| Dernière mise à jour il y a 6 mois, le 15 août 2011 par GoDieu.com
Après deux ans accomplis (1456), Jéhova députa de nouveau Moïse vers Pharaon; mais le roi refusa d’obéir à la voix de Jéhova. Alors Dieu fit éclater sa puissance en Égypte, en frappant Pharaon et ses serviteurs de plaies grandes et terribles. Par le ministère d’Aaron, il changea en sang toute l’eau de l’Égypte. Un Égyptien en puisait-il? Il ne voyait dans sa cruche que du sang. En versait-il dans sa coupe pour boire? Du sang. Une femme pétrissait-elle sa pâte? faisait-elle cuire ses mets? Du sang partout.
Jéhova envoya de nouveau (1457), et toutes les eaux des Égyptiens produisirent une si grande quantité de grenouilles, qu’elles venaient infester les maisons. Quand les Égyptiens buvaient de l’eau, ils avaient le ventre plein de grenouilles qui coassaient dans leur corps comme dans les étangs. L’eau de leurs mets sur le feu se changeait en grenouilles. Leurs lits en étaient remplis, et même leur transpiration se changeait en grenouilles. Avec tout cela, la colère de Dieu ne se retirait pas encore d’eux, et sa main vengeresse demeurait étendue sur l’Égypte; car, par une autre plaie, la poussière de ta terre se convertit en vermine pédiculaire, dont le sol fut chargé d’une épaisseur de deux coudées. Hommes et animaux, comme aussi le roi et la reine, étaient couverts de cette vermine, et les Égyptiens en étaient extrêmement molestés.
Jéhova fit arriver ensuite en Égypte toute espèce de bêtes des champs, qui ravagèrent le pays en s’attaquant aux hommes, aux bestiaux, aux arbres, à toutes les plantes de la terre. Puis Jéhova envoya contre eux une foule d’animaux nuisibles: des serpents et autres reptiles; des scorpions, des rats et autres rongeurs; des lézards, des puces, des guêpes et toutes sortes d’autres insectes ailés. Une mouche venimeuse les pourchassait jusque dans les chambres les plus intérieures du logis; les puces et les moucherons s’introduisaient dans leurs yeux et dans leurs oreilles. Ils s’enfermaient dans leurs maisons, et les tenaient soigneusement closes, espérant de se garantir ainsi de l’invasion de ce mélange de bêtes et d’insectes; mais Dieu commanda au monstre marin Silinoth (1458) de sortir de l’eau et de venir en Égypte. Ce monstre, qui a des bras longs de dix coudées (1459), montait sur les toits des habitations, et, passant son bras par la couverture, il brisait le plafond, et tirait la serrure ou le verrou de la porte et l’ouvrait. Alors tout le mélange de bêtes se précipitait dans la maison, et se jetait sur les Égyptiens.
À cette plaie Dieu fit succéder une épizootie qui emportait chevaux, ânes, chameaux, bétail, et causait aussi la mort de beaucoup d’hommes. Il ne resta du bétail des Égyptiens que la dixième partie; mais il ne périt pas une seule pièce du bétail des enfants d’Israël en Gessen.
Dieu mit ensuite un feu ardent dans leur chair, qui se gerçait profondément et se couvrait d’une mauvaise gale, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête. Tous les Égyptiens étaient couverts de pustules, leur chair se corrompait, et il en coulait une humeur fétide.
Et la main de Jéhova demeurait toujours étendue sur l’Égypte, et il y fit tomber une grêle tellement violente qu’elle détruisit les vignes, brisa les arbres, écrasa et brûla les légumes et les blés; car elle était entremêlée du feu du ciel. Les hommes et les bestiaux qui s’y trouvaient exposés périrent soit par les grêlons, soit par la foudre, et toutes les chaumières des habitants de la campagne furent démolies.
Bientôt après, Jéhova amena sur le pays quatre espèces de sauterelles en un si grand nombre, qu’elles dévorèrent tout ce que la grêle avait épargné dans les champs. À la vérité, les Égyptiens se consolaient en partie de l’invasion de ces sauterelles, car ils en salèrent une très grande partie pour leur nourriture (1460); mais Jéhova fit lever un vent impétueux d’Occident qui emporta les sauterelles et les précipita dans la mer, et les sauterelles salées disparurent jusqu’à la dernière avec les autres sauterelles (1461).
Dieu envoya ensuite des ténèbres épaisses qui enveloppèrent pendant trois jours l’Égypte et Phaturès. On ne voyait pas la main quand on la portait à la bouche, et nul ne pouvait quitter la position dans laquelle il avait été surpris.
Il y avait en ces jours beaucoup d’Israélites qui étaient rebelles à Jéhova, et ne voulaient pas croire à la mission divine de Moïse et d’Aaron. Ils répétaient: Nous ne voulons pas sortir de l’Égypte, car nous mourrions de faim dans le désert. Ils n’accordaient aucune confiance à Moïse. C’est pendant les trois jours de ténèbres que Jéhova les fit, mourir et qu’on les enterra. Tout ceci à l’insu des Égyptiens, qui, autrement, s’en seraient réjouis (1462).
L’Agneau pascal en Égypte. — Dernière plaie.
Lorsque les jours des ténèbres furent passés, Jéhova envoya Moïse et Aaron dire aux enfants d’Israël: Célébrez une fête, et immolez un agneau pascal dans chaque famille. Car, au milieu de la nuit, j’arriverai en Égypte, et j’y ferai mourir tous les premiers-nés, depuis l’homme jusqu’à la bête. Et là où je verrai vos victimes pascales, je passerai par-dessus vous. Et les enfants d’Israël firent ainsi qu’il leur avait été ordonné. Or, dès l’heure de minuit, Jéhova parcourut l’Égypte, et y frappa tous les premiers-nés, tant premiers-nés de mère que premiers-nés de père, depuis l’homme jusqu’à la bête. Alors Pharaon, ses serviteurs et tous les Égyptiens se levèrent en hâte de leurs couches, à cause des cris lamentables que l’on entendait de toutes parts; car il n’y avait pas une maison où il n’y eût au moins un mort. Même les effigies et les simulacres des premiers-nés décédés avant ce jour-là s’effaçaient ou tombaient par terre et se brisaient. Il y en avait qui étaient inhumés dans la maison paternelle. Les chiens déterraient leurs ossements, et, les traînant, venaient les jeter devant les Égyptiens.
Alors Bathia, fille de Pharaon, sortit avec le roi, de nuit, pour aller à la recherche de Moïse et d’Aaron. Et ils les trouvèrent dans leur maison, mangeant et buvant gaîment avec d’autres Hébreux. Et Bathia dit à Moïse: Est-ce en reconnaissance de tout le bien que je t’ai fait que tu amènes cette grande calamité sur moi et sur la maison de mon père? Moïse lui répondit: As-tu été atteinte d’une seule des dix plaies dont Jéhova a frappé l’Égypte? Et cependant tu es la première-née de ta mère. Elle répliqua: Eh, que m’importe, puisque je vois dans l’affliction, mon frère le roi, et tous ses serviteurs; leurs premiers-nés étant morts comme tous les autres premiers-nés de l’Égypte? Moïse lui représenta que Pharaon et les autres familles de l’Égypte s’étaient eux-mêmes attiré ce malheur, parce qu’ils avaient résisté à Jéhova.
Pendant ceci, Pharaon en posture de suppliant s’approcha de Moïse et d’Aaron et des autres enfants d’Israël qui étaient avec eux, et il leur dit: Levez-vous, je vous, prie, emmenez tous vos frères, les enfants d’Israël qui se trouvent dans le pays, avec leurs troupeaux et tout ce qu’ils possèdent: qu’ils n’abandonnent ici rien de ce qui est à eux. Veuillez seulement prier pour moi Jéhova votre Dieu. Moïse dit à Pharaon: Et toi aussi, tu es premier-né par ta mère (1463). Mais la volonté de Jéhova est que tu vives encore, afin qu’il te fasse voir ces jours-ci sa grande puissance et la force de son bras étendu.
Et les Égyptiens pressaient les enfants d’Israël de s’en aller; car ils disaient: Nous allons tous mourir. Ils leur donnèrent des richesses considérables en bestiaux et en objets précieux, selon la promesse par serment que Jéhova avait faite à notre père Abraham (1464). Les enfants d’Israël retardèrent leur départ jusqu’au matin; et lorsque les Égyptiens impatients insistaient pour qu’ils partissent immédiatement, ils leur répondaient: Sommes-nous des larrons qui s’esquivent nuitamment? Les enfants d’Israël empruntèrent aux Égyptiens de la vaisselle d’or et d’argent, comme aussi des étoffes précieuses; et il dépouillèrent l’Égypte (1465). Mais Moïse, pendant ce temps, n’eut à cœur que d’aller au fleuve d’Égypte, et d’en retirer le cercueil de Joseph, afin de l’emporter (1466). Et toutes les tribus emportèrent de même chacune le cercueil de son patriarche.
Or, la demeure des enfants d’Israël dans le pays d’Égypte, où ils étaient soumis à de durs travaux, fut de deux cent dix ans.
Les Égyptiens se mettent à la poursuite des enfants d’Israël.
Les enfants d’Israël partirent d’Égypte, de Gessen et du pays de Ramessès pour aller à Socoth. Ils étaient environ six cent mille hommes à pied, sans compter leurs femmes et leurs petits enfants. Ils avaient aussi à leur suite un nombreux mélange de toute sorte de menu peuple (1467). Et ils établirent leur camp à Socoth le quinzième jour du premier mois (1468). Ils partirent ensuite de Socoth et allèrent camper à Étham qui est à l’entrée du désert.
Les Égyptiens employèrent trois jours à donner la sépulture à tous les premiers-nés que Jéhova venait de frapper. Après ces inhumations beaucoup d’Égyptiens résolurent d’aller au lieu où les Israélites s’étaient arrêtés, afin de les ramener en Égypte de gré ou de force; car ils regrettaient de les avoir affranchis de leurs travaux. Tous les chefs de Pharaon se levèrent donc de grand matin et partirent avec une armée de sept cent mille hommes. Arrivés au lieu du campement des enfants d’Israël, ils trouvèrent Moïse, Aaron et tout le peuple devant Phihahiroth, mangeant et buvant, et solennisant la fête de Jéhova. Les Égyptiens leur dirent: N’avez-vous pas dit: Nous irons dans le désert, un chemin de trois journées. Nous y sacrifierons à notre Dieu, ensuite nous reviendrons? Voici maintenant cinq jours que vous êtes partis. Pourquoi ne revenez-vous pas? Moïse et Aaron répondirent: Dieu nous a notifié sa volonté, en disant: Vous ne retournerez plus en Égypte (1469). Mais nous allons dans un pays où coulent le lait et le miel, selon ce que Jéhova a juré à nos pères de nous le donner. Les Égyptiens commencèrent alors une attaque contre les enfants d’Israël. Mais Jéhova inspira du courage à ceux-ci, et ils opposèrent énergiquement leurs armes à celles de leur ennemi, et ils furent les plus forts. Ils firent éprouver une grande perte d’hommes aux Égyptiens, qui prirent la fuite.
Les chefs de Pharaon, revenus en Égypte, lui rendirent compte de ce qui venait de se passer. Alors le cœur de Pharaon et de ses serviteurs fut changé, et ils se repentirent d’avoir renvoyé Israël. Jéhova même les endurcit ainsi, car il voulait les précipiter dans la mer Rouge.
Pharaon fit donc atteler son char de guerre, et ne laissant dans le pays que les femmes et les enfants, il fit marcher avec lui tous les hommes, au nombre d’un million (1470) de combattants. Et il atteignit Israël campé sur la mer Rouge. Les enfants d’Israël en levant les yeux virent que toute l’Égypte arrivait sur eux, et ils eurent grand’peur, et ils invoquèrent Jéhova. Or, la crainte des Égyptiens fut cause que les enfants d’Israël se partagèrent en quatre partis. Un parti, les enfants de Ruben, de Siméon et d’Issachar, voulait se jeter à la mer. Et Moïse leur dit: Ne craignez point. Demeurez fermes, et voyez comment Jéhova vous sauvera miraculeusement en ce jour (1471). Un autre parti, les enfants de Zabulon, de Benjamin et de Nephthali, était d’avis de s’en retourner avec les Égyptiens. Moïse leur dit: Ne craignez point; car les Égyptiens que vous voyez à présent, vous ne les reverrez jamais plus (1472). Un troisième parti, les enfants de Juda et de Joseph, voulait marcher à l’ennemi et le combattre. Moïse leur dit: Tenez-vous à votre place; car Jéhova combattra pour vous. Quant à vous demeurez tranquilles (1473). Un quatrième parti, les enfants de Lévi, de Gad et d’Aser, voulait se jeter au milieu des Égyptiens, et mettre le désordre dans leurs rangs. Moïse leur dit: Ne bougez pas, et soyez sans crainte. Seulement, invoquez le secours de Jéhova.
Moïse se mit ensuite lui-même en prière; mais Jéhova lui dit: Que fais-tu? Ce n’est pas le moment de m’invoquer. Commande aux enfants d’Israël de marcher. Pour toi, étends ta verge sur la mer, et divise-la afin que les enfants d’Israël passent au milieu d’elle à pied sec (1474). Moïse ayant étendu sa verge sur la mer, ses flots se partagèrent en douze voies dans lesquelles les tributs des enfants d’Israël passèrent avec leurs chaussures sèches, ainsi qu’un homme qui chemine sur une route pavée.
Quand les enfants d’Israël furent entrés dans la mer, les Égyptiens les y suivirent; mais les flots retombèrent sur eux, et ils furent tous noyés. Pharaon seul échappa du désastre général, parce qu’il rendit gloire à Jéhova, et crut en lui. Jéhova envoya un ange qui le retira du milieu des Égyptiens flottants dans l’eau, et le jeta sur la terre de Ninive. Il devint roi de ce pays et y régna longtemps (1475).
En ce jour-là Jéhova sauva Israël de la main des Égyptiens. Les enfants d’Israël virent que tous les Égyptiens avaient péri sous le bras puisant que Jéhova avait étendu sur eux. Alors Moïse et les enfants d’Israël entonnèrent ce cantique: Je chanterai en l’honneur de Jéhova, parce qu’il a fait éclater sa gloire. Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier. Voici que ce cantique est écrit dans le livre de la loi de Dieu.
Pérégrination dans le désert. — Bataille de Raphidim.
Après cela les enfants d’Israël s’avancèrent dans le désert et établirent leur camp à Mara. Jéhova leur donna en ce lieu des préceptes et des ordonnances, et il leur commanda de marcher dans ses voies et de le servir. Ils partirent de Mara et arrivèrent à Élim, où il y avait douze fontaines et soixante-dix palmiers. Et ils campèrent en ce lieu auprès des eaux. Ils quittèrent Élim et arrivèrent au désert de Sin, le quinzième jour du deuxième mois de leur sortie d’Égypte. C’est alors que Jéhova commença à leur faire tomber du ciel leur nourriture de chaque jour, appelée, la manne. Ils la mangèrent pendant les quarante ans qu’ils restèrent dans le désert jusqu’à leur entrée dans la terre de Chanaan pour en prendre possession. Ils partirent du désert de Sin et vinrent camper à Alus: Ils partirent d’Alus et vinrent camper à Raphidim.
C’est là qu’arriva pour les combattre Amalec, fils d’Éliphaz, fils d’Ésaü, et frère de Sépho. Il amenait avec lui mille quatre-vingts myriades d’hommes, tous magiciens, experts dans l’art d’évoquer les esprits. Il livra à Israël une bataille grande et terrible. Mais Jéhova le fit succomber sous les efforts des enfants d’Israël et de Josué, fils de Nun, Éphraïmite, serviteur de Moïse. Les enfants d’Israël frappèrent Amalec et son monde avec le tranchant du glaive. Mais l’action avait été rude pour les enfants d’Israël. Et Jéhova dit à Moïse: Écris cet événement, pour en conserver la mémoire, dans un livre que tu confieras à la garde de Josué, fils de Nun, ton serviteur. Et tu ordonneras aux enfants d’Israël, savoir: Quand vous serez entrés dans la terre de Chanaan vous exterminerez de dessous le ciel le souvenir d’Amalec. Moïse prit donc un livre et y inscrivit les paroles suivantes: Souviens-toi de ce que t’a fait Amalec dans le chemin, lorsque vous sortiez de l’Égypte; de quelle sorte il a marché à toi dans le chemin, et a donné sur ceux qui par lassitude étaient restés en arrière de toi; et toi-même étais fatigué, épuisé. Il ne craignait pas Dieu. Lorsque Jéhova ton Dieu t’aura donné du repos de tous les ennemis à l’entour (de toi) dans le pays que Jéhova ton Dieu te donne pour partage de possession, tu extermineras le souvenir d’Amalec de dessous le ciel. Ne l’oublie pas (1476). Si un roi (d’Israël) a compassion d’Amalec, ou de sa mémoire, ou de ses enfants, je ne le lui pardonnerai pas, et je le ferai disparaître du milieu de son peuple (1477). Moïse écrivit toutes ces paroles dans un livre, et recommanda aux enfants d’Israël de s’en bien pénétrer (1478).
Arrivée de Jéthro au camp d’Israël.
Les enfants d’Israël partirent de Raphidim et vinrent camper au désert de Sinaï, dans le troisième mois de leur sortie d’Égypte. C’est alors que Raguël le Madianite, ayant appris les prodiges que Jéhova avait opérés pour sauver Israël de la main des Égyptiens, alla trouver Moïse au désert, à la montagne de Dieu, où était le camp d’Israël, et il amena avec lui Séphora, sa fille, et les deux enfants de celle-ci. Et Moïse, accompagné de tout le peuple, fut à la rencontre de son beau-père, et le reçut avec de grands honneurs. Depuis ce jour Jéthro confessait la foi de Jéhova. Et il demeura avec les siens au milieu des enfants d’Israël pendant un long espace de temps.
Les dix commandements promulgués sur la montagne de Sinaï.
Au sixième jour du troisième mois de la sortie d’Égypte, Jéhova donna sur la montagne de Sinaï les dix commandements; et pendant tout ce jour-là Israël se réjouit beaucoup en Jéhova. La gloire de Jéhova, enveloppée d’un nuage, reposa sur le mont Sinaï. Jéhova appela Moïse qui pénétra dans le nuage, et gravit jusqu’au sommet de la montagne. Et il y demeura quarante jours et quarante nuits sans manger ni boire. Pendant ces jours, Jéhova lui enseigna les préceptes et les lois qu’il devait prescrire aux enfants d’Israël. Au bout de quarante jours, Jéhova remit à Moïse les dix commandements, tracés par le doigt de Dieu sur deux tables de pierre.
Or, les enfants d’Israël, voyant que Moïse tardait beaucoup à descendre de la montagne, s’attroupèrent contre Aaron, et lui dirent: Nous ne savons ce qui est advenu à Moïse. Maintenant, lève-toi, fais-nous un dieu qui nous conduise; sinon tu mourras. Aaron eut peur du peuple, et il se fit apporter de l’or, et le façonna en veau jeté en fonte.
Et Jéhova dit à Moïse: Va, descends de la montagne; car ton peuple, que tu as fait sortir d’Égypte, s’est perverti. Il s’est fabriqué un veau fondu, et il l’adore. Maintenant, laisse-moi faire; je vais l’exterminer, car c’est un peuple au cou roide. Mais Moïse supplia Jéhova, intercédant pour le peuple. Il descendit ensuite de la montagne, tenant à la main les deux tables de pierre. Lorsqu’il arriva près du camp, il vit le veau. Aussitôt sa colère s’enflamma, et il brisa les tables au bas de la montagne. Il pénétra ensuite dans le camp, se saisit du veau et le calcina dans le feu, et le réduisit en poussière. Il jeta ensuite cette poussière dans de l’eau qu’il fit boire aux enfants d’Israël. Et de ceux qui avaient le plus coopéré à la confection du veau, trois mille périrent par le glaive de leurs frères.
Les deuxièmes tables de la loi.
Le jour suivant Moïse dit: Je vais remonter sur la montagne vers Jéhova; peut-être obtiendrai-je la rémission de votre péché. Et il retourna vers Jéhova, et le supplia pour Israël pendant quarante jours et quarante nuits. Jéhova écouta la prière de Moïse, et se laissa fléchir.
Et Jéhova dit alors à Moïse: Taille deux nouvelles tables de pierre, et apporte-les-moi afin que j’y grave les dix commandements. Moïse descendit de la montagne; et après avoir taillé les deux tables il revint sur la montagne de Sinaï vers Jéhova, qui inscrivit les dix commandements sur les nouvelles tables. Moïse s’arrêta aussi cette fois auprès de Jéhova pendant quarante jours et quarante nuits. Jéhova lui donna en outre, pour Israël, des préceptes et des lois. Il transmit aussi aux enfants d’Israël l’ordre de lui dresser un tabernacle, afin qu’il y fit demeurer son Nom (1479). Jéhova lui montra le modèle du tabernacle et de tous ses ustensiles.
Au bout des quarante jours, Moïse descendit de la montagne, tenant à la main les deux tables, et il instruisit Israël de tout ce dont Jéhova l’avait chargé. Les enfants d’Israël, remplis de joie, répondirent: Nous exécuterons de point en point tout ce que Jéhova a ordonné. Ils se levèrent comme un seul homme, et ils offrirent pour la confection du tabernacle chacun de tout ce qu’il possédait: de l’or, de l’argent, du cuivre et une grande quantité d’autres matériaux. Tous les artisans intelligents et habiles se présentèrent et façonnèrent toutes les choses conformément aux types que Jéhova avait montrés à Moïse. Et tout l’ouvrage fut terminé au bout de cinq mois. Et Moïse les bénit.
Fin du livre de l’Exode.
Notes sur le Livre de l’Exode
1456 | Ceux qui croient que les plaies d’Égypte suivaient immédiatement la menace, et qu’elles arrivaient coup sur coup, oublient la longanimité de Dieu, qui a laissé écouler deux ans avant de frapper la première plaie. Numquid voluntatis meœ est mors impii, dicit Dominus Deus, et non ut convertatur a viis suis, et vivat? (Ézéchiel 18:23) |
1457 | Ainsi le texte sans régime exprimé. |
1458 | Une autre édition, Sulonoth. Version judaïque, Silonith. |
1459 | Version judaïque, une queue longue de 10 coudées. |
1460 | Plusieurs peuples se nourrissent de sauterelles. On les appelle à cause de cela, acridophages (άκριδοφάγοι, mangeurs de sauterelles). Les Orientaux les accommodent de différentes façons. Il est dit de saint Jean-Baptiste: Esca autem ejus erat locustœ. |
1461 | Ce tour malicieux des sauterelles salées est rapporté aussi sérieusement qu’ici dans le Médrasch-Rabba, dans la paraphrase chaldéenne de Jonathan et dans le commentaire de Yarkhi. Les Italiens disent: Eh, sarà? |
1462 | Se lit aussi dans le Médrasch-Rabba et dans Yarkhi. |
1463 | Une Méchlita, le Médrasch-Rabba, et autres écrits anciens, attestent que Pharaon était le premier-né de sa mère. Voyez aussi: Yarkhi sur Exode 12:29, avec l’exposition de Élie Mizrakhi. |
1464 | Genèse 15:14: Et post hœc egredientur cum magna substantia. |
1465 | Exode 12:36: Dominus autem dedit gratiam populo coram Ægyptiis, ut commodarent eis: et spoliaverunt Ægyptum. |
1466 | Talmud, traité Sota, fol. 13 recto: «Nos docteurs enseignent: Viens et considère combien les œuvres pies étaient chères à Moïse, notre docteur. Tandis que tout Israël était occupé à piller l’Égypte, il ne pensait, lui, qu’à prendre les ossements de Joseph pour les emporter. Et par quel moyen Moïse notre docteur, est-il parvenu à connaître le lieu de sépulture de Joseph? On lui avait appris que Sara, fille (adoptive) d’Aser, la seule personne de la génération qui avait vu mourir Joseph, vivait encore. Moïse alla la trouver, et lui demanda: Saurais-tu où Joseph est enterré? Elle lui répondit: Les Égyptiens lui ont fait un cercueil de métal, et l’ont fait couler au fond du Nil, afin que l’eau en fût bénie. Alors Moïse alla se placer sur le bord du Nil et il dit: Joseph! Joseph! voici arrivée l’heure où le Très-Saint, béni soit-il, a juré de nous délivrer de la servitude; et voici l’occasion d’exécuter ce que tu as fait promettre par serment à Israël (d’emporter d’ici tes ossements). Si tu te montres, à la bonne heure. Si non, nous voilà dégagés du serment que tu nous as fait prêter. Au même instant le cercueil de Joseph monta du fond de l’eau et y surnagea. Voyez aussi: Médrasch-Rabba, section Schemoth, Médrasch-Yalkut, ibid., et section Zoth-Habberakha.
Ce sont ces détails que la sœur, Emmerich, paysanne ignorante, qui ne savait pas même lire, ajouta au texte de la Bible quand on lui lut le chapitre de la sortie d’Égypte. Voyez: notre Avant-propos, colonne 1079, note 1130. |
1467 | Vulgate, vulgus promiscuum innumerabile. L’hébreu, ערב רב, mixtura magna. Cette mixture se composait en majeure partie, selon les rabbins, de la population inquiète et remuante d’une espèce de faubourg Saint-Marceau de Tanis. C’est elle que l’on mettait en fermentation dans toutes les émeutes et révoltes contre Moïse pendant les quarante ans avant le passage du Jourdain. Nombres 11:4: Vulgus quippe promiscuum, quod ascenderat cum eis, flagravit desiderio, sedens et flens, etc. |
1468 | Le 15 du mois de Nisan, premier jour de la fête de Pâques, appelée aussi fête des Azymes. |
1469 | Deutéronome 17:16: Nec reducet populum in Ægyptum. Prœsertim cum Dominus prœceperit vobis, nt nequaquam amplius per eamdem viam revertamini. |
1470 | L’hébreu exprime ce chiffre, dix fois cent mille. |
1471 | Notice timere, state et videte magnalia. Domini quœ facturus est hodie. (Exode 14:13) |
1472 | Notite timere: Ægyptios enim quos nunc videtis, nequaquam ultra videbitis, usque in sempiternum. (Ibid.) |
1473 | Dominus pugnabit pro vobis, et vos lacebitis. (Ibid., 14.) |
1474 | Quid clamas ad me? Loquere filiis Israel ut proficiscantur. Tu autem eleva virgam tuam, et extende manum tuam super mare, et divide illud; ut gradiantur filii Israel in medio marijper siccum. (ibid., 15, 16.) |
1475 | Médrasch-Yalkut sur le prophète Jonas, et chapitres de Rabbi-Éliézer, chapitre 43, De l’efficacité de la pénitence.
C’est Pharaon converti et roi de Ninive, qui, d’après ces livres, engagea les Ninivites à faire pénitence. |
1476 | Deutéronome 25:17-19, selon l’hébreu à la lettre. |
1477 | Voyez: 1 Samuel 15, tout le chapitre. |
1478 | On voit ici clairement que les trois versets du Deutéronome que le Yaschar vient de donner, formaient primitivement une simple note laissée par Moïse dans ses mémoires. — Voyez: notre Avant-propos. |
1479 | Il est notoire que le Nom ainsi personnifié est ce qu’on appelle en théologie, Deus unus et trinus, Dieu un et trin. C’est la sancta et individua Trinitas, indiquée par les éléments du nom tétragrammatique יהוה, Yehova. — Voyez: notre Harmonie entre l’Église et la Synagogue, t. I, p. 408 sqq. — Les Orientaux enfants d’Ismaël désignent Dieu le plus souvent par les deux lettres médiales de ce nom, הו, ce qui en arabe veut dire, Lui. — Voyez: ibid., p. 357. |