terrible! Il est crucial que nous soyons sauvés dès maintenant, alors que nous sommes toujours vivants en ces jours de grâce. Dans Hébreux 2:3, nous lisons: «…comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut?»

Pour en revenir au sujet de la sécurité éternelle dont bénéficient les croyants, nous trouvons de nombreux passages qui enseignent cette grande vérité. Dans Jean 10:27-30, Dieu déclare que nous ne périrons jamais et que personne ne nous ravira de Sa main. Dans Éphésiens 1:12-14, nous avons la promesse que Dieu a donné aux vrais croyants le Saint-Esprit, lequel est un gage de leur héritage. Dans Philippiens 1:6, la Bible nous fait la promesse formelle que Dieu terminera son oeuvre en nous. Dans les derniers versets de Romains 8, Dieu nous promet que rien, dans toute la Création, ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Nous lisons ces magnifiques promesses dans Romains 8:35,37-39:

«Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? …Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.»

Ces versets nous disent que nous pouvons avoir foi en notre salut. En lisant ces versets, comment pourrions-nous, ne serait-ce qu’un instant, penser que nous pouvons perdre notre salut?

 

Que penser des versets qui semblent enseigner
que nous pouvons perdre notre salut?

Existe-il certains versets indiquant que nous pouvons perdre notre salut? Que penser de passages tels que Hébreux 6:4-8, Hébreux 10:26-27, 2 Pierre 2:20 et Jean 15:2-6? En lisant ces versets de façon superficielle et en les isolant du contexte biblique global, nous pourrions en conclure qu’un croyant peut en effet perdre son salut. Cependant, en lisant ces versets et en les étudiant de façon appropriée, c’est-à-dire à la lumière des autres enseignements bibliques, nous comprenons qu’en aucune manière ils ne peuvent enseigner que nous pouvons perdre notre salut. Si ces versets nous enseignaient cela, ils seraient en contradiction formelle avec d’autres passages des Écritures qui indiquent clairement la nature de notre salut et les promesses de Dieu concernant le caractère éternel de notre salut. En fait, plusieurs de ces passages, surtout en Hébreux, se rapportent aux Juifs qui persistaient à se justifier par les oeuvres de la loi après avoir entendu l’Évangile de la grâce. Ils n’étaient pas sauvés et s’opposaient farouchement à une telle prédication qui libérait des âmes de sous le joug de la loi. La colère de Dieu fini par les atteindre tout comme elle s’abattra finalement sur tous ceux qui ne sont pas en Christ.

 

Le corps de Christ: Individus et colletivités

Les passages qui semblent enseigner la possibilité de perte de notre salut doivent être abordés. Ils font, eux aussi, partie de la Bible. Nous pouvons les comprendre si nous gardons présent à l’esprit, comme nous l’avons appris plus tôt, le fait que la Bible présente le corps de Christ ou l’église, de deux façons. Parfois, lorsque la Bible parle du corps de Christ, c’est-à-dire de l’église, elle parle des croyants individuels qui sont, à titre personnel, nés de nouveau. Ces individus sont, bien entendu, éternellement en sécurité en Christ, comme nous l’avons vu dans les passages précédents.

La Bible présente également le corps de Christ comme une église visible, mais celle-ci est-elle vraiment un groupe composé et organisé de ceux qui ont annoncé leur désir de servir Dieu, comme on l’entend souvent dire? La vrai Église n’est pas composée par des assemblées ou des groupes quelconques. L’Église n’est pas une organisation mais un état d’être, l’état d’être en Christ, l’état d’être appelé à sortir de la corruption du péché à une nouvelle vie. Précisément, l’Église est l’état de naître de nouveau, elle est l’appel à renaître par la puissance de Dieu, ce qui veut dire que l’Église visible est le croyant lui-même en tant qu’individuel et que l’Église invisible est Christ en lui. Vrai que des croyants s’assemblent pour partager et pour l’étude de la Parole, mais le fait d’être assemblé ne constitue pas soi-même l’Église. Un chrétien éloigné et isolé est autant dans l’Église visible qu’un tel groupe, si du moins le groupe est composé uniquement de vrais élus. Les diverses dénominations qui se sont créés au cours de l’ère du Nouveau Testament et qui proclament leur désir de servir le Seigneur Jésus Christ sont des fausses églises qui sous prétentions bibliques en séduisent un grand nombre.

Parmi les membres composant ces dénominations et sectes nombreuses, se trouve un grand nombre de faux chrétiens. Sur le plan de leur organisation visible, leurs membres ne sont en aucune façon citoyens du Royaume de Dieu, ils ne sont pas devenus de nouvelles créatures en Christ et Christ n’a pas payé pour leurs péchés. Ces personnes n’ont pas accepté le fait qu’elles sont en faillite spirituelle et que seule la grâce peut les sauver, même si elles proclament le message du salut par la grâce Bible à la main. Elles pensent que le fait de s’être affiliées à une église et d’essayer de mener une existence emplie de sainteté les rendra dignes de paraître devant Dieu. Elles connaissent de nombreux enseignements bibliques. Elles savent que la Bible déclare que les êtres humains sont des pécheurs qui encourent la colère de Dieu. Elles savent que Christ représente l’unique voie de salut, mais sur le plan personnel Christ ne fait pas partie intrinsèquement et intimement de leur vie. Ces personnes sont encore dans leurs péchés. Mais dans tout ce marasme ténébreux se trouve des vrais élus qui, lorsque leur conscience est éveillée par la puissance souveraine de l’Esprit de Dieu, ne tardent à sortir de ces lieux de perditions pour suivre la seule voie de la Vérité.

 

Israël: Un exemple de corps visible

L’ancien Israël est un exemple parfait d’une assemblée visible dans laquelle se trouvaient aussi bien des personnes sauvées que non sauvées. Chaque Israélite était convaincu qu’il était sauvé et acceptable aux yeux de Dieu. Il croyait cela car Israël représentait la race élue et il observait les lois cérémonielles. Cependant, la Bible nous enseigne que la plupart des habitants d’Israël ne furent jamais sauvés, quelle que soit l’époque considérée. Ceci est explicité clairement dans Hébreux 3:15 à 19, où Dieu déclare qu’ils n’entreront pas dans Son repos car ils n’ont pas cru à Sa Parole.

Ce passage se trouvant dans de l’épître aux Hébreux rappelle l’époque où l’ancien Israël errait dans le désert sur sa route vers le pays de Canaan. Les Israélites étaient intimement liés à Dieu à mesure qu’Il les guidait depuis une colonne de nuée le jour et une colonne de feu la nuit. Ils buvaient l’eau qui coulait miraculeusement du rocher. Ils se nourrissaient de la manne provenant du Ciel. Ils étaient éclairés concernant la volonté divine. Ils étaient sous l’autorité personnelle de ce formidable représentant de Christ qu’était Moïse. Mais la plupart d’entre eux n’étaient pas sauvés. La Bible rapporte tristement dans Hébreux 3:19: «Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité.» Elle explique aussi dans Hébreux 4:2: «Mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, car elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent.»

Sur le plan collectif ils étaient membres d’un seul corps et s’identifiaient au Seigneur Jésus-Christ. Collectivement, ils représentaient l’épouse de Christ. Collectivement, ils connaissaient les promesses de Dieu. Collectivement, ils recevaient de nombreuses bénédictions divines dans leur existence; mais, à titre individuel, ils n’étaient pas sauvés. Individuellement, ils n’avaient pas remis en Dieu leur confiance pour le salut. Ils étaient donc voués à l’enfer.

La même situation existe aujourd’hui au sein de l’église. Certains membres de ces assemblées paraissent irréprochables. Il se peut qu’ils enseignent parfois à l’école du Dimanche; ils se peut qu’ils soient pasteurs, qu’ils prient avec ferveur et lisent régulièrement la Bible. Ils se peut qu’ils se comportent comme de vrais croyants, mais s’ils ne sont pas devenus de nouvelles créatures en Dieu, ils ne sont pas sauvés. Ce sont ces personnes auxquelles Dieu fait allusion dans certains passages comme Hébreux 6:4-8, Hébreux 10:26-27, 2 Pierre 2:20 et Jean 15:2,6. Tout comme Nicodème qui était un membre sincère de l’assemblée juive de son temps, ces personnes doivent naître d’en haut avant de pouvoir entrer au Ciel.

Il est évident que les membres de l’assemblée qui ne sont pas passés par la nouvelle naissance et qui, cependant, sont persuadés d’être sauvés feraient bien de savoir qu’ils peuvent être déchus de la grâce. Ils espèrent que la voie de salut qu’ils suivent les rendra dignes de paraître devant Dieu grâce à leur affiliation à leur église ou grâce à leurs actions qui les feront considérer comme des chrétiens convaincus. Lorsqu’ils ne vivent plus de cette façon, ils ne sont plus identifiés au corps de Christ. En fait, ils n’ont jamais été sauvés et n’ont jamais fait parti du Corps de Christ.

 

L’enseignement selon lequel nous pouvons perdre
notre salut représente une doctrine dangereuse

La doctrine selon laquelle nous pouvons être déchus de la grâce ou perdre notre salut est très dangereuse car elle fait dépendre notre salut de nos oeuvres. Si nous pensons que nous sommes sauvés par la grâce divine, mais que du fait de notre faiblesse innée et de notre non-respect de la loi de Dieu nous sommes coupables aux yeux de Dieu, alors, en effet, nous proclamons qu’une des conditions de notre salut est que nous accomplissions de bonnes oeuvres. En d’autres termes, nous estimons que nous sommes, dans un certain sens, sauvés par la grâce divine, mais en réalité, nous tentons de gagner notre salut en vivant une sorte de vie exemplaire.

Donc, nous avons en effet mis sur pied un plan de salut personnel par lequel nous pouvons mériter les faveurs constantes et le salut de Dieu, grâce à nos actions et nos bonnes oeuvres. De ce fait, notre salut ne serait plus un don bienveillant dû à la grâce divine, c’est-à-dire une faveur divine imméritée accordée à des pécheurs désespérés et en pleine débâcle spirituelle, mais deviendrait quelque chose que nous avons gagné grâce à notre vie exemplaire. Nous sommes tombés dans le même piège que les Juifs dont Dieu parle dans Galates 5, et qui insistaient sur le fait que la circoncision était indispensable au salut. Dieu déclare que ceux qui croient cela ne bénéficient plus de la grâce mais tombent sous la malédiction de la Loi. Nous lisons dans Éphésiens 2:8 à 10 que nous sommes sauvés par la grâce et non par les oeuvres.

Nos oeuvres sont incapables de nous sauver car la Bible enseigne que nos meilleures oeuvres ne sont que vêtements souillés aux yeux de Dieu (Ésaïe 64:6). Dans Jacques 2:10, Dieu déclare que quiconque manque à l’un des plus infimes détails de la Loi, devient coupable de toute la Loi de Dieu. En d’autre termes, si nous pensons que nous pouvons être sauvés en accomplissant de bonnes oeuvres, nous choisissons un plan de salut qui exige que nous soyons absolument parfaits aux yeux de Dieu. Si nous dévions aussi peu que ce soit de la perfection de la divine Loi, nous sommes immédiatement condamnés pour notre péché et serons expédiés en enfer. Dieu soit loué, notre salut nous est accordé par la grâce! Les oeuvres que nous accomplissons résultent de la grâce divine dans notre vie.

Certains craignent que si nous enseignons que nous ne pouvons pas perdre notre salut, des croyants puissent se transformer en profanes méchants. Ils pensent que de telles personnes, rassurées de penser que Christ a payé pour tous leurs péchés, pourraient se mettre à apprécier les plaisirs du péché.

Quiconque est devenu un véritable enfant de Dieu comprendra l’impossibilité d’une telle déclaration. Un véritable enfant de Dieu est une créature nouvelle en Christ; il vit avec une âme éternelle ressuscitée. Le péché lui est dorénavant insupportable. La menace d’une condamnation divine ne lui est plus nécessaire pour mener une vie exemplaire. Un enfant de Dieu aime profondément Dieu et est animé d’un désir sincère de Lui plaire et de Lui obéir.

Aux yeux d’une personne non-sauvée qui convoite le péché tant physiquement que spirituellement, le péché est très attirant. Lorsqu’un vrai croyant qui a reçu son âme ressuscitée, pèche, un grave conflit de personnalité se déclenche. La nouvelle âme du croyant se sent profanée s’il cède au péché dans son corps de pécheur. Le croyant découvre que son plus grand plaisir réside dans l’obéissance à Dieu car c’est ce genre de vie que son âme apprécie. La foi du croyant est souvent éprouvée par diverses épreuves et parfois donne l’impression qu’elle ne s’y trouve plus, mais s’il tombe Dieu le relèvera car la foi n’est qu’un moyen et non l’objet du salut.

De plus, Dieu réside en lui. Le croyant est la propriété de Dieu grâce au fait qu’il a été racheté par Christ. Dieu le châtiera s’il continue de pécher. Ainsi, il est impossible à un croyant né-du-Ciel de récidiver et de mener une existence de péché comme celle qu’il menait avant de devenir une nouvelle créature en Christ.

 

Paix avec Dieu

Ainsi donc, nous comprenons de façon concluante que la sécurité éternelle de notre salut ne peut être contestée. Quel extraordinaire réconfort pour ceux d’entre nous qui ont fait l’expérience de la grâce salvatrice de Dieu dans notre existence! Nous n’avons pas à vivre avec le sentiment que nous pourrions pécher sans nous en rendre compte ou sans avoir demandé pardon et, de ce fait, finir en enfer. Nous vivons avec la paix de Dieu en notre coeur, conscients que nous sommes des enfants de Dieu pour l’éternité. Nous vivons dans une immense joie, sachant que Christ a payé pour tous nos péchés. Nous ne comparaîtrons jamais devant le trône de Dieu. Le Seigneur Jésus-Christ, notre remplaçant, notre Médiateur, a déjà été condamné par Dieu pour notre rachat. Pour avoir supporté le fardeau de nos péchés, Il a déjà subi la colère de Dieu que nous méritons à juste titre! Quelle magnifique salut Dieu nous a offert!

 

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